Le terme « datte » est apparu dans la langue française au XIIIe siècle.
         
     Il vient du latin dactylus, qui l’a emprunté au grec dactylos,
         dont le sens est « doigt », par allusion à la forme du fruit.
    Phoenix,
          nom latin de l’arbre, vient soit de « Phénicie », soit de « phénix »,
          oiseau mythique des Égyptiens. 
     À partir de ce mot, on a créé
         « phéniciculture », « phéniciculteur ». 
     Avec le cocotier
         et le palmier à huile, le dattier est le palmier  le plus cultivé dans le
         monde. 
     Originaire du bassin de l’Euphrate, où  se sont établies les plus vieilles civilisations de l’Eurasie, il y  serait cultivé
         depuis 6 000 à 8 000 ans, ce qui en ferait un des arbres  fruitiers les plus anciennement domestiqués.
         
     Depuis son lieu d’origine,  il s’est répandu vers l’ouest dans toute
         l’Afrique du Nord et vers l’est  jusqu’en Inde. 
     Certains affirment que sans
         le dattier, l’épanouissement  des civilisations sumérienne et babylonienne n’aurait pas été
         possible,  et l’expansion de la race humaine dans les parties arides du Vieux  Monde aurait été beaucoup
         moins importante.
    Le dattier est l’une des rares plantes à pouvoir survivre dans le
         climat inhospitalier du désert (très chaud le jour, froid la nuit). 
     Ses fruits
         fournissaient une source d’énergie concentrée importante pour les nomades : 1 kilo de dattes
         sèches apportant environ 3 000 calories. 
     Avec une consommation moyenne de
         200 kilos  par année par habitant, la datte constituait pour ces peuples un  aliment de base, auquel on adjoignait
         lait, yogourt, fromage ou beurre  afin d’équilibrer la ration. 
     Encore aujourd’hui,
         au Proche-Orient et au  Moyen-Orient, ainsi qu’en Afrique du Nord, bien que l’alimentation se  soit diversifiée,
         la datte continue de jouer un rôle important. 
     Près de  90 % de la production
         y est consommée localement.