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                         | XIV - ENTREMETS |  |   | SÉRIE DES
                           PRÉPARATIONS AUXILIAIRES POUR ENTREMETS   Feuiletage - Pàte à Foncer - à
                           Petits Gàteaux - Brioche - Beignets - Savarin  Baba - à Choux - Génoise    Cuisson du sucre - Sauce Chaudes pour
                           Entremets   _________________________________________________
                            BEIGNETS - CHARLOTTES - CREMES CHAUDES
                           - CREPES - CROQUETTES  CROUTES - OMELETTES - PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS
                           - SUBRICS - TIMBALES    Abricots - Ananas - Bananes - Cerises
                           - Nectarines - Oranges - Pêches - Poires   ENTREMETS CHAUDS DIVERS  _________________________________________________
                            Bavarois - Blanc-manger - Crèmes - Flamri
                           - Gelées  Pains de fruits - Puddings froids   Abricots - Ananas - Bananes - Cerises
                           - Fraises - Gooseberries -  Nectarines - Oranges - Pêches - Poires   |  |   |   |  |   | Observation.    Il ne s’agit ici que des entremets de cuisine, et nous devons faire
                            remarquer que leur composition variant selon les goûts dans chaque pays,  on doit s’attacher à en subordonner
                           les genres, selon la nationalité et  les goûts de ceux pour qui ils sont apprêtés.  Ainsi, il ne
                           faut servir qu’exceptionnellement des entremets légers tels  qu’on les sert en France, à des Anglais
                           et à des Américains ; ceux-ci  leur préféreront toujours les entremets substantiels auxquels
                           ils sont  habitués.  De là, pour le cuisinier l’obligation d’avoir tout au moins quelques  notions
                           des entremets étrangers,  surtout de ceux de la cuisine anglaise.    |  |   |  ▲ |  |   |   |  |   | SÉRIE
                           DES PRÉPARATIONS AUXILIAIRES POUR ENTREMETS |  |   | PÂTES
                           ET COMPOSITIONS DIVERSES |  |   |  Feuiletage - Pàte à Foncer - à Petits Gàteaux - Brioche - Beignets - Savarin  Baba - à Choux - Génoise |  |   | Feuilletage.
                           — Détremper 500 grammes de farine tamisée avec 10  grammes de sel et 2 décilitres et demi à
                           3 décilitres d’eau, selon la  qualité de la farine employée.  Rassembler la pâte en boule
                           sans trop la travailler et la laisser  reposer pendant 20 minutes. 
                            L’étaler ensuite en circonférence de 20
                           centimètres de diamètre  et d’épaisseur bien égale ; poser et aplatir dessus 500 grammes
                            de beurre bien manié, surtout en hiver ; ramener les extrémités  de la pâte sur
                           le centre, de façon à former un carré et à  enfermer parfaitement le beurre.   Laisser reposer encore pendant 10 minutes et donner deux  tours. L’opération
                           du tourage consiste à allonger la pâte au rouleau,  sur une longueur de 60 centimètres et un
                           centimètre et demi  d’épaisseur ; puis, la bande de pâte est repliée en trois, ce qui
                            constitue un tour. Le second tour est donné en abaissant la pâte  en sens inverse et ainsi de suite.
                           — Le tourage a pour but de  répartir le beurre dans la détrempe, de façon parfaitement égale,
                            pour assurer par la suite le développement régulier du feuilletage.  Donner encore quatre tours, deux par deux, en laissant 10 minutes  d’intervalle entre chaque
                           deux tours.  Lorsque le feuilletage a reçu les
                           six tours réglementaires, il est  prêt pour le détail.    Remarques
                           sur le travail du feuilletage. 1o
                           Pour la parfaite unification des deux éléments qui constituent  le feuilletage (détrempe et beurre),
                           la consistance de l’une doit  être rigoureusement semblable à celle de l’autre.  2o Le beurre doit toujours être manié avant d’être
                           joint à la  détrempe. — Pendant le cours de son apprêt, le feuilletage doit  être tenu au
                           frais, mais on ne doit jamais le placer directement sur  la glace ; attendu que, si le contact de celle-ci n’a
                           aucune influence  sur la détrempe, il en aurait une très grande sur le beurre, qu’il  durcirait outre
                           mesure ; il arriverait ainsi que, ce beurre écrasé et  transformé en grumeaux sous la pression du
                           rouleau, ne se mélangerait  pas avec la détrempe ou très imparfaitement.  3o Pour l’égalité de répartition du beurre dans
                           la détrempe, le  tourage doit être fait géométriquement.   4o Le tourage du feuilletage ne doit pas être précipité,
                           sinon il  prend une élasticité qui rend son détail difficile ; il en résulte en  plus sa
                           rétraction à la cuisson.     Rognures, ou Demi-feuilletage. — Les rognures ou
                           débris  de feuilletage sont d’une grande utilité dans le travail de la pâtisserie.  Elles servent
                           notamment pour toutes croûtes de Tartelettes  et de Barquettes pour garnitures ou autres ; pour les croûtons
                           à  œufs et différents autres apprêts auxiliaires. 
                            Lorsque le feuilletage est détaillé, elles doivent
                           être rassemblées  en boule et tenues en réserve dans un endroit frais. Néanmoins,  leur utilisation
                           s’impose au bout de deux jours en été et de quatre  jours en hiver.   Pâte à foncer ordinaire. — Proportions :
                           500 grammes de  farine tamisée ; 250 grammes de beurre ; 10 grammes de sel ; 2 décilitres  d’eau.
                             Procédé : Étaler
                           la farine en couronne ; mettre au milieu le sel,  l’eau et le beurre, bien manié ; détremper
                           en incorporant la farine  petit à petit, et pétrir un instant. Fraiser deux fois ; rassembler
                           la  pâte en boule ; la tenir ensuite enfermée dans un linge et au frais,  en attendant son emploi.   Nota. —
                           1o L’opération du fraisage consiste à broyer la pâte sous la paume  de la main,
                           par petites parties, en la poussant devant soi. Elle a pour but  d’assurer l’unification des éléments
                           qui composent la pâte et de la rendre  parfaitement lisse.  2o Autant qu’il est possible, toutes les pâtes fraisées
                           doivent être faites  quelques heures à l’avance.  Pâte à foncer fine (Pour
                           flans spéciaux et Tartes aux fruits).  — Proportions : 500 grammes de farine tamisée ;
                           10 grammes de  sel ; 50 grammes de sucre en poudre ; un œuf ; 300 grammes de  beurre manié ;
                           un décilitre et demi d’eau.   Procédé :
                           Étaler la farine en couronne ; rassembler au milieu  sel, sucre, œuf et beurre ; amalgamer d’abord
                           ces différents éléments ;  incorporer ensuite la farine petit à petit et fraiser deux  fois.
                             Rassembler la pâte en boule et la tenir au frais
                           comme il est dit  ci-dessus.   Pâte à
                           Galette ordinaire. — Proportions : 500 grammes de  farine ; 10 grammes de sel ; 15
                           grammes de sucre ; 375 grammes  de beurre ; un décilitre et demi d’eau.  Procédé :
                           Faire la détrempe comme pour la Pâte à foncer ; rassembler  la pâte en boule, mais ne pas la
                           fraiser. Laisser reposer  au frais pendant une heure au moins.   Lui
                           donner ensuite trois tours, en laissant un intervalle de 8 à  10 minutes entre chaque tour. Après le dernier
                           tour, laisser la  pâte reposer encore quelques minutes avant de la détailler.  Pâte sèche sucrée pour différents usages.
                           — Proportions : 500 grammes de farine tamisée ; 200 grammes de beurre ;  150 grammes
                           de sucre ; 3 œufs ; une demi-cuillerée d’eau de fleur  d’oranger.   Procédé :
                           Détremper comme à l’ordinaire, fraiser la pâte  deux fois ; la rassembler en boule et la tenir
                           au frais jusqu’au moment  de l’emploi.  Pâte à Petits gâteaux
                           (Pour thé et bordures d’Entremets). — Proportions :  500 grammes de farine tamisée ;
                           300 grammes de beurre ; 300 grammes de  sucre ; un œuf entier et 4 jaunes ; une cuillerée d’eau
                           de fleur  d’oranger.  Procédé :
                           Détremper comme de coutume ; fraiser deux fois ;  rassembler la pâte en boule et la laisser reposer
                           au frais pendant une  heure au moins.  Détail :
                           Abaisser la pâte sur une épaisseur d’un  centimètre ; la détailler avec les petits emporte-pièces
                           spéciaux ;  relever les détails sur plaque ; dorer aux jaunes d’œufs ; décorer
                           à  volonté avec : demi-amandes, demi-cerises confites, angélique, écorce  d’orange
                           confite, raisins, etc. ; cuire à four chaud.  Gommer
                           les gâteaux en les sortant du four.  Nota.  — Le gommage a pour but de donner du brillant aux gâteaux et il doit se
                            faire dès la sortie du four. On emploie pour cela une dissolution de  gomme arabique qui est appliquée au pinceau
                           sur les gâteaux, en les  sortant du four.  Dans certains cas, on remplace la gomme arabique par du lait bouillant  sucré à
                           l’état de sirop.   Pâte
                           à dumplings et à puddings. — Proportions : 500  grammes de farine tamisée ;
                           300 grammes de graisse de rognon de bœuf  bien sèche ; 15 grammes de sel ; 50 grammes de sucre ;
                           2 décilitres  d’eau.  Procédé :
                           Casser la graisse en menus morceaux et la  débarrasser des membranes qui l’enveloppent. La hacher très
                           finement  ensuite ; la mettre au milieu de la farine étalée en couronne, eu y  joignant : le sel,
                           le sucre et l’eau. Mélanger d’abord ces divers ingrédients ;
                           incorporer ensuite la farine petit à petit ; rassembler la pâte en boule sans
                           la fraiser et la tenir au frais jusqu’au moment de l’emploi.  Pâte à Brioche ordinaire. —
                           Proportions : 500  grammes de farine tamisée ; 350 grammes de beurre ; 6 œufs ;
                           12 grammes  de levure sèche ; 15 grammes de sel et 25 grammes de sucre ; un  décilitre d’eau
                           tiède.  Procédé :
                           1o Prendre le  quart de la farine ; faire un trou au milieu ; y mettre la levure et  délayer celle-ci
                           avec un peu d’eau tiède. Ajouter ensuite quelques  cuillerées d’eau pour détremper la farine
                           en une pâte mollette qui  constitue le levain ; rouler cette pâte en boule ;
                           tracer dessus une double incision en croix ; la mettre  dans une petite terrine ; couvrir et tenir celle-ci dans
                           un endroit  chaud, pour que, par la fermentation, ce levain double de  volume.   2o Étaler en couronne le reste de la farine ; déposer au milieu  2
                           cuillerées d’eau ou de lait tiède et 4 œufs. Détremper et, quand  le tout est en masse compacte,
                           travailler vigoureusement la pâte  en la rompant et en la fouettant sur la table ; ajouter le reste des  œufs,
                           un par un, et en continuant à la travailler. — La pâte  ayant pris du corps et étant bien lisse,
                           lui faire absorber d’abord  le sel et le sucre dissous dans un peu d’eau, puis ajouter le beurre  ramolli à
                           la consistance de la pâte ; mélanger ces divers éléments,  en rompant la masse par petites
                           parties, qui sont successivement  rapportées et étalées l’une sur l’autre.   3o Renverser sur la pâte le levain, qui doit avoir exactement
                            doublé de volume ; le mélanger en procédant comme pour le  beurre.   Relever la pâte dans une terrine ; couvrir celle-ci ; la tenir dans
                            un endroit tempéré et laisser fermenter la pâte pendant 12 heures,  en ayant soin de la rompre,
                           c’est-à-dire d’en arrêter la fermentation  au bout de 5 à 6 heures.   Pâte à Brioche Mousseline. — Prendre la quantité
                           voulue  de Pâte à brioche ordinaire ; lui ajouter, par livre de pâte,  60 grammes de beurre ramolli
                           en pommade. La rouler en boule et  la mettre dans le moule où elle doit cuire, en observant : 1o que
                            ce moule doit être grassement beurré ; 2o que la pâte ne doit le  garnir qu’aux
                           deux tiers, l’autre tiers se trouvant comblé par  suite du développement de la pâte par la fermentation.
                             Tenir le moule dans un endroit tempéré
                           jusqu’à ce que la pâte  soit arrivée aux bords du moule ; passer alors à la surface
                           un  pinceau trempé dans du beurre fondu et cuire au four de chaleur  moyenne.   Nota. — On se sert de cette
                           pâte pour certaines Timbales d’entremets de  fruits. Dans ce cas, la pâte est mise à fermenter et
                           cuite dans un moule à  Charlotte haut de bords.  Pâte
                           à Brioche Commune. — Proportions : 500 grammes  de farine tamisée ; 200 grammes
                           de beurre ; 4 œufs ; 15 grammes  de sel et une pincée de sucre ; 15 grammes de levure ; un
                           décilitre  de lait tiède.   Procédé :
                           1o Préparer le levain avec le quart de la farine, la  levure et le lait. 
                            2o Travailler la pâte comme celle de la brioche
                           ordinaire et  opérer de même en tous points.    Observations.  1o Telle qu’elle est indiquée, la pâte ci-dessus peut
                           être employée  pour Rissoles diverses, la quantité de sucre qu’elle comporte  n’étant
                           que pour en assurer la coloration à la cuisson.   2o
                           Elle doit être tenue assez ferme pour pouvoir être travaillée  au rouleau.   3o Si elle est spécialement préparée pour Coulibiacs,
                           les proportions  restent les mêmes, mais on supprime le sucre.   Pâte à Beignets Viennois. —
                           Proportions : 500 grammes  de farine tamisée ; 200 grammes de beurre ; 6 œufs ;
                           20 grammes  de levure ; 15 grammes de sel et 25 grammes de sucre ; un décilitre  de lait.   Procéder en tous points comme pour la Pâte à brioche
                           ordinaire.   Pâte à Savarin. — Proportions :
                           500 grammes de farine ;  375 grammes de beurre ; 8 œufs ; 20 grammes de levure ;  15 grammes de
                           sel et 25 grammes de sucre ; un décilitre de lait  tiède.   Procédé : Tamiser la farine dans une sébile en bois ; faire
                           un  trou au milieu ; y mettre le sel, la levure et délayer celle-ci avec le  lait. Ajouter les œufs ;
                           détremper et travailler la pâte à la main  pendant quelques minutes ; détacher et rejeter
                           dans la masse les  parties de pâte attachées après les parois de l’ustensile ; puis, disposer
                            sur la surface le beurre, manié, bien ramolli et divisé en  petites parties.  Couvrir et tenir dans un endroit assez chaud, pour que, par la  fermentation, la pâte
                           double de volume.  Ajouter alors le sel, pétrir
                           la pâte à la main pour y incorporer  le beurre et la fouetter vigoureusement jusqu’à ce qu’elle
                           ait assez  de corps pour pouvoir être soulevée d’une seule masse.  Lorsqu’elle est à ce point, mettre le sucre et la travailler encore  un instant
                           pour le mélange de celui-ci.   Nota. — 1o Le sucre ne se met qu’à la fin, parce qu’il
                           rompt le corps de la  pâte, ce qui la rend plus longue à travailler.  2o Soit pour les savarins qui doivent être
                           siropés, soit pour ceux qui sont  destinés à être conservés secs pour Croûtes aux
                           fruits, les moules ne doivent  être garnis de pâte qu’au tiers de la hauteur des parois ; les deux
                           autres  tiers sont comblés par la pâte qui se développe sous l’action du ferment.   Pâte à Baba. — Proportions :
                           500 grammes de farine ;  300 grammes de beurre ; 7 œufs ; 20 grammes de levure ;  15 grammes de
                           sel et 20 grammes de sucre ; un décilitre de lait  tiède ; 100 grammes de raisins de Corinthe et de
                           Smyrne, moitié  de chacun.   Procédé :
                           Le travail est le même que celui de la pâte à Savarin ;  on ajoute les raisins à la fin, en
                           même temps que le sucre. De  même que pour les Savarins, les moules ne doivent être garnis  de pâte
                           qu’au tiers de leur hauteur.   Pâte
                           à Mazarine. — Prendre la quantité nécessaire de Pâte  à brioche ordinaire
                           et lui incorporer, petit à petit, la même quantité  de Pâte à baba.   Mouler en moules à génoise unis.   Pâte à Choux ordinaire. —
                           Proportions : 7 décilitres et  demi d’eau ; 375 grammes de beurre ; 15 grammes de sel ;
                            25 grammes de sucre ; 500 grammes de farine tamisée ; 16 œufs  moyens ; une cuillerée
                           d’eau de fleurs d’oranger.   Procédé :
                           Mettre eau, sel, sucre et beurre dans une casserole et  faire prendre l’ébullition.   Retirer du feu ; ajouter la farine ; mélanger celle-ci et dessécher
                            à feu vif jusqu’à ce que la pâte ne s’attache plus à la cuiller  et suinte légèrement.
                           Ajouter alors, et complètement hors du feu,  les œufs deux par deux, en ayant soin de bien les incorporer à
                           la  pâte avant d’en mettre de nouveaux. Quand tous les œufs ont été  absorbés par la
                           pâte, compléter celle-ci avec le parfum.  Pâte
                           à Beignets Soufflés. — La formule de cette pâte  figure dans la « Série
                           des Appareils pour garnitures » (voir, au  Chapitre des Garnitures, Pâte à Choux d’office).
                           La seule modification  à lui apporter est une addition de 20 grammes de sucre pour  les proportions indiquées.
                             Pâte à Ramequins et à
                           Gougère. — La préparation de  cette pâte est la même que celle de la « Pâte
                           à choux ordinaire »  décrite ci-dessus, en observant les modifications suivantes :   1o Remplacer l’eau par du lait et supprimer sucre et parfum.
                             2o Quand les œufs sont incorporés
                           à la pâte, compléter celle-ci  avec 250 grammes de Gruyère frais détaillé en Brunoise.
                             Pâte à Génoise ordinaire.
                           — Proportions : 500 grammes  de sucre en poudre ; 16 œufs ; 375 grammes de farine tamisée ;
                            200 grammes de beurre fondu ; parfum à volonté, dosé à raison d’une cuillerée ordinaire de sucre vanillé, ou de zeste ; ou un  demi-décilitre
                           d’une liqueur quelconque.   Procédé :
                           Mélanger sucre et œufs dans un bassin en cuivre ;  poser l’ustensile sur des cendres chaudes ou sur
                           la plaque du  fourneau, de façon à ce que la composition tiédisse légèrement ;  fouetter
                           jusqu’à ce que cette composition fasse le ruban. Ajouter  alors, et hors du feu : le parfum adopté ;
                           la farine et le beurre  fondu, versé en petit filet, en le décantant. Mélanger en soulevant  légèrement
                           pour ne pas alourdir la pâte.   — Se cuit
                           en moules divers ou en plaques beurrés et farinés,  selon l’usage auquel est destinée la Génoise.
                             Nota.
                           — Une composition fait « le ruban » lorsqu’elle est devenue épaisse  et que, en élevant
                           la spatule ou le fouet, au-dessus de l’ustensile, la composition  qui y est adhérente s’en détache
                           en ruban de pâte et retombe dans la  masse en s’affaissant lentement.  Pâte pour Biscuits à la Cuiller. — Proportions :
                           500  grammes de sucre en poudre, 16 œufs, 375 grammes de farine  tamisée, une cuillerée d’eau de
                           fleurs d’oranger.  Procédé :
                           Prendre dans une terrine le sucre et les jaunes d’œufs ;  mélanger et travailler jusqu’à
                           ce que la composition ait blanchi  légèrement et fasse le ruban. Lui mélanger d’abord le parfum
                           et la  farine en faisant tomber celle-ci en pluie, puis les 16 blancs  montés en neige très ferme, en soulevant
                           la masse avec la spatule  pour lui conserver sa légèreté.   Dressage et cuisson : Mettre la pâte dans une poche munie d’une  douille
                           ayant un centimètre et demi de diamètre d’ouverture ;  coucher les biscuits sur des feuilles de papier
                           fort ; saupoudrer  copieusement de sucre en poudre, et faire tomber l’excédent de  sucre, en soulevant les
                           feuilles par les deux extrémités. Projeter  ensuite quelques gouttelettes d’eau sur les biscuits pour
                           faciliter  le perlage, et cuire à four très doux.   Pâte
                           à Biscuit Manqué. — Proportions : 500 grammes de  sucre en poudre, 18 jaunes, 400
                           grammes de farine, 300 grammes  de beurre, 16 blancs en neige, 3 cuillerées de rhum.   Procédé : Travailler sucre et jaunes dans une terrine jusqu’à
                           ce  que la composition soit devenue blanche et légère.  Ajouter : le rhum, la farine, les blancs bien fermes, et le beurre  fondu, décanté. Mettre
                           en moules beurrés et farinés, et cuire au  four de chaleur moyenne.   Pâte à Biscuit Punch. — Proportions : 500 grammes
                           de  sucre, 12 jaunes et 3 œufs entiers, 8 blancs en neige, 375 grammes de
                           farine tamisée, 300 grammes de beurre, une demi-cuillerée de  sucre d’orange et autant de sucre de citron,
                           3 cuillerées de vieux  rhum.   Procédé :
                           Travailler sucre, jaunes et œufs dans une terrine,  jusqu’à ce que la composition soit devenue mousseuse.
                             Ajouter : sucre d’orange et de citron,
                           rhum, farine, blancs  d’œufs fouettés très fermes, beurre fondu, et mélanger le tout  avec
                           précaution.   Se cuit en moules, en caisse, ou
                           en cercles à flan beurrés, selon  la destination, et au four de chaleur moyenne.   Pâte à Biscuit de Savoie. — Proportions :
                           500 grammes de  sucre, 14 jaunes d’œufs, 185 grammes de farine tamisée bien  sèche et 185 grammes
                           de fécule mélangées, 14 blancs d’œufs  montés en neige très ferme, une cuillerée
                           de sucre vanillé.   Procédé :
                           Travailler sucre et jaunes en terrine jusqu’à ce que la  composition fasse bien le ruban. Ajouter : sucre
                           vanillé, farine,  fécule, et blancs d’œufs.   Mettre en moules beurrés et féculés avec soin, en les emplissant  seulement aux deux
                           tiers ; cuire à four doux, mais de chaleur  soutenue et régulière.    |  |   |  _______________________________  CROÛTES
                           DIVERSES  |  |   | Croûtes de Bouchées. — Abaisser du feuilletage à 6 tours,  bien
                           reposé, sur une épaisseur de 8 millimètres. Détailler avec un  emporte-pièce cannelé
                           de 7 centimètres de diamètre ; relever les  abaisses sur plaque mouillée, en les retournant ;
                           dorer ; marquer  l’emplacement du couvercle avec un emporte-pièce rond uni de  3 centimètres et demi
                           de diamètre et rayer l’emplacement marqué.  Cuire
                           à four chaud ; enlever les couvercles en sortant les bouchées  du four et retirer la mie de l’intérieur.
                             Croûtes de Bouchées mignonnes.
                           — Ces bouchées, qui  sont utilisées comme éléments de garniture, se font comme les  précédentes,
                           en donnant à l’abaisse de feuilletage une épaisseur  de quelques millimètres en plus.   Elles se détaillent à l’emporte-pièce cannelé
                           de 5 centimètres de  diamètre et se finissent comme les précédentes.  Croûte de Flan, cuite à blanc. — Pour un cercle
                           de 20 centimètres  de diamètre, prendre 200 grammes de Pâte à foncer ou  de rognures de feuilletage.
                           Rouler cette pâte en boule ; l’abaisser en circonférence
                           de 24 centimètres de diamètre. Beurrer le  moule ; soulever l’abaisse sur les mains ; la déposer
                           sur le cercle  et la faire tomber dedans en l’appuyant bien sur les parois. Passer  le rouleau sur les bords ;
                           former la crête avec le bourrelet de  pâte qui s’est produit et pincer cette crête.  Poser le flan sur une tourtière ; piquer le fond pour éviter
                           les  boursouflures pendant la cuisson ; tapisser le fond et les parois  de papier fin beurré ; remplir de
                           pois cassés et cuire pendant  25 minutes à four de chaleur moyenne. Retirer ensuite pois cassés  et papier ;
                           dorer le tour et l’intérieur de la croûte ; la tenir à l’entrée  du four pendant
                           quelques minutes pour la sécher.  Croûtes
                           de Tartelettes. — Ces croûtes, qui sont usitées  très diversement, se font en moules unis
                           ou cannelés, plus ou  moins grands, selon leur destination, et en Pâte à foncer ou en  rognures de feuilletage.
                             Abaisser la pâte en lui donnant une épaisseur
                           d’un quart de centimètre ;  détailler avec un emporte-pièce cannelé de dimensions 
                           proportionnées à celles des moules qu’on emploie ; foncer les  moules beurrés, avec ces ronds
                           de pâte ; piquer le fond ; garnir  de papier fin et de pois cassés ; cuire pendant 12 à
                           15 minutes au  four de chaleur moyenne. Retirer ensuite papier et pois ; démouler ;  dorer le tour et l’intérieur
                           des croûtes ; les sécher pendant  quelques minutes à l’entrée du four, ou les mettre
                           à l’étuve.  Croûtes
                           pour petites Timbales. — Beurrer les moules ;  abaisser la pâte comme pour les croûtes de
                           tartelettes et la  détailler avec un emporte-pièce cannelé de dimensions proportionnées  aux moules.
                             Mouler ces abaisses sur le bout du rouleau, poudré
                           de farine, en  rabattant les bords sur le rouleau et en évitant de faire des plis  sur la pâte. On obtient ainsi
                           une sorte de godet qu’il n’y a qu’à  déposer dans le moule, en l’appuyant, du bout des
                           doigts, dans le  fond et sur les parois pour qu’il en prenne bien la forme. Garnir  ensuite l’intérieur
                           de papier et de pois cassés ; opérer pour le reste  comme pour les Croûtes de tartelettes.   Croûte de grande Timbale. — Beurrer un moule
                           à charlotte ;  décorer les parois avec des détails de pâte à nouilles, si la  croûte
                           est pour Entrée. Si elle est pour Entremets, c’est inutile,  celle-ci étant décorée extérieurement
                           après cuisson. Si le moule  est décoré à l’avance, mouiller légèrement les
                           détails du décor pour  les faire adhérer à la croûte. 
                            Mouler en boule la pâte que l’on emploie ;
                           l’abaisser en rond de  20 centimètres de diamètre, saupoudrer de farine ; plier le rond  en deux ;
                           ramener les bords vers le centre, de façon à former une  sorte de calotte et en évitant de faire des
                           plis. L’aplatir ensuite  avec le rouleau pour lui donner une épaisseur égale de 8 millimètres 
                           et la déposer dans le moule. Bien l’appuyer dans le fond  et sur les parois.   Garnir le fond et les parois de papier fin beurré ; emplir de pois  cassés ;
                           poser sur ceux-ci un tampon en papier pour former le  dôme ; couvrir d’une mince abaisse de pâte et
                           souder celle-ci après  les bords de la timbale. Former la crête en serrant entre les doigts  la pâte qui
                           monte au-dessus des bords du moule ; pincer celle-ci  intérieurement et extérieurement. Mouiller légèrement
                           l’abaisse  rapportée et former le couvercle en disposant dessus plusieurs  rangées de feuilles en pâte,
                           taillées à l’emporte-pièce ou au couteau.   Compléter le couvercle avec 3 ou 4 ronds cannelés de grandeur  différente, collés
                           l’un sur l’autre et troués au milieu avec un emporte-pièce  rond uni. Ménager une ouverture
                           sur l’abaisse qui  forme le fond du couvercle, pour l’échappement de la vapeur  pendant la cuisson ;
                           dorer, et cuire au four de bonne moyenne  chaleur.   Lorsque
                           la cuisson de la croûte est assurée, enlever le couvercle ;  retirer pois cassés et papier ;
                           dorer l’intérieur de la timbale et la  sécher à l’entrée du four pendant quelques
                           minutes ; ou bien la  démouler de suite et la sécher à l’étuve.  Croûte de Tourte à l’Ancienne. —
                           Rouler en boule un  morceau de Pâte à foncer ordinaire ; l’abaisser sur une épaisseur  de 6
                           à 7 millimètres. Relever cette abaisse sur une tourtière mouillée ;  placer au milieu un
                           tampon en papier ; recouvrir ce tampon  d’une seconde abaisse très mince, qui sera soudée sur les
                           bords  de la première abaisse.   Mouiller les
                           bords ; entourer la tourte d’une bande de feuilletage  épaisse d’un centimètre, et dont la
                           longueur est calculée selon le  diamètre de la tourte. Souder les deux extrémités de la bande ;
                            chiqueter le tour de la tourte avec le dos de la pointe d’un couteau ;  dorer la bande et l’abaisse qui
                           forme le tampon ; rayer celle-ci  à la fourchette et cuire au four de chaleur moyenne. — En sortant  la
                           Tourte du four, cerner et enlever la pâte du dessus et  retirer de suite le tampon de papier.   Croûte de
                           Vol-au-vent. — Abaisser un pâton de feuilletage  à 6 tours en lui donnant une épaisseur
                           bien égale de 2 centimètres.  Poser dessus un patron quelconque ; assiette, couvercle  de casserole ou
                           autre, de la grandeur à donner au Vol-au-vent ;  couper la pâte obliquement, avec la pointe d’un petit
                           couteau, en  suivant les bords de ce patron. Retourner le rond de feuilletage et  le poser sur une tourtière légèrement
                           mouillée ; chiqueter le tour ;  dorer le dessus ; tracer un cercle avec la pointe du couteau, à
                           3 ou  4 centimètres des bords selon les dimensions du Vol-au-vent,  pour former le couvercle.   Rayer ce couvercle de lignes quadrillées ; rayer également
                           le  tour et cuire à four chaud.   En sortant
                           le Vol-au-vent du four, retirer le couvercle et enlever  la mie molle qui se trouve dans l’intérieur.   |  |   |  _______________________________ CRÈMES DIVERSES, MERINGUES, PRALINS, CUISSON
                           DU SUCRE Cuisson du sucre - Sauces Chaudes pour Entremets    |  |   | Crème
                           à l’Anglaise A. — Proportions : 500 grammes de  sucre
                           en poudre ; 16 jaunes d’œufs ; un litre de lait bouilli ; parfum  à volonté, soit
                           vanille ou zestes qui sont infusés dans le lait,  ou un demi-décilitre de liqueur qui est ajoutée dans
                           la crème  quand celle-ci est refroidie.   Procédé :
                           Travailler dans une casserole sucre et jaunes d’œufs  jusqu’à ce que la composition fasse le ruban ;
                           mouiller petit à  petit avec le lait, infusé ou non ; prendre la crème sur le feu jusqu’au
                            moment où, la cuisson des jaunes étant complète, elle  nappe bien la spatule.   Éviter l’ébullition, qui amènerait la décomposition
                           de la crème.   Aussitôt prête, la
                           passer au chinois fin ou au linge, soit dans  un bain-marie si elle doit être conservée chaude, soit dans une
                            terrine si elle doit être employée froide. Dans ce cas, la vanner  jusqu’à complet refroidissement.
                             Nota.
                           — On peut ajouter à la composition de sucre et de jaunes, une petite  cuillerée d’arrow-root. Outre
                           que cette addition permet d’obtenir une liaison  plus absolue de la crème, elle prévient sa décomposition
                           au cas où l’ébullition  viendrait à se prononcer.  Crème à l’Anglaise collée, pour Entremets froids B.
                            — Préparer la crème selon les proportions et le procédé indiqués  ci-dessus. Dès
                           qu’elle est à son point de cuisson, lui ajouter et  faire dissoudre dedans 20 à 25 grammes de gélatine
                           trempée à l’eau froide (8 ou 10 feuilles) ;
                           la passer au chinois dans une terrine  et la vanner jusqu’à complet refroidissement.  La gélatine, trempée et bien égouttée, peut également
                           s’ajouter  dans la crème, en prenant celle-ci sur le feu.  Crème à l’Anglaise pour accompagnement de Compotes  chaudes ou
                           froides C. — La crème anglaise destinée à  cet usage se prépare
                           comme il est indiqué à la première formule,  mais avec 10 jaunes seulement au lieu de 16 par litre de
                           lait.  La passer dans des timbales basses spéciales,
                           en argent ou en  porcelaine ; saupoudrer abondamment la surface de glace de sucre  et quadriller avec une tige de fer
                           rougie au feu.  Crème Beurrée
                           à la Vanille. — Préparer la crème anglaise  selon les proportions de la formule A.
                           — Prendre 6 décilitres de  cette crème ; la vanner jusqu’à ce qu’elle ne soit
                           plus qu’à peine  tiède et lui incorporer, par toutes petites parties, 450 grammes  de beurre extra fin.
                           Ajouter du sucre vanillé, si le parfum par  infusion est insuffisant.   Nota. — Cette crème se fait
                           également avec une composition au sirop,  comme la suivante.  Crème Beurrée au Sirop. — Préparer 5 décilitres de sirop  à 28 degrés
                           et faire infuser dedans le parfum adopté, soit : vanille,  zeste, pétales de fleurs, etc. — Si le
                           parfum est une liqueur  quelconque, celle-ci s’ajoute quand la composition n’est plus qu’à  peine
                           tiède et dans les proportions d’un demi-décilitre. Il est préférable  cependant d’employer
                           des essences pour le parfum.  Verser le sirop, infusé
                           ou non, sur 12 jaunes et petit à petit ;  prendre à feu doux comme une crème anglaise ; passer
                           au linge et  ajouter 450 grammes de beurre fin.   Nota. — La variété de ces Crèmes beurrées
                           est très grande, et il nous serait  difficile d’en établir une nomenclature complète. Mais l’exposé
                           des deux types  principaux suffit pour les varier à volonté.  Crème Fouettée, dite Crème Chantilly. — Tenir sur glace
                            pendant 24 heures, de la crème épaisse et bien fraîche ; la fouetter  au moment, jusqu’à
                           ce qu’elle ait doublé de volume et soit devenue  très ferme. Arrêter le fouettage quand elle est
                           à ce point,  autrement, elle se décomposerait et se transformerait en beurre.  Lui ajouter, par litre de crème, 125 grammes de sucre en poudre,  dont un cinquième
                           de sucre vanillé ; et la tenir au frais si elle n’est  pas employée de suite.   Nota. —
                           L’adjonction à la crème d’une légère quantité de gomme adragante dissoute ou en poudre, permet de l’obtenir plus
                           mousseuse, mais  elle est moins fraîche et moins parfaite au goût, à moins qu’elle ne soit combinée
                            avec une composition d’entremets ou de glace.  Crème
                           Frangipane. — Proportions : 250 grammes de sucre,  250 grammes de farine, 4 œufs entiers
                           et 8 jaunes, un litre et demi  de lait, une gousse de vanille, un grain de sel, 50 grammes de  macarons écrasés,
                           100 grammes de beurre.   Procédé :
                           Faire bouillir le lait et mettre la vanille à infuser dedans.   Rassembler dans une casserole : sucre, farine, œufs et jaunes,  sel ; mélanger et travailler
                           le tout à la cuiller ; délayer petit à  petit avec le lait infusé. Prendre sur le feu en
                           remuant sans discontinuer :  laisser bouillir pendant 2 minutes et verser cette crème  dans une terrine.   Ajouter alors beurre et macarons et tamponner la surface avec  un morceau
                           de beurre.   Crème Pâtissière.
                           — Proportions : 500 grammes de sucre  en poudre ; 12 jaunes ; 125 grammes de farine ; un
                           litre de lait  infusé à la vanille.   Préparer
                           la composition et cuire comme la Crème frangipane.  Crème
                           à Saint-Honoré. — Est la Crème pâtissière indiquée  ci-dessus additionnée,
                           pendant qu’elle est bouillante, de 16 blancs  d’œufs montés en neige bien ferme.   Nota. —
                           Il est bon, lorsque cette crème doit attendre, et surtout dans l’été,  de lui ajouter 4 feuilles
                           de gélatine par litre de lait.  Crème
                           Renversée (Composition pour). — Proportions : Un  litre de lait bouilli, infusé
                           ou non à la vanille ou aux zestes ;  200 grammes de sucre en poudre, ou de sucre en morceaux dissous  dans le
                           lait bouilli ; 4 œufs et 8 jaunes.  Procédé.
                           — Rassembler dans une terrine sucre, œufs et jaunes ;  mélanger et travailler un instant ; ajouter
                           le lait petit à petit en  remuant avec le fouet ; passer la composition à la mousseline et  enlever soigneusement
                           la mousse qui s’est formée à la surface.  Nota. — Si on emploie un parfum liquide comme café, thé,
                           ou autre, on  doit tenir compte de la quantité employée pour diminuer d’autant celle du  lait, et maintenir
                           l’équilibre des proportions.  Meringue
                           ordinaire. — Fouetter 8 blancs d’œufs jusqu’à ce  qu’ils soient parvenus à
                           leur plus extrême point de fermeté. Faire  tomber dedans, et en pluie, 500 grammes de sucre en poudre déglacé ;
                            mélanger à la spatule, très légèrement, pour laisser aux  blancs toute leur légèreté.
                             Nota. — Les proportions de blancs d’œufs varient pour
                           la meringue et on  peut aller, sans inconvénients, jusqu’à 12 blancs pour 500 grammes de sucre.  —
                           Observer que, plus la meringue est légère, plus la température du four  doit être basse. Cette
                           pâte doit sécher plutôt que cuire.  Meringue
                           italienne montée en Génoise. — Mélanger  dans un bassin en cuivre 500 grammes de sucre
                           en poudre et  8 blancs d’œufs. Poser l’ustensile sur des cendres chaudes ou sur  la plaque du fourneau,
                           de façon à tiédir très légèrement la composition,  et fouetter jusqu’à
                           ce que celle-ci soit devenue assez  consistante pour tenir entre les branches du fouet.  Si cette meringue n’est pas employée de suite, la débarrasser  dans
                           une petite terrine et la tenir au frais, couverte d’un rond  de papier blanc.   Meringue italienne au Sucre cuit. — Monter 8 blancs  d’œufs
                           en neige très ferme, et cuire en même temps, au grand boulet, 500 grammes de sucre.   Verser le sucre sur les blancs, en petit filet continu, en les fouettant
                            vigoureusement pendant cette opération jusqu’à ce que tout  le sucre soit absorbé.   Pâte d’amandes fondante. — Passer à
                           la broyeuse  250 grammes d’amandes ; les mettre ensuite dans le mortier avec  le parfum adopté, soit une
                           cuillerée de sucre vanillé ou un petit  verre d’excellente liqueur et ajouter, petit à petit, 500
                           grammes  de sucre cuit au grand cassé. Faire le mélange du sucre à la pâte  d’amandes en
                           remuant vigoureusement avec le pilon.  Pâte
                           de Pistaches pour infusion. — Émonder 100 grammes  de pistaches ; les laver et les broyer au mortier
                           en pâte excessivement  fine ; ajouter cette pâte dans un litre de lait bouilli, avec  le tiers d’une
                           gousse de vanille.   Comme la couleur de la pistache
                           est insuffisante, on doit l’accentuer,  dans les préparations où elle est employée, par quelques
                            gouttes de vert végétal ; de même qu’on l’appuie d’un peu de vanille  pour en
                           faire ressortir le parfum.  Pâte de Pistaches
                           fondante. — Passer à la broyeuse  200 grammes de pistaches et 50 grammes d’amandes fraîchement
                            émondées. Mettre la pâte dans le mortier ; lui ajouter d’abord  2 cuillerées de sirop
                           fortement vanillé, puis 250 grammes de  sucre cuit au cassé, en mélangeant celui-ci dans la pâte
                           par petites  parties. Relever la pâte sur un marbre, et lui incorporer 3 cuillerées  de glace de sucre en la
                           travaillant à la main.   Pralin à la Glace Royale pour Gâteaux et Entremets  divers.
                           — Travailler dans une petite terrine 2 blancs d’œufs  avec 3 fortes cuillerées de glace de sucre,
                           jusqu’à ce que la  composition fasse le ruban.   Lui
                           mélanger alors des amandes hachées, en quantité plus ou  moins grande, selon que le Pralin doit être
                           plus ou moins épais ;  ce qui est indiqué par l’emploi auquel on le destine.   Pralin pour Soufflés divers, Crèmes et Glaces.
                           —  Fondre tout doucement 500 grammes de sucre en poudre dans un  bassin en cuivre ; le cuire jusqu’au degré
                           de caramel blond foncé,  ou cuire ce sucre selon le procédé ordinaire et l’arrêter quand
                           il  est au degré indiqué. Mélanger dedans 500 grammes d’amandes  brutes, bien sèches, ou
                           le même poids d’avelines, ou moitié  amandes et moitié avelines, selon l’usage auquel est
                           destiné le  pralin. Renverser le tout sur un marbre huilé ; laisser refroidir ;  piler ensuite au
                           mortier ; passer au tamis fin et réserver au sec  dans des boîtes bien fermées, si le pralin doit
                           être conservé.   |  |   |  ________________________________________ Crèmes Diverses -  Cuisson
                           du sucre - Sauces Chaudes pour Entremets  |  |   | De l’état
                           de sirop, au terme extrême de sa cuisson, qui est le  degré dit « le Caramel », le sucre
                           passe par six phases bien distinctes  de cuisson qui sont : Le petit et le grand filet ; le petit
                            boulet, degré dit aussi « à la plume ou au soufflé », et le grand  boulet ;
                           le petit et le grand cassé.   Mettre
                           la quantité de sucre nécessaire dans un poêlon en cuivre,  avec une cuillerée ordinaire de glucose
                           par livre de sucre ; ajouter  juste ce qu’il faut d’eau pour en assurer la dissolution. Faire partir  en
                           ébullition et écumer soigneusement ; les impuretés contenues  dans le sucre risquant de le faire
                           grainer par la suite.   Dès que l’ébullition
                           se manifeste sous forme de bouillons serrés,  c’est l’indice que l’évaporation de l’eau
                           est terminée et que le  sucre entre dans sa période réelle de cuisson. À partir de ce moment,
                            détacher fréquemment d’après les parois du poêlon le sucre  qui s’y attache en se
                           cristallisant et qui pourrait le faire tourner.  Les
                           degrés de la cuisson sont alors franchis très rapidement et  on doit suivre la marche du sucre en constatant
                           ses différents  degrés.   Il est au petit
                           filet lorsque en prenant entre le pouce et l’index  une goutte de ce sucre en fusion, et en écartant ces
                           deux doigts  l’un de l’autre, il se forme de petits fils sans résistance. 
                            Le grand filet est atteint lorsque, en recommençant
                           l’opération  au bout de quelques secondes, il se forme des filets plus nombreux,  plus allongés et plus
                           résistants.   À partir de ce moment, tremper
                           le doigt à l’eau froide pour  faire les constatations.   Il est au petit boulet quand le sucre qui s’est attaché au bout  du doigt plongé
                           dedans, forme une sorte de glu ou de gomme  molle.   Il
                           est au grand boulet lorsque cette glu se roule facilement en  boule et offre une certaine résistance.   Il est au petit cassé lorsque la pellicule de sucre qui
                           s’est attachée  au doigt aussitôt trempé à l’eau froide est flexible et s’attache
                            à la dent.   Il est au grand cassé
                           lorsque la pellicule de sucre prise avec le  doigt casse net comme verre.   Le sucre doit être retiré du feu à ce moment et tenu sur des  cendres chaudes pour son
                           emploi ; quelques secondes de cuisson  de plus l’amènent au Caramel.    |  |   |  ________________________________________ Crèmes Diverses -  Cuisson du sucre - Sauces
                           Chaudes pour Entremets  |  |   | Sauce Anglaise. — Voir aux Crèmes diverses, Crème
                           Anglaise,  formule A.   Sauce au Chocolat.
                           — Faire dissoudre 250 grammes de chocolat  avec 4 décilitres d’eau ; ajouter une cuillerée
                           ordinaire de  sucre vanillé ; cuire doucement pendant 25 minutes et compléter,  au dernier moment, avec
                           3 cuillerées de crème et gros comme  une noix de beurre extra-fin.   Sabayon. — Travailler fortement 250 grammes de sucre en  poudre avec 6 jaunes
                           d’œufs, jusqu’à ce que la composition fasse  le ruban ; délayer avec 2 décilitres
                           et demi de vin blanc sec ;  fouetter la composition sur le côté du feu jusqu’à ce qu’elle
                           soit  devenue mousseuse et épaisse.   Parfumer
                           à volonté, soit avec une cuillerée de sucre vanillé, de  sucre d’orange ou de citron, ou
                           3 cuillerées d’excellente liqueur,  comme Rhum, Kirsch, Kummel, etc.   Nota. — Le Sabayon se fait aussi
                           aux vins fins, comme : Madère, Xérès,  Marsala, Asti, Champagne, etc.   Dans ce cas, le vin adopté remplace
                           le vin blanc du Sabayon ordinaire et  il n’y a besoin d’aucun parfum.  Sauce aux Fruits. — L’abricot, la groseille, la Reine-Claude
                           la  Mirabelle, sont les fruits qui conviennent le mieux pour les Sauces
                            d’entremets. — D’autres fruits, comme : pêches, poires fondantes,  pommes, etc., peuvent également
                           être utilisés sous forme de purées très  légères.  Sauce à l’Abricot. — Passer au tamis fin des abricots
                           bien  mûrs, ou de la marmelade d’abricots et relâcher la purée avec du sirop à  28 degrés.
                           Faire bouillir en écumant soigneusement ; retirer du feu  lorsque la sauce nappe la cuiller et la parfumer à
                           volonté.   Nota. — Si cette sauce est destinée à des Croûtes aux fruits, on peut l’additionner
                           de gros comme une noix de beurre fin.  Sauce
                           aux Cerises. — Cuire des cerises comme pour compote.  Réduire le sirop ; l’ajouter à
                           la même quantité de gelée de groseille  et parfumer au Kirsch.  Sauce aux Fraises. — Passer au tamis fin de la confiture de fraises ;
                           la relâcher au sirop et la parfumer au Kirsch.  Sauce
                           Framboises. — Procéder comme pour la « Sauce aux fraises ».  Sauce Groseille. — Faire dissoudre de la gelée
                           de groseille et la parfumer au Kirsch.  Cette sauce
                           peut être liée à l’arrow-root, mais très légèrement.   Sauce à l’Orange. — Passer au tamis fin de la marmelade
                           d’oranges ; lui ajouter un tiers de sauce Abricot et parfumer au Curaçao.  Sauce Noisette. — Préparer 5 décilitres de crème
                           anglaise A ; lui ajouter une cuillerée de fin pralin d’avelines et un peu de sucre vanillé.  Sirops liés. — Ces accompagnements d’entremets,
                           qui sont  très usités en Allemagne, ont l’avantage d’être économiques ; mais on
                           ne  doit les employer qu’avec modération.  On
                           emploie pour cela un sirop à 15 degrés qui est lié à  l’arrow-root, coloré selon
                           sa destination et parfumé au dernier moment  avec une liqueur ou une essence quelconque.  C’est avec ce genre de sauce que, dans les pays du Nord, on nappe les flancs
                           et tartelettes de toutes sortes.   |  |   |  ▲ |  |   |   |  |   | SÉRIE DES ENTREMETS CHAUDS |  |   |  BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES |  |   | Les
                           nombreuses formules de Beignets d’entremets se groupent autour de ces cinq types principaux :  1o Les Beignets
                           de Fruits frais et de Fleurs ;  2o Les Beignets de Crème ;  3o Les Beignets Viennois ;
                            4o Les
                           Beignets Soufflés ;  5o Les Beignets divers, qui relèvent plus ou moins des quatre premiers types,
                           sans se rattacher de façon absolue à aucun d’eux.  Pâte à frire pour Beignets de fruits et de fleurs, glacés à blanc.
                            — Proportions : 250 grammes de farine tamisée ; 5 grammes de sel ;  2 cuillerées
                           de beurre fondu ; un décilitre et demi de bière ;  2 décilitres d’eau tiède ;
                           une cuillerée de cognac ; 2 blancs d’œufs  fouettés en neige.  Procédé : Rassembler dans une terrine : farine, sel,
                            beurre ; détremper avec la bière et l’eau, sans travailler la pâte et  ajouter le cognac.
                           — Compléter la pâte, au moment de l’employer, avec  les blancs en neige.      Pâte à frire pour Beignets
                           de fruits glacés au four. — Proportions : 250 grammes de farine ; 2 cuillerées
                           de beurre  fondu ; une pincée de sel fin ; une pincée de sucre ; un œuf entier ; un
                            décilitre et demi de bière et un peu d’eau tiède.  Détremper la pâte à la cuiller, sans trop la travailler et un peu  à l’avance.
                           La tenir dans un endroit un peu chaud pour la mettre en  fermentation et la rompre au moment de l’emploi.   
                           ________________
  Premier
                           Type     BEIGNETS DE FRUITS FRAIS ET DE FLEURS Ce type se subdivise en trois genres qui sont : 1o les Beignets de fruits à pulpe compacte, comme : pommes, poires, bananes, abricots, etc. ; 2o ceux
                           de fruits aqueux, comme : fraises et cerises ; 3o ceux qui se
                           font avec des fleurs, comme : fleurs d’acacia, de sureau, de lis, de courge, etc.    Premier Genre : Beignets d’Abricots.
                           — Prendre les  fruits pas trop mûrs ; les partager en deux ; les saupoudrer de sucre et  les faire macérer
                           pendant une heure avec kirsch, cognac ou rhum.  Éponger
                           les moitiés d’abricots ; les tremper dans la pâte à frire et les traiter à friture bien
                           chaude.  Égoutter ; ranger les Beignets
                           sur une plaque ; les saupoudrer de sucre fin et les glacer à four vif ou à la Salamandre.  Nota. —
                           On procède de même pour les Beignets de Pommes, Poires, Pêches, Bananes, etc.   Deuxième Genre : Beignets de fraises.
                           — Choisir de  grosses fraises à chair ferme ; les sucrer abondamment ; les arroser de  kirsch et les
                           faire macérer sur glace pendant une demi-heure.  Égoutter
                           les fraises en temps voulu ; les tremper dans la pâte à frire et les mettre à friture bien chaude.
                            Égoutter sur un linge ; dresser les Beignets
                           sur papier dentelle et les saupoudrer de sucre fin.  Nota. — 1o  Il
                           est urgent que les fraises soient très fortement sucrées pour se  pénétrer de sucre pendant leur
                           macération, parce que la chaleur de la  friture les fait sûrir pendant la cuisson des Beignets et les fraises
                           se  trouvent aigrelettes si elles n’ont pas été suffisamment sucrées.  2o
                            Les Beignets de Cerises, Framboises, Groseilles, Mandarines et Oranges  se traitent de même. Pour ces dernières,
                           il est préférable de les  traiter en quartiers parés à vif, qu’en tranches rondes.
                            Troisième Genre : Beignets de
                           fleurs d’acacia. —  Choisir des grappes bien à maturité ; les éplucher ;
                           les saupoudrer de  sucre ; les arroser de fine Champagne et les laisser macérer pendant une  demi-heure.  Tremper au moment dans la pâte à frire ; traiter à
                           grande friture  chaude ; égoutter, saupoudrer de sucre et dresser sur serviette.  Nota.  — Les Beignets
                           de fleurs de sureau, de lis et de courge se font de  même ; seulement, pour ces dernières, on n’emploie
                           que la corolle qui  est divisée en quatre parties.      ________________ Deuxième Type BEIGNETS DE CRÈME 
                              Crèmes
                           frites. — Si ces crèmes sont enveloppées de pâte à  frire, elles se classent naturellement
                           comme Beignets. Si elles  sont panées à l’anglaise, comme cela se pratique quelquefois, elles rentrent
                           dans la catégorie des croquettes.   Proportions de la composition : 500 grammes de farine ;  250 grammes
                           de sucre en poudre ; une pincée de sel fin ; 24 jaunes et  8 œufs entiers ; 2 litres
                           de lait infusé à la vanille, au citron, à  l’orange ou au pralin ; 100 grammes de beurre.
                            Procéder comme pour la Crème frangipane ;
                           étaler la composition  sur une plaque beurrée, en couche égale d’un centimètre et demi et
                            laisser refroidir. Détailler ensuite au couteau ou à l’emporte-pièce, en  carrés, losanges,
                           ronds, etc., paner à l’anglaise ou tremper dans la  pâte à frire et traiter à grande friture
                           chaude.  Si les crèmes ont été
                           panées, elles sont simplement saupoudrées  de sucre ; si elles ont été enrobées de
                           pâte à frire, elles sont  saupoudrées de glace de sucre et glacées à four vif ou à
                           la salamandre.    
 Beignets de Crème fine. — Préparer une Crème
                           renversée, en  forçant les proportions d’œufs entiers pour l’obtenir plus ferme.  Laisser
                           refroidir ; détailler à volonté ; tremper les détails dans la  pâte à frire ;
                           traiter à friture chaude ; saupoudrer de glace de sucre  et glacer vivement.  Dans un cas comme dans l’autre, dresser sur serviette.    ________________ 
  Troisième Type : BEIGNETS VIENNOIS     Beignets Viennois chauds. —
                           Abaisser la quantité nécessaire de pâte à Beignets Viennois, en lui donnant une épaisseur
                           d’un demi-centimètre. (Voir Pâtes, Série des Préparations auxiliaires.)  Disposer dessus, à intervalles réguliers et par parties de
                           la  grosseur d’une belle noix, de la confiture ou de la marmelade serrée ;  ou bien des fruits quelconques
                           cuits en compote.  Mouiller légèrement ;
                           couvrir avec une seconde abaisse ayant les  mêmes dimensions et épaisseur que la première ; l’appuyer
                           pour assurer  la soudure et détailler les Beignets avec un emporte-pièce uni de  6 centimètres de
                           diamètre. Les ranger sur une plaque couverte d’un linge  saupoudré de farine ; laisser fermenter
                           la pâle pendant une demi-heure  et traiter ensuite les Beignets à grande friture chaude.  Égoutter, saupoudrer de sucre et dresser sur serviette.  Nota. — On peut accompagner ces  Beignets
                           d’une sauce mousseuse parfumée à la vanille, au citron, à  l’orange, au café, ou au
                           kirsch, etc., dont le Sabayon à la crème est le  type.  Beignets Viennois froids, ou Krapfuns. — Abaisser un morceau de la pâte spéciale
                           à ces Beignets, tenue un peu molle et la détailler avec
                           un emporte-pièce rond uni, de 6 centimètres de diamètre.  Ranger la moitié de ces ronds de pâte sur des feuilles de papier  beurrées posées
                           sur des plaques ; les garnir à volonté de marmelade, de  confiture, ou de fruits en compote ; mouiller
                           légèrement les bords ;  couvrir avec l’autre moitié des ronds et laisser fermenter la pâte
                            pendant une demi-heure.  Plonger les Beignets à
                           grande friture chaude en prenant les  feuilles de papier par les deux extrémités ; retirer ces feuilles
                           dès  que les Beignets en sont détachés. Égoutter ceux-ci aussitôt colorés et  les
                           plonger immédiatement dans un sirop léger, chaud, parfumé à volonté.  Les retirer dès
                           qu’ils sont légèrement imbibés et les servir froids.  Nota. — Pour fun ou l’autre de ces deux modes d’apprêts,
                           ces Beignets, qui sont pratiqués aussi sous le nom de Beignets à la Dauphine, peuvent se garnir avec
                           des salpicons de fruits, ou une crème quelconque.    ________________ 
  Quatrième Type   BEIGNETS SOUFFLÉS     Beignets Soufflés ordinaires. — Préparer
                           la pâte comme il est indiqué (voir Pâtes diverses)  et la parfumer à volonté. Mettre
                           cette pâte par parties de la grosseur  d’une petite noix dans la friture modérément chaude ;
                           augmenter ensuite  progressivement la chaleur de la friture pour assurer le développement  de la pâte et bien
                           sécher les beignets.  Égoutter ;
                           dresser sur serviette et saupoudrer de sucre fin.  Beignets
                           Soufflés en surprise. — Préparer les Beignets comme ci-dessus.  En les sortant de la friture, les entailler légèrement sur le  côté
                           et garnir l’intérieur à la poche, soit de fine marmelade, de  confiture, d’un salpicon de fruits
                           lié, ou d’une crème quelconque.    ________________ 
  Cinquième Type  BEIGNETS DIVERS 
                              Beignets d’Ananas
                           à la Favorite. — Détailler l’Ananas en  rondelles de 8 millimètres d’épaisseur ;
                           partager chaque rondelle en  deux ; retirer le cœur ; saupoudrer de sucre ; arroser de kirsch et  laisser
                           macérer pendant une demi-heure.  Ensuite, éponger
                           les tranches ; les tremper dans une Crème  frangipane épaisse additionnée de pistaches et presque
                           froide ; les  ranger sur plaque et laisser refroidir.   Détacher ces tranches de la plaque avec précaution ;
                           les tremper  dans une pâte à frire légère et les traiter à grande friture chaude. —
                            Égoutter ; saupoudrer de sucre ; glacer et dresser sur serviette.  Beignets à la Bourgeoise. — Détailler une couronne de  brioche
                           rassise en tranches de 8 millimètres d’épaisseur ; tremper ces  tranches dans de la crème
                           fraîche sucrée et parfumée à volonté. Égoutter  et éponger légèrement
                           les tranches ; les tremper dans une pâte à frire  claire et les mettre à friture bien chaude.  Égoutter ; saupoudrer de sucre et dresser sur serviette.  Beignets à la Grand’Mère. —
                           Étaler sur une plaque mouillée  de la marmelade de fruits très réduite, en lui donnant un centimètre
                            d’épaisseur. Refroidir ; détailler à volonté ; tremper dans la pâte à
                            frire et traiter à grande friture chaude.  Égoutter ;
                           saupoudrer de glace de sucre et glacer à four vif  Beignets
                           Mignons. — Prendre deux macarons mous par  beignet. Creuser légèrement le centre ; les garnir
                           de confiture  d’abricots ; les rassembler et les imbiber de sirop au kirsch.  Les paner à l’anglaise avec de la mie de pain très fine et les mettre
                           à friture chaude.  Égoutter ; dresser
                           sur serviette et saupoudrer de sucre fin.  Beignets
                           Régina. — Coucher de la Pâte à Biscuits à la cuiller en forme de macarons fortement
                           bombés ; cuire à four doux et laisser refroidir.  Creuser ensuite l’intérieur ; garnir de confiture d’abricots ;  les rassembler
                           par deux et les imbiber de Crème fraîche parfumée au  marasquin. Paner à l’anglaise et procéder
                           comme pour les « Beignets  Mignons ».  Beignets
                           Suzon. — Étaler sur une plaque, en couche très  mince, une composition de « Riz pour
                           entremets » passée au tamis pendant  qu’elle est chaude et laisser refroidir.  La détailler en abaisses de 8 centimètres de diamètre ;
                           garnir le  centre de salpicon de fruits très serré ; rouler les abaisses en  boules, de façon à
                           enfermer le salpicon. Tremper ces boules dans une  pâte à frire claire et les traiter à grande friture
                           chaude.  Égoutter ; dresser sur serviette
                           et saupoudrer de sucre.  Beignets Sylvana.
                           — Vider de petites brioches rondes, en  conservant la croûte du dessus pour former couvercle. Les tremper  légèrement
                           dans de la crème claire sucrée et parfumée ; les garnir
                           d’un salpicon de fruits au kirsch et recouvrir celui-ci avec les couvercles réservés.  Tremper dans une pâte à frire claire ; traiter à
                           grande friture chaude ; égoutter sur serviette et poudrer de glace de sucre.   |  |   |  _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   | CHARLOTTES   Charlotte de Pommes. — Beurrer grassement un moule à Charlotte  de la contenance
                           d’un litre. Garnir le fond de croûtons en pain de mie  taillés en forme de cœurs, en les chevalant
                           légèrement ; garnir  également les parois de rectangles de pain ayant exactement la hauteur  du
                           moule, en les chevalant dé même. Cœurs et rectangles doivent avoir  une épaisseur de 4 millimètres
                           et être trempés dans du beurre fondu  avant d’être disposés dans le moule.  D’autre part : Couper en quartiers 12 belles reinettes ;
                           les  peler ; les émincer et les cuire dans un sautoir avec 30 grammes de  beurre ; 2 cuillerées
                           de sucre en poudre ; un demi-zeste de citron haché  et un peu de cannelle. Lorsque ces pommes sont cuites et réduites
                           en  marmelade très épaisse, leur ajouter 3 cuillerées de marmelade  d’abricots.  Remplir le moule avec cette composition, en ayant soin qu’elle  dépasse
                           le moule en forme de dôme, car elle se tasse en cuisant et  diminue de volume. Couvrir avec un rond de mie de pain taillé
                           mince et  trempé dans le beurre fondu ; cuire au four de bonne chaleur moyenne  pendant 30 à 35 minutes.
                            En sortant la Charlotte du four, la démouler
                           sur le plat de service et servir à part une sauce Abricot.  Charlotte
                           de pommes Émile Giret. — Préparer la Charlotte comme il est expliqué ci-dessus.  Lorsqu’elle est démoulée sur le plat de service, la
                           masquer  complètement avec une « Crème pâtissière » bien ferme, en donnant
                           à  celle-ci une épaisseur égale d’un centimètre et en prenant garde de  déformer
                           la Charlotte.  Saupoudrer abondamment la crème
                           avec de la glace de sucre ; puis,  à l’aide d’un fer rouge, entourer la Charlotte d’un quadrillage
                           bien  régulier, en appuyant le fer sur la crème saupoudrée de glace de sucre.  Entourer la base de la Charlotte d’une rangée de perles, couchées
                           au cornet, faites avec de la même crème.   Charlottes diverses. — Par le procédé
                           indiqué à la  « Charlotte de pommes », on fait les Charlottes avec Poires, Pêches,
                            Abricots, etc. — Le point principal à observer dans leur préparation,  c’est que la marmelade du
                           fruit employé doit être très serrée ; sinon,  si elle est trop liquide, elle ramollit l’enveloppe
                           de pain et il en  résulte, presque inévitablement, que la Charlotte se brise quand on la  démoule. Il
                           n’est pas moins important que le moule soit aussi plein que  possible de la composition employée, parce que celle-ci
                           s’affaisse  pendant la cuisson.   |  |   |  _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES
                           CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   | Crèmes frites. — Voir Beignets de crème.  Crème Meringuée. — Préparer
                           une composition de « Crème  Régence » comme ci-dessous ; la verser dans un moule
                           à bordure, beurré, à  bords assez hauts. Pocher au bain-marie ; démouler sur le plat de 
                           service ; garnir le centre de la bordure de meringue à l’italienne,  additionnée d’un salpicon
                           de fruits confits macérés au kirsch.  Décorer
                           la bordure à la poche munie d’une douille cannelée, avec  de la même meringue non garnie de salpicon
                           et faire colorer à four de  chaleur douce.  Servir
                           à part une sauce Anglaise parfumée à l’orange.  Crème Régence. — Imbiber 200 grammes de biscuits à la  cuiller
                           avec kirsch et marasquin ; les tremper ensuite dans un litre de  lait bouilli. — Passer au tamis de soie ;
                           ajouter 8 œufs ; 10 jaunes ;  300 grammes de sucre en poudre et une petite prise de sel fin.
                            Verser dans un moule à Charlotte à bords
                           peu élevés, beurré, et pocher au bain-marie ; ce qui demande environ 35 minutes.  Laisser reposer pendant quelques minutes ; démouler sur le
                           plat  de service ; entourer la base de la crème d’une couronne de  demi-abricots cuits en compote et garnis
                           chacun d’une cerise confite. —  Napper d’un sirop d’abricots parfumé au kirsch et marasquin.
                            Crème Villageoise. —
                           Imbiber de kirsch et anisette  150 grammes de biscuits secs ; les ranger dans un plat creux, par  couches alternées
                           de marmelade de fruits de saison, comme poires,  pommes, etc.  Recouvrir
                           le tout de la composition suivante : 200 grammes de sucre en
                           poudre, travaillé avec 8 œufs et 4 jaunes, et délayé avec un litre de lait. Pocher au
                           bain-marie et au four.  Custard-Pudding.
                           — Le Custard-Pudding se fait avec une  composition de crème renversée qui se prépare dans les proportions
                            moyennes de 6 œufs et 180 grammes de sucre par litre de lait. On le cuit  dans les plats spéciaux
                           appelés « pie-dish », au bain-marie, au four,  ou à la vapeur. Souvent aussi, on se contente
                           de le prendre sur le feu  comme une crème Anglaise, et on le sert dans des verres spéciaux.  Selon que le Custard est demandé plus ou moins léger, on
                           augmente  ou on diminue la quantité des œufs. Quant au sucre, on se guide sur le  goût des convives ;
                           on peut au besoin le supprimer et le remplacer par  de la saccharine ou de la glycérine, comme cela se fait pour les
                            diabétiques.  On parfume généralement
                           le Custard à la vanille, mais on peut lui  donner aussi n’importe lequel des parfums qui conviennent aux  entremets.
                             |  |   |  _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   | Compositions pour Crêpes et Pannequets.  Composition A. — 500 grammes de farine tamisée ; 200 grammes  de sucre en poudre et une
                           prise de sel fin. Délayer avec 12 œufs et un  litre et demi de lait ajouté petit à petit.
                           — Parfumer avec une  cuillerée ordinaire de sucre vanillé, de sucre d’orange ou de citron,  dont
                           il est tenu compte dans le poids du sucre ; ou avec 3 cuillerées de  liqueur, comme cognac, kirsch, ou rhum.
                            Composition B. — 500 grammes de farine ; 150 grammes de  sucre en poudre
                           et une prise de sel fin. Délayer avec 10 œufs ;  travailler la pâte et ajouter : 3 décilitres
                           de crème ; un  demi-décilitre de cognac ; 80 grammes de beurre fondu et un litre de  lait. Passer
                           au chinois fin ; compléter avec un demi-décilitre de sirop  d’orgeat et 100 grammes de macarons
                           finement écrasés.  Composition
                           C. — 500 grammes de farine ; 150 grammes
                           de  sucre et une prise de sel fin. Délayer avec 10 œufs ; travailler la pâte  et ajouter :
                           3 décilitres de crème crue et un demi-litre de lait.  Compléter avec 2 décilitres et
                           demi de crème ; parfumer à volonté.  Composition
                           D. — 500 grammes de farine ; 150 grammes
                           de  sucre et une prise de sel fin. Délayer avec 6 œufs, 4 jaunes et  12 décilitres de lait.
                           — Compléter avec 6 blancs pris en neige bien  ferme et parfumer à volonté.    Crêpes du Couvent. — Verser en poêle
                           chauffée et beurrée  de la Composition A ; semer dessus de la poire fondante coupée en très
                            petits dés ; recouvrir de composition et sauter la crêpe pour la  retourner. — Dresser sur serviette
                           et servir les crêpes brûlantes.  Crêpes
                           Georgette. — Procéder comme pour les « Crêpes du  Couvent » en remplaçant
                           les dés de poire par de très fines lames  d’ananas macérées au marasquin.  Crêpes Gil-Blas. — Préparer la composition
                           suivante :  Travailler dans une terrine 100 grammes de beurre fin jusqu’à ce qu’il  soit à
                           l’état de pommade. Lui incorporer 100 grammes de sucre en  poudre ; 3 cuillerées de fine
                           Champagne ; gros comme une noisette de  beurre d’avelines et quelques gouttes de jus de citron. Faire les crêpes
                            avec la Composition C ; les tartiner avec le beurre préparé ; plier chaque crêpe en
                           quatre et dresser sur serviette.  Crêpes
                           à la Normande. — Procéder comme pour les « Crêpes  du Couvent » en
                           remplaçant les dés de poires par des pommes très  finement émincées et légèrement
                           sautées au beurre à l’avance.  Crêpes
                           à la Parisienne. — Elles se font avec la Composition B, sans garniture.  Crêpes à la Paysanne. — Elles se font
                           avec la Composition B, dont on supprime la crème et les macarons et que l’on parfume à l’eau
                           de fleur d’oranger.  Crêpes à
                           la Russe. — Additionner la Composition C d’un quart de son volume de biscuit émietté,
                           imbibé de kümmel et de fine Champagne ; faire les crêpes comme de coutume.  Crêpes Suzette. — Elles se font avec la Composition A
                           parfumée au curaçao et au suc de mandarines.  On
                           les tartine, comme les « Crêpes Gil-Blas », de beurre travaillé, parfumé au curaçao
                           et au suc de mandarines.   |  |   | _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   |  CROQUETTES Croquettes
                           de marrons. — Retirer l’écorce des marrons selon  l’un des procédés indiqués.
                           Les cuire dans un sirop léger parfumé à la  vanille et réserver un petit marron entier par croquette.
                             Passer
                           le reste au tamis ; dessécher la purée à feu vif ; la lier  avec 5 jaunes et 50 grammes
                           de beurre par 500 grammes de purée. —  Laisser refroidir.  Diviser ensuite la composition en parties de la grosseur d’un œuf  de pigeon ; les
                           rouler en boules en enfermant un marron au milieu de  chacune.  Paner
                           à l’anglaise avec de la mie de pain très fine ; frire à friture bien chaude et dresser sur
                           serviette.  Servir à part une sauce Abricot à
                           la vanille.  Croquettes de riz. —
                           Préparer la composition comme il est indiqué à l’article Riz pour entremets (voir Riz).
                            La diviser en parties du poids de 60 grammes ; les mouler en forme de  fruits, comme poire, pomme, abricot etc. ;
                           paner à l’anglaise comme les  « Croquettes de marrons » et frire de même.  Servir à part une sauce Abricot ou un Sabayon vanillés.  Croquettes diverses. — On peut faire également
                           les  croquettes au Tapioca, à la Semoule, au Vermicelle, aux Nouilles  fraîches etc., en préparant la
                           composition comme celle de Riz.  Ces compositions peuvent
                           être additionnées de raisins de Corinthe et de Smyrne.  — Les Croquettes sont accompagnées d’une sauce à volonté.   |  |   |  _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   | CROÛTES     Croûte Dorée,
                           ou Pain perdu. — Couper sur une brioche, ou sur  du pain rassis, des tranches d’un centimètre
                           d’épaisseur ; les imbiber  de lait sucré vanillé, froid.  Tremper ces tranches dans des œufs battus en omelette, légèrement  sucrés ;
                           les ranger dans une poêle contenant du beurre clarifié très  chaud et les colorer des deux côtés.
                            Égoutter ; dresser sur serviette et saupoudrer
                           de sucre vanillé.  Croûte aux fruits.
                           — Tailler sur un savarin rassis, non  siropé, des tranches ayant un demi-centimètre d’épaisseur
                           et à raison de  deux par personne. Ranger ces tranches sur une plaque ; les saupoudrer  de sucre fin ; les
                           mettre au four pour les sécher et les glacer en même  temps.  Les dresser en turban autour d’un tampon en pain de mie, frit, en  les alternant de tranches d’ananas
                           ayant exactement les mêmes  dimensions. Sur ce turban de croûtes, disposer des quartiers de pommes  et de poires
                           cuits en compote. Les poires peuvent être cuites  dans un sirop
                           rosé ; ce qui, en variant les couleurs, donne plus d’œil à  la croûte. Décorer
                           avec cerises confites, losanges d’angélique,  quartiers de chinois verts et blonds, etc.  Fixer une petite poire tournée et cuite, blanche ou rose, sur le
                            sommet du tampon : cela au moyen d’un petit hâtelet. — Napper d’une  sauce Abricot parfumée
                           au kirsch.  Croûte à la Lyonnaise.
                           — Préparer les croûtes comme il est  expliqué ci-dessus ; les tartiner de fine purée
                           de marrons vanillée ;  les napper ensuite de confiture d’abricots cuite au filet ; les  saupoudrer
                           d’amandes très finement effilées, légèrement grillées et les  dresser en turban sur
                           le plat de service.  Garnir le milieu du turban de :
                           marrons cuits au sirop ; raisins  de Malaga épépinés ; Corinthe et Smyrne lavés et gonflés
                           à l’eau tiède ;  le tout, lié d’une purée d’abricot relâchée
                           avec quelques cuillerées de  vin de Malaga.  Croûte
                           au Madère. — Dresser en turban les croûtes, glacées  comme il est dit ci-dessus. Verser
                           au milieu une garniture composée en  parties égales de : raisins de Malaga sans pépins ; Corinthe
                           et Smyrne  gonflés à l’eau tiède, mis dans un sirop d’abricot parfumé au Madère.
                            Croûte à la Maréchale.
                           — Tailler sur une brioche  mousseline, rassise, des triangles allongés, de la même épaisseur que
                            les croûtes ordinaires et les masquer d’une couche de pralin à Condé.  Ranger ensuite ces triangles
                           pralinés sur une plaque ; les saupoudrer de  glace de sucre et sécher le pralin à four doux.  Coller sur un plat un tampon en pain de mie, frit, de  10 centimètres
                           de haut ; l’entourer d’un salpicon d’ananas, raisins,  cerises, écorce d’orange confite,
                           lié avec de la marmelade de pommes  serrée, additionnée d’un peu de purée d’abricot.
                           Dresser les triangles  pralinés debout, le long du salpicon ; les entourer d’une couronne de  demi-poires
                           cuites au sirop : moitié blanches et moitié roses.  Sur le sommet du tampon, placer une petite poire cuite au sirop  rose et la fixer avec un petit hâtelet.
                           Entourer la couronne de  demi-poires d’un cordon de purée d’abricot légère, parfumée
                           à la  vanille. — Servir à part une saucière de même purée.  Croûte à la Normande. — Préparer les croûtes
                           comme à  l’ordinaire ; les masquer d’un côté de marmelade de pommes très serrée
                            et les dresser en turban sur le plat de service.   Garnir le milieu de marmelade de pomme apprêtée comme pour
                            Charlotte ; disposer sur la marmelade une pyramide de quartiers de  pommes, blancs et roses, cuits au sirop.  Napper avec le sirop des pommes, réduit, lié avec un peu
                           de marmelade de pommes très fine et parfumé au kirsch.  Croûte à la Parisienne. — Glacer les croûtes ; les  praliner
                           comme il est expliqué à la « Croûte à la Maréchale » et les  dresser
                           en turban. Disposer dans l’intérieur de minces tranches  d’ananas, dont l’extrémité
                           est renversée sur le turban ; verser au  milieu une garniture de fruits divers, liée d’une purée
                           d’abricot  parfumée au Madère ; napper le turban de croûtes avec du sirop d’abricot 
                           au Madère.  Croûte aux Abricots
                           au Marasquin. — Cuire de la pâte à  Savarin dans des moules à tartelettes, beurrés.
                           Lorsque ces tartelettes  sont cuites, creuser le dessus, en laissant un rebord assez épais tout  autour.  Tapisser l’intérieur avec du pralin à la glace royale
                           et le  sécher à four doux ; garnir ensuite le centre des tartelettes de crème  frangipane au pralin
                           d’avelines.  Sur cette crème, poser un
                           abricot, poché au marasquin et dont le  noyau sera retiré avant de le dresser. Entourer l’abricot avec
                           de  petites demi-cerises confites alternées de losanges d’angélique.  Servir à part une sauce Abricot au marasquin.  Croûte Victoria. — Préparer une croûte comme celle
                           au Madère ; garnir le centre de cerises mi-sucre et de marrons entiers, confits.  Servir à part une sauce Abricot au rhum.   |  |   |  _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   | OMELETTES Liqueurs | Confitures |Soufflées
                           | Surprise      Les
                           Omelettes d’entremets se rattachent à quatre genres distincts, qui sont :  1o Les Omelettes aux liqueurs ;
                            2o
                           Les Omelettes aux confitures ;  3o Les Omelettes Soufflées ;  4o Les Omelettes en surprise.
                              OMELETTES
                           AUX LIQUEURS      Type du premier genre : Omelette au Rhum 
                           Assaisonner l’omelette d’un peu de sel, de sucre et
                           la traiter comme l’omelette ordinaire.  La dresser
                           sur un plat long ; la saupoudrer de sucre ; l’arroser  de rhum chauffé et allumer celui-ci en mettant
                           l’omelette sur la table.      OMELETTE AUX CONFITURES    
                            Type du deuxième
                           genre : Omelette à l’abricot.  Assaisonner l’omelette comme ci-dessus et, au moment de la rouler,  garnir l’intérieur
                           de 2 cuillerées de confiture d’abricots par 6 œufs.  La dresser sur un plat long ; la saupoudrer
                           de sucre fin et quadriller  la surface avec un fer rouge, ou la glacer à la salamandre.  Omelette de Noël. — Battre les œufs avec sel et sucre ;
                            ajouter, par 6 œufs : 2 cuillerées de crème, une pincée de zeste de  citron et
                           une cuillerée de rhum.  Au moment de rouler l’omelette,
                           la garnir copieusement de mince-meat.  La dresser
                           sur un plat long ; l’arroser de rhum chauffé et faire flamber sur table.      OMELETTE SOUFFLÉE    
                            Type du troisième
                           genre : Omelette Soufflée à la Vanille.  Travailler dans une terrine 250 grammes de sucre avec 6 jaunes,  jusqu’à ce
                           que la composition soit devenue légèrement blanche en  épaississant et fasse le ruban.  Ajouter 8 blancs fouettés en neige très ferme ; les
                           mélanger  doucement, en coupant et en soulevant la composition avec la cuiller.  Dresser cette composition sur un plat beurré, saupoudré de sucre,  et en forme
                           de monticule ovale, en ayant soin d’en réserver une petite  partie dans une poche, pour le décor.  Lisser le tour de l’omelette avec la lame d’un couteau ;
                           décorer à  volonté avec la composition réservée et cuire au four de bonne chaleur moyenne, pendant un temps qui est naturellement déterminé par le volume de
                           l’omelette.  Deux minutes avant de la sortir du
                           four, la saupoudrer de glace  de sucre, pour que ce sucre, en fondant, l’enveloppe d’une couche  caramélisée.
                            Le parfum est à volonté : vanille,
                           zeste de citron ou d’orange, rhum, kirsch, etc.  Ce
                           parfum, quel qu’il soit est ajouté à la composition avant d’y mélanger les blancs d’œufs.
                              OMELETTE
                           EN SURPRISE     Type du quatrième genre : Omelette Norvégienne. 
                           Disposer sur un plat long une abaisse de génoise ovale,
                           épaisse de  2 centimètres et dont la longueur est proportionnée à celle que l’on  veut
                           donner à l’omelette.  Sur cette abaisse,
                           dresser en pyramide une glace au parfum demandé (glace crème ou fruits).  Couvrir la glace d’une couche de meringue ordinaire bien ferme ;  la lisser au
                           couteau, en lui donnant une épaisseur égale d’un centimètre  et demi ; décorer à
                           la poche avec de la même composition et mettre à  four très chaud pour que la meringue cuise et colore
                           rapidement, sans  que la chaleur pénètre jusqu’à la glace qui se trouve dans l’intérieur.
                               Omelette en surprise aux Cerises.
                           — Garnir l’abaisse de  génoise avec une glace à la groseille framboisée, mélangée
                           de moitié  glace aux cerises et de cerises mi-sucre macérées au kirsch.  Opérer comme pour « l’Omelette Norvégienne ».
                            En sortant l’omelette du four, l’entourer
                           de cerises à  l’eau-de-vie, égouttées ; les arroser de kirsch chauffé que l’on
                            enflamme au moment de servir.  Omelette en
                           surprise à la Chinoise. — L’opération est la même, en remplaçant la glace
                           vanille par de la glace aux mandarines.  En sortant
                           l’omelette du four, l’entourer de mandarines glacées avec du sucre cuit au cassé.  Omelette en surprise Élisabeth. — Garnir
                           l’abaisse de génoise avec une glace à la vanille. Saupoudrer de violettes pralinées ;  recouvrir de meringue ; décorer la surface de violettes cristallisées
                            et traiter comme l’omelette Norvégienne. Au moment de servir, recouvrir  l’omelette d’un voile de
                           sucre filé.  Omelette en surprise à
                           l’Islandaise. — Tailler ronde, au  lieu d’ovale, l’abaisse de génoise ; la placer
                           sur un plat rond et la  garnir d’une glace quelconque que l’on dresse en forme de cône tronqué. 
                           Recouvrir de meringue ; disposer sur le sommet une petite caisse en  meringue, faite comme il est expliqué à
                           « l’Omelette Napolitaine » ;  mais ronde, au lieu d’être ovale ; la masquer
                           de meringue en décorant  l’omelette et faire colorer vivement.  Juste au moment de servir, verser dans la caisse en meringue un verre de rhum chauffé, et
                           l’enflammer sur la table.  Omelette en
                           surprise Milady, appelée aussi Pêche Milady. —  C’est une omelette en surprise, que l’on
                           garnit de glace framboise bien  fine, dans laquelle on incruste tout autour de belles pêches pochées à
                            la vanille.  On recouvre ensuite le tout de meringue
                           italienne au marasquin,  disposée de telle façon que le côté des pêches opposé à
                           celui qui touche  la glace fasse saillie extérieurement.  Décorer
                           la surface de l’omelette avec la même meringue ; saupoudrer de glace de sucre et glacer rapidement.  Omelette en surprise Mylord. — Procéder comme
                           pour  « l’Omelette Norvégienne » ; mais, garnir l’abaisse de génoise
                           de glace à  la vanille disposée par couches, alternées de Poires en compote.  Couvrir de meringue et
                           cuire de même.  Omelette en surprise à
                           la Napolitaine ou Bombe Vésuve. —  Garnir Rabaisse de génoise de couches de glaces vanille et
                           fraise,  alternées de débris de marrons glacés entre chaque couche de glace.  Recouvrir le tout de meringue
                           italienne au kirsch que l’on tient plate  et un peu large sur le dessus. Sur le sommet, placer une barquette  exécutée
                           à la poche avec de la meringue ordinaire, cuite au four sans  coloration et de dimension proportionnée à
                           celle de l’omelette. Décorer à  la meringue italienne, en masquant la barquette et colorer vivement  l’omelette
                           au four.  Au moment de servir, garnir la barquette avec
                           des cerises Jubilee (voir plus loin Entremets de fruits) que l’on enflamme au dernier moment.  Omelette des Sylphes. — Tremper un Savarin fraîchement
                            cuit dans un sirop au marasquin ; le coller sur un fond en pâte sèche  ayant exactement les mêmes
                           dimensions.   Disposer,
                           dans le centre du savarin, un tampon en génoise assez épais pour qu’il arrive à mi-hauteur de celui-ci.
                            Au dernier moment, démouler sur ce tampon une
                           Mousse glacée aux  fraises, faite dans un moule à Madeleine glacée dont le diamètre doit  être
                           celui de la douille du Savarin.  Recouvrir la Mousse
                           d’une couche de meringue italienne au kirsch,  en la disposant en cône dont la base vient s’appuyer sur
                           le haut du  Savarin.  à l’aide d’une
                           poche munie d’une petite douille, décorer  rapidement ce cône, ainsi que le savarin, avec de la même
                           meringue ;  faire colorer au four et servir immédiatement.  Omelettes diverses en surprise. — Par le procédé type indiqué,
                           on peut varier infiniment ce genre d’omelette en changeant la composition glacée de l’intérieur.
                            L’aspect extérieur reste le même ;
                           seulement, tout changement de  garniture intérieure doit être indiqué par une dénomination en rapport.
                             |  |   |  _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES - 
                           PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   | PANNEQUETS     Pannequets aux Confitures. —
                           Préparer des crêpes très minces ;  les masquer d’une confiture quelconque ; les rouler ;
                           les parer en  biais sur les deux bouts et les diviser chacune en deux losanges.  Ranger ces losanges sur une plaque ; les saupoudrer de glace de sucre ; glacer à
                           four vif et dresser sur serviette.  Pannequets
                           à la Crème. — Masquer les crêpes avec de la crème frangipane et saupoudrer celle-ci
                           de macarons écrasés.  Procéder
                           ensuite comme pour les Pannequets aux confitures.  Pannequets
                           meringués. — Masquer les crêpes avec de la meringue italienne parfumée au kirsch et marasquin.
                            Les rouler ; les détailler en losanges
                           comme ci-dessus et les ranger sur une plaque.  Les décorer
                           au cornet avec de la même meringue ; saupoudrer de glace de sucre et les colorer vivement au four.   |  |   |  _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   | PUDDINGS     Les Puddings anglais sont innombrables ; mais beaucoup relèvent  plutôt
                           de la pâtisserie que de la cuisine et leur énumération n’aurait  ici qu’une utilité
                           relative.  On applique également ce nom à
                           une foule de préparations qui sont en réalité des crèmes : tel le « Custard Pudding ».
                            Si on laisse de côté ces deux sortes,
                           on peut diviser les Puddings d’entremets chauds en 8 grands genres.  Ces différents genres sont :  1o Les Puddings à la Crème ;  2o Les Puddings
                           de Fruits ;  3o
                           Les Puddings de fruits à l’Anglaise ;  4o Les Plum-puddings ;  5o Les Puddings au pain à la Française
                           et à l’Allemande ;  6o Les Puddings aux pâtes à l’Anglaise et à la Française ;
                            7o
                           Les Puddings de Riz ;  8o Les Puddings Soufflés.  La plupart des Puddings anglais admettent, comme accompagnement,  ou des compotes de fruits, ou la sauce Melba,
                           ou là crème Chantilly.   _________________________▲  PUDDINGS A LA CRÈME   Pudding : aux Amandes. — Préparer une
                           composition à « Pudding Soufflé » (voir plus loin), mais en la mouillant au lait d’amandes.
                            Verser en moules grassement beurrés, dont l’intérieur
                           sera saupoudré d’amandes effilées et grillées. — Pocher au bain-marie.  Servir comme accompagnement un Sabayon au vin blanc parfumé à
                           l’orgeat.    
 Pudding aux Amandes à l’Anglaise. — Travailler
                           en pommade  125 grammes de beurre avec 150 grammes de sucre en poudre. Ajouter  250 grammes d’amandes
                           hachées finement ; une prise de sel fin ; une  demi-cuillerée d’eau de fleurs d’oranger ;
                           2 œufs, 2 jaunes et un  décilitre de crème. Verser cette composition dans un plat à Pudding
                            beurré ; le cuire au bain-marie et au four.   Nota. — Quelle que soit leur nature, les
                           Puddings anglais sont servis dans les plats où ils ont cuit.  Pudding de Biscuits. — Émietter dans une casserole  250 grammes de biscuits
                           à la cuiller ; les arroser de 6 décilitres de  lait bouillant, additionné de 150 grammes
                           de sucre. Prendre et  travailler sur le feu ; puis, ajouter : 150 grammes de fruits confits  coupés
                           en dés et raisins de Corinthe, mélangés et macérés au kirsch ;  3 jaunes et 125 grammes
                           de beurre fondu. Compléter avec 3 blancs d’œufs  en neige et verser en moules unis, beurrés
                           et chapelurés.  Pocher au bain-marie et servir
                           en même temps une sauce Abricot.  Pudding
                           de pain à l’Anglaise. — Beurrer de minces tranches  de mie de pain ; semer dessus des raisins
                           de Corinthe et de Smyrne  gonflés à l’eau tiède et bien égouttés.  Ranger ces tranches dans un pie-dish ; recouvrir de composition à
                           Crème renversée et pocher à l’entrée du four.  Pudding de Cabinet. — Garnir un moule à cylindre, beurré,  avec
                           des biscuits à la cuiller, ou des tranches de biscuit au beurre,  imbibés avec une liqueur quelconque, en les
                           disposant par couches  alternées de salpicon de fruits confits et de raisins macérés à la  liqueur,
                           avec, à différents endroits, un peu de confiture d’abricots.  Finir de remplir le moule, en versant dedans, petit à petit, de  la composition à Crème
                           renversée parfumée à volonté. — Pocher au  bain-marie.  Démouler le Pudding au moment et le napper de sauce Anglaise à la vanille,
                           ou de Sabayon.   PUDDING
                           DE FRUITS   Ce Pudding est d’une préparation assez minutieuse. La crème
                           qui lui  sert de base est la même que celle du Pudding de cabinet ; à cette  différence qu’elle
                           est liée avec 6 œufs entiers et 6 jaunes par litre de  lait. En plus, cette composition est additionnée
                           d’un tiers de la purée  du fruit adopté pour le Pudding.  Préparations : Beurrer un moule ; le placer au  bain-marie ; verser
                           dedans quelques cuillerées de la composition de  crème indiquée ci-dessus. Laisser prendre et, sur cette
                           crème prise,  semer une couche du fruit adopté, émincé. Ce fruit peut être des abricots, pêches, poires, etc., macérés préalablement avec
                           sucre et liqueur.  Couvrir les fruits d’une nouvelle
                           couche de crème, mais plus  forte que la première ; la laisser prendre de même ; puis, ajouter
                           des  fruits et continuer ainsi jusqu’à ce que le moule soit plein.  C’est en somme, sous une autre forme, un montage d’aspic. Si la  solidification des couches
                           de crème n’était pas assurée successivement,  les fruits tomberaient au fond du moule au lieu de
                           rester répartis entre  les couches de crème et seraient cause de l’écroulement du Pudding  lorsqu’on
                           le démoulerait.  Continuer la cuisson au bain-marie ;
                           laisser reposer pendant  quelques minutes avant de démouler. Servir en même temps une sauce au  fruit de même
                           nature que celui qui a été employé pour le Pudding.   _______________________________________▲ PUDDING DE FRUITS A L’ANGLAISE   Apple-Pudding. — Préparer une Pâte
                           à Pudding. (Voir Pâtes, Série des préparations auxiliaires pour Entremets.)  Laisser reposer cette pâte pendant une heure ; l’abaisser
                           en lui  donnant 8 millimètres d’épaisseur et, avec cette abaisse, foncer un  moule à dôme
                           ou un grand bol à pudding, bien beurré. Le garnir de pommes  émincées, additionnées de
                           sucre en poudre et parfumées avec du zeste de  citron haché.  Fermer le moule avec une abaisse de pâte bien soudée ; envelopper  le moule dans un linge
                           que l’on attache fortement ; le plonger dans une  casserole d’eau bouillante et laisser cuire environ 2 heures,
                           pour un  moule de la contenance d’un litre.  Nota. — On peut faire ce Pudding  avec d’autres fruits à pulpe, ainsi qu’avec certains
                           légumes ; comme la  citrouille, le potiron, etc.   PLUM-PUDDING   Mettre dans une terrine : 500 grammes de graisse de rognon de
                           bœuf  hachée ; 500 grammes de mie de pain ; 250 grammes de farine ;  250 grammes
                           de pommes pelées et hachées ; 250 grammes de raisins de  Malaga épépinés, raisins
                           de Corinthe et raisins de Smyrne ; 60 grammes  de chacun des fruits confits suivants : écorces d’oranges,
                           de citrons et  de cédrats, coupées en petits dés ; 60 grammes de gingembre ;  120 grammes
                           d’amandes hachées ; 250 grammes de cassonade ; le jus et le  zeste haché d’une  demi-orange  et d’un demi-citron ; 12 grammes d’épices
                           mélangées et forcées en  cannelle ; 3 œufs ; un décilitre et demi de rhum
                           ou de cognac ;  2 décilitres de Stout. Autant que possible les fruits doivent être  macérés
                           dans la liqueur longtemps à l’avance.  Bien
                           mélanger le tout ; verser cette composition dans des bols en  faïence blanche, sans pieds et à rebords
                           saillants ; la tasser ;  recouvrir d’une serviette beurrée et farinée que l’on noue dessous.
                            Cuire à l’eau bouillante, ou à
                           la vapeur, pendant 4 heures.  Au moment de servir,
                           arroser de cognac ou de rhum chauffés et  flamber. — Ou, accompagner le Pudding, soit d’un Sabayon au rhum,
                           soit  de Beurre au cognac comme il est indiqué aux « Crêpes Gil-Blas », mais  sans sucre ;
                           soit d’une Crème anglaise liée à l’arrow-root.  Pudding à l’Américaine. — Mettre dans une terrine :
                            75 grammes de mie de pain ; 100 grammes de cassonade ; 100 grammes de  farine ; 75 grammes
                           de moelle et autant de graisse de bœuf hachées ;  100 grammes de fruits confits coupés en dés ;
                           un œuf et 3 jaunes ; une  pincée de zeste d’orange et de citron, haché ; un peu de
                           muscade et de  cannelle ; un petit verre de cognac ou de rhum.  Mélanger le tout ; verser la composition dans un moule ou une terrine beurrés et farinés,
                           et cuire au bain-marie.  Servir en même temps
                           un Sabayon au rhum.  Pudding à la Moelle.
                           — Fondre au bain-marie 250 grammes de moelle, 50 grammes de graisse de bœuf et laisser tiédir.
                            Ensuite, travailler cette graisse dans une terrine
                           avec  200 grammes de sucre en poudre ; 80 grammes de mie de pain trempée dans  du lait et pressée ;
                           3 œufs entiers et 8 jaunes ; 200 grammes de fruits  confits coupés en dés ; 80 grammes
                           de raisins de Smyrne et 50 grammes de  raisins de Malaga sans pépins.  Verser dans un moule à bordure uni, à bords hauts, beurré et fariné ;
                           pocher au bain-marie.  Servir en même temps un
                           Sabayon au rhum.   PUDDINGS
                           AU PAIN   Pudding au pain à la Française. —
                           Tremper 300 grammes de mie de pain blanc dans un litre de lait bouilli, vanillé et additionné de 250 grammes
                           de sucre.   Passer
                           au tamis et ajouter : 4 œufs entiers ; 6 jaunes ; 4 blancs fouettés en neige.  Verser cette composition dans un moule à bordure haut, beurré,
                           saupoudré de mie de pain fine, et pocher au bain-marie.  Servir
                           comme accompagnement : soit une Crème anglaise, un Sabayon à la vanille, ou une sauce aux Fruits.  Pudding au pain à l’Allemande. — Tremper
                           300 grammes de  mie de pain bis dans un litre de vin du Rhin, de vin de la Moselle, ou  de bière, additionné
                           de 200 grammes de cassonade et d’un peu de  cannelle.  Passer
                           au tamis et ajouter : 4 œufs ; 6 jaunes ; 150 grammes de  beurre fondu et 4 blancs
                           fouettés en neige. — Pocher au bain-marie,  comme le Pudding à la Française.  L’accompagnement de ce Pudding est invariablement un sirop de fruits.
                            Pudding au pain à l’Écossaise.
                           — Préparer le Pudding  exactement comme celui « à la Française », en y ajoutant
                           150 grammes de  fruits frais de saison, émincés. — Mouler et pocher de même.  Servir comme accompagnement une sauce Groseille framboisée.  
                           _________________________▲ PUDDINGS AUX PÂTES   Pudding de Tapioca. — Faire tomber en pluie 250 grammes
                           de  tapioca dans un litre de lait bouillant, additionné à l’avance de  125 grammes de sucre, d’une
                           prise de sel et de 100 grammes de beurre.  Cuire
                           à four doux pendant 25 minutes ; changer de casserole la  composition et lui incorporer : 6 jaunes ;
                           75 grammes de beurre et  4 blancs fouettés en neige bien ferme.  Verser dans un moule à cylindre, fortement beurré et saupoudré de  tapioca ;
                           pocher au bain-marie, jusqu’à ce que la composition soit  élastique au toucher.  Laisser reposer le Pudding pendant 7 à 8 minutes avant de le démouler.
                            Servir comme accompagnement : Une Crème
                           anglaise, un Sabayon, ou une sauce aux Fruits.  Pudding
                           au Sagou. — Procéder comme ci-dessus, en remplaçant le Tapioca par du Sagou et en saupoudrant
                           l’intérieur du moule avec du Sagou. — Le traitement
                           et les accompagnements sont les mêmes.  Pudding
                           à la Semoule. — Même opération en employant de la semoule et en saupoudrant le moule avec
                           de la semoule granulée.  Pudding au Vermicelle.
                           — Opérer comme pour le Pudding au Tapioca en employant du Vermicelle ; saupoudrer le moule avec du vermicelle
                           pas trop brisé.  Pudding aux Nouilles
                           fraîches. — La préparation de la composition, le traitement et accompagnements sont les mêmes
                           que pour le Pudding au Tapioca.  Puddings de
                           Tapioca, de Sagou, de Semoule, etc., à l’Anglaise.  — Quelle que soit la pâte employée,
                           elle est cuite au lait très peu  sucré. On parfume à volonté et dans les proportions établies
                           ci-dessus.  Faire la liaison à raison de 4 œufs par litre de composition ; verser  dans un pie-dish
                           beurré et cuire au bain-marie.  Nota.
                           — Tous les Puddings anglais de ce genre se font de même et se servent dans le plat où ils ont cuit
                            Pudding Brésilien. — Préparer
                           la composition du « Pudding  au Tapioca » ; la verser dans un moule chemisé de sucre cuit
                           au caramel.  — Pocher au bain-marie et servir sans accompagnement.  Pudding à la Chevreuse. — Est le « Pudding à la Semoule »
                           servi avec un Sabayon parfumé au kirsch.   PUDDINGS AU RIZ   Pudding au Riz. — Préparer le riz comme il
                           est indiqué à  l’article « Riz pour Entremets », et incorporer à la composition
                            15 blancs d’œufs fouettés en neige bien ferme par 500 grammes de riz  cru. Mouler en moules
                           beurrés et saupoudrés de chapelure fine.  La
                           cuisson et les accompagnements sont les mêmes que pour les « Puddings au Tapioca, au Sagou, etc. »
                            Pudding de Riz à l’Anglaise.
                           — Ce pudding se fait dans les  proportions de 180 grammes de riz cru ; un litre de lait parfumé à
                            volonté ; 50 grammes de sucre et 80 grammes de beurre, en tenant le  grain assez ferme et la composition
                           un peu liquide.  Lier avec 3 œufs ;
                           cuire au four en plat spécial beurré et saupoudrer la surface de glace de sucre en le sortant du four.  Pudding de Riz au Chocolat. — Ajouter 50 grammes
                           de chocolat dissous par livre de composition de Riz à Entremets.
                            Incorporer 2 blancs d’œufs fouettés
                           en neige, pas trop ferme, par  même quantité de composition ; verser dans un plat à pudding beurré
                           et  cuire au four.  Servir à part une sauce au
                           Chocolat additionnée de son volume de crème fouettée.  Nota. — Cet entremets se sert chaud ou froid à volonté.
                             ________________________▲ PUDDINGS SOUFFLÉS   Pudding Saxon. — Travailler 100 grammes de
                           beurre dans une  casserole jusqu’à ce qu’il soit en pommade ; ajouter 100 grammes de  sucre en
                           poudre, 100 grammes de farine tamisée, et délayer avec  3 décilitres de lait bouilli.  Faire bouillir cette composition en la remuant ; puis, la dessécher
                           à feu vif comme une panade à Pâte à choux.  Retirer du feu ; lier avec 5 jaunes d’œufs et mélanger ensuite,  avec précaution,
                           5 blancs fouettés en neige très ferme. Verser en moules  bien beurrés et pocher au bain-marie.  Servir comme accompagnement une Crème anglaise ou un Sabayon, parfumés
                           à volonté.  Pudding soufflé
                           Denise. — Piler finement 125 grammes  d’amandes fraîches pelées et bien lavées,
                           en y ajoutant quelques gouttes  d’eau fraîche de temps en temps. Lorsque les amandes sont en pâte fine,
                            ajouter la quantité d’eau nécessaire pour obtenir un demi-litre de lait  d’amandes. Passer à
                           la mousseline en tordant légèrement celle-ci, afin  de bien exprimer le lait.  Avec ce lait d’amandes, délayer 100 grammes de farine et  100 grammes
                           de crème de riz mélangées dans une casserole, en évitant de  faire des grumeaux ; passer
                           cette composition au chinois et y ajouter :  150 grammes de sucre ; 100 grammes de beurre fondu et un
                           peu de sel.  Poser la casserole sur le feu ; faire
                           bouillir en remuant et  travailler vigoureusement ensuite avec la spatule, jusqu’à ce que la  composition soit
                           parvenue à l’état de pâte épaisse et se détache  nettement de la spatule.  Verser cette pâte dans une terrine ; lui ajouter d’abord,
                           et  petit à petit, 500 grammes de beurre frais, puis : 8 jaunes d’œufs ;  50 grammes
                           d’amandes pilées finement avec une cuillerée de kirsch ;  autant de marasquin et 5 blancs d’œufs
                           montés en neige très ferme.   La cuisson de ce Pudding se fait au bain-marie, de l’une ou l’autre des
                           façons suivantes :  1o  Dans un plat à pudding beurré. — Dans ce cas, en sortant le Pudding
                           du  bain, on saupoudre la surface de glace de sucre et on la quadrille avec  un fer rouge.  2o Dans un moule à charlotte,
                           bas de bord s, beurré et fariné.  3o  Dans un moule à dôme pas trop haut, beurré et tapissé
                           intérieurement de  ronds ayant 2 centimètres de diamètre, levés à l’emporte-pièce
                           uni,  soit sur une plaque de génoise, soit sur une plaque de composition de  biscuit à la cuiller d’un
                           petit centimètre d’épaisseur.  Dans
                           ces deux derniers cas, on nappe le Pudding d’une sauce  Abricot au lait d’amandes et on sert à part une
                           saucière de la même  sauce.  Pudding
                           soufflé au Citron. — Préparer la composition du  Pudding soufflé, comme il est expliqué
                           au « Pudding Saxon » et le  parfumer au zeste de citron. — Le traitement est le même.  Servir à part une crème anglaise, au citron.  Pudding à l’Orange, au Curaçao, à l’Anisette,
                           à la Bénédictine, etc. — Pour tous ces Puddings, la préparation est la même
                           que celle du « Pudding Saxon » ; il n’y a que le parfum qui change.  L’accompagnement est, pour tous, une Crème anglaise au même parfum
                           que celui du Pudding.  Pudding soufflé
                           à l’Indienne. — Composition de Pudding  soufflé, additionnée de : 50 grammes
                           de gingembre en poudre et  150 grammes de gingembre confit coupé en dés. — Le traitement est le 
                           même que celui du Pudding Saxon.  Comme accompagnement :
                           Une crème anglaise au gingembre.  Pudding
                           soufflé aux Marrons. — Cuire dans un sirop léger,  vanillé, un kilo de marrons épluchés.
                           Passer les marrons au tamis ;  ajouter à la purée 150 grammes de sucre en poudre ; 100 grammes
                           de  beurre et dessécher à feu vif.  Lier
                           avec 8 jaunes d’œufs ; compléter avec 6 blancs montés en neige ferme.  Pocher en moules beurrés et au bain-marie.  Comme accompagnement : Une crème anglaise, ou un sirop d’Abricot
                           à la vanille.  Pudding Mousseline.
                           — Travailler en pommade 125 grammes de beurre avec 125 grammes de sucre en poudre. Ajouter 10  jaunes d’œufs, un par un, et en travaillant la composition. — Prendre  cette
                           composition sur un feu doux jusqu’à ce qu’elle nappe la cuiller ;  lui incorporer aussitôt 7 blancs
                           d’œufs montés en neige très ferme ; la  verser dans un moule à bordure haut, beurré,
                           et garnir celui-ci  seulement à moitié, vu le développement de la composition à la cuisson.  Pocher au bain-marie pendant 30 minutes environ et laisser reposer
                           le Pudding pendant 10 minutes avant de le démouler.  Comme
                           accompagnement : Un Sabayon léger, ou une sauce aux Fruits.  Pudding soufflé Régence. — Préparer une composition de
                            Pudding soufflé à la vanille ; la pocher au bain-marie dans un moule  chemisé de sucre cuit au
                           caramel.  Servir à part une Crème anglaise
                           au caramel.  Pudding soufflé à
                           la Reine. — Composition de Pudding  soufflé à la vanille. — Prendre un moule à douille
                           centrale ; le  beurrer ; saupoudrer l’intérieur de pistaches hachées et de macarons  écrasés.
                           Dresser la composition dedans, par couches, en les alternant de  pistaches et de macarons comme ceux du moule. Pocher au bain-marie.
                            Comme accompagnement : une Crème
                           anglaise pralinée.  Pudding soufflé à
                           la Royale. — Tapisser le fond et les parois  d’un moule à Charlotte beurré, avec de minces tranches
                           de biscuit roulé,  fourré à l’abricot. — Garnir le moule d’une composition de Pudding
                            soufflé et pocher au bain-marie.  Comme
                           accompagnement : une sauce Abricot au Marsala.  Pudding
                           soufflé Sans-Souci. — Beurrer grassement un  moule ; semer dans le fond et sur les parois, des
                           raisins de Corinthe  bien nettoyés. Le garnir d’une composition de Pudding soufflé  additionnée,
                           par kilo, de 250 grammes de pommes pelées, coupées en dés  et cuites au beurre.  Pocher au bain-marie.  Pudding soufflé à la Vésuvienne. — Préparer une  composition
                           de « Pudding soufflé » à laquelle on ajoute 50 grammes de  confiture de tomate et
                           autant de raisins de Malaga sans pépins, pour les  proportions indiquées à la formule. — Pocher
                           au bain-marie, dans un  moule à douille centrale.  Lorsque
                           le Pudding est démoulé, l’entourer de sauce Abricot ;  verser dans le milieu du rhum chauffé,
                           qui est enflammé au moment de  servir.   ___________________▲ ROLLY-PUDDING à la CREME | de FRUITS | PLUM | au PAIN | aux PATES | au RIZ | SOUFFLÉS | ROLLY    Préparer une pâte à la graisse de bœuf (voir
                           Pâte à Dumpling et Pudding, au commencement du Chapitre) ; laisser reposer cette pâte pendant
                           une heure avant de l’employer.  L’abaisser
                           en forme de rectangle, en lui donnant un  demi-centimètre d’épaisseur ; sur cette abaisse, étaler
                           une couche de  confiture quelconque et la rouler en forme de gros boudin.  Emballer ce boudin dans un linge beurré et fariné ; le cuire à l’eau bouillante,
                           ou à la vapeur, pendant une heure et demie.  Pour
                           servir : couper le boudin sur l’épaisseur, en rondelles d’un centimètre d’épaisseur,
                           et les dresser en couronne.  Comme accompagnement :
                           une sauce aux Fruits.   |  |   |  _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   | La préparation des Rissoles d’Entremets est la même que celle des  Rissoles pour Hors-d’œuvre,
                           à la différence qu’elles se garnissent de  marmelades ou de confitures ; de salpicons de fruits ou
                           de fruits cuits  en compote ; de crèmes simples ou pralinées, etc.  La pâte à employer de préférence est celle qui provient des rognures
                           de feuilletage.  La forme des Rissoles est très
                           variable. On peut les faire en  demi-lunes, en forme de bourses, de petits pâtés ronds ou ovales, etc.  Les Rissoles d’Entremets se font fréquemment aussi en pâte
                           à  brioche commune et elles constituent une variante des Beignets Viennois.  Dans ce cas, elles se dénomment
                           invariablement Rissoles à la Dauphine, en spécifiant la nature de leur garniture.   |  |   |  _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ
                           POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   | Proportions :
                           500 grammes. de riz Caroline ou Patna ;  300 grammes de sucre ; une prise de sel ; 2 litres de lait ;
                           16 jaunes  d’œufs ; une gousse de vanille, zeste de citron ou d’orange ;  100 grammes
                           de beurre.  Procédé : Laver
                           le riz ; le blanchir, l’égoutter et le laver encore à l’eau tiède.  L’égoutter à nouveau et le mettre en cuisson avec le
                           lait bouilli, infusé à l’avance et sucré, le sel et le beurre. 
                            Lorsque l’ébullition se prononce, couvrir la
                           casserole et cuire  doucement au four, pendant 25 à 30 minutes, sans aucunement toucher le  riz pendant ce
                           temps ; ce qui amènerait un déplacement du liquide et le  ferait attacher au fond de l’ustensile.
                            En le sortant du four, ajouter les jaunes ; les
                           mélanger à la  fourchette, avec précaution, pour ne pas briser le riz qui doit rester  en grains bien
                           entiers.  Nota. — Pour
                           la cuisson du riz, le  lait et le sucre peuvent, dans certains cas, être remplacés par leur  équivalent
                           de sirop à 12 degrés.    |  |   |  _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   | SOUFFLÉS   Bien que les Soufflés soient généralement servis sans accompagnement,
                            on peut néanmoins servir en même temps une compote de fruits de saison,  ou une macédoine de fruits frais ;
                           mais cette remarque ne s’applique  qu’aux Soufflés à base de fruits.   Compositions pour Soufflés. 
                            Les Compositions de Soufflés sont de deux sortes :
                           1o Celles à la crème qui, à la rigueur, peuvent servir
                           pour tous les Soufflés ; 2o Celles à base de purée
                           de fruits qui permettent d’obtenir un parfum plus prononcé qu’en les associant à la crème.
                            Composition de Soufflé à la Crème
                           pour 4 personnes. — Un  décilitre de lait ; 35 grammes de sucre ; une cuillerée de
                           farine ;  10 grammes de beurre fin ; 2 jaunes ; 3 blancs montés en neige très
                            ferme. — Faire bouillir le lait avec le sucre, ajouter la farine délayée  avec un peu de lait froid,
                           cuire la composition pendant 2 minutes ; la  compléter, hors du feu, avec le beurre, les jaunes et les blancs.
                            Composition de Soufflé à la Crème
                           pour les grands services.  — Travailler en casserole 250 grammes de sucre et 250 grammes de farine  avec
                           4 œufs entiers et 3 jaunes. Délayer avec un litre de lait  bouillant ; ajouter une gousse de vanille
                           et cuire comme une Crème  frangipane.  Compléter,
                           hors du feu, avec 125 grammes de beurre, 5 jaunes et 12 blancs montés en neige bien ferme.  Composition de Soufflé à base de purée de fruits.
                           —  500 grammes de sucre ; 400 grammes de purée du fruit adopté et 10 blancs  montés
                           en neige bien ferme. — Cuire le sucre « au cassé » ; lui ajouter la purée de fruit qui le décuit et le ramène au boulet et le verser
                           sur les blancs.  Nota. —
                           Si la purée de fruit  décuisait le sucre au-dessous du boulet, la cuisson devrait être reprise  jusqu’à
                           ce qu’elle soit au degré indiqué.   Dressage et Cuisson des Soufflés.   Les Soufflés se dressent en timbale, ou dans un faux fond spécial  beurré
                           et saupoudré de sucre. — Leur cuisson se fait au four de chaleur  plutôt modérée, pour que
                           le calorique pénètre progressivement dans la  composition.  Deux minutes avant de sortir le Soufflé du four, on le poudre de glace de sucre, qui se caramélise
                           à la surface et forme le glaçage.  Le
                           décor des Soufflés est facultatif et il convient, en tous cas, de s’en tenir à des décors
                           très sobres.    Soufflé
                           aux Fruits en Croustade. — Foncer très mince, en pâte sèche, un moule rond à Croustade,
                           de forme basse et bien beurré.  Étaler
                           dans le fond une couche de marmelade de pommes à la  vanille et, sur celle-ci, disposer une garniture variée
                           de fruits frais  de saison, cuits comme pour compote et divisés en quartiers, s’ils sont  gros. Le moule se trouve
                           ainsi rempli à moitié.  Finir de le remplir
                           avec une composition de Soufflé à la crème,  vanillé, et cuire à four de chaleur moyenne
                           pendant 25 minutes environ.  En le sortant du four,
                           démouler avec précaution sur le plat de  service ; verser dans le fond du plat quelques cuillerées
                           de rhum  chauffé que l’on allume au moment de présenter le Soufflé.  Soufflé aux Amandes. — Préparer la composition
                           de Soufflé à  la crème, en remplaçant le lait ordinaire par du lait d’amandes.  L’additionner
                           de 50 grammes d’amandes hachées et légèrement grillées,  par décilitre de lait.
                           — Dresser et cuire comme il est dit à la Notice.  Soufflé
                           aux Amandes fraîches. — Procéder exactement comme  ci-dessus, en remplaçant les amandes
                           hachées et grillées par des amandes  fraîches simplement effilées.  Soufflé aux Avelines. — Préparer la composition
                           du Soufflé  avec du lait dans lequel on a fait infuser à l’avance 60 grammes de  pralin d’avelines
                           par décilitre de lait.  Dresser et cuire le Soufflé
                           comme de coutume.   Soufflé Camargo. — Préparer : une composition de Soufflé
                            aux avelines comme ci-dessus, et une composition de Soufflé à la  mandarine. Dresser les deux compositions
                           par couches, alternées de  biscuits à la cuiller imbibés de Crème de curaçao.  Soufflé aux Cerises. — Préparer un
                           Soufflé au kirsch. L’accompagner d’une Compote de cerises dénoyautées, liée avec de
                           la purée de framboises.  Soufflé
                           aux Fraises. — Est un Soufflé au kirsch, accompagné de fraises rafraîchies au suc d’orange.
                            Soufflé au Chocolat. —
                           Composition de Soufflé à la vanille, additionnée de 50 grammes de chocolat dissous par décilitre
                           de lait.  Soufflé au Curaçao.
                           — Composition de Soufflé à la crème,  parfumée au zeste d’orange, et additionnée
                           d’un petit verre de curaçao  par décilitre de lait.  Soufflé Élisabeth. — Composition de Soufflé à la vanille,
                            dressée par couches alternées de macarons en petits morceaux, imbibés au  kirsch et de violettes pralinées.
                            En sortant le Soufflé du four, le couvrir d’un
                           voile de sucre filé et servir de suite.  Soufflé
                           aux Grenades à l’Orientale. — Préparer une  composition de Soufflé légèrement
                           vanillée. La dresser en timbale, par  couches alternées de biscuits à la cuiller imbibés de grenadine
                           et de  kirsch.  En sortant le Soufflé du four,
                           le recouvrir d’un voile de sucre  filé et parsemer celui-ci de petits bonbons à l’essence de grenade
                            imitant les graines de ce fruit.  Soufflé
                           Hilda. — Est un Soufflé au citron, accompagné de belles fraises rafraîchies, nappées
                           de purée de framboises fraîches.  Soufflé
                           Javanais. — Préparer la composition du Soufflé en  remplaçant le lait par la même
                           quantité d’infusion de thé ;  l’additionner de 50 grammes de pistaches hachées
                           par décilitre  d’infusion.  Soufflé
                           Lérina. — Composition de Soufflé ordinaire parfumée à la liqueur de Lérina.
                            Cette liqueur est une sorte de Chartreuse qui est fabriquée
                           aux îles de Lérins.  Soufflé
                           aux Liqueurs. — Ce Soufflé se fait indifféremment avec
                           la composition à la crème ou celle aux fruits indiquées dans la Notice.  Les Soufflés à composition de crème se parfument avec les  liqueurs
                           comme : Rhum, Curaçao, Anisette, Crèmes de Vanille et de Cacao,  Chartreuse, etc.  Ceux dont la composition est à base de fruits, se parfument avec Kirsch, Noyau,
                           etc.  Soufflé Lucullus. —
                           Disposer sur un plat un Savarin trempé  dans un sirop au kirsch ; l’entourer d’une bande de papier
                           maintenue  par une ficelle, qui a pour but de l’empêcher de sécher pendant la  cuisson du Soufflé.
                            Préparer une composition de Soufflé à
                           base de purée de fruits ; la dresser dans le centre du Savarin et cuire comme de coutume.  Soufflé à la d’Orléans. —
                           Composition de Soufflé à la  crème, additionnée de : morceaux de biscuits Jeanne d’Arc
                           (genre de  biscuits de Reims), imbibés de crème de pêches et de kirsch ; 50 grammes  de cerises
                           mi-sucre et angélique, par moitié, coupés en dés.  Soufflé Palmyre. — Composition de Soufflé à la vanille.
                           —  La dresser en timbale, par couches alternées de biscuits à la cuiller  imbibés d’anisette
                           et de kirsch. Cuire comme d’habitude.  Soufflé
                           Paulette. — Composition de Soufflé à la vanille,  liée un peu plus fortement que la composition
                           ordinaire et additionnée  de 5 cuillerées de purée de fraises.  Servir à part des fraises rafraîchies, nappées de purée de framboises.
                            Soufflé Praliné. —
                           Composition de Soufflé à la vanille,  additionnée de 60 grammes de pralin d’amandes que l’on
                           fait infuser à  l’avance dans le lait. Lorsque le Soufflé est dressé, semer à la surface
                            des amandes hachées et grillées, ou des pralines écrasées.  Soufflé Rothschild. — Composition de Soufflé à
                           la crème  additionnée de 80 grammes de fruits confits coupés en dés et macérés
                           à  l’eau-de-vie de Dantzig, très fournie en paillettes d’or.  Lorsque la cuisson est presque achevée, disposer sur le Soufflé  une bordure
                           de belles fraises ananas dans la saison, ou de cerises  mi-sucre hors saison.  Nous devons faire observer, cependant, que le strict principe exige l’emploi des fraises en
                           toute saison.  Soufflé à la Royale.
                           — Composition de Soufflé à la vanille. —  Dresser
                           en timbale, par couches alternées de biscuits à la cuiller  imbibés au kirsch, sur lesquels on sème
                           des fruits confits, comme :  ananas, cerises, angélique, raisins, coupés en dés et macérés
                           au kirsch à  l’avance.  Soufflé
                           à la Vanille. — Composition de Soufflé crème, préparée avec du lait dans
                           lequel on a fait infuser à l’avance une gousse de vanille.  Soufflé aux Violettes. — Composition de Soufflé à la vanille additionnée
                           de violettes pralinées écrasées.  Lorsque
                           le Soufflé est dressé, disposer dessus une couronne de grosses violettes pralinées. — Cuire comme
                           à l’ordinaire.    |  |   |  _________________________________▲   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   |   SUBRICS   (Procédé type.)  Dans
                           un demi-litre de lait bouilli, additionné de 100 grammes de  sucre et parfumé à la vanille, faire
                           tomber en pluie 125 grammes de  semoule. Ajouter 50 grammes de beurre, un grain de sel ; bien mélanger
                            et cuire doucement au four, à couvert, pendant 25 minutes.  Faire la liaison avec 6 jaunes d’œufs ; étaler la composition sur  une plaque
                           beurrée, en couche de 2 centimètres d’épaisseur ; passer un  morceau de beurre à
                           la surface pour éviter le hâle et laisser refroidir.  Détailler
                           ensuite cette composition en anneaux de 6 centimètres de diamètre.  Chauffer du beurre clarifié dans une poêle ; ranger dedans les  anneaux
                           de semoule ; les colorer des deux côtés et les dresser en  couronne sur un plat. Garnir le milieu de chaque
                           anneau d’une cuillerée  de gelée de groseille, ou de gelée de coing, bien ferme.   |  |   |  _________________________________▲ 
   BEIGNETS -  CHARLOTTES - CREMES CHAUDES - CREPES - CROQUETTES - CROUTES  OMELETTES -  PANNEQUETS - PUDDINGS - RISSOLES - RIZ POUR ENTREMETS - SOUFFLÉS   SUBRICS - TIMBALES  |  |   |  TIMBALES Timbale d’Aremberg. — Foncer un moule à
                           charlotte, beurré, avec de la pâte à brioche un peu ferme.  Garnir le moule de couches de quartiers de poires, cuits au sirop  vanillé et tenus un peu
                           fermes, alternées de marmelade d’abricots.  Fermer
                           la timbale avec une abaisse de la même pâte, bien soudée après les bords légèrement
                           mouillés ; pratiquer une petite entaille au milieu pour l’échappement
                           de la vapeur. Cuire au four de bonne chaleur moyenne pendant 40 minutes environ.  En sortant la timbale du four, la démouler sur le plat de service et la masquer d’une
                           sauce Abricot au marasquin.  Timbale Bourdaloue.
                           — Préparer une Pâte sèche sucrée additionnée de 125 grammes d’amandes hachées
                           finement, au litre de farine.  Avec cette pâte,
                           foncer un moule à timbale, beurré ; le garnir de  fruits variés, cuits en compote, alternés
                           de couches de crème  frangipane. Couvrir avec une abaisse de même pâte et cuire au four de  bonne chaleur
                           moyenne.  Lorsque la timbale est démoulée,
                           la napper d’un sirop d’abricot à la vanille.  Timbale
                           Favart. — Cuire une brioche dans un moule à  « Richelieu » ; la creuser en
                           timbale comme il est expliqué à la  « timbale Marie-Louise » et la décorer de même.
                            La garniture de cette timbale ne comporte que des fruits
                           entiers,  ou simplement partagés en deux, et de beaux marrons vanillés. On lie  cette garniture avec un sirop
                           d’abricot au kirsch, additionné d’un quart  de purée de débris de marrons glacés.
                           — La verser dans la timbale au  moment de servir.  Timbale
                           Marie-Louise. — Prendre une Génoise cuite dans un moule à charlotte, haut de bords, et bien rassise.
                            Enfoncer la lame d’un couteau dedans ; la
                           cerner en laissant un  fond et enlever la mie de l’intérieur d’un seul morceau en forme de gros  bouchon.
                            Diviser cette mie en tranches d’un centimètre
                           d’épaisseur ;  masquer chaque tranche de meringue italienne et, sur celle-ci, semer un  salpicon de pêches,
                           cerises et ananas.  Masquer le tour de la timbale avec
                           de la même meringue ; la  décorer ; remettre les tranches dans l’intérieur, en les posant
                           l’une  sur l’autre. En raison de la garniture ajoutée, ces tranches dépassent  naturellement les
                           bords de la timbale et on les entoure d’une couronne  de pêches, pochées, avec un point de meringue entre
                           chaque pêche.  Passer la timbale à four
                           doux pour colorer la meringue ; servir en même temps une sauce aux Pêches, parfumée au kirsch.  Timbale Montmorency. — Cuire une brioche dans un
                           moule à côtes, de grandeur proportionnée à l’importance de la timbale.   Lorsqu’elle est bien
                           froide, retirer la mie de l’intérieur, en  laissant tout autour et dans le fond une épaisseur d’un
                           centimètre et  demi. Masquer le tour au pinceau, avec de l’abricot cuit au filet ;  décorer avec
                           des détails de feuilletage, comme : croissants, losanges,  petits ronds, etc., cuits à four doux et à
                           blanc.  Au moment de servir, verser dans la timbale
                           une garniture de  cerises dénoyautées, cuites dans un sirop léger et liées à la gelée
                           de  groseille framboisée.  Timbale à
                           la Parisienne. — Cuire une brioche dans un moule  à Charlotte. Quand elle est bien froide, retirer la
                           mie de l’intérieur  comme ci-dessus ; abricoter le tour et décorer aux fruits confits.  Au moment de servir, verser dedans une garniture composée de :
                            Pommes et poires pelées, coupées en quartiers ; pêches et abricots,  cuits au sirop vanillé ;
                           ananas coupé en gros dés ; losanges  d’angélique ; demi-amandes, raisins frais en grains
                           et raisins secs  gonflés à l’eau tiède. Cette garniture liée d’une purée d’abricot
                           au  kirsch.   |  |   |  ▲ |  |   |   |  |   | SÉRIE DES ENTREMETS DE FRUITS CHAUDS |   
  |  Abricots - Ananas - Bananes - Cerises - Nectarines - Oranges - Pêches - Poires - Pommes
  |  |   |  __________________________ ABRICOTS 
                            Qu’ils soient frais ou conservés,
                           les abricots employés pour  Entremets doivent toujours être pelés. Lorsqu’on emploie des abricots
                           de  conserve, il est bon de les recuire un peu au besoin, car il arrive  parfois qu’ils sont un peu fermes.  Abricots Bourdaloue. — Préparer une croûte
                           à flan et la cuire à  blanc. Garnir le fond d’une couche de crème frangipane claire,  additionnée
                           de macarons écrasés. Sur cette crème, ranger des  demi-abricots pochés au sirop vanillé
                           et les recouvrir d’une couche de  même crème. Saupoudrer la surface de macarons écrasés ;
                           arroser de  beurre fondu et glacer vivement.   Observation. Ceci est la méthode généralement pratiquée ; mais les fruits « à
                           la Bourdaloue » peuvent se faire aussi des façons suivantes : 1o
                           Les fruits dressés en timbale basse, entre deux couches de crème,
                           et la couche supérieure légèrement gratinée ; 2o
                           en bordure de riz ou de semoule, avec même gratin final de la crème ; 3o
                           en bordure de génoise abricotée.  Abricots
                           Colbert. — Pocher au sirop, en les tenant fermes,  de beaux demi-abricots. Les égoutter, les éponger
                           et garnir la cavité  de Riz pour entremets, de façon à reformer le fruit en entier. Les paner  à
                           l’anglaise avec de la mie de pain très fine ; les frire au moment et  les égoutter. Piquer une petite
                           tige d’angélique sur chaque abricot pour  imiter la queue et dresser sur serviette. — Servir à part
                           une sauce  Abricot au kirsch.  Abricots Condé
                           A. — Préparer sur un plat rond une  bordure de Riz à Entremets vanillé, dressée
                           à la main, ou moulée dans un  moule à bordure, uni et beurré.  Sur cette bordure, dresser des abricots pochés au sirop ; décorer
                            avec des fruits confits et napper d’un sirop d’abricot au kirsch.  Abricots Condé B. — Disposer sur un plat une  couronne de
                           petits ronds de génoise ; poser sur chaque rond un beau  demi-abricot poché, renversé, et mettre
                           une cerise mi-sucre dans la  cavité de chaque abricot. Au milieu de la couronne, dresser une pyramide  de croquettes
                           de riz ayant la forme et la grosseur d’un abricot. —  Servir à part une sauce Abricot au kirsch.  Abricots Cussy. — Garnir des macarons, du côté
                           plat, avec  une couche de fin salpicon de fruits, lié à la purée d’abricot ; placer  un beau
                           demi-abricot poché sur chaque macaron ; masquer de meringue  italienne ; ranger en couronne sur un plat et
                           mettre au four doux  pendant quelques minutes pour sécher la meringue sans la colorer.  Servir à part une sauce Abricot au kirsch.  Abricots gratinés. — Disposer sur un plat une couche de  marmelade
                           de pommés, serrée, ou de semoule préparée comme le Riz à  entremets, en lui donnant une
                           épaisseur égale de 2 centimètres.  Ranger
                           dessus de beaux demi-abricots pochés au sirop ; couvrir  entièrement ceux-ci d’une composition de
                           pralin à Condé un peu clair ;  saupoudrer de glace de sucre et mettre le plat à four doux pour colorer
                            légèrement le pralin.  Abricots
                           Meringués A. — Disposer sur un plat une couche de Riz à Entremets vanillé ;
                           ranger dessus des demi-abricots pochés.  Recouvrir de meringue
                           ordinaire ; façonner celle-ci en forme de dôme ou  de Charlotte ; décorer avec de la même
                           meringue ; saupoudrer de glace  de sucre et mettre à four doux pour cuire et colorer légèrement
                           la  meringue.  En sortant le plat du four, garnir les
                           détails du décor avec de la confiture de groseille et d’abricot, en les alternant.  Abricots Meringués B. — Préparer
                           une croûte à flan  cuite à blanc, et à bords assez hauts. Garnir le fond, soit d’une couche
                            de crème frangipane, soit de semoule ou de Riz pour entremets vanillé.  Disposer dessus des demi-abricots pochés ; recouvrir de  meringue ; lisser
                           celle-ci au couteau dessus et autour ; décorer à la  meringue, au cornet ou à la poche munie d’une
                           petite douille unie. —  Pour le reste, opérer comme ci-dessus.  Abricots à la Sultane. — Préparer une génoise cuite dans
                            un moule à bordure un peu haut de bords ; la coller avec de l’abricot,  cuit au filet, sur un fond en pâte
                           sèche de mêmes dimensions.  Masquer le
                           tour avec de la meringue ordinaire ; décorer au cornet et colorer à four doux.  Ensuite, garnir le milieu de la bordure d’une composition de riz  vanillé,
                           additionnée d’un peu de crème frangipane et de pistaches  effilées, en la tenant assez ferme pour
                           pouvoir la dresser en dôme.  Disposer sur le riz de beaux demi-abricots pochés au sirop vanillé et  saupoudrer
                           ceux-ci de pistaches hachées.  Servir comme accompagnement
                           un sirop au lait d’amandes, fini avec gros comme une noisette de beurre fin.   |  |   |  __________________________▲ ANANAS Abricots - Ananas - Bananes - Cerises - Nectarines - Oranges - Pêches - Poires - Pommes    Ananas Condé. —
                           Faire macérer avec sucre et kirsch, des tranches d’ananas partagées en deux par le milieu.  Les dresser en turban sur une bordure de riz préparée comme
                           il  est indiqué aux « Abricots Condé » ; décorer avec cerises mi-sucre et
                            losanges d’angélique ; napper d’un sirop d’abricot au kirsch.  Ananas à la Créole. — Cuire un ananas dans un
                           sirop au  kirsch ; le partager en deux dans le sens de la hauteur ; détailler  chaque moitié en tranches
                           minces et régulières, coupées verticalement. 
                            Avec ces tranches, foncer un moule ayant la forme d’un
                           dôme et  l’emplir de riz vanillé, en laissant un vide au milieu. Garnir ce vide  avec : les débris
                           de l’ananas coupés en dés, anones et bananes coupées  de même et cuites au sirop.  Démouler sur un plat rond ; décorer le dessus de larges
                           feuilles  en angélique, taillées très minces, et entourer la base de bananes  pochées dans un
                           sirop au kirsch.  Servir à part un sirop d’abricot
                           au kirsch.  Ananas à la Favorite.
                           — Voir la formule des Beignets à la Favorite.   |  |   |  __________________________▲  BANANES 
                            Bananes Bourdaloue.
                           — Retirer l’écorce des bananes et les pocher doucement dans un sirop vanillé.  Procéder ensuite comme pour les « Abricots Bourdaloue ».
                            Bananes Condé.
                           — Les pocher au sirop vanillé et les traiter ensuite comme il est expliqué à la formule A
                           des « Abricots Condé ».  Bananes
                           Meringuées. — Les pocher au sirop vanillé et les  traiter ensuite selon l’une des deux
                           formules indiquées pour les  Abricots ; soit en les laissant entières, soit en les détaillant en
                            rondelles.  Bananes à la
                           Norvégienne. — Lever une tranche d’écorce sur chaque banane et retirer la pulpe de l’intérieur.
                            Remplir les écorces, aux trois
                           quarts seulement, avec de la glace  aux bananes ; recouvrir vivement celle-ci d’un pointillé de meringue
                            italienne parfumée au rhum.  Ranger
                           sur un plat les bananes ainsi préparées ; poser le plat  sur une plaque contenant de la glace pilée
                           et les passer au four assez  chaud pour colorer promptement la meringue.  Bananes Soufflées. — Couper le dessus des bananes, aux  trois
                           quarts de la hauteur ; retirer la pulpe sans briser les écorces  Passer cette pulpe au tamis ; l’ajouter
                           aune composition de Soufflé à la  crème ; compléter avec la quantité nécessaire
                           de blancs d’œufs montés  en neige, bien ferme ; dresser cette composition dans les écorces.
                            Ranger celles-ci en rosace sur un plat
                           et mettre au four pendant 6 minutes.   |  |   |  __________________________▲ CERISES 
                            Cerises Jubilee.
                           — Dénoyauter de belles cerises ; les pocher  au sirop et les dresser dans de petites timbales en argent.
                           Réduire le  sirop ; le lier avec de l’arrow-root délayé avec un peu d’eau froide,  dans
                           les proportions d’une cuillerée d’arrow-root par 3 décilitres de  sirop.  Couvrir les cerises avec ce sirop lié ; verser dans chaque
                            timbale une cuillerée à café de kirsch chauffé et l’enflammer juste au  moment de servir.
                            Cerises à la Valéria.
                           — Préparer des croûtes de  tartelettes en pâte sucrée. Garnir le fond avec une glace groseille
                            additionnée de crème ; couvrir celle-ci de meringue italienne vanillée,  couchée à
                           la poche. Sur cette meringue, ranger des cerises dénoyautées  pochées au vin de Bordeaux sucré
                           et disposer les tartelettes sur un  plat. Poser le plat sur une plaque garnie de glace en morceaux ; le  passer au four
                           pour sécher la meringue.  En sortant
                           le plat du four, napper vivement les cerises avec du  sirop de groseille ; saupoudrer de pistaches hachées et
                           dresser les  tartelettes sur serviette.  Flan
                           de cerises meringué. — Foncer en pâte fine un cercle à  flan, beurré ; piquer
                           le fond ; garnir de cerises dénoyautées comme un  flan ordinaire ; finir de le remplir avec de la
                           composition de flan au  lait et cuire comme d’habitude.  Lorsque le flan est retiré du four, enlever le cercle ; le compléter comme un flan meringué
                           ordinaire.  Nota.
                           — Tous les fruits employés  pour la préparation des flans ordinaires, peuvent être préparés
                           aussi en  flans meringués. Seuls, les fruits que l’on ne cuit pas avec la croûte,  tels que les fraises
                           et les raisins, ne se prêtent pas à ce genre  d’apprêt.   |  |   | __________________________▲ NECTARINES
                           OU BRUGNONS   Les Nectarines se préparant
                           selon toutes les formules qui conviennent  aux Pêches, nous ne donnerons pas de formules spéciales en ce qui
                           les  concerne. (Voir Pêches.)   |  |   |  __________________________▲ ORANGES
                           ET MANDARINES   Oranges à la Norvégienne.
                           — Enlever un rond d’écorce sur le dessus et les vider à la cuiller. Emplir les écorces aux
                           trois quarts  avec de la glace à l’orange ou à la
                           mandarine, selon le fruit traité ;  recouvrir la glace d’un pointillé de meringue italienne.  Placer le plat où sont les écorces sur une plaque garnie
                           de glace, et faire colorer vivement la meringue à la salamandre.  Mandarines à la Palikare. — Cerner le dessus ; retirer les quartiers sans
                           les briser et les parer à vif.  Emplir les écorces
                           de « Riz à Entremets » légèrement safrané ;  mouler du même riz
                           dans un petit moule à dôme ; le dresser sur un fond  de riz taillé.  Couvrir ce dôme avec les quartiers de mandarines ; napper ceux-ci  avec
                           du sirop d’abricot et ranger autour les écorces garnies de riz, le  côté ouvert en dessous.  Soufflé d’Oranges ou de Mandarines Righi.
                           — Vider des oranges ou des mandarines sans briser les écorces.  Garnir ces écorces à moitié avec de la glace à l’orange ou à
                           la  mandarine, selon le fruit traité ; recouvrir la glace de composition de  Soufflé au parfum du fruit.
                            Poser le plat où sont les écorces
                           sur une plaque garnie de  glace ; le mettre au four pour cuire le Soufflé : soit 4 minutes pour  des
                           mandarines et 6 minutes pour des oranges. 
   |  |   | __________________________▲ PÊCHES   Pêches Bourdaloue.
                           — Pocher les pêches, partagées en deux,  dans un sirop vanillé, et procéder exactement ensuite
                           comme pour les  « Abricots Bourdaloue ».  Pêches
                           Coudé. — Les deux formules indiquées pour les a Abricots Condés », sont applicables
                           en tous points aux pêches. (Voir Abricots.)  Pêches
                           Cussy. — Procéder exactement comme pour les Abricots de ce nom.  Pêches Flambées. — On peut les préparer des deux
                           façons suivantes :  1o  Pocher les pêches, entières, dans un sirop au kirsch ; les dresser  chacune
                           dans une petite timbale. Lier légèrement le sirop avec de  l’arrow-root et le verser sur les pêches.
                           Ajouter du kirsch chauffé et  l’enflammer au moment.  2o  Pocher les pêches comme ci-dessus ; les dresser sur une purée
                           de  fraises fraîches. Arroser de kirsch chauffé et l’enflammer au dernier  moment.   Pêches Gratinées.
                           — Le procédé étant le même que pour les Abricots, voir « Abricots gratinés ».
                            Pêches Meringuées. —
                           Préparer une croûte à flan, cuite à  blanc ; garnir le fond avec une crème frangipane
                           pralinée ; disposer sur  la crème les pêches pochées, entières ou en demies.  Couvrir de meringue et compléter comme il est expliqué à
                           la formule « Abricots meringués ».  Pêches
                           Maintenon. — Prendre un biscuit, cuit dans un moule  à dôme et bien refroidi. Le diviser transversalement
                           en tranches  minces ; masquer chaque tranche de crème frangipane additionnée d’un fin  salpicon de
                           fruits confits et d’amandes hachées, grillées.  Rapporter ces tranches l’une sur l’autre de façon à reformer le  biscuit ;
                           masquer celui-ci de meringue italienne ; décorer au cornet et  sécher la meringue au four.  Entourer le biscuit d’un turban de belles demi-pêches pochées
                           au sirop vanillé.  Pêches à
                           la Vanille. — Pocher les pêches, entières ou en  demies, dans un sirop vanillé ; les
                           dresser dans une timbale. Les  couvrir à mi-hauteur, avec leur sirop de pochage lié à l’arrow-root,
                            légèrement rosé, et additionné de Crème de vanille.   |  |   |  __________________________▲ POIRES 
                            Poires Bourdaloue. —
                           Si les poires sont moyennes, on les  partage en deux ou, si elles sont grosses, en quartiers qui sont bien  parés.
                           On cuit ces poires dans un sirop vanillé et, quant au reste de  l’opération, on procède absolument
                           comme pour les Abricots.  L’observation formulée
                           à la suite de la formule « Abricots  Bourdaloue », s’applique aux Poires comme à
                           tout autre fruit susceptible  de recevoir cet apprêt.  Poires
                           Condé. — De toutes petites poires, tournées avec  soin, conviennent très bien pour cet
                           entremets. Si elles sont moyennes,  on les partage par moitié. Les cuire au sirop vanillé et les dresser sur
                            une bordure de riz comme les « Abricots Condé ».  Poires à l’Impératrice. — Les partager en quartiers ;
                           bien parer ceux-ci et les cuire au sirop vanillé.  Les
                           dresser en timbale basse, entre deux couches de Riz à Entremets, vanillé, et additionné d’un peu
                           de Crème frangipane. Saupoudrer la couche supérieure avec
                           des macarons écrasés ; arroser de beurre fondu et gratiner.  Poires à la Parisienne. — Cuire un fond en génoise dans un cercle
                           à flan et, quand il est à peu près froid, l’imbiber de sirop au kirsch.  Sur le milieu de ce fond, disposer un petit dôme de riz vanillé ;
                            l’entourer de demi-poires cuites au sirop et placées debout. Les  encadrer d’un cordon de meringue ordinaire,
                           poussée à la poche munie  d’une moyenne douille cannelée ; faire une belle rosace de même
                           meringue  sur le haut du dôme de riz et colorer cette meringue à four doux.  En sortant le plat du four, lustrer les poires au pinceau avec du  sirop d’abricot
                           un peu serré et les entourer d’une couronne de cerises  mi-sucre.  Poires Régence. — Tourner les poires ; les cuire entières
                           dans un sirop vanillé ; les laisser refroidir dans le sirop.  Étant bien froides, les couper en deux dans la longueur ; creuser  légèrement l’intérieur
                           de chaque moitié ; garnir la cavité avec du Riz à  Entremets additionné du quart de son poids
                           de crème frangipane et d’un  fin salpicon de fruits macérés au kirsch.  Rassembler les deux moitiés ; paner à l’anglaise, avec de
                           la mie  de pain très fine, les poires ainsi reformées et les frire au moment.  En les sortant de la friture, piquer sur chacune une queue en  angélique ;
                           les dresser sur serviette et servir à part une sauce abricot  au kirsch.  Poires à la Sultane. — Cuire les Poires par demies ou en quartiers
                           bien parés, dans un sirop vanillé.  Procéder,
                           quant au reste de l’opération comme il est indiqué aux « Abricots à la Sultane ».
                            Timbale de Poires à la Valenciennes.
                           — Garnir aux deux  tiers, avec de la pâte à Savarin, un moule à Charlotte, beurré. Laisser
                            la pâte se développer par la fermentation ; cuire et laisser refroidir.  Enlever le dessus, qui figurera le couvercle, et le mettre de  côté ;
                           retirer ensuite la mie de l’intérieur, en ne laissant que la  croûte ; abricoter le tour de celle-ci.
                            Décorer de bandes alternées, faites avec
                           du sucre en grains et des pistaches bien vertes, hachées.  Abricoter
                           et décorer de même le couvercle.   Couper en quartiers des poires fondantes, telles que : Duchesse,  Beurré,
                           Doyenné ou autres ; les peler ; les émincer en tranches un peu  épaisses et les cuire au beurre
                           en procédant comme pour les pommes à  Charlotte. Lorsque les poires sont bien atteintes, leur mélanger
                           le  quart de leur poids de marmelade d’abricots et parfumer à la Crème de  vanille.  Remplir la timbale avec cette préparation ; replacer le couvercle
                           et dresser sur un plat chaud.  Servir à part
                           une sauce Abricot au kirsch.   |  |   |  __________________________▲  POMMES 
                            Beignets
                           de Pommes. — Prendre des pommes de Reinette, qui  conviennent mieux que toutes autres ; les trouer sur
                           le centre avec une  colonne d’un centimètre et demi de diamètre, pour en retirer le cœur et  les
                           pépins. Les peler et les couper en rondelles de 7 à 8 millimètres  d’épaisseur ;
                           les faire macérer pendant 20 minutes avec sucre en poudre  et cognac, ou rhum.  Quelques minutes avant de servir, les éponger légèrement ;
                            tremper les rondelles de pommes dans une pâte à frire légère ; les  mettre à grande
                           friture chaude. Égoutter ; ranger les beignets sur une  plaque ; les saupoudrer de glace de sucre ;
                           les glacer vivement et  dresser sur serviette.  Pommes
                           au Beurre. — Vider à la colonne des Calville ou des  Reinettes grises ; les peler et les blanchir
                           pendant 2 minutes à l’eau  bouillante citronnée. Les ranger ensuite dans un sautoir beurré ;
                            ajouter quelques cuillerées de sirop vanillé ; les cuire au four, à  couvert.  Les dresser sur de petits croûtons ronds en brioche, glacés
                           au  four ; emplir de beurre travaillé avec un poids égal de sucre en poudre  et additionné d’un
                           peu de cognac, le vide des pommes.  Les napper avec
                           leur sirop, légèrement lié à la purée d’abricot.  Pommes Bonne-femme. — Vider à la colonne des pommes de
                           Reinette ; les inciser légèrement tout autour.  Les
                           ranger sur un plat ; emplir le vide avec du beurre additionné  de sucre en poudre ; ajouter un peu d’eau
                           au fond du plat et les cuire  doucement au four. — Ces pommes se servent telles quelles.  Pommes Bourdaloue. — Couper les pommes en quartiers ; les
                           peler ; les parer et les cuire au sirop vanillé en les tenant un peu
                           fermes. Pour le reste de l’opération, procéder comme il est dit à l’article « Abricots ».
                            Pommes en Charlotte. — Voir
                           Charlotte de Pommes.  Pommes à
                           la Châtelaine. — Prendre des pommes de moyenne grosseur ; les peler et les préparer comme
                           celles « à la Bonne-femme ».  Les
                           dresser ensuite sur un plat beurré ; emplir le vide d’un  salpicon de cerises mi-sucre lié à
                           la purée d’abricot ; les couvrir de  Crème frangipane claire ; saupoudrer de macarons et de
                           biscuits écrasés  en chapelure ; arroser de beurre fondu et gratiner à four vif.  Pommes Chevreuse. — Disposer sur un plat un fond
                           de  composition à Croquettes de semoule. Dresser sur le bord un turban serré  de quartiers de pommes, cuits
                           au sirop vanillé ; garnir le centre d’un  salpicon de fruits confits et de raisins, lié à
                           la purée d’abricot ;  recouvrir d’une légère couche de semoule.  Masquer le tout de meringue ordinaire façonnée en forme de
                           dôme ;  semer des pistaches hachées sur celle-ci, saupoudrer de glace de sucre  et colorer à four
                           doux.  En sortant le plat du four, décorer le
                           sommet du dôme d’une  rosace faite de losanges d’angélique allongés ; poser une petite
                           pomme  cuite au sirop rose sur le milieu de la rosace ; entourer le pied de  l’entremets d’un turban de quartiers
                           de pommes blancs et roses, en les  alternant.  Pommes
                           Condé. — Pocher au sirop vanillé de beaux quartiers de pommes, pelés et parés.
                            Les dresser sur une bordure de riz avec décor
                           aux cerises et à l’angélique, comme il est expliqué aux Abricots Condé.  Pommes Gratinées. — Dresser des quartiers
                           de pommes pochés  au sirop vanillé, sur un fond de marmelade préparée comme pour  Charlotte et
                           tenue assez serrée. Couvrir de pralin à Condé un peu  clair ; saupoudrer de glace de sucre ;
                           mettre à four doux pour sécher le  pralin et le colorer légèrement.  Pommes Irène. — Choisir de belles pommes ; les peler
                           et les cuire au sirop en les tenant un peu fermes.  Lorsqu’elles
                           sont froides, retirer la pulpe avec précaution, pour en faire un genre de caisses.  Passer la pulpe au tamis ; la sucrer avec du sucre vanillé et en mettre
                           une couche au fond de chaque pomme. Achever de remplir les  caisses avec
                           de la glace vanille additionnée de purée de pruneaux  cuits, dans les proportions d’un tiers du volume
                           de la glace.  Recouvrir la glace de meringue italienne
                           au kirsch ; colorer vivement cette meringue au four et servir de suite.  Pommes Meringuées. — Dresser des quartiers de pommes,  pochés
                           au sirop vanillé, sur un fond de riz à croquettes, ou de  marmelade de pommes à Charlotte. Couvrir de
                           meringue ordinaire ; lisser  celle-ci en lui donnant la forme d’un dôme ou d’une charlotte ; décorer
                            avec de la même meringue, saupoudrer de glace de sucre et colorer à four  doux.  Pommes à la Moscovite. — Prendre des pommes de grosseur
                            égale et de belle forme ; les parer aux deux tiers de la hauteur et  retirer la pulpe de l’intérieur
                           de façon à en former un genre de  caisses.  Pocher
                           ces caisses dans un sirop léger, en tenant la pulpe un peu ferme ; puis, bien les égoutter et les ranger
                           sur un plat.  Les garnir d’abord, au tiers, de
                           purée faite avec la pulpe  retirée ; finir de les emplir avec une composition de Soufflé aux  pommes,
                           parfumé au kümmel.  Cuire à four
                           doux pendant 20 minutes.  Pommes à
                           la Parisienne. — Procéder exactement comme il est expliqué à l’article Poires
                           à la Parisienne.  Pommes à
                           la Portugaise. — Préparer les pommes en caisses, comme celles « à la Moscovite » ;
                           les pocher de même en les tenant un peu fermes.  Les
                           garnir de crème frangipane serrée, additionnée de zeste  d’orange râpé, macarons broyés,
                           raisins de Corinthe et de Smyrne lavés  et gonflés dans du sirop tiède, parfumé au curaçao.
                            Dresser les pommes ainsi garnies sur un fonds de composition
                           à  croquettes de semoule ; les passer au four pendant 10 minutes. En les  sortant du four, napper la surface
                           avec de la gelée de groseille  dissoute, additionnée d’une fine julienne de zeste d’orange fortement
                            blanchi.  Rabotte de Pommes ou Douillon Normand.
                           — Préparer des  pommes comme celles « à la Bonne-femme », les enfermer chacune dans
                           une  abaisse de pâte à foncer. Couvrir chaque Rabotte d’un rond dentelé de  même pâte ;
                           dresser ; rayer et cuire à four chaud pendant un quart  d’heure. 
                            Flan de Pommes à la Batelière.
                           — Foncer un cercle à flan avec de la pâte à foncer fine ; la garnir de marmelade de pommes
                           préparée comme pour Charlotte.  Recouvrir
                           cette marmelade, en forme de dôme, avec du Riz à  Entremets tenu très moelleux, additionné de 4 blancs
                           d’œufs en neige par  500 grammes de riz cuit.  Cuire
                           le flan comme d’habitude. En le sortant du four, le saupoudrer abondamment de glace de sucre et glacer au fer rouge.
                            Flan de Pommes chaud Ninon. —
                           Préparer une croûte à flan,  cuite à blanc. La garnir de marmelade de pomme à Charlotte
                           en disposant  celle-ci en forme de dôme. Sur cette marmelade, ranger des quartiers de  pommes roses et blancs, en les
                           alternant ; napper légèrement ces  quartiers au pinceau avec du sirop blanc, réduit.  
                            |  |   |  ▲ |  |   |   |  |   |  ENTREMETS CHAUDS DIVERS
                             |  |   |   Mince-pies. — Composition : 500 grammes de graisse de  rognon de bœuf
                           hachée ; 600 grammes de filet de bœuf cuit et froid coupé  en petits dés ; 500 grammes
                           de raisins de Malaga sans pépins ;  500 grammes de Corinthe et le même poids de Smyrne ; 500 grammes
                            d’écorces confites ; 250 grammes de pommes crues, pelées et hachées ; le  zeste
                           haché et le jus d’une orange ; 25 grammes d’épices ; un décilitre  de cognac,
                           autant de Madère et autant de rhum. Bien mélanger le tout ;  verser dans un pot de grès, fermer
                           celui-ci et laisser macérer pendant  un mois.  Préparation :
                           Foncer, en pâte à foncer ordinaire, des  moules à tartelettes hauts de bords et beurrés ;
                           les garnir de la  composition ci-dessus, recouvrir d’une mince abaisse de feuilletage  trouée sur le centre ;
                           souder cette abaisse ; dorer et cuire à four  chaud.  Omelette
                           Célestine. — Préparer
                           une omelette de 2 œufs ; la garnir de crème, de marmelade ou de confiture.  Faire une seconde omelette un peu plus forte ; la garnir d’un  élément
                           différent de la première, puis, la fourrer avec la première  omelette et la rouler comme d’habitude.
                            Saupoudrer de glace de sucre et glacer au fer rouge
                           ou au four.  Œufs à la Religieuse. — Cuire à blanc une croûte à flan,  de grandeur
                           proportionnée au nombre d’œufs à mettre dedans et tenue très  haute de bords. La masquer
                           intérieurement d’une couche de pralin ;  sécher celui-ci à four doux.   D’autre part :
                           Pocher dans du lait bouillant, sucré à raison de  250 grammes au litre, le nombre voulu d’œufs
                           frais, en les tenant bien  mollets. Les égoutter et les ranger dans la croûte.  Entre chaque œuf, intercaler une petite tranche d’ananas façonnée
                           en forme de crête de coq.  Lier le lait qui a
                           servi au pochage des œufs avec 5 œufs et  6 jaunes par litre de lait ; passer au chinois ;
                           verser cette  composition sur les œufs : mettre le flan à four doux pour pocher et  colorer légèrement
                           la crème.  Meringues en Surprise. — Préparer des meringues de forme ordinaire ;
                           les tenir bien sèches et les laisser refroidir.  Pratiquer
                           une petite ouverture sur chacune en réservant la partie  enlevée et, par cette ouverture, les remplir soit d’une
                           composition de  Bavarois, soit d’une glace quelconque, soit d’un salpicon de fruits, lié  à la confiture.
                           Fermer l’ouverture avec la partie enlevée, et les tenir  pendant une heure au rafraîchissoir.  Au moment de servir, les paner vivement à l’anglaise avec
                           de la  mie de pain très fine ; les ranger, côté ouvert en dessus dans un panier  à friture,
                           les plonger dans la friture fumante et les retirer aussitôt  que la croûte a pris une coloration suffisante.  Saupoudrer de glace de sucre ; dresser sur serviette et servir de
                           suite.  Schâleth à la Juive. — Foncer une cocotte en fonte,  graissée,
                           avec une mince abaisse en pâte à nouilles ordinaire. La garnir  aux trois quarts avec la composition suivante
                           qui convient pour un  ustensile de 2 litres de contenance :  800 grammes de marmelade de pommes, serrée ; 200 grammes de  raisins de Malaga épépinés ;
                           300 grammes de raisins de Corinthe et de  Smyrne gonflés à l’eau tiède ; une demi-cuillerée
                           de zeste d’orange et  autant de zeste de citron hachés ; une pointe de muscade ; 125 grammes 
                           de sucre en poudre ; 4 œufs entiers et 6 jaunes ; un décilitre et demi  de vin de Malaga :
                           le tout bien mélangé.  Couvrir avec une
                           abaisse de même pâte à nouilles, bien soudée sur  les bords de la cocotte ; pratiquer une entaille
                           au centre pour  l’échappement de la vapeur pendant la cuisson ; cuire à four doux  pendant 50 minutes.
                            En sortant le Schâleth du four, le laisser reposer
                           pendant 10 minutes avant de démouler.   Suprême de fruits Gabrielle. — Apprêter : 1o
                           une bordure en marmelade de pommes préparée comme pour Charlotte, liée aux œufs, pochée
                           en moule à bordure historié, beurré ;  2o  Une macédoine de fruits dont la quantité est proportionnée
                           à la  contenance de la bordure et composée de : quartiers de poires cuits au  sirop ; ananas coupé
                           en gros losanges ; cerises mi-sucre angélique  détaillée en feuilles à l’emporte-pièce ;
                           raisins de Corinthe et de  Smyrne gonflés au sirop. Rassembler tous ces fruits dans un sautoir.  Ajouter dans le sirop
                           des poires la valeur de 500 grammes de sucre par  demi-litre de sirop et cuire ce sirop au boulet. Lorsque le sucre est
                           à  ce point, le décuire en l’additionnant d’un décilitre de lait d’amandes  très
                           épais ; le verser sur les fruits et laisser mijoter tout doucement  pendant 10 minutes.  Démouler sur le plat de service la bordure de pomme, pochée
                           au bain-marie ; la border d’une couronne de cerises confites.  Compléter la macédoine, hors du feu, avec un peu de beurre  extra-lin ; la verser dans
                           la bordure ; semer dessus des pistaches  émondées et finement effilées.  Tartes de fruits à l’Anglaise. — Ces tartes se font en plats creux spéciaux appelés
                           pie-dish, ou plats à pâté.  Quels
                           que soient les fruits employés, les nettoyer et les  éplucher selon leur nature. Certains de ces fruits sont
                           émincés,  d’autres sont simplement coupés en quartiers ou laissés entiers.  Les disposer dans le plat, jusqu’à un centimètre des
                           bords ;  saupoudrer de cassonade blonde ou de sucre en poudre ; arroser de  quelques cuillerées d’eau
                           s’il s’agit de fruits à chairs fermes comme  les pommes. Cette addition est facultative et, en tout cas,
                           n’a pas de  raison d’être avec les fruits aqueux.  Entourer les bords du plat, légèrement mouillés, d’une bande de pâte à
                           foncer ayant un centimètre de largeur.  Recouvrir
                           ensuite d’une abaisse de même pâte, que l’on soude sur  la bande mise autour du plat, laquelle est
                           un peu mouillée pour  faciliter le soudage. Mouiller aussi, avec un pinceau, l’abaisse de pâte  qui forme
                           le couvercle de la tarte ; la saupoudrer de sucre en poudre  et cuire au four de chaleur modérée.  Toutes les Tartes à l’anglaise se font par ce procédé
                           et tous les  fruits peuvent y être employés, même quand ils sont encore verts : tels  le verjus et
                           les groseilles à maquereaux.  On accompagne ces
                           tartes d’une saucière de crème crue ou de Custard pudding. 
                             |  |   |  ▲ |  |   |   |  |   | SÉRIE DES ENTREMETS FROIDS  |  |   | SAUCES
                           ET ACCOMPAGNEMENTS D’ENTREMETS FROIDS   Les
                           Entremets froids admettent comme sauces :  1o La Crème anglaise, qui se parfume à volonté.
                            2o
                           Les Sirops,  d’Abricot, de Mirabelle, de Reine-Claude, de Groseille, etc., dont la  saveur propre doit toujours
                           être avivée par une addition de liqueur en  rapport avec le fruit, base du sirop. Le Kirsch et le Marasquin 
                           conviennent particulièrement à cet emploi.  3o Les Purées  de fruits frais, comme : Fraises, Framboises,
                           Groseilles, etc.,  additionnées d’un peu de sucre en poudre et employées telles quelles, ou  mélangées
                           à une certaine quantité de crème fouettée.  4o La Crème Chantilly, parfumée
                           à volonté.  Enfin, certains Entremets
                           admettent la sauce aux Cerises suivante :  Sauce
                           aux Cerises. — Fondre doucement 500 grammes
                           de gelée  de groseille framboisée. La verser dans une terrine froide ; lui  ajouter la même quantité
                           de jus de cerises fraîchement préparé ; le suc  de 2 oranges sanguines ; un peu de gingembre
                           en poudre ; quelques  gouttes de carmin pour lui donner suffisamment de ton et une couleur  franche. Ajouter enfin 125 grammes
                           de cerises mi-sucre, ramollies dans  un sirop tiède, au kirsch.   |  |   | ____________________________________________ ▲ Bavarois - Blanc-manger - Charlottes - Crèmes - Flamri - Gelées  Pains de fruits - Puddings froids 
  |  |   | BAVAROIS   Les Bavarois sont de deux sortes : 1o les Bavarois
                           à la crème et 2o les Bavarois aux fruits.   
                           BAVAROIS A LA
                           CRÈME   Composition :
                           Travailler dans une casserole 500 grammes de sucre en poudre avec 16 jaunes d’œufs ; délayer
                           avec un litre de lait  bouilli, dans lequel on aura fait infuser à
                           l’avance une gousse de  vanille. Ajouter 25 grammes de gélatine trempée à l’eau froide.
                           Prendre  la composition à feu doux, jusqu’à ce qu’elle nappe bien la cuiller et  sans laisser bouillir.
                            Passer au chinois dans une terrine vernissée ;
                           refroidir en  remuant de temps en temps et, quand la composition commence à se lier,  lui incorporer un litre de crème
                           fouettée, 100 grammes de sucre en  poudre et 25 grammes de sucre vanillé.    BAVAROIS AUX FRUITS 
                            Composition : 5 décilitres de purée
                           de fruits, délayée avec  5 décilitres de sirop à 30 degrés. Ajouter le suc de
                           3 citrons ;  30 grammes de gélatine dissoute et passée au linge ; un demi-litre de  crème
                           fouettée.  Les compositions de Bavarois aux fruits
                           peuvent être additionnées  de fruits de même nature que ceux employés pour la purée. Ces
                           fruits  sont ajoutés crus, s’il s’agit de fraises, framboises, groseilles,  etc. ; pochés au
                           sirop s’il s’agit de fruits à pulpe, comme : poires,  pêches, abricots, etc.    MOULAGE ET DRESSAGE
                           DES BAVAROIS   Les Bavarois sont généralement
                           moulés dans des moules à douille  centrale, légèrement enduits d’huile d’amandes douces.
                           Lorsque les  moules sont remplis, on les incruste dans de la glace pilée, après avoir  couvert la composition
                           d’un rond de papier blanc.  Au moment de servir,
                           le moule est trempé rapidement à l’eau tiède  et essuyé ; on renverse alors le Bavarois
                           sur le plat de service,  couvert ou non d’une serviette pliée.  Au lieu de huiler les moules, on peut les enduire d’une légère couche de sucre,
                           cuit au caramel blond ; ce qui donne au Bavarois un aspect agréable et un excellent
                           goût.  Il existe un autre procédé
                           très recommandable, qui consiste à  mouler le Bavarois dans une timbale ou un plat creux en argent que l’on
                            entoure de glace. Dans ce cas, l’entremets ne se démoulant pas, la  composition peut être beaucoup moins
                           collée et elle y gagne en  délicatesse.  Lorsque
                           le Bavarois est moulé par ce dernier mode, on l’accompagne quelquefois d’une Compote ou d’une Macédoine
                           de fruits frais.  Cependant, ces accompagnements de fruits conviennent
                           plutôt aux  Puddings froids, qui ont, d’ailleurs, beaucoup de ressemblance avec les  Bavarois.  Enfin, lorsque les Bavarois sont moulés, on peut, au moment de 
                           les servir, les décorer avec de la crème Chantilly, couchée à la poche  munie d’une douille
                           cannelée.    Bavarois Clermont.
                           — Composition de Bavarois vanillée,  additionnée, par litre de composition, de 200 grammes de purée
                           de  marrons, et de 200 grammes de marrons glacés cassés en petits morceaux.  Le Bavarois étant démoulé, l’entourer d’une couronne
                           de beaux marrons glacés.  Bavarois Diplomate.
                           — Chemiser un moule à timbale d’une couche de composition de Bavarois vanillé.  Remplir l’intérieur de compositions de Bavarois au chocolat
                           et à  la fraise, en les disposant par couches régulièrement alternées.  Bavarois My Queen. — Chemiser un moule à Bavarois avec
                           de la crème crue, légèrement sucrée et additionnée de gélatine dissoute.  Remplir ensuite le moule d’une composition de Bavarois à la
                           purée  de fraises, additionnée de grosses fraises macérées au kirsch. —  Lorsque l’entremets
                           est démoulé, l’entourer d’une couronne de grosses  fraises, macérées de même
                           avec sucre et kirsch.  Bavarois à la
                           Religieuse. — Chemiser le moule avec du  chocolat dissous dans du sirop assez fortement collé. Garnir
                           l’intérieur  du moule d’une composition de Bavarois à la vanille, préparée avec de
                            la crème au naturel, au lieu de crème fouettée.  Bavarois Rubanné. — Ce genre de Bavarois se fait avec des  compositions de teintes
                           et de parfums différents, disposées dans le  moule par couches alternées. Il n’y a donc pas de
                           règles précises à  observer, et on peut le varier en employant tous les genres de  compositions à
                           Bavarois.  Bavarois divers à la Crème.
                           — Les Bavarois aux Amandes, à l’Anisette, aux Avelines, au Café,
                           au Chocolat, au Kirsch, aux Noix fraîches, à l’Orange, aux Violettes,
                           etc., se font d’après le procédé indiqué au « Bavarois à la Crème » ;
                           il n’y a que le parfum qui change.   Bavarois divers aux fruits. — D’après le procédé
                           indiqué à la formule type, on peut préparer les Bavarois :  À l’Ananas, à l’Abricot, aux Fraises,
                           à la Framboise, au Melon, etc.   |  |   | ____________________________________________ ▲ Bavarois - Blanc-manger - Charlottes - Crèmes - Flamri - Gelées  Pains de fruits - Puddings froids |  |   | BLANC-MANGER     On ne fait plus que rarement le Blanc-Manger, et
                           c’est chose  regrettable, car c’est l’un des meilleurs entremets qui se puissent  servir, quand il est bien
                           préparé.  Le Blanc-Manger que l’on
                           sert en Angleterre est absolument  différent de celui qui est pratiqué généralement, mais c’est
                           également  un excellent entremets, très sain, dont la formule figure ci-dessous.  Logiquement, et pour être d’accord avec sa dénomination, le  Blanc-Manger
                           devrait toujours être d’une éclatante blancheur ; mais,  depuis longtemps, ce nom composé a
                           perdu sa signification première :  l’adjectif et le substantif qui le constituent se sont fondus et ne 
                           représentent plus qu’un terme générique, lequel s’applique tout aussi  bien à des
                           préparations colorées. L’erreur, au point de vue de la langue  française et de l’explication
                           nette, est si ancienne — puisqu’elle est  antérieure à Carême — qu’il faut renoncer
                           à la faire disparaître.    Blanc-Manger à la Française. — Composition :
                           Émonder  500 grammes d’amandes douces et 4 ou 5 amandes amères ; les mettre à
                            dégorger à l’eau fraîche pour les obtenir très blanches.  Les piler aussi finement que possible en y ajoutant, cuillerée par cuillerée,
                           8 décilitres d’eau.  Presser le tout
                           dans un fort torchon, en tordant fortement ;  faire dissoudre 200 grammes de sucre en morceaux dans le lait d’amandes
                            ainsi obtenu — environ 7 décilitres ; — l’additionner de 30 grammes de  gélatine
                           dissoute dans du sirop tiède ; passer à la mousseline et  parfumer à volonté.  Moulage : Se fait en moule à douille centrale, huilé,
                           comme pour les Bavarois.  Faire prendre à la
                           glace et démouler en procédant de même.  Nota. — Pour la préparation du  lait d’amandes, la cuisine moderne a remplacé
                           le procédé ci-dessus, qui  est celui de l’ancienne cuisine, par un autre qui consiste à piler les
                            amandes avec seulement quelques cuillerées d’eau et de la crème très  légère.
                             Blancs-Mangers aux Fruits et aux Liqueurs. — Tous
                           les  fruits, réduits en purée, peuvent servir à la préparation de  Blancs-Mangers, dans les proportions
                           de : moitié de la purée du fruit  employé, moitié de la composition indiquée ci-dessus,
                           en maintenant la  même dose de gélatine.  Ces
                           Blancs-Mangers prennent le nom du fruit employé, soit : fraise, framboise, abricots, pêches, etc.  On prépare également les Blancs-Mangers aux liqueurs, dans
                           les  proportions d’un demi-décilitre de liqueur par litre de composition.  Celles qui conviennent le mieux sont :
                           le Kirsch, le Marasquin et le  Rhum. On fait également le Blanc-Manger au chocolat et au café, bien que  l’arôme
                           de ce dernier ne se marie pas aussi bien à celui des amandes  que les autres parfums.  Blancs-Mangers Rubannés. — On les prépare comme
                           les  Bavarois rubannés, en alternant dans les moules des compositions de  Blanc-Manger de nature et de coloration différentes,
                           disposées en  couches égales et bien régulières.  Nota. — On peut aussi dresser les  compositions de Blanc-Manger en
                           timbale en argent, en caisses de  porcelaine fine, ou dans des plats creux. Par ce procédé, on peut  réduire
                           la quantité de gélatine à ce qu’il faut strictement pour  solidifier la composition, laquelle gagne
                           ainsi en finesse. — La chose  est très facile, puisque l’entremets ainsi préparé ne se démoule
                           pas.  Dans son livre, Le Cuisinier Parisien,
                           Carême  recommande d’additionner la composition du Blanc-Manger d’un quart de  son volume de crème
                           fine et bien fraîche à demi fouettée, quand cette  composition commence à se lier. La recommandation
                           a toujours sa valeur,  et elle doit être suivie.  Blanc-Manger
                           à l’Anglaise. — Faire bouillir un litre de lait additionné de 125 grammes de sucre.
                           Le verser, en remuant vivement, sur 125 grammes de corn-flour,  délayée avec 2 décilitres
                           et demi de lait froid. — Travailler la  composition au fouet pour la lisser ; puis la cuire en plein feu pendant
                            quelques minutes, sans cesser de la remuer.  En retirant
                           la composition du feu, la parfumer à volonté ; la  verser, très chaude, dans des moules préalablement
                           humectés de sirop  léger, ce qui a pour but d’obtenir l’entremets plus brillant et plus  lisse Laisser
                           prendre et servir bien froid ; soit au naturel, soit avec  accompagnement d’une compote de fruits.   |  |   | ____________________________________________
                           ▲ Bavarois - Blanc-manger - Charlottes
                           - Crèmes - Flamri - Gelées  Pains de fruits - Puddings froids 
  |  |   | CHARLOTTES   Charlotte à l’Arlequine. — Masquer le fond du moule à Charlotte
                           d’un rond de papier blanc ; garnir les parois de montants
                           en génoise glacés au fondant blanc, rose et pistache, en les alternant et en les serrant l’un à
                           côté de l’autre.  D’autre part,
                           faire prendre dans des cercles à flan, posés sur  feuilles de papier huilé, des compositions de Bavarois
                           à la fraise, au  chocolat, à la pistache et à l’abricot.  Détailler ces compositions en gros dés ; les mélanger dans une  composition
                           ordinaire de Bavarois à la crème, tenue un peu liquide.  Verser le tout dans le moule et laisser prendre.  Au moment de servir démouler la Charlotte ; enlever le rond
                           de  papier et le remplacer par un mince fond en génoise, glacé au fondant et  décoré aux fruits
                           confits.  Charlotte Carmen. —
                           Foncer la Charlotte avec des  gaufrettes et la garnir de la composition suivante : 250 grammes de  marmelade de
                           tomate ; 125 grammes de marmelade de piments rouges ; une  pointe de gingembre en poudre ; 100 grammes
                           de gingembre confit coupé en  dés ; le suc de 3 citrons ; 3 décilitres de sirop chaud
                           à 32 degrés et  10 feuilles de gélatine dissoute.  Mélanger le tout et, quand la composition commence à se lier, l’additionner d’un
                           litre de crème fouettée.  Charlotte
                           à la Chantilly. — Préparer la Charlotte avec des  gaufrettes, collées directement sur
                           un fond rond en pâte sèche ; soit  avec de l’abricot cuit au filet, soit avec du sucre cuit au cassé.
                           On  peut s’aider, pour cela, d’un moule à Charlotte que l’on pose sur le  fond en pâte sèche
                           et que l’on enlève quand les gaufrettes sont collées.  Garnir de crème fouettée, sucrée et vanillée, en la montant en  pyramide ;
                           pointiller la surface au cornet, avec de la même crème  légèrement teintée en rose.  Baquet et Panier à la Chantilly. — Le Baquet
                           se fait avec  des biscuits à la cuiller, bien parés, collés sur un fond en pâte sèche  avec
                           du sucre cuit au cassé. Au milieu du Baquet, et de chaque côté,  placer un biscuit plus haut que les autres,
                           troué en haut avec un petit  emporte-pièce rond ; entourer le Baquet de petits cordons faits en pâte
                            d’amande au chocolat, pour imiter les cerceaux.  Le
                           Panier se fait de même, mais avec des biscuits ayant tous la  même hauteur et sans l’entourer de cerceaux
                           imités. Avec du sucre cuit  au cassé, on fixe sur le fond une anse en sucre tors garnie de fleurs en  sucre.
                            Baquet et Panier se garnissent de la même crème
                           que la Charlotte Chantilly et se finissent de même, avec un pointillé
                           de crème rose.  Charlotte Montreuil.
                           — Foncer le fond et les parois du  moule avec des biscuits à la cuiller. Le garnir d’une composition de
                            Bavarois, comportant : 4 décilitres de purée de pêches par litre de  crème anglaise
                           et la crème fouettée dans les proportions ordinaires.  Ajouter des pêches très fondantes, émincées et sucrées, en mettant la composition
                           dans le moule.  Charlotte Opéra.
                           — Foncer le moule en sugar wafers  Palmer’s ; le garnir d’une composition de Bavarois à la Vanille,
                            additionnée du quart de son volume de purée de marrons glacés, très  fine, et d’un salpicon
                           de fruits confits macérés au marasquin.  Charlotte
                           Plombière. — Foncer la Charlotte avec des biscuits à la cuiller, ou avec des gaufrettes.  Au moment de servir, la garnir d’une glace Plombière et démouler
                           sur serviette.  Charlotte Renaissance.
                           — Masquer le fond du moule d’un  rond de papier blanc ; garnir les parois avec des rectangles en génoise,
                            glacés blancs et roses : le côté glacé touchant le moule.  Emplir le moule ainsi foncé avec une composition de Bavarois à la  Vanille,
                           additionnée de : abricots et pêches crus pelés et émincés ;  ananas en dés
                           et fraises des bois ; tous ces fruits macérés au kirsch à  l’avance. — Faire prendre
                           à la glace ou au frais.  Lorsque la Charlotte
                           est démoulée, enlever le rond de papier ;  mettre à la place une rondelle d’ananas, coupée
                           sur la partie la plus  large du fruit et décorée aux fruits confits.  Charlotte Russe. — Faire une rosace au fond du moule avec  des biscuits à
                           la cuiller taillés en cœurs ; foncer les parois avec des  biscuits parés, posés debout et
                           bien serrés l’un à côté de l’autre.  La garniture de cette Charlotte peut être une composition de  Bavarois à la crème vanillée,
                           ou pralinée ; ou au café, à l’orange, au  chocolat, etc.  Elle peut être aussi une composition de Bavarois à la purée de fruits,
                           comme : Abricots, Ananas, Bananes, Pêches, Fraises, etc.  On doit toujours mentionner sur le menu le parfum ou l’élément qui caractérise
                           la Charlotte, comme : Charlotte russe à l’orange, ou Charlotte russe aux fraises, etc.
                              |  |   | ____________________________________________ ▲ Bavarois - Blanc-manger - Charlottes - Crèmes - Flamri - Gelées  Pains de fruits - Puddings froids |  |   | CRÈMES   Les crèmes froides servies comme Entremets relèvent de deux genres bien distincts
                           qui sont :  1o
                           Les Crèmes pochées y qui ne sont, en somme qu’une variété de la Crème anglaise.
                            2o
                           Les Crèmes dérivées de la Crème fraîche fouettée et sucrée, dont
                           le type est la Crème Chantilly.  Les Crèmes
                           pochées sont préparées, soit  dans des pots spéciaux, soit dans de petites timbales en
                           argent ou en  porcelaine, soit dans des moules. Ces dernières sont démoulées  lorsqu’elles sont
                           bien froides ; on les appelle Crèmes renversées par  opposition aux premières, qui sont toujours
                           servies dans les ustensiles  où elles ont cuit : pots ou timbales.  Cependant, cette appellation de « Crème renversée » est un peu
                            tombée en désuétude ; aujourd’hui, on emploie plutôt le terme « Crème
                            moulée ».  La Crème au
                           Caramel est le type parfait de ce genre.  Les crèmes
                           que l’on sert dans l’ustensile où elles ont cuit, sont  plus fines que les autres, parce que leur composition
                           n’exige pas une  quantité d’œuf aussi forte : toutefois, on ne les sert guère que dans
                           la  cuisine ménagère comme le Custard anglais. Pour un dîner ou un déjeuner un peu important,
                           les Crèmes moulées sont préférables.  Crème moulée à la Vanille. — Faire dissoudre 200 grammes
                           de  sucre dans un litre de lait bouilli ; ajouter une gousse de vanille et  laisser infuser pendant 20 minutes.
                            Verser ce lait petit à petit sur 4 œufs
                           entiers et 8 jaunes  battus à l’avance dans une terrine ; mélanger en fouettant. Passer au 
                           tamis fin ; laisser reposer pendant quelques instants ; enlever  entièrement la mousse qui s’est formée
                           à la surface et verser la  composition dans les moules, ou dans les vases spéciaux à ce destinés.
                            Pocher au bain-marie, à four de chaleur modérée
                           et en tenant  l’ustensile couvert. À aucun moment du pochage l’eau du bain-marie ne  doit bouillir, car
                           il en résulte que l’air contenu dans la crème, porté à  une trop haute température,
                           se distend et forme une infinité de petites  bulles qui, après le refroidissement, laissent la crème
                           criblée de  petits trous d’un aspect disgracieux. 
                            Au résumé, la crème doit pocher ;
                           c’est-à-dire se coaguler par la chaleur de l’eau du bain-marie maintenue constamment à 95 degrés.
                            Aussitôt la crème pochée, on la
                           retire et on la laisse refroidir.  Lorsqu’elle
                           est pochée dans les ustensiles dans lesquels elle  doit être servie, les proportions d’un œuf entier
                           et 8 jaunes par litre  de lait sont suffisantes.  Ces
                           ustensiles sont essuyés soigneusement et dressés sur serviette.  Si la crème a été faite pour être démoulée, renverser doucement
                            le moule sur le plat de service et l’enlever quelques minutes après.  Les Crèmes Moulées, ou en Pots, admettent tous les parfums  employés pour les
                           Entremets ; mais ceux qui leur conviennent le mieux  sont : la vanille, le lait d’amandes, les pralins aux
                           amandes et aux  avelines, le café, le chocolat, etc. — À moins d’être employés sous
                            forme d’essence très concentrées, les parfums aux fruits leur  conviennent moins bien.  Crème moulée au Caramel. — Chemiser
                           le fond et les parois  d’un moule avec du sucre cuit au caramel blond ; l’emplir d’une  composition
                           de « Crème moulée à la vanille ». — Pocher et démouler comme  il est
                           expliqué.  Crème moulée
                           à la Florentine. — Préparer une composition de « Crème au Caramel, pralinée » ;
                           la mouler et la pocher.  Lorsqu’elle est bien
                           froide, la démouler sur le plat de service ;  la décorer avec de la Crème Chantilly parfumée
                           au kirsch et parsemer la  surface de pistaches hachées.  Crème
                           moulée Opéra. — Pocher dans un moule à bordure historié une composition de « Crème
                           pralinée ».  Lorsqu’elle est
                           démoulée, garnir le milieu de Crème Chantilly parfumée aux violettes pralinées, en dressant
                           cette crème en dôme.  Disposer sur la bordure
                           une couronne de belles fraises macérées dans un sirop au kirsch ; recouvrir d’un voile de sucre filé.
                            Crème moulée à la Viennoise.
                           — C’est une Crème au Caramel  dans laquelle le sucre, cuit au caramel blond, est dissous dans le lait 
                           chaud au lieu de servir à chemiser le moule. Elle se traite exactement  comme la Crème à la Vanille.
                                CRÈMES FROIDES A BASE DE CRÈME FOUETTÉE  
                              Crème
                           Chantilly. — Prendre de la crème bien fraîche et assez  épaisse ; la fouetter jusqu’à
                           ce qu’elle soit devenue ferme au point de  tenir entre les branches du fouet.  L’additionner de 250 grammes de sucre en poudre par litre de crème ; la parfumer
                           à la vanille ou avec une essence de fruits.  Autant
                           que possible, et quel que soit son emploi, cette crème ne s’apprête qu’au dernier moment.  Crème Chantilly aux fruits. — Cette crème
                           se fait dans les  proportions de un tiers de la purée du fruit adopté et deux tiers de  Crème Chantilly.
                           La quantité de sucre à employer et le parfum à adopter  varient selon la nature du fruit.  Elle sert comme garniture d’entremets, ou on la dresse sur coupe,
                            avec décor fait en même crème ou aux fruits. — Envoyer à part des  biscuits à la
                           cuiller.  Crème Caprice. —
                           Additionner à un demi-litre de Crème Chantilly le quart de son volume de meringues brisées grossièrement.
                            Mettre la composition dans un moule à Madeleine
                           foncé de papier  blanc ; fermer hermétiquement, sangler fortement et tenir à la glace  pendant 2 heures.
                            Démouler au moment ; enlever le papier
                           et décorer à la poche  munie d’une douille cannelée, avec de la Crème Chantilly rosée
                           par  addition d’un peu de suc de fraises ou de framboises.  Brise
                           de Printemps. — Crème Chantilly parfumée à la violette, légèrement frappée,
                           dressée à la cuiller dans d’élégantes petites coupes en cristal.  Nuées roses. — Crème Chantilly parfumée
                           avec de la purée de fraises vanillée, dressée à la cuiller dans de petites coupes.  
                            |  |   | ____________________________________________
                            Bavarois - Blanc-manger - Charlottes - Crèmes - Flamri - Gelées  Pains de fruits - Puddings froids |  |   | FLAMRI   Dans un demi-litre de vin blanc et autant d’eau, bouillants, faire  tomber en pluie, 250 grammes
                           de Semoule fine. — Laisser cuire doucement  pendant 20 minutes. Ajouter ensuite à cette composition :
                           300 grammes de  sucre en poudre ; une prise de sel fin ; 2 œufs entiers et 6 blancs  montés
                           en neige. Verser en moule à côtes, beurré ; pocher au bain-marie  et laisser refroidir.  Démouler ; napper d’une purée de fruits crus,
                           comme : purée de fraises, de groseilles, de cerises, etc., convenablement sucrée.  |  |   | ____________________________________________
                           ▲ Bavarois - Blanc-manger - Charlottes - Crèmes - Flamri - Gelées  Pains de fruits - Puddings froids |  |   |  GELÉES Au point de vue de la préparation les Gelées
                           sont de deux sortes : 1o les Gelées aux vins et liqueurs ;
                           2o  les Gelées aux fruits. La base des unes comme des autres est
                           toujours  la même : c’est de la gélatine dissoute dans une quantité d’eau  déterminée.
                            Cette gélatine est fournie par
                           la cuisson de pieds de veau :  c’est la meilleure, mais aussi celle dont la préparation est la plus  compliquée.
                           Souvent, on emploie simplement, selon les proportions  indiquées ci-dessous, la gélatine que l’on trouve
                           dans le commerce.  ___________________________ 
  GELÉE DE PIEDS DE VEAU   Prendre de beaux pieds de veau, dégorgés et blanchis ;
                           les mettre en  cuisson avec un litre d’eau par pied. Écumer aussi complètement qu’il  est possible
                           de le faire ; couvrir et laisser cuire très doucement  pendant 7 heures.  Au bout de ce temps, passer la cuisson et la dégraisser à
                           fond ;  juger sa force gélatineuse en en refroidissant un peu sur glace ; la  rectifier s’il y a lieu,
                           en y ajoutant la quantité voulue d’eau filtrée  et en l’essayant encore sur glace.  Par litre de gelée de pieds, ajouter : 250 grammes
                           de sucre ; une  pointe de cannelle ; un demi-zeste d’orange et un demi-zeste de  citron ; le jus d’une
                           orange et d’un citron.  Pour la clarification,
                           procéder comme il est expliqué ci-dessous.     ___________________________  GELÉE A BASE DE GÉLATINE 
                            Dissoudre 35 grammes de gélatine dans
                           un litre d’eau. Ajouter :  250 grammes de sucre ; 5 grammes de coriandre ; le zeste et le suc
                           d’un  demi-citron et d’une orange. Faire bouillir ; laisser reposer ensuite  pendant 10 minutes, hors
                           du feu.  Clarification :
                           Battre dans une casserole bien propre un blanc d’œuf et demi avec un verre à Porto de vin blanc. Verser
                           le sirop collé sur le blanc d’œuf, petit à
                           petit, en fouettant vigoureusement.  Poser
                           la casserole sur le feu ; fouetter toujours jusqu’à ce que l’ébullition se prononce.  À ce moment, retirer la casserole sur le coin
                           du feu ; maintenir  la gelée en frémissement à peine perceptible pendant un quart d’heure.
                            Au bout de ce temps, la clarification
                           étant absolue, passer la  gelée dans une chausse placée au-dessus d’une terrine bien propre. Si
                           la  première gelée passée était trouble, il faudrait la passer de nouveau à  la chausse,
                           jusqu’à ce qu’elle en sorte absolument limpide. — Laisser  refroidir aux trois quarts avant d’additionner
                           le parfum.  Addition du Parfum :
                           Qu’elle soit faite avec de la  gélatine ordinaire ou avec des pieds de veau, la préparation obtenue  selon
                           les indications données ci-dessus, n’est encore qu’un sirop collé,  auquel l’addition d’un
                           parfum quelconque va donner son caractère de Gelée d’Entremets.  Les éléments complémentaires des Gelées sont :
                           les Liqueurs, les  Vins fins ou les jus de fruits ; les proportions d’eau doivent être  diminuées
                           de la quantité du parfum liquide à ajouter ultérieurement.  Ainsi, toute gelée dont le parfum sera une liqueur comportera,  par litre, 9 décilitres
                           de gelée et un décilitre delà liqueur adoptée,  soit : Kirsch, Marasquin, Rhum, Anisette,
                           etc.  Une Gelée aux Vins fins,
                           comme : Champagne, Madère,  Sherry, Marsala, etc., comportera 7 décilitres de gelée et 3 décilitres
                            du vin choisi pour compléter le litre.  Pour
                           les Gelées aux fruits, les procédés diffèrent selon la nature du fruit employé.
                            Quand il s’agit de Gelées
                           aux fruits rouges, comme :  Fraises, Framboises, Groseilles, Cerises, Canneberges, ces fruits, qui  doivent être
                           très mûrs, sont passés au tamis, en les additionnant d’un à  3 décilitres d’eau
                           par 500 grammes de fruit, suivant que ce fruit est  plus ou moins mucilagineux. On filtre ensuite le jus obtenu et on
                            l’ajoute, par moitié, à la gelée qui doit, par conséquent, être collée  du
                           double, pour supporter cette addition en conservant une consistance  suffisante.  Lorsque les fruits sont trop mucilagineux, on les passe au tamis  et on laisse fermenter
                           le jus pendant quelques heures ; on ne filtre que  le jus clair produit par la fermentation.   Les Gelées
                           de fruits aqueux, tels que : raisins, oranges,  citrons, mandarines, se traitent de même. Le filtrage de ces
                           jus de  fruits se fait facilement et, sauf le jus de raisins, ils n’ont jamais  besoin d’être fermentés.
                            Lorsque ces fruits ne sont pas absolument
                           mûrs, on peut même  ajouter leur suc à la gelée avant la clarification ; ce procédé
                           a  l’avantage de détruire l’excès d’acidité.  Les proportions de suc de ces fruits, sont sensiblement les mêmes que celles
                           des fruits rouges.  Pour les Fruits
                           à noyau, tels que : Abricots, Pêches,  Nectarines, Prunes, etc. ; ils sont souvent employés
                           comme garniture de  Gelées de fruits, mais ils servent rarement de base savorique. Lorsque  le cas se présente
                           de les traiter ainsi, on trempe préalablement ces  fruits à l’eau bouillante pour les peler ; puis
                           on les poche et on les  laisse refroidir dans le sirop où ils ont poché et qui sert, par la  suite, à
                           préparer la gelée.  Cette
                           Gelée, après sa clarification et refroidissement aux trois  quarts, doit être additionnée d’un
                           peu de kirsch ou de marasquin, pour  aviver la saveur du fruit employé.   Garnitures et accompagnements des Gelées.
                           Le plus souvent, les Gelées sont servies au
                           naturel. Parfois,  cependant, on les garnit de fruits façonnés diversement, cuits en  compotes et symétriquement
                           disposés dans la gelée en variant les  couleurs.  La gelée ainsi préparée prend le nom de : Suédoise de fruits.
                              ___________________________ 
                           
  LES
                           GELÉES RUBANNÉES   Ce
                           sont des Gelées de teintes et de parfums différents, qui sont  moulées en montant successivement des
                           couches de gelée, bien régulières  comme épaisseur, en les alternant.  Généralement, elles ne sont pas garnies.    ___________________________ 
                           
  LES
                           GELÉES A LA RUSSE   Sont
                           des gelées ordinaires que l’on fouette sur de la glace jusqu’à  ce qu’elles commencent à
                           se coaguler. On les moule alors très  rapidement.  Par l’emploi de 2 ou 3 de ces gelées, de teintes et de parfums  différents,
                           habilement mélangées au moment du moulage, on obtient des Gelées marbrées d’un
                           très bel effet.     ___________________________  LES GELÉES A LA MOSCOVITE 
                            Sont des Gelées ordinaires mises dans des
                           moules fermant  hermétiquement et dont la fermeture est encore assurée par un cordon de  beurre appliqué
                           sur la jointure du couvercle. Les moules sont ensuite  sanglés comme une glace.  L’abaissement de température produit par la glace salée  occasionne,
                           autour de la gelée, la formation d’une mince couche givrée  d’un joli effet. Mais il est nécessaire
                           de sortir les moules de la glace  aussitôt que cette couche est formée, et la gelée prise : un plus
                           long  séjour dans la glace transformerait la gelée en un bloc de glace  inmangeable et trouble.  
                           Nota. 
                           La pratique moderne a beaucoup simplifié le
                           dressage et la  présentation des Gelées. On les dresse maintenant dans des coupes  spéciales ou dans
                           des plats creux en argent ; le moulage est  généralement abandonné. — On garnit parfois le
                           fond de ces ustensiles  avec des compotes de fruits ou des macédoines que l’on recouvre avec la  gelée,
                           et comme celle-ci est servie dans l’ustensile même, la quantité  de gélatine peut être diminuée
                           de moitié : ce dont il résulte une plus  grande délicatesse.   |  |   | ____________________________________________
                           ▲ Bavarois - Blanc-manger - Charlottes - Crèmes - Flamri - Gelées  Pains
                           de fruits - Puddings froids |  |   |   PAINS DE FRUITS   Ces pains se font en moules à Charlotte ordinaires.  Chemiser le moule d’une couche assez épaisse de gelée en rapport
                            avec le parfum du fruit employé, soit : abricots, fraises, groseilles,  cerises, pêches, etc.  Finir d’emplir le moule avec une composition préparée
                           comme celle  du Bavarois aux fruits, mais sans y mettre de crème. En conséquence, la  quantité de gélatine
                           employée doit être un peu plus faible.   |  |   | ____________________________________________ ▲ Bavarois - Blanc-manger - Charlottes - Crèmes - Flamri - Gelées  Pains de fruits - Puddings
                           froids |  |   |   PUDDINGS FROIDS 
                            Les Puddings froids ont, avec les Bavarois, une grande analogie
                           et,  le plus souvent, les bases de ces deux préparations sont identiques.  Ce qui les différencie le plus nettement, c’est que les Bavarois sont  généralement servis sans sauce ni garniture, tandis que les Puddings  sont toujours
                           accompagnés de l’une ou de l’autre, et souvent des deux.  Les sauces des Puddings sont celles qui ont été indiquées en tête  de
                           ce chapitre. Les garnitures se composent toujours de fruits qui sont  servis à part sous forme de compote, ou ajoutés
                           dans la composition du  Pudding, sous forme de fruits confits.    Pudding à la Bohémienne. — Préparer de toutes petites
                           crêpes ;  les garnir d’un salpicon de fruits confits et raisins secs gonflés à  l’eau
                           tiède, lié à la marmelade de pommes et de poires, serrée. Fermer  les crêpes en boules ou
                           en rectangles ; les ranger dans un moule à  bordure beurré ; finir d’emplir le moule avec une
                           composition de crème  moulée — ou renversée — un peu forcée en œufs entiers.
                           — Pocher au  bain-marie.  Laisser refroidir dans
                           le moule ; démouler au moment ; napper le Pudding d’un Sabayon parfumé à volonté.
                            Pudding Diplomate. — Décorer
                           le fond d’un moule à bordure haut de bords, huilé, avec des détails de fruits confits.  Garnir le moule d’une composition de Bavarois à la vanille,
                            dressée par couches alternées de biscuits à la cuiller imbibés de  kirsch. Sur chaque couche
                           de biscuits, semer des raisins de Corinthe et  de Smyrne gonflés au sirop tiède ; disposer de place en
                           place quelques  cuillerées de confiture d’abricots. — Faire prendre au frais ou à la  glace et démouler
                           au moment.  Pudding Diplomate aux fruits.
                           — Préparer le Pudding comme  ci-dessus, en l’augmentant de couches de fruits frais, comme : poires
                            fondantes, pêches, abricots etc., pelés, finement émincés et macérés à  l’avance
                           dans une liqueur sucrée.  Lorsque le Pudding
                           est démoulé, entourer la base d’une compote  bien froide de l’un des fruits employés, ou
                           d’une compote mélangée.  Pudding
                           Malakoff. — Préparer : 1o Une crème anglaise
                           collée et additionnée de 5 décilitres de crème double bien fraîche, par litre de crème
                           anglaise.  2o
                            Une marmelade de poires et de pommes comme pour Charlotte de pommes ;  raisins de Corinthe et de Smyrne gonflés
                           au sirop tiède ; amandes  fraîches effilées ; écorce d’orange confite coupée
                           en dés ; lames de  biscuits rassis, ou des biscuits à la cuiller imbibés à la liqueur.   Huiler un
                           moule à Charlotte ; verser au fond une couche de crème  d’un centimètre d’épaisseur ;
                           sur cette crème disposer une couche de  biscuits copieusement tartinés de marmelade. Semer sur les biscuits,
                            raisins, amandes et dés d’écorce d’orange.  Recouvrir d’une couche de crème ; puis, nouvelle couche de biscuits et ainsi de suite.  Faire prendre ; démouler au moment sur le plat de service et
                           masquer d’un Sabayon au kirsch.  Pudding
                           Nesselrode. — Ajoutera un litre de crème anglaise  non collée : 250 grammes de fine
                           purée de marrons ; 125 grammes de :  raisins de Smyrne et de Corinthe gonflés à l’eau
                           tiède, écorce d’orange  et cerises confites coupées en dés, en quantité à
                           peu près égale. Ces  fruits doivent être macérés à l’avance dans du Madère
                           sucré.  Additionner la composition de crème
                           fouettée dans les mêmes proportions que pour le Bavarois et parfumer au marasquin.  Garnir de papier blanc le fond et les parois d’un moule à  Charlotte ;
                           verser la composition dedans ; fermer hermétiquement ;  entourer la jointure du couvercle avec un cordon
                           de beurre ; sangler  fortement avec glace et sel et laisser prendre.  Au moment de servir, démouler sur serviette ; enlever le papier  et entourer la base du Pudding
                           d’une couronne de beaux marrons glacés,  ou de boules en purée de marrons, glacées au chocolat.
                            Nota. — On peut faire
                           frapper la  crème anglaise à la sorbetière, y mélanger la crème fouettée quand la
                            composition est à peu près glacée et la mouler ensuite.  Pudding Richelieu. — Passer au tamis fin des pruneaux  cuits en compote. Ajouter
                           à la purée : la même quantité de Gelée au  kirsch fortement collée et le jus
                           des pruneaux, réduit.  Faire prendre au fond
                           d’un moule à Charlotte une couche de cette  composition, en lui donnant un centimètre d’épaisseur.
                           Placer dans le  moule un autre moule plus petit, étamé extérieurement, rempli de glace  pilée
                           et pourvu d’oreilles qui s’appuieront sur les bords du premier ;  ou assez haut de bords pour pouvoir être
                           facilement enlevé par la suite.  L’espace existant entre les parois des deux moules doit être de  8 millimètres
                           environ.  Remplir cet espace avec le reste de la purée
                           de pruneaux liée à  la gelée ; laisser prendre, puis retirer la glace de l’intérieur
                           du  petit moule ; la remplacer par de l’eau tiède pour le détacher d’après  la composition
                           prise et l’enlever aussitôt.   Combler le vide laissé par l’enlèvement du petit moule avec de
                           la  composition de Bavarois à la vanille ; laisser prendre, et démouler sur  serviette au moment de servir.
                            Pudding ou Crème Reine des Fées.
                           — Préparer 4 blancs  d’œufs de Meringue à l’italienne en ajoutant au sucre, en
                           le cuisant :  son volume de gelée de coing et, au dernier moment, 50 grammes de fruits  confits coupés
                           en dés, macérés au kirsch et soigneusement égouttés.  Dresser cette meringue en forme de gros boutons sur une feuille de papier.  Faire bouillir dans un ustensile assez grand pour contenir la  feuille
                           de papier : 4 litres d’eau additionnée d’un kilo de sucre et  d’un décilitre et
                           demi de kirsch.  Glisser la feuille de papier dans ce
                           sirop bouillant ; la retirer  dès que les boutons de meringue s’en détachent aisément ;
                           laisser  pocher ceux-ci, puis les égoutter sur un linge et laisser refroidir.  D’autre part ; apprêter
                           deux compositions de Bavarois : l’une blanche, à  la vanille ; l’autre rosée, au curaçao.
                            Dans ces compositions, l’addition de crème
                           fouettée doit être le  double de celle du Bavarois ordinaire ; tandis que la quantité de  gélatine
                           est diminuée de moitié.  Disposer ces
                           compositions par couches alternées, d’épaisseur  régulière, dans un moule à Madeleine
                           glacée, légèrement huilé, en  distribuant les meringues entre chaque couche.  Couvrir le moule d’un papier et de son couvercle ; le tenir
                           sanglé pendant 2 heures.  Au moment de servir,
                           démouler sur serviette.   |  |   |  ▲ |  |   |   |  |   | SÉRIE DES ENTREMETS DE FRUITS FROIDS |  |   |  Abricots
                           - Ananas - Cerises - Fraises - Gooseberries - Oranges - Pêches - Poires  - Pommes |  |   | ABRICOTS     Abricots à la Parisienne. — Pocher au sirop
                           vanillé les  abricots partagés en deux. Refroidir, égoutter et reformer les abricots  en rassemblant
                           les moitiés avec gros comme une noix de glace à la  vanille.  Les disposer sur de larges macarons renversés ; les recouvrir de  crème Chantilly à
                           la vanille, dressée en cône, et les saupoudrer de fin  pralin d’avelines.  Abricots à la Royale. — Disposer dans des moules à
                            tartelettes, un peu profonds, de beaux demi-abricots pochés au sirop  vanillé, et froids. Finir d’emplir
                           les moules avec de la gelée au  kirsch, bien claire.  Préparer
                           une bordure basse de génoise, glacée avec de la groseille cuite au filet et saupoudrée de pistaches hachées.
                            Démouler les tartelettes de gelée aux
                           abricots ; les dresser en  couronne sur la bordure ; garnir le milieu de celle-ci avec une gelée  rose à
                           l’anisette, hachée.   |  |   |  _______________________________________________________________▲  Abricots - Ananas - Cerises - Fraises - Gooseberries - Oranges - Pêches - Poires  - Pommes  |  |   |   ANANAS    
                           Ananas Georgette. — Prendre un bel ananas
                           entier et retirer  l’intérieur, en laissant dans le fond et sur les côtés, une épaisseur
                           de  chair d’un centimètre. — Conserver la tranche enlevée dessus avec les  feuilles.  Remplir l’intérieur d’une composition de Bavarois à
                           la purée  d’ananas, additionnée de l’ananas retiré, détaillé en minces tranches.
                            Laisser prendre au frais.  Dresser sur serviette et
                           rapporter sur l’ananas la tranche enlevée, de façon à lui rendre son aspect ordinaire.  Ananas à la Ninon. — Garnir de glace à
                           la vanille le tour d’une casserole à soufflé, en la disposant en biais ; c’est-à-dire
                           suivant une ligne partant du bord de la casserole au centre du fond.  Sur cette couche de glace, disposer 2 ou 3 rangées de minces  tranches d’ananas frais,
                           de manière à ce que les tranches de la dernière  rangée dépassent les bords de la casserole.
                            Au centre du moule, disposer une pyramide de fraises
                           des bois ;  recouvrir ces fraises de purée de framboises et saupoudrer de pistaches  hachées.  Ananas à la Royale. — Prendre un ananas frais
                           et le peler, en réservant le bouquet de feuilles du dessus.  Retirer la pulpe de l’intérieur, en laissant dans le fond et sur les parois, une épaisseur
                           d’environ un centimètre.  L’emplir
                           d’une macédoine de fruits frais au kirsch ; le placer au  milieu d’une coupe en cristal ; entourer
                           la base d’une couronne de  belles pêches de Montreuil pochées dans un sirop à la vanille et  alternées
                           de grosses fraises macérées au kirsch.  Remettre
                           le bouquet de feuilles à sa place sur l’ananas.  Ananas
                           Virginie. — Procéder comme pour « l’Ananas  Georgette », en remplaçant
                           la composition de Bavarois à l’ananas par une  composition de Bavarois aux fraises, additionnée, de même,
                           de la chair  d’ananas retirée de l’intérieur et coupée en dés.    |  |   |  _______________________________________________________________▲  Abricots - Ananas - Cerises - Fraises - Gooseberries - Oranges - Pêches - Poires  - Pommes  |  |   |   CERISES     Cerises à la Dubarry. —
                           Foncer un cercle à flan avec de la  pâte à foncer fine ; le poser sur une tourtière ;
                           piquer la pâte du fond  pour éviter les boursouflures pendant la cuisson ; saupoudrer de sucre  en poudre
                           et garnir de belles cerises dénoyautées, en les serrant bien  l’une à côté de l’autre.
                            Cuire le flan comme de coutume et laisser refroidir.
                            Lorsqu’il est bien froid, couvrir les cerises
                           de crème Chantilly  additionnée, soit de pralin ordinaire, soit de macarons écrasés.  Lisser la surface de la crème ainsi que le tour du flan ; la
                            couvrir de poudre de macarons ; décorer ensuite au cornet avec de la  crème Chantilly blanche et rose.
                            Cerises au Claret. — Choisir
                           de belles cerises ; rogner l’extrémité des queues et les ranger dans une timbale en argent.  Verser dessus, en assez grande quantité pour les couvrir juste,
                            du vin de Bordeaux sucré, additionné d’une pointe de cannelle. Couvrir  la timbale et la tenir pendant
                           10 minutes sur le côté du feu, pour  pocher les cerises. 
                            Les laisser refroidir dans le sirop ; puis, égoutter
                           celui-ci ;  le réduire d’un tiers et l’additionner d’une cuillerée de gelée de
                            groseille par 6 cuillerées de sirop réduit, pour le lier légèrement.  Servir ces cerises bien froides, avec des biscuits à la cuiller
                           à part.   |  |   |  _______________________________________________________________▲  Abricots - Ananas - Cerises - Fraises - Gooseberries -  Oranges - Pêches - Poires  - Pommes  |  |   |   FRAISES     Fraises Cardinal. — Dresser
                           en timbale de belles fraises  rafraîchies ; les napper de sauce Melba, ou de purée de framboises  fraîches ;
                           semer sur celle-ci des amandes fraîches et des pistaches  effilées.  Fraises à la Créole. — Faire macérer avec sucre en poudre
                           et kirsch de belles fraises et la même quantité d’ananas coupé en dés.  Disposer, sur un compotier, un turban serré de tranches d’ananas
                           également macérées au kirsch.  Dresser
                           au milieu du turban, et en pyramide, fraises et dés d’ananas ; arroser d’un sirop au kirsch.  Fraises Fémina. — Choisir de belles fraises ;
                           les  saupoudrer de sucre ; les arroser de curaçao Grand-Marnier et les  laisser macérer sur glace pendant
                           une heure.  Au moment de servir, disposer au fond d’une
                           coupe ou d’une  timbale une couche de glace à l’orange, laquelle sera additionnée de la  liqueur
                           de macération. — Ranger les fraises sur cette glace.  Fraises
                           Lérina. — Prendre un petit melon noir des Carmes ;  l’ouvrir en détachant un morceau
                           rond dont le pédicule forme le  centre ; en retirer d’abord les graines et filaments. Détacher ensuite
                            la chair du melon avec une cuiller à dessert et la saupoudrer de sucre.  Faire macérer, à la liqueur de Lérina, la quantité voulue de fraises.
                            Garnir le melon vidé avec ces fraises et la
                           chair retirée ; le  refermer avec le morceau enlevé et le tenir sanglé pendant 2 heures dans
                            un rafraîchissoir.  Dresser sur serviette au
                           dernier moment.  Fraises Marguerite.
                           — Faire macérer avec sucre et kirsch  de petites fraises des bois. Ensuite, les égoutter et les lier avec
                           une  quantité équivalente de sorbet grenadine ; les dresser dans une timbale  en argent sanglée
                           à l’avance ; les recouvrir de crème Chantilly
                           parfumée au marasquin et décorer avec de la même crème.  Fraises Marquise. — Dresser, dans une timbale sanglée, de  la crème
                           Chantilly additionnée de moitié purée de fraises des bois.  Recouvrir entièrement la crème
                           avec de belles fraises choisies, de  grosseur moyenne, macérées au kirsch et roulées au dernier moment
                           dans  du sucre en semoule.  Fraises Melba.
                           — Garnir le fond d’une timbale avec de la  glace à la vanille. Sur cette glace, disposer une couche de
                           fraises  choisies ; les recouvrir d’une purée de framboises épaisse, légèrement  sucrée.
                            Fraises Nina. — Préparer
                           les fraises comme celles « à la Marguerite » et les lier avec du sorbet à l’ananas.
                            Dresser de même en timbale et couvrir de crème
                           Chantilly teintée en rose par addition de marmelade de poivrons au gingembre.  Fraises Rêve de Bébé. — Choisir un ananas moyen
                           bien mûr ; couper le dessus et retirer la chair de l’intérieur sans endommager l’écorce.
                            Préparer un tampon carré en génoise,
                           de 2 centimètres d’épaisseur  environ ; le creuser légèrement sur le milieu pour
                           pouvoir y poser  d’aplomb l’ananas vidé ; coller le tampon de génoise sur un fond en pâte
                            sèche de mêmes forme et dimensions ; le glacer au fondant rose ;  décorer à la glace
                           royale et placer une grosse fraise sur chaque angle.  Émincer
                           la moitié de la chair retirée de l’ananas ; la faire macérer avec sucre, kirsch et marasquin.
                            Piler l’autre moitié et la presser pour
                           en extraire le suc.  Dans ce suc d’ananas, faire
                           macérer une quantité suffisante de fraises des bois pour remplir l’ananas aux trois quarts.  Au moment de servir, remplir l’ananas vidé avec des couches
                            superposées d’ananas au kirsch et de fraises, en alternant chaque couche  de crème Chantilly à
                           la vanille.  Servir très froid.  Fraises à la Ritz. — Dresser en timbale des
                           fraises bien sucrées et rafraîchies ; les couvrir de la composition suivante :  Passer au tamis 250 grammes de fraises des bois ; ajouter à
                           la  purée un peu de sauce Melba, pour la colorer d’un beau rose, puis le  même volume de crème Chantilly
                           à la vanille, bien ferme.  Rafraîchir fortement
                           ces fraises avant de servir.   Fraises Roinanoff. — Faire macérer de belles fraises avec  suc d’orange
                           et curaçao. Les dresser en timbale sanglée et les recouvrir  de crème Chantilly poussée à
                           la poche munie d’une grosse douille  cannelée.  Fraises
                           Wilhelmine. — Faire macérer avec sucre en poudre, suc d’orange et kirsch, de belles et grosses
                           fraises.  Les dresser en timbale et servir à
                           part une crème Chantilly à la vanille.  Fraises
                           Zelma Kuntz. — Dresser en timbale de belles  fraises rafraîchies. Les recouvrir d’une purée
                           de framboises additionnée  de son volume de crème Chantilly.  Décorer au cornet avec de la crème Chantilly et saupoudrer de pralin d’avelines en poudre.
                             |  |   |  _______________________________________________________________▲  Abricots - Ananas - Cerises - Fraises - Gooseberries -  Oranges - Pêches - Poires  - Pommes  |  |   | GOOSEBERRIES     Goosberries-fool. Pocher dans
                           un sirop léger 500 grammes de  petites groseilles vertes. Lorsqu’elles sont cuites, les égoutter
                           à  fond ; les passer au tamis et recueillir la purée dans une sauteuse.  Travailler cette purée sur glace en y ajoutant la quantité  nécessaire
                           de glace de sucre ; quantité qui varie selon l’acidité des  fruits et la force du sirop employé
                           pour pocher les fruits.  Incorporer à la purée
                           la même quantité de crème fouettée bien  ferme ; dresser la composition en dôme dans
                           une timbale ; décorer la  surface au cornet avec de la crème Chantilly et servir bien froid.   |  |   |  _______________________________________________________________▲  Abricots - Ananas - Cerises - Fraises - Gooseberries -  Oranges - Pêches - Poires  - Pommes  |  |   |   MANDARINES     Mandarines Almina. — Avec
                           un emporte-pièce rond uni de  2 centimètres de diamètre, lever un morceau d’écorce
                           sur les mandarines,  du côté du pédicule. Ensuite, les vider ; remplir les écorces avec une
                            composition de Bavarois aux violettes, additionnée de biscuits à la  cuiller émiettés et imbibés
                           au marasquin.  Au moment de servir, recouvrir avec le
                           rond d’écorce enlevé et dresser sur serviette.  Mandarines à la Crème. — Vider les mandarines ; remplir  les écorces
                           d’une composition de Bavarois à la mandarine un peu collée  et additionnée d’un tiers de
                           crème fraîche crue.  Tenir en cave sanglée
                           jusqu’au moment de servir.   Mandarines en Surprise. — Procéder comme pour les oranges,
                           en remplaçant la glace à l’orange par une gelée à la mandarine.    ORANGES     Oranges au Blanc-manger. —
                           Cerner les écorces et les vider  comme il est indiqué pour les mandarines. Les remplir ensuite de  composition
                           de « Blanc-manger à la française », et laisser prendre.  Couvrir avec le morceau d’écorce enlevé et dresser sur serviette.
                            Oranges Rubannées. —
                           Garnir les écorces vidées avec  plusieurs sortes de Blancs-mangers de teintes et de parfums différents,
                            disposés en couches bien régulières ; ou avec des gelées de fruits  alternées.  Au moment de servir, découper les oranges en quartiers.  Nota. — On emploie quelquefois ces quartiers
                           d’oranges rubannés pour des garnitures d’Entremets froids.  Oranges en Surprise. — Enlever horizontalement le dessus des oranges aux trois
                           quarts de leur hauteur et les vider.  Garnir les écorces
                           de glace à l’orange ; recouvrir cette glace de  meringue italienne ; les ranger sur de la glace pilée
                           mise dans une  plaque et mettre à four assez vif pour colorer rapidement la meringue.  En sortant les oranges du four, rapporter sur chacune la partie  d’écorce
                           enlevée, sur laquelle on aura fixé une feuille et une tige en  sucre tiré. — Dresser sur serviette.
                            Oranges soufflées en Surprise.
                           — Vider les oranges comme ci-dessus ; garnir les écorces avec de la composition de Soufflé à
                           l’orange et la cuire.  En sortant les oranges
                           du four recouvrir le Soufflé avec les  parties d’écorce enlevées ; dresser sur serviette et
                           servir  immédiatement.   |  |   |  _______________________________________________________________▲  Abricots - Ananas - Cerises - Fraises - Gooseberries -  Oranges - Pêches - Poires  - Pommes  |  |   | PÊCHES ET NECTARINES, OU BRUGNONS 
                              Les Nectarines ou Brugnons
                           étant susceptibles de recevoir les mêmes  préparations que les pêches, il est inutile d’en
                           exposer les formules  séparées ; ce qui ne serait d’ailleurs qu’une répétition.
                             Pêches Aiglon. — Après avoir pelé les pêches, les pocher
                           dans un sirop vanillé et les laisser refroidir dans ce sirop.  Ensuite, les égoutter et les dresser sur une couche de glace à la  vanille, disposée
                           dans une timbale en argent munie d’un faux-fond  rempli de glace pilée.  Semer des violettes pralinées sur les pêches ; dresser la timbale  sur
                           un bloc de glace taillé en forme d’aigle et couvrir l’ensemble d’un  voile de sucre filé.
                            Pêches à l’Aurore.
                           — Peler les pêches ; les pocher dans un sirop au kirsch et les laisser refroidir dans le sirop.  Les égoutter ; les dresser en timbale d’argent, sur une
                           couche de  « Mousse glacée aux fraises » et napper d’un Sabayon froid au curaçao.
                            Pêches Alexandra. — Pocher
                           les pêches dans un sirop à la vanille et les laisser bien refroidir.  Les dresser dans une timbale sanglée, garnie au fond d’une couche  de glace à
                           la vanille masquée de purée de fraises. Semer sur les pêches  des pétales de roses rouges et blancs,
                           et couvrir d’un voile de sucre  filé.  Pêches
                           Cardinal. — Pocher les pêches au sirop vanillé.  Lorsqu’elles sont bien froides, les dresser
                           en timbale sur une couche de  glace à la vanille.  Les
                           recouvrir de purée de framboises bien rouge, sucrée et  parfumée au kirsch ; parsemer la surface
                           d’amandes effilées, bien  blanches.  Pêches
                           au Château-Laffitte. — Échauder les pêches, les peler et les diviser en deux.  Les pocher dans du vin de Château-Laffitte, en quantité  suffisante
                           pour qu’elles en soient couvertes et sucré à raison de  300 grammes par bouteille de vin.  Laisser refroidir dans le sirop ; dresser les pêches dans une
                           timbale en argent.  Réduire le vin des trois
                           quarts et le lier avec un peu de gelée de groseille framboisée.  Lorsqu’il est bien froid, en arroser les pêches.  Pêches Dame-Blanche. — Pocher les pêches
                           au sirop vanillé.  — Quand elles sont froides, les dresser en timbale sur une couche de  glace à la vanille,
                           couverte de minces tranches d’ananas, macérées au  kirsch marasquin.  Entre chaque pêche, et dans tous les intervalles, disposer de gros points de crème Chantilly poussés à la poche munie d’une douille
                           cannelée.  Pêches à l’Impératrice.
                           — Partager les pêches en deux ; les pocher dans un sirop vanillé et les laisser refroidir.  Ensuite, les égoutter et les éponger ; puis garnir la
                           cavité de  chaque demi-pêche d’assez de glace à la vanille pour lui donner la forme  et la grosseur
                           du fruit entier.  Napper le côté de la
                           demi-pêche de sauce Abricot serrée et rouler la pêche ainsi reformée dans des amandes effilées
                           pralinées.  Dresser ces pêches sur un tampon
                           en génoise imbibé de kirsch et  marasquin, posé sur un fond en pâte sèche glacé à
                           la framboise.  Recouvrir d’un voile de sucre filé.  Pêches
                           Melba. — Pocher les pêches au sirop vanillé. — Les  dresser en timbale sur une couche de
                           glace à la vanille et les napper de  purée de framboises.  Pêches Petit-Duc. — Préparer les pêches comme celles « à
                            la Dame-Blanche », mais remplacer les points de crème, par de la  confiture de groseilles rouges de Bar.
                            Pêches Rose-Chéri. —
                           Pocher les pêches au sirop vanillé et  les laisser refroidir. Les dresser en timbale ; les recouvrir d’une
                            purée d’ananas au Clicquot et servir très froid.  Pêches Rose-Pompon. — Échauder et peler de belles pêches ;
                           les pocher au sirop vanillé et les laisser refroidir.  Retirer
                           les noyaux sans trop ouvrir les pêches et en prenant  garde de les briser ; remplacer le noyau de chacune par de
                           la glace à la  vanille bien ferme.  Dresser les
                           pêches, ainsi reformées, dans une timbale en argent  sur une couche de glace à la framboise ; recouvrir
                           de crème Chantilly  pralinée et tenir une demi-heure au rafraîchissoir avant de servir.  Au dernier moment, couvrir la timbale d’un voile de sucre filé
                           rose.  Pêches à la Sultane.
                           — Pocher les pêches au sirop vanillé et les laisser refroidir.  Les dresser en timbale sur une couche de glace à la pistache ;  les napper d’un
                           sirop lié, très froid, parfumé à l’essence de roses.  Couvrir d’un voile de sucre filé et dresser la timbale sur un bloc de glace. |  |   | _______________________________________________________________▲  Abricots - Ananas - Cerises - Fraises - Gooseberries - Oranges - Pêches - Poires  - Pommes   |  |   | POIRES Poires Alma. — Peler et pocher les poires dans un sirop léger  fait
                           dans les proportions de : un litre d’eau ; 2 décilitres et demi de  Porto ; 250 grammes
                           de sucre ; zeste d’orange blanchi et haché.  Refroidir ;
                           dresser en timbale ; saupoudrer de pralin en poudre et servir en même temps une crème Chantilly.  Poires Cardinal. — Pocher les pêches dans
                           un sirop vanillé et procéder ensuite comme pour les Pêches de ce nom.  Poires à la Carignan. — Tourner régulièrement
                           de très  belles poires de dessert et les cuire dans un sirop vanillé, en les  tenant un peu fermes. Les égoutter
                           sur un plat pour les faire refroidir.  Étant
                           bien froides, les parer droites du fond ; les vider par en  dessous, au moyen d’une cuiller à racines, après
                           avoir marqué le  diamètre de l’ouverture avec un emporte-pièce rond uni.  Emplir l’intérieur avec une composition de « Bombe au chocolat
                           pralinée ».  Fermer l’ouverture
                           de la poire avec un petit rond en génoise,  taillé avec le même emporte-pièce qui a servi à
                           marquer l’ouverture.  Placer les poires sur une
                           plaque ; les napper vivement d’abricot  cuit au filet ; puis, les glacer au fondant au chocolat et les tenir
                            pendant 3 heures dans un rafraîchissoir fortement sanglé.  D’autre part, préparer autant de petits fonds carrés en génoise  qu’il
                           y a de poires. Les côtés de ces fonds seront d’environ un  demi-centimètre plus grands que le grand
                           diamètre des poires.  Imbiber ces fonds à
                           l’anisette ; les coller avec de l’abricot  cuit au filet chacun sur un autre petit fond en pâte sèche,
                           très mince  et de mêmes dimensions. Napper les fonds ainsi préparés avec le même  abricot ;
                           les garnir tout autour, ainsi que les angles du dessus, avec  des amandes effilées pralinées.  Au moment de servir, sortir les poires du rafraîchissoir ; les
                            placer sur les fonds ; piquer sur chacune une queue avec une ou deux  feuilles, en sucre tiré, et dresser sur
                           serviette.  Nota. — Chacune
                           de ces poires se divise verticalement en deux, trois ou quatre morceaux, selon sa grosseur.  Poires Félicia. — Pocher au sirop vanillé des
                           poires fondantes coupées en quartiers et les laisser refroidir. 
                            Cuire également, dans un sirop rosé, de toutes
                           petites demi-poires.  Dresser les quartiers au milieu
                           d’une bordure de « Crème  Viennoise » dressée sur le plat de service. Les recouvrir
                           de crème  Chantilly à la vanille, dressée en pyramide et saupoudrer la surface de  celle-ci de pralines
                           rouges écrasées.  Entourer la bordure
                           de crème avec les demi-poires roses.  Poires
                           à la Florentine. — Emplir un moule à bordure huilé avec une composition de Bavarois à
                           la semoule, et laisser prendre.  Démouler au
                           moment ; garnir le milieu d’une compote de poires, liée avec une purée d’abricot vanillée.
                            Poires Hélène. —
                           Pocher les poires au sirop vanillé et les laisser refroidir.  Au moment de servir, les dresser en timbale, sur une couche de glace à la vanille parsemée de
                           violettes pralinées.  Servir à part une
                           sauce au Chocolat chaude.  Poires Marquise.
                           — Cuire les poires dans un sirop vanillé et les égoutter pour les faire refroidir.  Étant bien froides, les napper à plusieurs reprises avec
                           de la  gelée de groseille framboisée très serrée ; les saupoudrer aussitôt  d’amandes
                           hachées pralinées.  Dresser ces poires
                           sur un « Pudding diplomate », fait dans un  moule à manqué et démoulé sur
                           un plat rond. Entourer la base du Pudding  d’une bordure de croûtons en gelée de pommes, correctement taillés
                           en  forme de dents de scie.  Poires Mary Garden.
                           — Cuire les poires au sirop ; les  refroidir et les dresser en timbale sur une sauce Melba, additionnée
                           de  cerises mi-sucre ramollies à l’eau tiède pendant quelques minutes.  Décorer les poires avec de la crème Chantilly.  Poires Melba. — Pocher les poires dans un sirop vanillé
                           et procéder ensuite comme pour les Pêches de ce nom.  Poires Pralinées. — Cuire les poires comme pour compote et  les laisser refroidir.
                           Les dresser en timbale et les napper d’une crème  frangipane ramollie avec un peu de crème crue.  Entre chaque poire, disposer une cuillerée bien moulée de
                           crème Chantilly ; recouvrir le tout de praliné aux amandes, concassé.  Servir en même temps une sauce Chocolat chaude ou froide.   Poires à
                           la Religieuse. — Cuire les poires en compote dans  un sirop vanillé ; les laisser refroidir et
                           les dresser dans une  timbale basse, en porcelaine, de même hauteur que celles-ci. Les  recouvrir d’une composition
                           de Bavarois au chocolat peu collée et tenir  pendant 2 heures au rafraîchissoir avant de servir.  Poires au Rhum. — Cuire les poires en compote et
                           les dresser en timbale.  Lier le sirop à l’arrow-root ;
                           le colorer légèrement en rose ; le parfumer au rhum ; verser sur les poires et refroidir.  Nota. — Ces poires se servent  également
                           chaudes, en procédant de la même façon ; sauf que le rhum est  versé chaud sur les poires
                           au dernier moment, et enflammé avant de  présenter l’entremets aux convives.  Poires Richelieu. — Mouler une composition de Flamri dans un
                           moule à bordure uni, décoré aux fruits confits.  Pocher et, quand la bordure est froide, la démouler sur un plat rond.  Disposer au milieu une pyramide de quartiers de poires cuits en  compote au sirop vanillé ;
                           napper les quartiers de crème frangipane  additionnée du quart de son volume de macarons secs broyés,
                           et du double  de son volume de crème Chantilly bien ferme.  Décorer
                           le dessus au cornet avec de la crème Chantilly et servir à part une sauce Abricot au kirsch.   |  |   |  _______________________________________________________________▲  Abricots - Ananas - Cerises - Fraises - Gooseberries - Oranges - Pêches - Poires  - Pommes  |  |   |   POMMES   Pommes
                           Félicia. — Couper les pommes en quartiers ; les pocher au sirop vanillé et procéder,
                           quant au reste, comme pour les poires de ce nom.  Pommes
                           à la Royale. — Peler de petites pommes, enlever le centre avec une colonne et les pocher au sirop vanillé.
                            Étant bien froides, les napper avec de la gelée
                           de groseille et  les dresser en couronne sur un plat rond, chacune posée sur une  tartelette de Blanc-manger.  Garnir le milieu de Gelée au marasquin, hachée.  
  |  |   |  ▲ |  |   |   |  |   |  SÉRIE DES ENTREMETS FROIDS
                           DIVERS |  |   |   SÉRIE DES ENTREMETS FROIDS DIVERS 
                            Biscuit à la Reine. — Cuire dans
                           un moule à « manqué » une composition de Biscuit de Savoie et laisser refroidir.  Avec un peu d’abricot cuit au filet, coller ce biscuit sur un  fond
                           en pâte sèche ; l’imbiber de sirop froid parfumé à la crème de  noyau ;
                           le décorer à la glace royale, au cornet, autour et sur les  bords.  Démouler dessus un Bavarois au marasquin, moulé dans un moule à Richelieu de
                           grandeur correspondante.  Croûte Joinville.
                           — Imbiber légèrement de sirop au kirsch  des tranches de savarin frais ; les dresser en turban en
                           les alternant  de tranches d’ananas macérées au kirsch. — Placer une pastille de  chocolat sur chaque
                           tranche d’ananas ; garnir le milieu du turban de  crème Chantilly vanillée, montée en pyramide,
                           et entourer la croûte de  sirop d’abricot au kirsch.  Croûte
                           Mexicaine. — Tailler sur une génoise rassise des tranches ovales de 6 centimètres de longueur
                           et de 8 millimètres d’épaisseur.  Les
                           masquer d’une couche de pralin à Condé et les faire sécher à four doux.  Dresser ces croûtes en forme de couronne sur un plat rond ;
                           garnir le milieu de glace plombière en montant celle-ci en rocher.  Diplomate aux fruits. — Préparer : 1o
                           Un fond en génoise aux fruits, glacé à l’abricot cuit au filet.  2o Un Bavarois aux fruits.  Démouler le Bavarois sur le fonds de génoise ; l’entourer
                           d’une  compote de fruits de même nature que ceux qui ont servi à préparer sa  composition.  Île flottante. — Prendre un Biscuit de Savoie
                           rassis ; le  détailler en tranches minces ; imbiber ces tranches de kirsch et de  marasquin ; les masquer
                           de confiture d’abricots ; parsemer celle-ci de  raisins de Corinthe et d’amandes hachées.   Remettre
                           les tranches l’une sur l’autre, de manière à reformer le  biscuit ; masquer celui-ci d’une
                           couche de crème Chantilly sucrée et  vanillée.  Parsemer la surface de la crème de pistaches effilées et de  grains de Corinthe ; dresser
                           sur un compotier et entourer de crème  anglaise vanillée, ou de sirop de framboises.  Junket-Milk. — Chauffer doucement un litre de lait.  Lorsqu’il
                           atteint 35 degrés centigrades le retirer du feu et lui  ajouter : 50 grammes de sucre ; parfum
                           à volonté et 6 gouttes d’essence  de reinettes — ou 2 pastilles de reinettes dissoutes dans
                           6 gouttes  d’eau. — Verser dans une timbale et servir bien froid.  Nota. — Cet entremets, très fin et  si simple n’est en
                           somme qu’un lait sucré, parfumé, coagule sous la  double influence de la chaleur et de l’essence
                           de reinettes.  Macédoine de fruits rafraîchis.
                           — Prendre des fruits de  saison comme : Poires et pêches bien fondantes ; abricots et bananes  pelés
                           et émincés. Ajouter fraises petites ou grosses ; framboises ;  groseilles blanches et rouges égrappées ;
                           amandes fraîches sans peau,  etc.  Disposer ces
                           fruits dans une timbale sanglée, en les mélangeant  bien ; les arroser avec du sirop à 30 degrés,
                           parfumé au kirsch ou au  marasquin et les laisser macérer pendant une heure ou deux, en ayant  soin de les sauter
                           de temps en temps.  Eugénia-Crème
                           à l’Italienne. — Choisir les Eugénias bien mûrs ; les peler ; les émincer
                           et les mettre à macérer avec du sirop au marasquin.  Dresser
                           les tranches dans une timbale, sur une couche de glace à  la vanille ; décorer le dessus avec de la Crème
                           Chantilly et parsemer  celle-ci de violettes cristallisées.  Marquise Alice. — Préparer dans un moule à manqué un Bavarois
                           praliné, garni intérieurement de biscuits à la cuiller imbibés à l’anisette.  Le démouler sur le plat de service ; le masquer entièrement
                           d’une  couche bien égale de Crème Chantilly très ferme, sucrée et vanillée.  Sur le dessus, tracer au cornet, avec de la gelée de groseilles,
                            des lignes parallèles ; puis, couper ces lignes en travers avec la  pointe d’un petit couteau.  Entourer la base de petits triangles en feuilletage, masqués de
                           pralin à Condé et séchés au four. 
                            Melon frappé. — Prendre deux
                           moyens melons bien mûrs ;  avec la pulpe de l’un, débarrassée de toute écorce, graines
                           et  filaments, puis passée au tamis, préparer un Granité. (Voir Chapitre des Glaces.)  Cerner le second melon autour de la queue et l’ouvrir. Retirer  entièrement
                           les graines et filaments et, à l’aide d’une cuiller en  argent, détacher par parties la pulpe, qui
                           sera mise à macérer sur glace  avec un peu de sucre et un vin ou une liqueur quelconque ; comme.  Porto,
                           Curaçao, Rhum, Kirsch ou Marasquin.  Tenir pendant
                           une heure, l’écorce vidée, dans un rafraîchissoir sanglé.  Au moment de servir, dresser le melon vidé sur un petit bloc de  glace taillé
                           à volonté ; remplir l’intérieur avec le Granité et la pulpe  macérée,
                           en les alternant par couches.  Quand le melon est garni,
                           le refermer avec le morceau enlevé.  Nota.
                           — Ce melon se sert à la cuiller sur des assiettes glacées et il remplace souvent la glace à la
                           fin du dîner.  Melon à l’Orientale.
                           — Prendre un melon juste mûr ; pratiquer une incision circulaire autour de la queue et enlever le morceau.
                            Retirer les graines et filaments ; puis détacher
                           la pulpe au moyen d’une cuiller en argent et la couper en gros dés.  Saupoudrer copieusement l’intérieur du melon avec de la glace de  sucre ; le remplir
                           avec des fraises des bois et les dés de pulpe,  disposés par couches alternées saupoudrées de
                           sucre.  Compléter avec un décilitre de
                           kirsch ; fermer le melon avec le  morceau enlevé ; souder la jointure avec un cordon de beurre ; tenir
                           au  frais pendant 2 heures et dresser sur serviette. — Servir des Gaufrettes  en même temps.  Melon en Surprise. — Vider le melon comme ci-dessus
                           et le  remplir d’une Macédoine de fruits frais, additionnée de la pulpe retirée  du melon, coupée
                           en dés, liée d’une purée de fraises des bois sucrée et  parfumée au kirsch.  Fermer le melon et le tenir au rafraîchissoir pendant 2 heures.
                            Meringues garnies. — Accoupler
                           les coquilles de meringues  avec une cuillerée de Crème Chantilly sucrée et parfumée, ou avec
                           une  glace quelconque, et dresser sur serviette.  Mont-Blanc
                           aux fraises. — Ajouter à de la Crème Chantilly  très ferme, sucrée et vanillée,
                           de petites fraises des bois macérées au  sirop vanillé froid et bien égouttées. Cette addition
                           se fait dans les proportions de 125 grammes de fraises par litre
                           de crème.  Dresser en dôme ; entourer
                           la base avec des grosses fraises  roulées dans du sucre semoule ; décorer la surface avec de grosses  demi-fraises
                           bien rouges.  Mont-Blanc aux marrons.
                           — Cuire des marrons au lait sucré  et vanillé ; les passer au tamis au-dessus d’un moule à
                           bordure uni  renversé, de manière à ce que la purée de marrons, tombant du tamis en  vermicelle,
                           garnisse le moule naturellement.  Finir d’emplir
                           le moule avec la purée tombée à côté ; démouler la  bordure sur le plat de service ;
                           dresser au milieu de la Crème  Chantilly sucrée et vanillée, en la montant irrégulièrement
                           pour former  des aspérités.  Mont-Rose.
                           — Préparer une Charlotte plombière dans un moule bas à Madeleine glacée.  La Charlotte étant démoulée sur le plat de service,
                           recouvrir le  dessus de cuillerées de Crème Chantilly additionnée de purée de  framboises fraîches,
                           en les disposant de façon à imiter un rocher. de  forme pyramidale.  Œufs à la Neige. — Mouler à la cuiller, et en forme d’œuf,
                            de la meringue ordinaire ; faire tomber les parties moulées dans un  sautoir contenant du lait bouillant sucré
                           et vanillé. Retourner ces  meringues dans le lait pour qu’elles pochent également et les égoutter
                            sur un tamis aussitôt qu’elles sont bien fermes.  Avec
                           le lait, passé à la mousseline et additionné de 10 jaunes  par litre, préparer une Crème
                           Anglaise. Dresser les œufs sur un  compotier et les couvrir avec la Crème Anglaise bien froide.  Œufs à la Neige moulés. — Préparer
                           les Œufs à la Neige et  la Crème anglaise comme ci-dessus, mais ajouter dans la crème 5 ou
                            6 feuilles de gélatine trempées à l’eau froide.  Ranger les œufs dans un moule à bordure, huilé ; les couvrir avec  la Crème
                           anglaise bien froide, mais non prise ; faire prendre au frais,  ou avec de la glace autour du moule.  Mousseline d’Œufs Mimi. — C’est
                           une composition de  meringue italienne ou ordinaire, pochée au bain-marie dans un moule  chemisé au caramel.
                           Laisser bien refroidir avant de démouler ; servir à  part une Crème anglaise et une compote de fruits
                           frais.  Mousseline d’Œufs Réjane.
                           — À l’aide d’une poche munie d’une douille unie, coucher de la meringue ordinaire sur des feuilles  de papier blanc et en forme de gros macarons. Glisser ces feuilles dans
                            du lait bouillant, sucré et vanillé ; les retirer dès que les meringues  s’en détachent.
                           Finir de pocher celles-ci, puis les égoutter.  Dresser
                           ces meringues par deux, dans des plats à œufs en argent  ou en porcelaine ; placer un beau demi-abricot
                           poché sur le milieu de  chacune et napper le tout de quelques cuillerées de Crème anglaise.  Riz à l’Impératrice. — Préparer
                           une composition de riz à Entremets, vanillé, dans les proportions de lait et sucre indiquées à
                           l’article Riz.  Lorsque le riz est cuit
                           et un peu refroidi, l’additionner de  125 grammes de salpicon de fruits confits et de 4 cuillerées
                           de purée  d’abricot par 250 grammes de riz cru. Lui incorporer ensuite la même  quantité de
                           composition de Bavarois au kirsch — ou 5 décilitres de Crème  anglaise collée et 5 décilitres
                           de Crème fouettée.  Faire prendre une
                           couche de gelée à la groseille au fond d’un  moule à bordure haut de bords ; verser ensuite
                           la composition dedans et  laisser prendre au frais, ou avec de la glace autour.  Au moment de servir démouler sur serviette.  Riz à la Maltaise. — Préparer le riz comme ci-dessus, mais 
                           le parfumer au zeste d’orange et en supprimer la purée d’abricot et le  salpicon de fruits confits. Lui
                           incorporer la même quantité de  composition de Bavarois à l’orange ; verser dans un moule à
                           dôme et  faire prendre à la glace.  Démouler
                           au moment sur un plat rond ; couvrir, par rangées  alternées, de quartiers d’oranges parés
                           à vif et macérés dans un sirop  parfumé au zeste d’orange.  Suédoise de fruits. — Ainsi qu’il a été
                           dit dans l’exposé  de la préparation des gelées, la Suédoise de fruits est une gelée,
                            moulée dans un moule à aspic et garnie, par couches, de fruits en  compote, dont on varie le plus possible
                           les dispositions et les  couleurs.  Timbale
                           Fraisalia. — Préparer, dans un moule à Charlotte, une timbale en Pâte à Savarin.
                            Lorsqu’elle est cuite et refroidie, retirer la
                           mie de  l’intérieur, en laissant dans le fond et sur les parois une épaisseur  d’un centimètre ;
                           siroper légèrement au kirsch et remettre la timbale  dans le moule. 
                            La garnir, par couches alternées, de composition à
                           Bavarois  vanillée et de fraises des bois macérées au kirsch. Laisser prendre au  frais, ou entourer
                           le moule avec de la glace pilée.  Démouler
                           la timbale sur une assiette d’abord, puis la retourner  sur le plat de service et dresser dessus une pyramide de Crème
                           Chantilly  à la vanille. Pointiller celle-ci, partout, avec de petites fraises  bien rouges, ou la garnir de demi-grosses
                           fraises.  Entourer la timbale de jolis croûtons
                           de gelée aux fraises.  Tivoli aux fraises.
                           — Chemiser d’une épaisse couche de  gelée au kirsch, bien claire, un moule historié et à
                           douille centrale.  Emplir le moule d’une composition de Bavarois, fortement additionnée de  purée de fraises
                           des bois, et laisser prendre.  Démouler au moment
                           et entourer de gelée au kirsch bien claire, hachée.   |  |   |  ▲ |  |   |    |  
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