______________________________ JAMBE FARCIE OU
ZAMPINO Le Zampino, ou Jambe de porc farcie,
est un produit spécial de la charcuterie italienne. On
le cuit comme un jambon, mais en ayant soin de l’envelopper d’une serviette et de le ficeler pour prévenir
l’éclatement de la peau. Servi chaud,
on l’accompagne d’une sauce Madère ou Tomate ; ou d’une garniture de choucroute ; de choux
bouillis, braisés ou gratinés ; de haricots verts ; de purée de pois ou de pommes de terre,
etc. _________________ ZAMPINO FROID Le Zampino se sert aussi souvent froid que chaud ;
soit seul, soit mélangé avec d’autres viandes froides, mais il est surtout usité pour Hors-d’œuvre.
On le découpe alors aussi mince qu’il est possible de le faire. JAMBON
Malgré le sonnet louangeur
de Monselet et le titre « d’animal encyclopédique » que lui décerna Grimod de la
Reynière, il est certain que, sans la valeur culinaire de ses jambons, jamais le porc n’eût eu la place
qu’il tient dans les préparations de la grande cuisine. C’est que le jambon constitue, en effet, une ressource précieuse, et, qu’il soit de Bayonne
ou d’York, de Prague ou de Westphalie, il n’est guère de Relevé qui soit plus apprécié.
La question de l’espèce à préférer
est difficile à trancher ; néanmoins, nous donnons la préférence au jambon doux de Bohême,
dit « Jambon de Prague », lorsqu’il doit être servi chaud et à celui « d’York »,
lorsqu’il est pour froid. Ce dernier est également
excellent, servi chaud ; mais, pour cet emploi, il est inférieur au « Prague » dont la
délicatesse est incomparable. Cependant, le « York » n’en tient pas moins l’une
des premières places dans l’estime des gourmets ; c’est celui qui est le plus employé et
le plus recommandable après le « Prague ». Après
l’avoir fait tremper à l’eau froide pendant 6 heures, il est brossé, débarrassé
de l’os du quasi et marqué en cuisson à grande eau froide, sans aucun assaisonnement ni addition aromatique.
L’ébullition étant bien prise, l’ustensile est placé de façon à maintenir
le liquide en simple frémissement, ce qui suffit pour pocher le jambon. S’il est pour froid, on le laisse, autant que possible, refroidir dans sa cuisson.
Le temps de cuisson des jambons varie, naturellement,
selon leur provenance et leur qualité. Approximativement,
on compte 20 minutes de pochage à la livre pour un Yorkshire extra ; temps qui est également celui
des jambons de Hambourg ou de Westphalie ; tandis que les jambons doux de Bohême et d’Espagne ne demandent
guère qu’un quart d’heure. Lorsqu’il est destiné à être
servi chaud, le jambon est retiré de l’eau une demi-heure avant que sa cuisson soit complète. Après
avoir enlevé la peau, on le débarrasse de son excès de. graisse, c’est-à-dire qu’il
est paré sur sa surface en laissant une épaisseur de graisse d’un centimètre et demi environ.
Il est alors mis dans une braisière qui puisse
le contenir juste et on lui ajoute à peu près 4 décilitres de vin fumeux comme Madère,
Porto, Xérès, Chypre, etc. ; vin qui est choisi selon les indications fournies par le menu pour la préparation
du jambon. L’ustensile étant fermé
hermétiquement, on le met au four, où sa cuisson est continuée pendant une heure, en maintenant l’ébullition
du liquide très douce et en retournant la pièce de temps en temps. Si le jambon doit être présenté, on le glace au dernier moment. Son accompagnement ordinaire est une sauce Demi-glace claire et corsée,
additionnée du vin de braisage bien dégraissé et passé.
On peut, à la
rigueur, glacer le jambon comme les autres braisés ; mais outre que c’est une opération peu pratique,
elle n’ajoute rien à la qualité de la pièce :
au contraire. Le procédé le plus employé et le plus recommandable est de saupoudrer le jambon avec de
la glace de sucre, au moyen de la glacière. Quand il en est bien régulièrement recouvert, on le passe
rapidement à four vif ou à la salamandre. Le sucre se caramélise instantanément, enveloppant
le jambon d’une couche dorée et appétissante, qui ajoute une saveur très appréciable à
la saveur propre du jambon. Nota.
— Ayant indiqué ci-dessus la préparation principale du jambon, nous n’en répéterons
pas les détails dans les formules qui suivent ; nous indiquerons simplement son élément de braisage.
Jambon à la Bayonnaise. — Braiser le jambon au Madère et le
glacer. Préparer un riz Pilaw avec 500 grammes
de riz, un gros oignon haché et un litre et demi de consommé. À mi-cuisson, l’additionner de : 3 moyennes tomates pelées, pressées
et concassées ; 20 petites têtes de champignons cuits ; 20 saucisses chipolatas raidies
au beurre. Dix minutes avant de servir, arroser le
riz de 125 grammes de Beurre noisette. —
Dresser le jambon et servir en même temps : 1o le riz dans
une timbale ; 2o une sauce Madère. Jambon à la Bourguignonne. — Braiser le jambon
dans une Mirepoix à la Bordelaise additionnée de moitié épluchures de champignons frais et vin
blanc de Pouilly. Dresser ; accompagner le jambon
d’une sauce Madère additionnée de : 1o mousserons,
ou champignons ordinaires émincés en grosses lames et sautés au beurre ; 2o du
fonds de braisage passé avec pression pour obtenir l’essence de la Mirepoix. Jambon à la Chanoinesse. — Braiser le jambon au vin blanc
(Chablis ou Graves), en y ajoutant une poignée d’épluchures de champignons frais. Dresser ; entourer d’une garniture de grosses nouilles fraîches,
liées au beurre et à la purée Soubise et additionnées d’une julienne de truffes. — Servir à part une Glace de viande bien beurrée, additionnée
du vin de braisage, dégraissé et réduit. Jambon
à la Choucroute. — Cuire entièrement le jambon à l’eau ; enlever la peau et
retirer l’excès de graisse. S’il
est servi entier : L’entourer de choucroute braisée et de pommes de terre à l’anglaise
fraîchement cuites. S’il est servi détaillé : Dresser les tranches en turban ;
disposer la choucroute au milieu et entourer avec les pommes de terre. Dans un cas comme dans l’autre, servir à part une sauce Demi-glace au vin du Rhin. Jambon aux Épinards. — Le jambon braisé
au Madère. — Les épinards peuvent être traités à l’anglaise, ou selon le mode
ordinaire, mais sont servis à part, en timbale. —
Servir en même temps une sauce Demi-glace additionnée du vin de braisage, réduit. Jambon à la Financière ou à la Godard.
— La cuisine moderne n’admet guère, comme garnitures de jambons, que les légumes et farinages,
tandis que l’ancienne cuisine lui appliquait couramment les garnitures Financière et Godard : ce qui peut
se faire encore. Le jambon servi avec l’une de
ces garnitures est braisé au Madère et dressé avec la garniture autour. Le vin de braisage, réduit,
est ajouté à la sauce de la garniture. Jambon
Fitz-James. — Braiser le jambon au Madère et le glacer. Dresser ; entourer de timbales de rizot tomaté et de champignons farcis alternés.
— Servir à part une sauce Madère,
additionnée de crêtes, de rognons et du vin de braisage, réduit. Jambon aux Fèves de Marais. — Braiser le jambon ; le
glacer et le dresser. Envoyer en même temps des
fèves bien fraîches, dépouillées de leur pellicule, liées au beurre et additionnées
de sarriette hachée. — Servir à
part le fonds de braisage. Jambon frais Braisé
ou Rôti. — Le jambon frais se traite comme une noix de veau. S’il est braisé, le temps de cuisson peut se compter à raison de 40 minutes
au kilo. S’il est rôti au four, on compte
environ 35 minutes au kilo. Les garnitures qui
conviennent au jambon frais, braisé ou rôti, sont : les Purées de légumes, Farinages ou Légumes
verts, Chicorée, Endives, etc. — Servir
à part un jus légèrement lié. Jambon
aux Laitues. — Braiser le jambon au Madère et le glacer.
Le dresser ; l’entourer de demi-laitues braisées,
ou, s’il est servi découpé, disposer les demi-laitues au milieu des tranches. — Servira part une sauce Demi-glace claire. Jambon à la Maillot. — Braiser le jambon au Madère
et le glacer. Dresser ; entourer d’une garniture
« à la Maillot » (voir Chapitre des Garnitures), disposée en bouquets bien détachés.
— Servir à part un jus lié, additionné
d’une partie du vin de braisage. Jambon
à la Milanaise. — Braiser le jambon au Marsala et le glacer. Dresser et servir à part : 1o une
garniture à la Milanaise ; 2o une sauce Demi-glace fortement
tomatée. Jambon à la Muskau.
— Braiser le jambon au Xérès et le glacer. Le
dresser et l’entourer de bouquets de rissoles aux épinards, additionnés de langue écarlate hachée.
Ces rissoles peuvent être faites déformés différentes. — Servir à part une sauce Financière, additionnée d’un émincé
de truffes fraîches et du vin de braisage, réduit. Jambon
de Prague sous la Cendre. — Pocher le jambon à l’eau ; l’égoutter ; laisser
refroidir à moitié ; retirer la peau ; le parer tout autour et le glacer. Préparer une grande abaisse de pâte à pâté ;
placer le jambon sur cette abaisse, la partie glacée en dessous. Enfermer le jambon en soudant bien l’abaisse ;
retourner la pièce sur une plaque, de façon que la soudure se trouve par dessous. Dorer ; rayer ;
faire une ouverture sur le milieu pour l’échappement de la vapeur pendant la cuisson ; mettre à
four chaud et laisser cuire jusqu’à ce que la pâte soit bien sèche et bien colorée. En sortant le jambon du four, introduire dans l’intérieur
un grand verre de Porto ou de Sherry. Boucher l’ouverture avec un petit tampon de pâte et dresser sur le plat
de service. — Servir à part une Glace
de viande légère, au Porto, bien beurrée au dernier moment. Jambon de Prague à la Metternich. — Préparer le jambon sous
la cendre comme ci-dessus. — Servir en même
temps : 1o de belles escalopes de foie gras sautées au
beurre et recouvertes, chacune d’une large lame de truffe ;
2o une timbale de pointes d’asperges liées au beurre ;
3o une sauce Demi-glace à l’essence de truffes. Nota. — Pour le service, le Maître
d’hôtel dispose sur chaque assiette : une tranche de jambon, une escalope de foie gras, une cuillerée
de pointes d’asperges et un cordon de sauce. Jambon
de Prague à la Norfolk. — Préparer le jambon sous la cendre. — Servir en même temps : 1o des
escalopes taillées sur des ris de veau braisés ; 2o une
timbale de petits pois à la paysanne ; 3o le fonds de
braisage du ris de veau. Pour le service, on accompagne
chaque tranche de jambon d’une escalope de ris, d’une cuillerée de petits pois et d’un peu de fonds.
Jambon ordinaire sous la Cendre. —
Pocher le jambon à moitié ; l’égoutter ; retirer la peau ; le parer et le recouvrir
d’une Matignon épaisse. L’enfermer
dans une abaisse de pâte à l’eau chaude ; bien souder les extrémités de celle-ci ;
poser la pièce sur une plaque ; ménager une ouverture dessus et mettre au four chaud. Au bout d’une heure et demie, introduire du Madère dans l’intérieur,
autant qu’il en peut tenir ; fermer l’ouverture et continuer la cuisson pendant une demi-heure environ.
— Dresser et servir à part une sauce Madère.
_____________________________________________________ Ces deux préparations partent
du même principe ; c’est-à-dire qu’elles ont pour base le même élément,
qui est une farce Mousseline de jambon. Nous avons
déjà dit la raison qui oblige à employer ces deux termes différents. La Mousse se poche
dans un moule et généralement pour un service ; tandis que les Mousselines se moulent à la cuiller,
en forme de grosses quenelles auxquelles on donne la forme d’un œuf. Composition
de la Farce. La préparation de la farce
Mousseline est invariable, quel que soit son élément de base. (Voir Série des Farces, Chapitre des
Garnitures.) Cependant, dans l’apprêt
de la « farce Mousseline de Jambon », il y a lieu de tenir compte du degré de salaison plus
ou moins prononcé du jambon employé, pour régler
en conséquence l’assaisonnement en sel. Si
la chair du jambon n’est pas très rouge, on peut aussi augmenter le ton de la farce en l’avivant avec
quelques gouttes de rouge végétal pour lui donner une teinte rose pâle très nette.
Traitement de la Mousse de Jambon chaude.
Mettre, la farce dans un moule à bords assez hauts, genre
moule à Charlotte, bien beurré. Pocher au bain-marie et à couvert, en maintenant l’eau du bain
à la température de 98 degrés. Le
temps de pochage, pour un moule de la contenance d’un litre, peut être fixé à 40 minutes.
L’à-point de pochage se reconnaît, lorsque l’appareil commence à monter dans le moule en
gonflant. Lorsque la Mousse est sortie du bain, la
laisser reposer pendant 5 minutes pour qu’il se fasse un petit tassement dans l’intérieur ;
puis la renverser sur un plat et attendre 2 minutes avant d’enlever le moule ; ce qui ne doit être
fait qu’après avoir soigneusement épongé le liquide qui a pu tomber sur le plat. Accompagnements de la Mousse de Jambon chaude.
Les accompagnements qui conviennent le mieux à la Mousse
de jambon, sont : 1o les sauces brunes corsées et moelleuses,
au Madère, au Porto, au Marsala, etc. ; la sauce Suprême ; le Velouté au Currie ou au Paprika ;
2o les garnitures de légumes indiquées pour le jambon
braisé, ou une Financière. _______________________________________ MOUSSELINES CHAUDES
DE JAMBON
Nous avons
dit plus haut que les Mousselines se moulaient à la cuiller, mais on peut aussi, et le procédé est recommandable,
les coucher à la poche dans un sautoir beurré, en leur donnant la forme de meringues unies ou cannelées.
— Dans un cas comme dans l’autre, on les décore avec des détails de jambon et de truffe ;
puis elles sont couvertes d’eau bouillante légèrement salée et pochées pendant 18 à
20 minutes. On peut également les pocher
à sec, à la vapeur, ou à l’étuve de chaleur douce.
Mousselines de Jambon Alexandra. — Décorer les Mousselines d’un mince
losange de chair de jambon et de deux losanges de truffe. Les
pocher ; bien égoutter et dresser en couronne sur le plat de service. Les masquer d’une sauce Allemande à l’essence de jambon, additionnée,
au litre, de 100 grammes de Parmesan râpé ; glacer vivement. En sortant les Mousselines du four, disposer au milieu un bouquet de pointes d’asperges
liées au beurre. Mousselines de Jambon
à la Florentine. — Étaler sur le plat de service une couche d’épinards en feuilles,
blanchis et passés au beurre. Dresser dessus
les Mousselines pochées et bien égouttées ; les couvrir de la sauce indiquée pour les « Mousselines
Alexandra » et glacer vivement. Mousselines
de Jambon à la Hongroise. — Condimenter la farce au Paprika ; mouler et pocher les Mousselines ;
les égoutter à fond ; dresser en couronne sur le plat de service ; couvrir de sauce Hongroise et
glacer vivement. En sortant le plat du four, disposer
au milieu des Mousselines un beau bouquet de chou-fleur gratiné. Mousselines de Jambon aux Petits pois. — Procéder en tous points comme il est
expliqué pour les « Mousselines Alexandra », à cette seule différence, que les
pointes d’asperges seront remplacées par une garniture de petits pois fins liés au beurre.
_________________________________ SOUFFLÉS
CHAUDS DE JAMBON L’appareil des Soufflés de jambon se fait avec du jambon cuit ou du jambon cru. L’appareil au jambon cru, qui est en somme un genre de farce mousseline,
s’adopte pour les grands services, parce qu’il a l’avantage de pouvoir s’apprêter un peu à
l’avance et que les Soufflés ainsi préparés peuvent attendre pendant quelques minutes, quand ils
sont cuits, sans qu’il en résulte trop de dommage. Appareil de Soufflé avec Jambon cuit. — Piler finement 500 grammes de
chair bien maigre de jambon cuit, en y ajoutant, petit à petit, 3 cuillerées de sauce Béchamel
froide. Passer
au tamis fin ; recueillir la pâte dans un sautoir et la compléter avec : 2 décilitres
de sauce Béchamel à l’essence de jambon ; 5 jaunes d’œufs et 7 blancs fouettés
en neige très ferme. Nota.
— Cette composition peut être additionnée de 100 grammes de Parmesan râpé : les
deux saveurs se marient agréablement. Ainsi préparée, elle convient spécialement pour le « Jambon
Soufflé » dont la formule est ci-dessous. Appareil
de Soufflé avec Jambon cru. — Préparer une farce Mousseline de jambon en diminuant d’un
quart la quantité de crème ordinairement employée et en la remplaçant par la même quantité
de sauce Béchamel bien froide. Tenir la farce
un peu ferme ; la compléter avec 4 blancs d’œufs fouettés en neige très ferme,
par 500 grammes de chair de jambon. Jambon
Soufflé. — Après avoir été désossé jusqu’à l’os
du tibia, le jambon est cuit comme à l’ordinaire et bien refroidi. Retirer la peau ; parer le tour, puis le trancher horizontalement, de façon à
faire une semelle d’un centimètre et demi d’épaisseur, partant de l’extrémité
arrondie et venant jusqu’à la tête du tibia. À
cet endroit, pratiquer une seconde section, verticale, qui s’arrête exactement où finit la section horizontale ;
de sorte que la noix du jambon se trouve détachée et qu’il ne reste que la crosse et la tranche, ou
semelle, qui y a été laissée adhérente. — Mettre la noix de jambon de côté
pour l’utiliser d’une façon quelconque. Parer
correctement la semelle ; l’entourer d’une bande de fort papier beurré qui est maintenue avec de
la ficelle et qui a pour but de contenir l’appareil de Soufflé. Poser le tout sur le plat de service. Cela fait, disposer sur la tranche de jambon adhérente à
la crosse, une quantité suffisante de l’un des deux appareils de Soufflé décrits ci-dessus, pour
reconstituer le jambon dans sa forme primitive. Lisser
l’appareil avec la lame d’un couteau trempée dans de l’eau froide, en lui donnant bien la forme
du jambon ; disposer sur la surface un décor composé de détails de jambon maigre cuit et de truffe ;
poser le plat où a été mis le jambon sur une casserole basse de forme ou un sautoir, remplis d’eau
bouillante, mise au four ; cela, pour obtenir le plus possible de vapeur, laquelle facilite le pochage de l’appareil.
Ce
jambon soufflé peut également se pocher dans l’étuve ou à la vapeur. L’appareil étant bien poché, enlever la bande de papier.
— Servir à part l’une des garnitures ou sauces indiquées pour le jambon braisé. Soufflé de Jambon Alexandra. — Préparer
l’appareil selon l’une des deux méthodes indiquées. Le disposer dans une timbale beurrée, par couches alternées de pointes d’asperges
liées au beurre. Lisser la surface en dôme ;
placer dessus de belles lames de truffe et cuire au four de moyenne chaleur. Nota. — Si le Soufflé est de peu d’importance, on met
seulement un lit de pointes d’asperges au milieu de l’épaisseur ; s’il est gros, on en met
deux ou trois. Soufflé de Jambon Carmen.
— Disposer l’appareil dans une timbale beurrée, par couches, alternées de couches de tomate fondue
au beurre avec un piment doux par livre de tomate, passée au tamis et très réduite. Lisser en dôme ; semer à la surface une pincée
de fine julienne de piment rouge et cuire au four de chaleur moyenne. Nota. — Au lieu d’être intercalée entre les couches d’appareil,
la purée de tomate peut être mélangée directement à l’appareil du Soufflé.
Soufflé de Jambon des Gastronomes.
— Disposer l’appareil dans une timbale beurrée, par couches alternées de morilles émincées
et sautées au beurre. Lisser l’appareil ; saupoudrer la surface de truffe hachée ; placer
une boule de truffe au milieu du Soufflé et cuire comme de coutume. Soufflé de Jambon à la Milanaise. — Disposer l’appareil
dans une timbale beurrée, par couches intercalées d’un lit de fine garniture à la Milanaise.
Lisser et décorer la surface de fragments de macaroni poché, trempés dans du beurre fondu, en les incrustant
légèrement dans l’appareil. Saupoudrer de Parmesan râpé et cuire au four de chaleur moyenne.
Soufflé de Jambon à la Périgourdine.
— Dresser le Soufflé comme ci-dessus, en intercalant les couches d’appareil d’un lit d’épaisses
lames de truffes. Lisser ; saupoudrer la surface de truffe hachée et cuire comme de coutume. JAMBON FROID Jambon à la Gelée. — Le jambon pour froid doit, autant que possible,
refroidir dans sa cuisson, à moins qu’il ne doive être désossé. Dans ce cas, il est retiré de la cuisson aussitôt prêt et incisé
par dessous en suivant les bords de la noix ; puis les os sont dégagés et retirés. Le jambon est
ensuite roulé, fortement serré dans un linge et mis à refroidir sous presse. Qu’il soit désossé ou non, on retire la peau, lorsqu’il est
bien froid ; puis on le pare et on enlève une partie de la graisse. Il est ensuite arrosé de gelée
jusqu’à ce qu’il en soit couvert d’une couche assez épaisse et bien égale. Dresser avec une papillote au manche et de beaux croûtons de gelée
autour. Jambon Soufflé froid.
— Procéder comme il est expliqué à la formule du « Jambon Soufflé chaud »,
en remplaçant l’appareil à Soufflé chaud par de l’appareil de Mousse froide. Lustrer à la gelée et dresser avec de beaux croûtons
de gelée autour. Mousse froide de Jambon.
— Piler finement 500 grammes de jambon cuit bien maigre en y ajoutant 2 décilitres de Velouté
bien froid ; passer au tamis. Recueillir la purée
dans une terrine ; régler l’assaisonnement ; la travailler sur glace pendant quelques minutes et lui
mélanger un décilitre et demi de gelée fondue, en ajoutant celle-ci petit à petit. Lui incorporer
finalement 4 décilitres de crème à moitié fouettée. Pour le moulage de la Mousse, voir Série des Préparations froides,
Chapitre des Garnitures. Mousse froide
de Jambon à l’Alsacienne. — Préparer la Mousse comme ci-dessus, en ajoutant au jambon un
tiers de foie gras cuit. Compléter la préparation
avec un salpicon de foie gras et de truffes et mouler la Mousse comme il est indiqué. Démouler au moment, si la Mousse a été moulée ; l’entourer
de petites Mousselines moulées à la cuiller à entremets et raffermies en cave à glacer. Mousse
froide de Jambon au foie gras. — Garnir à moitié un plat carré, profond, avec de la Mousse
de jambon. Égaliser la surface et, quand la Mousse est prise, ranger dessus des coquilles de foie gras, levées
sur un Parfait de foie gras avec une cuiller trempée à l’eau chaude. Recouvrir aussitôt ces coquilles
de succulente gelée de volaille mi-prise et la laisser prendre. Pour servir, incruster le plat dans un bloc de glace vive. Mousse de Jambon au blanc de Volaille. — Garnir aux deux tiers un plat carré,
profond, avec de la Mousse de jambon. Quand cette Mousse est prise, disposer dessus des escalopes de suprême de volaille,
pochées, bien blanches, nappées de sauce Chaud-froid blanche. Recouvrir de gelée comme ci-dessus et servir de même. Nota. — À la rigueur, on peut se dispenser de
chaudfroiter les escalopes de volaille ; mais elles doivent être bien recouvertes de gelée. Mousselines froides de Jambon. — Pour la préparation
de ces Mousselines, voir la formule initiale Série des Préparations froides, Chapitre des Garnitures.
Petits Soufflés froids de Jambon.
— Voir la formule initiale comme ci-dessus, ou procéder comme il est expliqué à l’article
Petits Soufflés froids d’écrevisses. Pâte
de Jambon. — Voir à la Série des Pâtés froids. |