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                         |  XVII -
                           COMPOTES & CONFITURES |  |   |   |  |   | Les fruits pour Compotes sont préparés entiers, par moitiés ou en  quartiers et cuits
                           ou pochés dans un sirop qui est ensuite parfumé  selon leur nature.  Ces fruits sont dressés sur compotiers ou dans des coupes et  couverts de leur sirop réduit
                           ou non. Dans certains cas, ce sirop est  lié légèrement à l’arrow-root.  Les Compotes se servent indifféremment tièdes ou froides.
                           —  Autant que possible, les fruits employés ne doivent pas être trop mûrs.  Compote d’Abricots — Partager les abricots en deux ;
                           les  échauder dans un sirop à 11 degrés, bouillant, pour l’enlèvement de la  peau ;
                           les pocher dans le même sirop. Émonder les amandes ; les mettre à  macérer dans un sirop au
                           kirsch.  Dresser les abricots avec une demi-amande sur
                           chaque moitié ;  arroser la compote de sirop et de la liqueur où ont macéré les amandes.
                            Compote d’Ananas. — Prendre
                           un ananas cru ; le peler, le  détailler en tranches dont le cœur sera supprimé ; cuire ces tranches
                           dans un sirop vanillé. — Si l’ananas est de conserve, le détailler de  même et faire macérer
                           les tranches au sirop une heure à l’avance.  Dresser
                           en turban sur un compotier et arroser avec le sirop.   Compote de Bananes. — Les peler et les pocher pendant
                           5 minutes seulement dans un sirop forcé en kirsch.  Dresser
                           en coupe et arroser avec le sirop.  Compote
                           de Cerises. — Les dénoyauter sans les briser. Les  mettre dans du sucre cuit au gros boulet, à
                           raison de 300 grammes de  sucre par kilo de cerises ; couvrir et tenir pendant 8 minutes sur le  côté
                           du feu en remuant l’ustensile de temps en temps pour assurer la  dissolution du sucre.  Dresser sur compotier et arroser avec le sirop, parfumé au kirsch.  Nota. — La compote de cerises se fait également
                           au vin de Bordeaux, sucré et additionné d’un peu de cannelle.  Compote de Fraises. — Cuire 250 grammes de sucre au  boulet. —
                           Jeter dedans un kilo de grosses fraises choisies ; laisser  macérer à couvert pendant 10 minutes ;
                           dresser en coupe ou sur  compotier.  Napper avec le
                           sirop, légèrement lié à la gelée de groseille et parfumé à la vanille.  Compote de Framboises. — Les passer simplement,
                           pendant quelques secondes, dans un sirop au jus de framboises. — Dresser et arroser avec le sirop.  Compote de Mirabelles. — Les dénoyauter ;
                           les pocher pendant 10 à 12 minutes dans un sirop à 18 degrés, vanillé. —
                           Dresser et arroser avec le sirop.  Compote de
                           Nectarines ou Brugnons. — Les peler et les pocher entières dans un sirop à 18 degrés,
                           vanillé.  Dresser et arroser avec le sirop.  Compote de Pêches. — Les peler et les pocher,
                           entières ou partagées en deux, dans un sirop à 18 degrés, vanillé.  Compote de Poires. — Les tourner entières
                           si elles sont  petites ; les partager en deux ou en quartiers si elles sont moyennes ou  grosses ; les peler et
                           les épépiner.  S’il s’agit
                           de poires fondantes, elles sont pochées rapidement dans un sirop vanillé.  S’il s’agit de poires de Catillac, de Messire Jean, ou d’autres  variétés
                           de « poires à cuire », elles doivent être frottées au citron et  blanchies à
                           grande eau pendant quelques instants si elles doivent être  conservées blanches.  On les cuit ensuite dans un sirop à 12 degrés, vanillé.   Le
                           plus souvent, les poires pour compote sont cuites dans un  sirop au vin rouge, parfumé de zeste de citron et d’un
                           peu de cannelle.  Compote de Pommes.
                           — Si elles sont pochées entières, les  tourner, les vider au tube, les citronner et les mettre à
                           l’eau froide  au fur et à mesure. Les pocher ensuite dans un sirop à 12°, vanillé ;
                            les surveiller attentivement pendant le pochage, pour les retirer dès  qu’elles sont prêtes.  Comme variation, les pommes se pochent aussi dans un
                           sirop rosé.  Compote de
                           Pruneaux. — Les mettre à tremper à l’avance ;  les cuire doucement dans un sirop marquant
                           12 degrés, fait avec moitié  eau et vin rouge, sucre et un peu de cannelle.  Compote de Reines-Claude. — Les choisir un peu fermes,
                           les  dénoyauter et les pocher dans le sirop indiqué pour les Mirabelles,  sans aucunement laisser prendre l’ébullition.
                            Compote de Rhubarbe. — Détailler
                           les pétioles en tronçons  de 6 à 7 centimètres de longueur ; les peler et les mettre
                           au fur et à  mesure à l’eau fraîche citronnée.  Pocher dans un sirop court et très fort, la rhubarbe contenant énormément d’eau.
                             |  |   | ▲ 
  |  |   |   |  |   |  |  |   | Les Compotes Composées sont un genre de Macédoine. — Elles se  composent de compotes
                           de fruits frais d’une seule ou de plusieurs  espèces, dressées sur une marmelade ou une purée de
                           fruits quelconques.  Les gelées de fruits comme celles de : groseilles, de coings, de pommes,  interviennent généralement
                           dans ces Compotes ; soit pour les napper,  soit pour les entourer, hachées ou en croûtons.  Les Compotes composées comportent aussi, presque toujours, une variété
                           de fruits confits.   |  |   |  ▲ |  |   |    |  |   | Sous ce nom générique sont comprises :  1o les préparations où le
                           fruit est traité directement avec le sucre ;  2o celles dont le jus seul, en raison de ses principes mucilagineux, donne
                           les gelées, par sa combinaison avec le sucre.  La
                           quantité de sucre à employer se règle en raison de la nature  du fruit et selon qu’il est plus
                           ou moins sucré ; cependant, pour tous  les fruits ou jus de fruits acides, la quantité de sucre doit être
                           maintenue à poids pour poids, ou à peu près.  Si
                           on met trop de sucre on atténue l’arôme du fruit et il en  résulte la cristallisation au bout de
                           peu de temps ; si on en met trop  peu, la cuisson doit être poussée plus loin pour atteindre le degré
                           voulu, et c’est encore la destruction de l’arôme du fruit par une  évaporation trop prolongée.
                           Si, enfin, la cuisson n’est pas amenée  exactement au degré qui convient, c’est la fermentation
                           qui se produit à  bref délai.  Dans la
                           préparation des confitures, on doit donc se guider sur le fruit lui-même, pour régler les proportions
                           de sucre.   |  |   | Cuisson des confitures — Mise en pots — Bouchage.     Le  temps de cuisson d’une confiture
                           quelle qu’elle soit, Marmelade ou  Gelée, ne peut se déterminer que très approximativement. C’est
                           une  erreur absolue de chercher à fixer un temps juste, puisque la durée de  la cuisson dépend uniquement
                           de l’intensité du feu et de l’évaporation  plus ou moins rapide de l’eau de végétation
                           des fruits. En principe,  plus une confiture est cuite vivement et mieux cela vaut, parce que le  fruit conserve mieux sa
                           couleur.  Cependant, à moins d’une surveillance
                           continue et de beaucoup de  soins, une confiture où le fruit subsiste ne doit pas être conduite à  trop
                           grand feu, parce qu’elle risque de brûler. Par contre, lorsqu’il  s’agit de gelées où,
                           seul, le jus du fruit est traité, le feu doit être  très ardent, pour arriver aussi vite que possible
                           au degré qui indique  que la cuisson est au point.  Ce
                           degré est le même pour toutes et on le reconnaît à ceci : Lorsque la vapeur s’échappe
                           moins dense et que le bouillonnement se  produit plus serré, c’est que l’évaporation est complète
                           et que la  cuisson réelle, qui est très prompte est en marche. À partir
                           de ce moment, élever fréquemment l’écumoire hors de la bassine. La  confiture qui y est attachée
                           s’en détache d’abord très vite ; puis, au  bout de quelques minutes, on la voit se rassembler
                           sur le milieu du  tranchant de l’écumoire et s’en détacher lentement, par larges gouttes  espacées.
                            C’est ce que l’on appelle la nappe, signe
                           certain, qui indique que la confiture est au point.  Sitôt
                           que le degré indiqué est atteint, retirer les confitures du  feu. Laisser partir la grande chaleur pendant 7
                           à 8 minutes ; puis, les  mettre en pots en échauffant graduellement ceux-ci, s’ils sont en 
                           verre, pour les empêcher d’éclater.  Le
                           lendemain, poser sur chaque pot un rond de papier blanc,  enduit de glycérine rectifiée (produit infiniment
                           préférable au cognac  sucré), posé à même sur la confiture. Fermer ensuite les pots
                           avec un  double papier ficelé autour et conserver au sec.   Confiture d’abricots.  Prendre de préférence des abricots de plein vent bien mûrs ;
                           les  partager en deux ; casser les noyaux, émonder les amandes et les  diviser.  Compter 375 grammes de sucre en morceaux par 500 grammes de  fruits. Mettre
                           ce sucre dans une bassine avec 2 décilitres d’eau par  kilo de sucre ; quand il est dissous, le faire
                           bouillir pendant quelques  minutes et bien écumer.  Ajouter
                           les abricots ; cuire à feu pas trop vif, en remuant  presque continuellement ; surtout à la fin où
                           la confiture risque  davantage de s’attacher au fond de la bassine. Retirer du feu aussitôt  que la cuisson est
                           à la nappe, comme il est expliqué plus haut ;  mélanger les amandes dans la confiture et mettre
                           en pots.   Confiture
                           de cerises.  Dénoyauter les cerises ;
                           peser 750 grammes de sucre en morceaux par  kilo de fruits et poids pour poids si le fruit n’est pas très
                           sucré.  Mettre le sucre en bassine ; l’humecter d’eau pour le dissoudre, et le  faire bouillir pendant
                           5 minutes en écumant bien. Ajouter les cerises et  un demi-litre de jus de groseilles ; conduire la cuisson
                           à feu ardent,  jusqu’à constatation du degré de cuisson.   Observations. 
                           1o
                            L’addition du jus de groseilles est à conseiller dans cette confiture,  parce qu’il en assure la consistance
                           et permet d’abréger un peu  le temps de cuisson. Or, pour
                           les fruits rouges, plus la cuisson est  menée vivement et plus ces fruits gardent leur couleur naturelle.  2o  Quand les
                           fruits commencent à bouillir ; avoir soin de bien enlever  l’écume qui se produit, parce que cette
                           écume se solidifierait  promptement et elle troublerait les confitures, d’abord ; d’autre part,  elle
                           pourrait être, et elle est souvent une cause de fermentation.   Confiture de fraises.   C’est l’une des plus minutieuses à traiter et on la fait de plusieurs
                            façons. Voici la plus simple et la plus rapide : Éplucher les fruits,  mûrs à point, et ne
                           les laver que s’il y a nécessité absolue.  Peser
                           375 grammes de sucre par 500 grammes de fruits. Mettre ce  sucre dans la bassine ; l’arroser d’eau
                           pour le dissoudre et le cuire au  « Boulet » (voir Cuisson du sucre en ayant soin de l’écumer
                           bien à fond quand il commence à bouillir.  Jeter
                           les fraises dans le sucre ; tenir la bassine sur le côté du  feu pendant 7 à 8 minutes,
                           c’est-à-dire jusqu’à ce que l’eau de  végétation du fruit l’ait dissous
                           et ramené à l’état de sirop.  Égoutter
                           alors les fraises sur un tamis. Continuer rapidement la  cuisson du sirop, jusqu’à ce que le degré indiqué
                           commence à se  constater. À ce moment, remettre les fraises dans le sirop pendant  5 minutes, c’est
                           à-dire jusqu’à ce que la nappe soit atteinte.  Emplir
                           les pots petit à petit, pour que les fraises restent bien  réparties partout et ne remontent pas en bloc à
                           la surface : ce qui se  produit quand les pots sont emplis trop vite.   Confiture d’oranges.   Les choisir de même grosseur, de belle couleur, sans taches, avec
                           l’écorce épaisse et souple.  Cela
                           a son importance, parce que plus l’écorce est épaisse et souple, plus elle est tendre, et mieux se fait
                           le blanchissage.  Les piquer assez profondément
                           avec un petit bâton pointu — cela  pour faciliter la cuisson — et les jeter dans une bassine d’eau
                            bouillante. Laisser bouillir pendant 30 minutes ; puis égoutter les  oranges, les rafraîchir et les
                           tenir sous un robinet d’eau courante  pendant 12 heures et même plus si l’on veut, ou les faire tremper
                           dans  de l’eau froide, souvent renouvelée pendant 20 heures. — Ce trempage a  pour but de compléter
                           le ramollissement des écorces et l’enlèvement de  l’amertume. 
                            Ensuite, égoutter les oranges ; les couper en
                           petits quartiers ; en retirer pépins et filaments et les passer au gros tamis.  Peser le même poids de sucre qu’il y a de purée d’oranges.
                            Dissoudre ce sucre dans la bassine et le faire bouillir pendant 5 à 6   minutes en l’écumant
                           bien.  Ajouter alors : la purée d’oranges
                           et un décilitre et demi de bon jus de pommes par 500 grammes de purée.  Dans la première partie de la cuisson, écumer avec le plus grand  soin ;
                           dans la seconde partie, remuer presque constamment, jusqu’à  constatation de la nappe.   Confiture de prunes. 
                            Peser 375 grammes de sucre en morceaux par 500 grammes de
                           prunes dénoyautées.  Dissoudre ;
                           écumer ; faire bouillir le sucre pendant 7 à  8 minutes et procéder pour la cuisson comme
                           il est expliqué à la  confiture d’abricots.   Observations.  1o  C’est un mauvais
                           procédé de mettre les prunes à macérer avec le sucre  quelques heures à l’avance,
                           parce que l’acide qu’elles détiennent les  fait noircir ; ce qui donne une couleur louche à
                           la confiture.  2o
                            Pour conserver à la confiture de prunes de Reines-Claude une belle  couleur verte, ne pas en faire plus de 3
                           à 4 kilos à la fois et les  cuire le plus vite possible.   Confiture de Rhubarbe.   La confiture de rhubarbe est l’une des plus longues à faire
                           et qui demande le plus d’attention, à cause : 1o
                           de l’eau de végétation qu’elle détient abondamment ; 2o
                           de la facilité avec laquelle elle s’attache et brûle au fond de la bassine, surtout vers la fin de la cuisson.
                            Si on la veut bien verte, choisir les branches en conséquence ;
                            si on la veut rosée, prendre rien que les branches du cœur qui sont  bordées de rouge, ou de la rhubarbe
                           forcée. Dans un cas  comme dans l’autre, ne pas en faire plus de 5 à 6 livres à la fois.
                            Supprimer le bout des pétioles, couper le reste
                           en tronçons  enlever avec la pointe d’un petit couteau la pellicule qui est autour et  les couper en morceaux
                           de 5 centimètres.  Peser 400 grammes
                           de sucre en morceaux par 500 grammes de rhubarbe.  Dissoudre ;
                           faire bouillir le sucre pendant 7 à 8 minutes puis jeter  dedans la rhubarbe émincée. Couvrir
                           la bassine et la tenir sur le côté  du feu pendant 12 minutes environ : cela pour fondre, désagréger
                           la  rhubarbe qui, au bout de ce temps, se trouve réduite à l’état de  filaments.  Poser ensuite la bassine sur un feu ardent ; remuer constamment, 
                           jusqu’à ce que la constatation de la nappe indique que la cuisson est au  point.   Confiture de tomates. 
                           Cette confiture se fait de plusieurs façons dont voici
                           la plus expéditive :  On doit savoir d’abord
                           que le poids net de pulpe utilisable est  d’un cinquième, en moyenne, du poids total des tomates. Cette moyenne
                            est sujette à variations, selon l’espèce de tomate employée, son degré  de maturité,
                           etc. Pour obtenir 500 grammes de pulpe, on doit donc  compter un poids brut de 2 kilos 500 de tomates.  Émincer finement les tomates et les passer au tamis. Mettre eau
                            et purée de tomates dans la bassine ; faire bouillir pendant 5 minutes  en remuant. Verser alors sur une
                           serviette tendue sur un tabouret, comme  pour passer une gelée et laisser égoutter à fond. L’égouttage
                           fait, il  ne reste sur la serviette que la pulpe pure sans eau de végétation.  Peser même poids de sucre
                           qu’il y a de pulpe. Mettre ce sucre dans la  bassine avec un peu d’eau ; le laisser dissoudre et le cuire
                           au boulet, en ayant soin de bien l’écumer quand il commence à bouillir.  On peut ajouter une gousse de vanille dans le sucre en le mettant  en cuisson, ou bien
                           parfumer la confiture avec une bonne cuillerée de  sucre vanillé quand elle est retirée du feu. D’une
                           façon ou de l’autre,  la confiture doit être parfumée à la vanille.  Le sucre étant au point indiqué, ajouter : la pulpe de tomates et
                            un décilitre et demi de jus de groseilles par 500 grammes de pulpe.  Étant donné que la pulpe de
                           tomates n’a par elle-même aucun principe  mucilagineux, cette addition de jus de groseilles est indispensable.
                             Placer la bassine sur un feu ardent et remuer sans
                           arrêter,  jusqu’à constatation de la nappe. Il est même utile de donner encore  quelques minutes
                           de cuisson à la confiture quand le degré de la nappe  est atteint.  Nota. — On peut employer aussi de
                           la gelée de pommes, en place de jus de groseilles.    |  |   |  ▲ |  |   |    |  |   | Gelée
                           de cassis.  Prendre des cassis bien mûrs ;
                           les égrapper dans une terrine ; les  mettre dans la bassine avec un demi-verre d’eau par kilo de fruits ;
                            poser celle-ci sur le coin du feu et laisser fondre. Pendant cette  cuisson préparatoire, les peaux des grains éclatent
                           et le jus se répand  dans la bassine, il n’y a alors qu’à renverser les cassis sur un tamis  placé
                           au-dessus d’une terrine, ce qui est plus facile à faire que de les  broyer et les tordre dans un torchon pour
                           extraire le jus.  Peser autant de fois 850 grammes
                           de sucre qu’il y a de litres de  jus ; mettre ce sucre dans la bassine, le faire dissoudre et le cuire au  boulet,
                           en l’écumant à fond. Ajouter le jus de cassis augmenté de  2 décilitres de jus de groseilles
                           blanches par litre de jus de cassis.  Tenir sur le côté
                           du feu pendant quelques minutes pour dissoudre  le sucre ; puis cuire la gelée à feu vif, jusqu’à
                           obtention de la petite  nappe et en écumant avec soin.  Nota.  — L’addition du jus de groseilles blanches au jus de
                           cassis a  simplement pour but d’en atténuer la couleur noire ; il peut  parfaitement être supprimé.
                              Gelée
                           de coings.   Choisir les fruits bien mûrs ;
                           les couper en tranches ; les peler ;  les épépiner et les jeter au fur et à mesure dans une
                           terrine d’eau  fraîche.  Les mettre ensuite
                           dans la bassine avec environ un litre d’eau  par 500 grammes de fruits épluchés et les cuire sans
                           les toucher.  Aussitôt cuits, les renverser sur un tamis et laisser égoutter.  Remettre le jus dans la bassine avec 800 grammes de sucre en  morceaux par litre
                           de jus ; faire dissoudre le sucre ; cuire à feu très  vif jusqu’à constatation de la
                           nappe, et en ayant soin de bien écumer.  Sitôt
                           la gelée cuite, la passer à travers une mousseline tendue  sur une terrine. Par ce moyen on l’obtient
                           d’une limpidité absolue.   Gelée de groseilles (Procédé A).   Prendre les groseilles dans les proportions de deux tiers de rouges, un
                           tiers de blanches et 100 grammes de framboises par kilo  de fruits.
                           Broyer dans une terrine groseilles et framboises ; les  tordre ensuite par petites parties dans un fort torchon pour
                           en extraire  le jus.  Mettre ce jus dans la bassine
                           avec un kilo de sucre en morceaux par litre de jus.  Faire
                           bien dissoudre le sucre et cuire à la nappe à feu très vif, en ayant soin de bien écumer, surtout
                           au début de la cuisson.  Nota. — Le rendement en jus de la groseille très mûre est d’environ
                           6 décilitres et demi au kilo de fruits.    Gelée de groseilles (Procédé
                           B).   Mêmes proportions de groseilles rouges,
                           blanches et framboises que ci-dessus.  Bien éplucher
                           les fruits ; les laver à l’eau froide et les mettre  dans la bassine avec la valeur de 2 décilitres
                           d’eau par kilo de  fruits.  Laisser fondre sur
                           le côté du feu pendant 10 à 12 minutes ;  renverser ensuite les fruits sur un tamis placé
                           au-dessus d’une terrine  et laisser égoutter.  Mettre
                           le jus dans la bassine avec un kilo de sucre en morceaux par litre de jus, et conduire la cuisson comme précédemment.
                             Gelée
                           de Groseilles (Procédé C).   Groseilles
                           rouges, blanches et framboises dans les mêmes proportions.  Égrapper
                           les groseilles dans une terrine au moyen d’une  fourchette ; éplucher les framboises, et peser un kilo de
                           sucre en  morceaux par kilo de fruits égrappés.  Faire
                           dissoudre le sucre dans la bassine avec un peu d’eau ; le  cuire au petit boulet en ayant soin de bien l’écumer
                           au début de  l’ébullition.  Jeter
                           dedans, groseilles et framboises ; tenir la bassine sur le  côté du feu pendant 7 à 8 minutes
                           pour que le jus sorte des grains ;  cuire ensuite à feu vif jusqu’à la nappe, toujours en écumant
                           avec le  plus grand soin. Renverser ensuite sur un tamis placé au-dessus d’une  terrine et mettre en pots dès
                           que la gelée est passée.   Gelée de Groseilles blanches.   Se fait rien qu’avec groseilles blanches bien mûres et 100 grammes de framboises
                           blanches par kilo de groseilles.  On peut lui appliquer
                           l’une des trois méthodes décrites  ci-dessus ;
                           cependant le Procédé C est préférable, parce que l’on obtient une gelée
                           plus limpide.   Gelée
                           de Groseilles à froid.   Préparer
                           le jus comme il est indiqué au Procédé A, c’est-à-dire en passant le jus des groseilles
                           au torchon.  Ajouter à ce jus un kilo de glace
                           de sucre par litre et tenir au  frais pendant 2 ou 3 heures, en ayant soin de remuer fréquemment avec  une
                           cuiller d’argent pour assurer la dissolution du sucre. Emplir les  pots et les tenir à découvert pendant 2
                           ou 3 jours.  Ensuite, les couvrir comme de coutume
                           et les exposer au grand soleil pendant 2 jours, soit 2 ou 3 heures par jour.  Nota.  — Cette gelée
                           est aussi délicate que fragile et doit être conservée  dans un endroit très sec. Il convient de
                           prendre des groseilles très  mûres ; rien que des rouges autant que possible ; ou on ajoute seulement
                            100 grammes de groseilles blanches par livre de rouges.   Gelée d’Oranges.  Pour faire un litre de gelée d’oranges : 12 oranges du poids
                           moyen de  150 grammes ; 2 décilitres de bon jus de pommes ; 500 grammes de sucre  en morceaux ;
                           une cuillerée à bouche de sucre d’orange râpé.  Si on veut garnir la gelée : une moyenne écorce d’orange confite coupée
                           en petits filets.  Préparation :
                           Presser les oranges à fond et filtrer le  jus ; préparer le sucre d’orange et mettre le sucre à
                           dissoudre avec  quelques gouttes d’eau.  Ajouter
                           au sucre jus d’oranges et de pommes ; cuire la gelée  comme les précédentes ; laisser
                           refroidir pendant 10 minutes ; mélanger  dans la gelée sucre d’orange et filets d’écorces
                           et mettre en pots.   Gelée
                           de Pommes.   Opérer exactement comme
                           pour les coings et passer le jus de pommes sans presser les fruits.  Ne pas les cuire trop pour éviter que le jus se charge de pulpe.  Néanmoins, ce jus doit être
                           décanté parce que, malgré toutes les  précautions, il se fait toujours un petit dépôt
                           au fond.  Remettre ce jus dans la bassine avec 900 grammes
                           de sucre en morceaux, et un tiers de gousse de vanille par litre de jus.  Cuire et passer à la mousseline comme la gelée de coings. 
                             Gelée
                           de Tomates (premier procédé).  Préparer
                           la pulpe comme il est expliqué à l’article « Confiture de tomates ».  Pour 500 grammes de pulpe égouttée, il faut : 7 décilitres
                           de bon  jus de pommes ; un kilo de glace de sucre ; une belle gousse de  vanille.  Mettre dans la bassine : glace de sucre, jus de pommes, pulpe de  tomates, vanille ;
                           tenir la bassine sur le côté du feu pendant  5 minutes.  Cuire ensuite à feu vif, jusqu’à constatation de la nappe.   Gelée de Tomates (second
                           procédé).  Même quantité
                           de pulpe que précédemment.  Remplacer
                           le jus de pommes par du jus de groseilles ; celles-ci  prises dans les proportions de deux tiers de blanches et un tiers
                           de  rouges. La vanille, comme ci-dessus.  Remplacer
                           la glace de sucre par même poids de sucre en morceaux.  Mettre
                           ce sucre dans la bassine et le faire dissoudre avec un peu  d’eau ; ajouter la vanille et le cuire au « petit
                           cassé », en ayant  soin de bien l’écumer au début.  Ajouter dans le sucre cuit, pulpe de tomates et jus de  groseilles ; tenir un instant
                           sur le côté pour décuire le sucre ;  conduire ensuite la cuisson à feu très vif, jusqu’à
                           l’obtention de la  nappe.   |  |   |  ▲ 
  |  |   |    |  |   |  Nota. — Les proportions des
                           formules ci-dessous sont réglées pour 15 verres. |  |   |   Bavaroise. 
                           Travailler dans une casserole 250 grammes de sucre en poudre
                           avec  8 jaunes, jusqu’à ce que l’appareil soit devenu blanc et fasse le ruban.  Ajouter, l’un après l’autre : un décilitre
                           de sirop de  capillaire ; un demi-litre de thé fraîchement fait, brûlant, et autant  de lait bouillant,
                           tout en foulant vigoureusement avec un fouet pour que  la boisson devienne très mousseuse. Compléter en dernier
                           lieu avec  2 décilitres de la liqueur qui doit caractériser la Bavaroise (soit  kirsch ou rhum).  Si la Bavaroise est à la vanille, à l’orange ou au
                           citron, faire  infuser le parfum dans le lait un quart d’heure à l’avance. — Si elle  est au chocolat,
                           faire dissoudre 180 grammes de chocolat et lui ajouter  le lait parfumé à la vanille. — Si elle est
                           au café : faire infuser dans  le lait 100 grammes de café fraîchement torréfié
                           et concassé ; ou  parfumer avec un demi-litre de café fraîchement fait.  La Bavaroise se sert dans des verres spéciaux et elle doit être à
                           l’état de mousse.   Bischoff.  Mettre
                           dans une terrine : une bouteille de champagne ; un verre à  Madère d’infusion de tilleul ;
                           une orange et un demi-citron coupés en  tranches minces et assez de sirop à 32 degrés pour régler
                           l’appareil à  18 degrés. Laisser macérer au frais pendant une heure.  Passer ensuite au chinois fin ; glacer comme un Granité et compléter
                           avec 4 petits verres de fine Champagne.  —
                           Dresser dans des verres à Punch.   Café Glacé.  Verser petit à petit trois quarts de litre d’eau bouillante sur 300 grammes de café
                           fraîchement moulu et laisser passer doucement.  Mettre ce café
                           dans une terrine avec 600 grammes de sucre en morceaux ;  laisser se dissoudre le sucre et refroidir le café.
                           Ajouter alors un  litre de lait bouilli, parfumé à la vanille, bien froid et un demi-litre  de crème
                           très fraîche.  Glacer à la Sorbetière,
                           en observant que la préparation doit rester à peu près liquide. — Servir en tasses bien froides.
                             Citronnade. 
                            Faire dissoudre 250 grammes de sucre en morceaux dans un
                           litre d’eau  filtrée. Ajouter le jus et le zeste de 2 citrons ; laisser infuser au  frais pendant 3 heures.
                            Passer au chinois fin ; ajouter un siphon d’eau
                           de Seltz et servir avec une mince rondelle de citron dans chaque verre.   Claret Cup.  Disposer dans un bol en cristal : 30 grammes de sucre en morceaux, un  zeste
                           de citron, 3 tranches de citron, autant de tranches d’oranges, une  tranche de pelure de concombre, une cuillerée
                           d’Angostura Bitter et un  petit verre de chacune des liqueurs suivantes : cognac, maraschino,  curaçao blanc.
                           Ajouter encore : une bouteille et demie de vin rouge et  une bouteille de Soda. — Couvrir et laisser infuser pendant
                           2 heures. —  Passer ensuite ; ajouter quelques petits morceaux de glace bien propre  et quelques feuilles
                           de menthe fraîche.   Eau d’Ananas.  Hacher
                           finement 750 grammes d’ananas frais, ou de conserve à défaut ;  le mettre dans une terrine et
                           verser dessus un litre de sirop à  20 degrés, bouillant. Laisser refroidir et infuser pendant 2 heures.
                            Passer à la chausse ; ajouter un morceau
                           de glace et assez d’eau  de Seltz pour ramener le sirop à 9 degrés. — Tenir au frais encore
                            pendant 20 minutes ; compléter, au moment de servir, avec 3 petits  verres de kirsch.   
                           Eau de Cerises. 
                            Dénoyauter 500 grammes de cerises bien mûres
                           et les passer au tamis.  Mettre la purée dans une terrine avec les noyaux broyés au mortier ;  laisser
                           macérer au frais pendant une heure. Mouiller avec un demi-litre  d’eau filtrée passer le jus à
                           la chausse, ou sur une mousseline tendue,  pliée en double. 
                            Ajouter un morceau de glace bien lavée, 180 grammes
                           de sucre en  morceaux et tenir au frais pendant 20 minutes. Parfumer au moment de  servir avec 4 petits verres de
                           kirsch.  — Degré au pèse-sirop :
                           9.   Eau
                           de Groseilles framboisées.   Presser
                           sur un tamis, placé au-dessus d’une terrine, 375 grammes de  groseilles rouges et blanches et 125 grammes
                           de framboises bien mûres.  Ajouter au jus de groseilles : un demi-litre d’eau filtrée, 180 grammes
                            de sucre en morceaux et un morceau de glace lavée. Tenir au frais  pendant 20 minutes ; remuer de temps
                           en temps avec une cuiller d’argent  pour assurer la dissolution du sucre. — Même degré que pour l’Eau
                           de  Cerises.   Eau
                           de Melon.  Passer au tamis 500 grammes
                           de pulpe de melon bien à point. La mettre  dans une terrine et verser dessus un demi-litre de sirop à 20 degrés
                            bouillant. Laisser refroidir et infuser pendant 2 heures ; passer  ensuite à la chausse ou à la mousseline.
                            Ajouter un morceau de glace bien propre ; la quantité
                           d’eau de  Seltz nécessaire pour ramener le sirop à 9 degrés. Tenir encore au frais  pendant
                           20 minutes et compléter au moment de servir avec 2 cuillerées  d’eau de fleur d’oranger.
                             Kaltchale. 
                           Peler et émincer 250  grammes de pêches bien
                           fondantes ; 250 grammes  d’ananas ; ajouter 125 grammes de chair de melon bien mûr, coupée
                           en  dés ; 125 grammes d’un mélange de framboises, groseilles rouges et  blanches, égrappées.
                            Rassembler ces fruits dans une timbale et tenir sur
                           glace.  Infuser un fragment de cannelle dans une demi-bouteille
                           de vin  blanc bouillant ; ajouter 650 grammes de sucre, un zeste de citron, et  laisser refroidir en remuant de
                           temps en temps. — Mélanger ensuite dans  cette infusion un demi-litre de purée de fraises et de groseilles
                            mélangées.  Filtrer ; compléter
                           par addition d’une bouteille de Champagne.  Verser
                           cette préparation sur les fruits et servir bien froid.   Orangeade.  Procéder comme pour la Citronnade, en remplaçant jus et zestes de  citrons, par jus
                           et zestes d’oranges et le jus d’un demi-citron seulement.
                           — Servir avec une tranche d’orange très mince dans chaque verre.   Punch au Kirsch.  Jeter 20 grammes de thé dans un litre d’eau bouillante ;
                           laisser infuser pendant 10 minutes.  Mettre dans
                           un bol à punch ou un saladier 500 grammes de sucre en  morceaux ; passer l’infusion de thé sur
                           le sucre et le faire dissoudre  en rejouant avec une cuiller en argent.  Ajouter trois quarts de litre de kirsch ; flamber et servir dans des verres.
                             Punch au
                           Rhum.  Faire une infusion comme précédemment
                           avec la même quantité de thé et un litre d’eau bouillante.  La passer sur 500 grammes de sucre en morceaux mis dans un bol à  punch et faire
                           dissoudre le sucre. Ajouter quelques minces lames de  citron, trois quarts de litre de rhum et flamber.  — Servir avec une tranche de citron dans chaque verre.  
                           Punch Marquise. 
                           Mettre dans un poêlon en cuivre un litre de vin de Sauternes ;
                            250 grammes de sucre en morceaux et un zeste de citron attaché avec un  clou de girofle : Dissoudre le sucre ;
                           chauffer le vin jusqu’à ce qu’il  se couvre d’une fine mousse blanche ; le verser dans un bol
                           à punch  après en avoir retiré zeste et clou de girofle.  Ajouter 2 décilitres et demi de cognac flambé ; l’enflammer et laisser
                           brûler jusqu’au bout.  — Servir avec
                           une mince tranche de citron dans chaque verre.   Punch glacé.  Préparer un Punch marquise comme ci-dessus. — Quand le vin est chaud,  le retirer du
                           feu ; jeter dedans 20 grammes de thé et laisser infuser à  couvert pendant 10 minutes.  Passer au chinois fin ; ajouter une orange et un citron pelés
                           à  vif, coupés en tranches et 2 décilitres de rhum, chauffé. Flamber ;  laisser refroidir
                           et régler à 15 degrés.  Glacer
                           ensuite comme un Granité et servir dans des verres.   Vin chaud.  Verser une bouteille de vin rouge sur 200 grammes de sucre en
                            morceaux mis dans un poêlon en cuivre, et faire dissoudre le sucre.  Ajouter : un zeste de citron ; un fragment
                           de cannelle et de macis ; un  clou de girofle. Chauffer le vin jusqu’à ce qu’il se couvre d’une
                           fine  mousse, et passer au chinois fin.  — Servir
                           avec une mince tranche de citron dans chaque verre.   Vin chaud à l’orange.  Sur 300 grammes de sucre en morceaux verser un litre et demi d’eau  bouillante.
                           Ajouter un zeste d’orange et laisser infuser pendant un  quart d’heure. Retirer le zeste et mélanger à
                           l’infusion une bouteille  de vin de Bourgogne chauffé.  — Servir avec une rondelle d’orange dans chaque verre.   Vin à la Française. 
                           Mettre 250 grammes de sucre dans un saladier ; l’arroser
                           de quelques cuillerées d’eau pour le dissoudre.  Ajouter
                           une bouteille d’excellent vin de Bordeaux ou de Bourgogne  rouge avec un demi-citron coupé en lames minces. Bien
                           remuer avec une  cuiller en argent et servir avec une tranche de citron dans chaque  verre.  Nota — Ne jamais omettre
                           de retirer les pépins des oranges ou citrons employés, parce qu’ils donneraient de l’amertume.
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