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                         |   I - SAUCES |  Principes Généraux | Fonds de Cuisine | Grandes Sauces de Base | Petites Sauces Brunes |  Petites Sauces Blanches | Sauces Anglaises Chaudes | Sauces Froides | Sauces Froides Anglaises |  Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses |   |   LES FONDS DE CUISINE  Fonds Bruns / Blancs | Volaille | Veau | Gibier | Poisson | Essences | Glaces | Roux |   |  |   |  Nous nous adressons à des praticiens ; et cependant, en commençant
                           cet ouvrage, nous considérons qu’il est important de dire un mot des Fonds de cuisine, dont le rôle est
                           capital dans notre travail.   En effet, les fonds de
                           cuisine représentent la base fondamentale, les éléments de première nécessité sans
                           lesquels rien de sérieux ne peut être entrepris, et c’est pourquoi leur importance est si grande ;
                           pourquoi aussi ils ont une si large place dans les préoccupations de l’ouvrier désireux de bien faire.
                            Mais la volonté de bien faire, le talent même
                           ne suffisent pas, pour créer ces éléments qui représentent le point de départ auquel, incessamment,
                           l’on revient. Il faut les moyens de les créer ; et ces moyens, on doit les fournir à l’ouvrier,
                           en mettant à sa disposition tout ce qui lui est nécessaire en marchandises de premier choix.   Nous sommes aussi ennemis
                           de la prodigalité ruineuse, qui est inutile, que de l’économie trop limitative, qui enraye l’essor
                           du talent, provoque le découragement de l’ouvrier consciencieux, et le conduit directement à l’insuccès.
                            Le plus habile ouvrier du monde ne peut rien tenter
                           avec rien ; et il serait arbitraire au plus haut point d’exiger de lui la production d’un travail fini selon
                           toutes les règles de l’art, si on ne lui a fourni pour le faire que des éléments défectueux,
                           ou en quantité insuffisante pour atteindre un bon résultat.  Et en matière de fonds de cuisine, le grand point est là : mettre à la disposition
                           de l’ouvrier tout ce qui lui est nécessaire, aussi bien au point de vue de la quantité que de la qualité.
                            Nous savons que ce qui est possible dans une maison
                           ne l’est pas dans une autre ; que le travail est réglé par le genre de clientèle à
                           servir, et que les moyens de l’exécuter sont naturellement déterminés par le point de fini auquel
                           il doit être porté.  Tout est relatif ;
                           mais il est un juste milieu dont on ne doit pas s’écarter, principalement en ce qui concerne les fonds de cuisine.
                           Et le chef d’établissement qui lésine à ce sujet, qui prend trop au sérieux le principe
                           de l’économie poussée à ses extrêmes limites, absolument incompatible avec les moyens de
                           préparation d’une bonne cuisine, perd le droit de faire des observations au chef chargé de la direction
                           de ses fourneaux. Ou s’il en fait, il sait pertinemment qu’elles sont mal fondées et injustes ; il
                           sait parfaitement qu’il est aussi impossible à un chef d’obtenir d’excellente cuisine avec des éléments
                           défectueux ou en quantité insuffisante, qu’il serait absurde d’escompter qu’une piquette,
                           mise en bouteille, se transformera en grand vin.  Mais
                           si l’ouvrier a à sa disposition tout ce qui lui est nécessaire, la mise en place de ses fonds de cuisine
                           doit retenir son attention d’une façon toute particulière, il doit s’attacher à surveiller
                           leur composition pour les rendre irréprochables ; et avec d’autant plus de raison qu’il assure, par
                           là, la marche régulière du travail général, et l’exécution dans les règles
                           des préparations qui lui sont demandées.   |    |  |  principaux fonds de cuisine |  |    Les Fonds de cuisine comprennent notamment :
                            Les Consommés ordinaires et les Consommés
                           clarifiés ;  Les Fonds bruns
                           et blancs ; les Fonds de volaille, de gibier et de poisson ; éléments des jus liés
                           et des grandes sauces de base ;  Les Fumets
                           et les Essences ; éléments complémentaires des petites sauces ;  Les Glaces de viande, de volaille et de gibier ;  Les Roux, bruns, blonds et blancs ;  Les Grandes Sauces de Base, comme Espagnole, Velouté, Béchamel,
                           Tomate ;  Les Gelées grasses et
                           maigres.  Sont également compris parmi les Fonds
                           de cuisine usuels :  Les Mirepoix et Matignons ;
                            Les Courts-bouillons et Blancs pour
                           viandes et légumes ;  Les Marinades
                           et Saumures ;  Les Farces diverses
                           grasses et maigres ;  Les Appareils auxiliaires
                           des garnitures, etc.      L’ordre
                           distributif de cet ouvrage ne nous permet pas de traiter successivement chacun de ces articles ; pas plus que les théories
                           des Opérations culinaires comme Grillades, Rôtisserie, Gratins, etc. — Mais chacun d’eux se trouve
                           à sa place régulière, c’est-à-dire en tête du chapitre qui le concerne particulièrement,
                           et où son emploi est spécial aux préparations décrites.  On trouvera donc : Le traitement des Fonds, Fumets, Essences, Glaces, Marinades, Gelées,
                           Beurres composés, etc., au chapitre des Sauces ;  Le
                           traitement des Consommés, Clarifications, Garnitures pour potages, au chapitre des Potages ;  L’apprêt des Farces et des Appareils auxiliaires des garnitures,
                           au chapitre des Garnitures ;  L’apprêt
                           des Courts-bouillons, Farces spéciales, etc., au chapitre des Poissons ;  Les théories de la Grillade, des Braisages et Poêlés, au chapitre des
                           Entrées.   |  _________________________________
  |  Grandes sauces de base
                            Série de petites sauces brunes et blanches composées et de réduction     Sauces anglaises chaudes et froides Sauces froides diverses — Beurres composés Marinades
                           et gelées 
   |     |  | _____________________ |  Principes Généraux |
                           Fonds de Cuisine | Grandes Sauces de Base | Petites Sauces Brunes |  Petites Sauces Blanches | Sauces Anglaises Chaudes | Sauces Froides | Sauces Froides Anglaises |  Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses | Index  |  |  Principes généraux |  |    Les sauces représentent la partie capitale de la cuisine. Ce sont elles qui
                           ont créé et maintenu jusqu’à aujourd’hui l’universelle prépondérance
                           de la cuisine française. L’on ne saurait donc apporter trop de soins et d’attention dans leur apprêt.
                            La base fondamentale de leur travail sont les jus :
                           jus bruns ou estouffades pour les sauces brunes ; jus clairs ou fonds blancs pour
                           les Veloutés. C’est à obtenir ces jus absolument irréprochables que doit tout d’abord s’appliquer
                           le saucier qui, disait le marquis de Cussy, est « le chimiste éclairé, le génie créateur
                           et la pierre angulaire du monument de la cuisine transcendante ».  Dans l’ancienne cuisine française, en dehors des rôtis de broche, toutes les formules
                           relevaient des braisés ou des étuvées. À cette époque déjà,
                           les fonds étaient la clef de voûte de l’édifice culinaire, et la quantité d’éléments
                           que nécessitait leur préparation semble fabuleuse à notre époque de parcimonie. En réalité,
                           l’introduction des roux dans la cuisine française par les cuisiniers espagnols venus à la suite d’Anne d’Autriche, dut
                           passer presque inaperçue, tellement leur rôle avait peu d’importance alors :
                           les jus se suffisant à eux-mêmes. Mais quand vinrent les temps où s’imposa
                           l’économie, la sauce Espagnole devint la suppléante obligatoire  des jus trop appauvris.   Elle y gagna du perfectionnement, mais son usage ne tarda pas  à dépasser
                           le but pour lequel elle avait été créée, et il n’est pas  excessif d’avancer que,
                           dans le dernier quart du dix-neuvième  siècle, il atteignit un réel degré d’exagération.
                           À son abus, on  peut attribuer l’apparition de cette cuisine neutre, sans arôme  bien défini, où
                           toutes les notes de la gamme savorique se confondaient  en une seule tonalité insipide.   Depuis quelques années, un énergique mouvement de réaction  s’est
                           produit contre cette uniformité savorique reprochée aux cuisiniers.  Dans les grandes cuisines, les fonds de veau clairs, limpides, de saveur nette et franche, ont repris leur place, et l’Espagnole  qui, de ce fait, a perdu la sienne,
                           verra son importance  décliner de plus en plus.   Quelle
                           est, en effet, la raison d’être de cette grande sauce ! Le  ton et la valeur savorique ne lui sont pas personnels,
                           c’est le  fonds employé qui les lui fournit ; c’est en lui que réside son  mérite. L’auxiliaire
                           du jus, le roux, n’apporte à celui-ci, en dehors  de son principe de liaison, qu’une note savorique
                           de peu d’importance, et il a l’inconvénient d’exiger, pour que la sauce soit parfaite, une élimination
                           presque absolue de ses éléments. Seul, le  principe amylacé demeure dans une sauce convenablement
                           dépouillée.  Or, si cet élément est absolument nécessaire pour donner  le moelleux et le
                           velouté à la sauce, il est beaucoup plus simple  de le lui donner pur, ce qui permet de la mettre à point
                           en aussi  peu de temps que possible, et de lui éviter un séjour trop prolongé  sur le feu. Il est donc
                           infiniment probable que, avant longtemps, l’amidon, la fécule, ou l’arrow-root obtenus à l’état de  pureté absolue, remplaceront la farine dans les roux.
                            Dans l’état actuel de la cuisine, l’emploi
                           simultané de ces deux  éléments : Espagnole et Jus lié, s’impose
                           encore pour plusieurs  raisons : Dans les grands braisés, dans les ragoûts (sauf ceux de  mouton ou d’agneau),
                           l’Espagnole associée à la tomate, et mise à  point par les sucs nutritifs échappés
                           de l’élément dont elle est le  facteur de cuisson, est absolument dans son rôle. Sous forme de 
                           Demi-glace, elle servira encore de fonds indispensable à beaucoup  de Sautés.   Mais les entrées délicates et légères de boucherie et de volaille
                            ont tout à gagner à l’emploi du jus lié, surtout si son emploi raisonné  s’appuie
                           sur le déglaçage, au lieu de le supprimer, et si le jus
                           est en rapport avec le genre de préparation qu’il doit accompagner.   La cuisine moderne a posé cette règle formelle et rationnelle,  que l’harmonie
                           soit assurée entre les viandes et leurs sauces.  Ainsi,
                           un gibier doit être servi avec des sauces ou fonds de gibier,  et non des fonds de viandes de boucherie. Ce fonds est
                           moins corsé,  il est vrai, mais la saveur originelle et réelle est intégralement  conservée. Il
                           en est de même pour l’apprêt du poisson, lequel, aux  sauces neutres par lesquelles il est généralement
                           traité, exige  impérieusement l’addition des fumets qui donnent à toute préparation
                            sa saveur sui generis.  Nous
                           savons que des raisons d’ordre économique sont souvent  un obstacle à l’observation de ces règles ;
                           mais, au moins, l’ouvrier  avisé et soucieux de sa réputation les serrera d’aussi près  que
                           possible, pour atteindre un but, sinon parfait, du moins  satisfaisant.     |  |  _________________________________ |  Principes Généraux | Fonds de Cuisine | Grandes Sauces de Base | Petites Sauces Brunes |  Petites Sauces Blanches | Sauces Anglaises Chaudes | Sauces Froides | Sauces Froides Anglaises |  Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses | Index  |  Traitement des éléments de base dans  le travail des sauces _________________________________  |  _________________________________
                           
    Fonds brun ou estouffade (Proportions
                           pour 10 litres).  Éléments
                           nutritifs : 6 kilos de jarret de bœuf charnu ; 6 kilos de  jarret de veau, ou l’équivalent
                           en parures de veau maigres ;  1 crosse de jambon blanchie ; 650 grammes de couennes fraîches  blanchies. 
                            Éléments aromatiques :
                           650 grammes de carottes ; 650 grammes  d’oignons ; 1 bouquet composé de : 100 grammes de queues
                           de  persil, 10 grammes de thym, 5 grammes de laurier et 1 gousse  d’ail.   Traitement : Désosser les viandes.   Avec les os cassés menu et légèrement colorés au four, les  légumes
                           revenus, et 14 litres d’eau, marquer un fonds qui sera  cuit lentement, et pendant 12 heures au moins.  Faire revenir les chairs des jarrets, coupées en très gros
                           dés ;  les mouiller avec un peu du fonds préparé ; faire tomber à glace  à deux
                           ou trois reprises, et mouiller avec le reste du fonds. Laisser étuver
                           lentement jusqu’à cuisson complète ; passer à la mousseline, et réserver pour l’usage.
                             Observation.  Lorsqu’un fonds comporte l’emploi d’os quelconques, et surtout d’os de bœuf,
                           nous conseillons de préparer d’abord un fonds avec ces os ; de le cuire très doucement pendant 12
                           ou 15 heures, et de s’en servir pour mouiller les viandes.  Nous
                           considérons comme une erreur absolue le fait de faire pincer les éléments des fonds. La pratique
                           indique que les principes osmazomatiques des viandes suffisent pour colorer les fonds ; et c’est le plus naturel,
                           et le meilleur procédé de coloration _________________________________.   Fonds Bruns / Blancs | Volaille | Veau | Gibier | Poisson | Essences | Glaces | Roux | ___________ Index ____________   Fonds blanc ordinaire (Proportions
                           pour 10 litres).  Éléments
                           nutritifs : 10 kilos de jarrets et bas morceaux de veau ou parures ; 4 abatis de volaille ou des carcasses
                           de volailles désossées.  Éléments
                           aromatiques : 800 grammes de carottes ; 400 grammes d’oignons ; 300 grammes de poireaux ; 100
                           grammes de céleri ; 1 bouquet composé de 100 grammes de queues de persil, brindille de thym et 1 feuille
                           de laurier ; 4 clous de girofle.  Mouillement
                           et assaisonnement : 12 litres d’eau ; 60 grammes de sel.  Traitement : Désosser, ficeler les viandes ; et casser les os très
                           menu.  Marquer viandes et os en casserole avec le mouillement
                           et l’assaisonnement ; faire partir, écumer à fond, et ajouter la garniture.  Temps de cuisson, lente et régulière : 3 heures.  
                           Observation. 
                           On doit s’attacher à obtenir ce fonds aussi limpide
                           que possible, par une ébullition méthodique et réglée.  On peut procéder aussi comme pour le fonds brun, c’est-à-dire traiter d’abord,
                           seuls, les os cassés menu, avec le mouillement indiqué, et les tenir en cuisson lente pendant 5 heures. Ce procédé
                           donne l’avantage de tirer des os tout ce qu’ils sont susceptibles de donner comme éléments gélatineux.
                            Le fonds qui en résulte sert alors à
                           mouiller les viandes ; et la préparation est conduite ensuite comme il est dit plus haut. On doit, naturellement,
                           compenser par une addition d’eau la perte qui s’est produite par évaporation pendant la cuisson des os,
                           de façon à ramener la quantité de mouillement des viandes à 12 litres.  _________________________________ Fonds Bruns / Blancs | Volaille | Veau | Gibier | Poisson | Essences | Glaces | Roux |   ___________ Index ____________  
                             Fonds
                           de Volaille  Les proportions d’éléments
                           nutritifs et aromatiques, mouillement et  assaisonnement, sont les mêmes que pour le « Fonds blanc ordinaire »,
                           en  ajoutant quelques abatis et carcasses de volaille en plus, et  3 vieilles poules.  _________________________________ Fonds Bruns / Blancs | Volaille | Veau | Gibier | Poisson | Essences | Glaces | Roux | ___________ Index ____________   Fonds, ou Jus de Veau Brun (Proportions
                           pour 10 litres).   Éléments
                           nutritifs : 6 kilos de jarret de veau et épaules désossés (les viandes ficelées) ;
                           5 kilos d’os de veau cassés menu.  Éléments
                           aromatiques : 600 grammes de carottes ;  400 grammes d’oignons ; 100 grammes de queues
                           de persil ; 10 grammes de  laurier ; 15 grammes de thym.  Mouillement : 12 litres de fonds blanc ou d’eau. Si le mouillement est fait à
                           l’eau, saler à raison de 3 grammes au litre.  Traitement :
                           Foncer une casserole russe ou une marmite à  fond épais, avec les carottes et oignons coupés en rouelles.
                           Ajouter le  reste des aromates ; os et viandes colorés au four à l’avance ; couvrir,
                           faire suer  légumes et viandes pendant dix minutes ; mouiller légèrement, faire  tomber
                           à glace ; et répéter l’opération encore une fois ou deux. Couvrir  avec le mouillement ;
                           faire partir en ébullition, écumer à fond, et  tenir ensuite en ébullition lente et bien régulière
                           pendant 6 heures.  Passer à la serviette,
                           et tenir ce jus en réserve, pour être  réduit au fur et à mesure des besoins, et selon l’usage
                           auquel il est  destiné.  _________________________________  Fonds Bruns / Blancs | Volaille | Veau | Gibier | Poisson | Essences | Glaces | Roux | ___________ Index ____________   Fonds de Gibier (Proportions
                           pour 5 litres).   Éléments
                           nutritifs : 3 kilos de cous, poitrines, et parures de  chevreuil, vieux si possible, mais frais ; 1 kilo
                           de parures de lièvre ;  2 vieux garennes ; 2 perdrix ; 1 vieux faisan.  Éléments aromatiques : 250 grammes de carottes ;
                           250 grammes d’oignons ; 1 brin de sauge ; 15 baies de genièvre ; 1 bouquet
                           garni ordinaire.  Mouillement : 6 litres
                           d’eau et 1 bouteille de vin blanc.  Temps
                           de cuisson : 3 heures.   Traitement :
                           Faire colorer les gibiers au four, d’abord ; puis les mettre
                            dans une casserole foncée avec les aromates. Déglacer la plaque avec le  vin blanc, mouiller les gibiers avec
                           ce déglaçage et autant d’eau, et  faire tomber à glace.  Ajouter alors le reste de l’eau ; faire partir en ébullition, écumer à
                           fond, et cuire très doucement ensuite.  _________________________________  Fonds Bruns / Blancs | Volaille | Veau | Gibier | Poisson | Essences | Glaces | Roux | ___________ Index ____________   Fonds, ou Fumet de Poisson (Proportions
                           pour 10 litres).  Éléments
                           de base : 10 kilos d’arêtes et parures de soles, de merlans ou de barbues.  Éléments aromatiques : 500 grammes d’oignons émincés ;
                           100 grammes de queues et de racines de persil ; 250 grammes d’épluchures  de champignons ;
                           le jus d’un citron ; 15 grammes de poivre en grains  (celui-ci ajouté seulement 10 minutes avant
                           de passer le fumet).  Mouillement et assaisonnement :
                           10 litres d’eau et 1 bouteille de vin blanc ; 3 à 4 grammes de sel au litre de mouillement.
                            Temps de cuisson : 30 minutes.  Traitement : Foncer la casserole avec les aromates ;
                            mettre les arêtes et débris par dessus ; mouiller et faire partir en  plein feu. Écumer à
                           fond et tenir en ébullition douce et bien réglée.  Passer au tamis fin au bout du temps indiqué.
                            Nota.
                           — Tout vin blanc de qualité inférieure donnant au fumet une couleur grisâtre, mieux vaut n’en
                           pas mettre s’il est suspect.  Ce fumet sert pour
                           mouillement de sauces, et il est bon, s’il est destiné à  une Espagnole maigre, d’étuver
                           ses éléments au beurre avant de procéder à  leur mouillement.   Fonds de
                           Poisson au Vin Rouge  Ce fonds fait assez
                           rarement l’objet d’une préparation spéciale,  parce que, dans la pratique, il est constitué
                           par la cuisson même du  poisson, ainsi qu’il en est pour les Matelotes, par exemple.  Pourtant, comme les nécessités des services modernes exigent de  plus
                           en plus que les poissons soient servis entièrement débarrassés de  leurs arêtes, nous devons noter
                           cette formule, dont le besoin et  l’utilité se feront sentir de plus en plus.  En principe, on doit employer, pour l’apprêt de ce fonds, les  arêtes
                           et débris du poisson en traitement, pour lui donner son fumet  caractéristique. Mais quel que soit le genre
                           de poisson employé, la  préparation reste la même. 
                             Proportions
                           pour 5 litres.  Éléments
                           de base : 2 kilos 500 de têtes, arêtes, ou parures du poisson en traitement.  Éléments aromatiques : 300 grammes d’oignons
                           émincés et  blanchis ; 100 grammes de queues de persil ; 1 branchette de thym ;  2 petites
                           feuilles de laurier ; 5 gousses d’ail ; 100 grammes de pelures  de champignons.  Mouillement et assaisonnement : 3 litres et demi d’eau ;
                           2 litres de bon vin rouge ; 15 grammes de sel.  Temps
                           de cuisson : 30 minutes.  Traitement :
                           Est le même que celui du « Fonds blanc de poisson ».  Nota. — Ce  fonds supporte mieux la réduction
                           que le fonds blanc de poisson ;  néanmoins, nous conseillons d’opérer pour obtenir juste la quantité
                            nécessaire, sans avoir besoin de recourir à une réduction. _________________________________  Fonds Bruns / Blancs | Volaille | Veau | Gibier | Poisson | Essences | Glaces | Roux | ___________ Index ____________   Essence de Poisson (Proportions
                           pour 1 litre).  Éléments
                           de base : 2 kilos de têtes, parures et arêtes de merlans et de soles.  Éléments aromatiques : 125 grammes d’oignons
                           émincés ; 300 grammes de pelures de champignons ; 50 grammes de queues de persil ;
                           1 jus de citron.  Mouillement : 1
                           litre et demi de fumet de poisson très clair ; 3 décilitres d’excellent vin blanc.  Temps nécessaire : 3 quarts d’heure.  Traitement : Faire revenir à blanc, avec 100 grammes
                           de  beurre, oignons, queues de persil, et pelures de champignons. Ajouter  arêtes et parures ; étuver pendant
                           1 quart d’heure, à couvert, et en  remuant souvent ; mouiller avec le vin blanc, réduire de
                           moitié, et  compléter avec le fumet, le jus de citron, et 2 grammes de sel.  Faire partir ; laisser cuire tout doucement pendant 1 quart d’heure,
                           et passer au linge.  Nota.
                           — L’essence de poisson sert à pocher les filets de soles, de turbots et turbotins, de barbues, etc.  Elle est réduite ensuite, et ajoutée comme complément
                           à la sauce d’accompagnement de ces poissons.    Essences diverses  Ainsi que leur nom l’indique, les Essences sont des fonds qui, sous un  volume réduit,
                           détiennent une note savorique très prononcée.  Elles ne sont rien autre chose que les fonds ordinaires, beaucoup  moins mouillés qu’à
                           l’ordinaire, afin d’assurer la concentration de la  saveur de l’élément traité et,
                           dès lors, il se conçoit que leur utilité  est nulle, si les préparations qu’elles doivent
                           compléter ont été  traitées avec des fonds suffisamment chargés en principes savoriques.
                            Il est infiniment plus simple de faire, de prime abord,
                           un fonds  succulent et de saveur irréprochable, que de faire ce fonds médiocre, et  de parer ensuite à
                           son insuffisance en le complétant par une essence  préparée à cet effet. Le résultat est
                           meilleur et permet de réaliser une  économie de temps et de substances.  Tout au plus, et pour certains cas, préconiserons-nous l’usage  d’essences
                           tirées de produits particulièrement sapides, comme : céleri,  champignons, morilles, truffes, etc.
                            Encore, devons-nous faire remarquer que, neuf fois
                           sur dix, il  est préférable d’ajouter le produit même au fonds, pendant la  préparation de
                           celui-ci.  Pour ces raisons, nous ne jugeons
                           pas utile de nous étendre plus  longuement sur cette question des essences, dont l’utilité devient  nulle,
                           lorsque les fonds de base réunissent les conditions désirables,  au point de vue du corsé, et de la sapidité.
                            _________________________________ Fonds Bruns / Blancs | Volaille | Veau | Gibier | Poisson | Essences | Glaces | Roux | ___________ Index ____________   Glaces diverses  Les Glaces de Viande, de Volaille, de Gibier, et de Poisson, dont les
                            usages sont multiples, sont des fonds tirés de l’un ou l’autre de ces  éléments, et traités
                           par réduction jusqu’à ce qu’ils aient acquis une  consistance sirupeuse.  On les emploie, tantôt pour envelopper finalement les mets d’une  couche
                           onctueuse et brillante ; tantôt on les utilise pour renforcer la  tonalité d’une sauce, ou corser
                           une préparation dont le fonds se trouve  trop faible ; ou bien on les utilise directement comme sauces, après
                           les  avoir convenablement beurrées ou crémées, selon le genre du mets  qu’elles doivent accompagner.
                            Les Glaces se différencient des Essences, en
                           ce sens que celles-ci n’ont pour but que de saturer de leur saveur propre et
                            particulière une préparation quelconque, tandis que les Glaces  centralisent, réunissent sous une quantité
                           des plus réduites, les  principes corsés et savoriques de ce produit.  Il y aurait donc lieu, et avantage, à substituer l’emploi des Glaces aux Essences.  Pourtant, quelques chefs de l’ancienne École n’ont jamais
                           voulu  admettre l’emploi des glaces, en justifiant leur opposition par cette  explication : que chaque opération
                           culinaire doit les obtenir de son  propre fonds, et se suffire à elle-même.  Certainement, la théorie est juste, lorsque l’on n’est limité,
                           ni  pour le temps, ni pour la dépense. Mais, bien rares sont, de nos jours,  les maisons où elles peuvent être
                           appliquées et, en somme, si l’emploi  des Glaces est fait judicieusement et sans abus ; si celles-ci ont
                           été  préparées avec le soin minutieux qu’elles nécessitent, on obtient avec  elles
                           d’excellents résultats, et elles sont d’une réelle utilité en de  nombreux cas.  
                           Glace
                           de Viande  Elle s’obtient par la réduction
                           du Fonds brun ou Estouffade.  Au fur et à mesure
                           que la réduction s’avance, et que s’opère la  concentration, le fonds est passé à
                           travers une mousseline, et mis dans des casseroles  de plus en plus petites. La pureté de la glace résulte d’un
                           écumage  soigneusement fait pendant le cours de la réduction.  Le degré calorique appliqué à la réduction doit décroître
                           au fur  et à mesure que se fait la concentration du fonds ; c’est-à-dire que,  s’il peut être
                           conduit à grand feu au début, il doit, vers la fin de la  réduction, être conduit doucement et
                           à feu très modéré.  La glace
                           est à point, lorsqu’elle enveloppe une cuiller plongée  dedans, d’une couche brillante et bien adhérente ;
                           qu’elle nappe la  cuiller en un mot.  Nota. —  Lorsqu’il est nécessaire d’obtenir une Glace plus légère,
                           et de couleur  blonde, on remplace le Fonds brun par du Fonds de veau ordinaire.   Glace de Volaille 
                           Procéder comme pour la glace de viande, en employant du
                           fonds de volaille.   Glace de Gibier  Opérer de même en réduisant du fonds de gibier, ou le fonds  d’un seul gibier, s’il
                           s’agit d’obtenir une glace spéciale.   
                           Glace
                           de Poisson  Cette glace est moins usitée
                           que les précédentes et, dans la pratique  courante, on emploie de préférence « l’essence
                           de poisson » dont la  saveur est plus fine, et qui est réduite pour être ajoutée à la
                           sauce du  poisson dont elle a assuré le pochage. (Voir « Essence de poisson. »)  _________________________________  Fonds Bruns / Blancs | Volaille | Veau | Gibier | Poisson | Essences | Glaces | Roux | ___________ Index ____________   Les Roux  Les Roux représentent la base de liaison des grandes sauces, et leur  préparation,
                           qui semble insignifiante en apparence, doit, au contraire,  être faite avec beaucoup de soins et d’attention.
                            Dans les grandes cuisines, le roux brun, dont la cuisson
                           est  assez longue, doit être fait à l’avance. Les roux blonds et blancs  s’apprêtent généralement
                           au moment de leur emploi.   Roux Brun (Proportions pour 1 kilo). 
                            1o
                           500 grammes de beurre clarifié ou d’excellente graisse de marmite clarifiée ;  2o
                           600 grammes de farine.  Cuisson du roux :
                           Le temps de cuisson, étant subordonné à  l’intensité du calorique employé, ne peut
                           être fixé mathématiquement,  mais il est toujours préférable d’en conduire la cuisson
                           plutôt trop  lentement que trop vite, parce que : sous l’influence d’une chaleur trop  vive, les cellules
                           contenant les principes actifs de la farine se  racornissent et emprisonnent étroitement leur contenu, s’opposant
                           dès  lors à son mélange ultérieur avec l’élément de mouillement et, de ce
                            fait, détruisant l’équilibre de liaison de la sauce. Il se produit, dans  ce cas, un fait analogue à
                           celui qui se constaterait sur des légumes  secs traités à l’eau bouillante. Il faut qu’une
                           chaleur modérée d’abord,  puis régulièrement progressive, provoque la distension des parois
                           des  cellules, pour que l’amidon qu’elles contiennent gonfle et, sous  l’influence de la chaleur, subisse
                           un commencement de fermentation qui  le transforme en dextrine, substance soluble et possédant la faculté
                           d’épaissir.   L’emploi du beurre clarifié ou de la graisse purifiée dans  l’apprêt
                           des roux s’impose, en ce sens que la caséine qui, en  proportions plus ou moins grandes, figure toujours dans
                           le beurre, ou le  liquide qui se trouve dans une graisse non purifiée, sont  essentiellement nuisibles à la
                           cuisson régulière du roux. Mais il ne  faut pas oublier que le beurre n’apporte qu’une faible note
                           savorique  dans la sauce, dont il est d’ailleurs éliminé par le dépouillement ;  qu’il
                           n’est que le facteur de cuisson de la farine ; et que si les  sauces brunes ont un goût caractéristique,
                           elles ne le doivent qu’à la  farine roussie, ou plutôt à ses principes fermentescibles et solubles
                            qui, seuls, restent dans la sauce. C’est ce qui fait que l’on peut  employer indifféremment beurre ou
                           graisse pour les roux bruns.  Ne pas oublier enfin,
                           dans l’étude de cet article qui est le  point de départ du travail des sauces, que l’amidon étant
                           l’élément de  la farine sur lequel s’équilibre réellement la liaison d’une sauce,
                           un  roux à l’amidon pur, ou à la fécule (substances isomères, ou de  propriétés
                           identiques), donnerait le même résultat. Seulement, il  exigerait beaucoup plus de soins qu’un roux à
                           la farine, et il y aurait  lieu de tenir compte de l’absence de matières inertes pour en doser les  proportions.
                             Roux Blond (Proportions pour 1 kilo).  Les proportions
                           sont les mêmes que pour les roux bruns, soit 500 grammes de beurre et 600 grammes de farine.   Seulement, comme le dépouillement des sauces, dont ce roux est le
                            principe de liaison, est bien moins long que celui des sauces brunes,  le beurre seul doit être employé.  Sa cuisson doit être conduite très doucement, et arrêtée
                           dès que le roux a pris une teinte légèrement blonde.   Roux Blanc
                           (Proportions pour 1 kilo).  500 grammes de
                           beurre et 600 grammes de farine.  La cuisson de
                           ce roux est limitée à quelques minutes,  c’est-à-dire simplement le temps nécessaire, pour
                           faire disparaître le  goût de farine crue.    |    
  |  |  ▲ |  Principes Généraux | Fonds de Cuisine | Grandes Sauces de Base | Petites Sauces Brunes |  Petites Sauces Blanches | Sauces Anglaises Chaudes | Sauces Froides | Sauces Froides Anglaises |  Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses | Index   |  | GRANDES
                           SAUCES DE BASE |   Espagnole | Demi-Glace | Jus de Veau | Velouté | Allemande | Suprême | Béchamel | Tomate
  |  SAUCE ESPAGNOLE (Proportions pour 5 litres). 
                            Roux de liaison : 625 grammes.  Fonds brun pour le travail complet de la sauce : 12 litres.
                            Mirepoix, pour appui aromatique : 150 grammes
                           de lard de  poitrine détaillé en petits dés ; 250 grammes de carottes et 150 grammes 
                           d’oignons, coupés en grosse brunoise ; 10 grammes de thym ; 3 petites  feuilles de laurier.
                            Traitement : 1o  Mettre en ébullition 8 litres de fonds, y ajouter le roux, ramolli à
                            l’avance ; mélanger à la spatule ou au fouet, et faire prendre  l’ébullition à
                           la sauce, en remuant.  La tenir ensuite sur le côté
                           du feu, en ébullition lente et régulière.  2o  Y adjoindre la Mirepoix ainsi préparée :
                           Fondre le lard dans une  sauteuse ; jeter dedans brunoise de carottes et d’oignons, thym et  laurier, et faire
                           revenir jusqu’à léger rissolage des légumes.  Égoutter la graisse, et mettre les légumes dans la sauce ; puis  déglacer la sauteuse
                           avec 1 verre de vin blanc, réduire de moitié, et  ajouter également ce déglaçage dans
                           la sauce.  Laisser cuire très doucement pendant
                           3 heures, en dépouillant très souvent la sauce.  3o  Passer la sauce au
                           chinois dans une autre casserole, en pressant  légèrement la mirepoix ; mouiller à nouveau de 2 litres
                           de fonds ;  donner encore 3 heures d’ébullition lente et bien réglée ; puis, passer
                            la sauce dans une terrine, et la vanner jusqu’à complet refroidissement.  4o Le lendemain,
                           remettre la sauce dans une casserole à fond épais, avec :
                           2 litres de fonds, 1 litre de purée de tomates, ou l’équivalent en tomates fraîches, soit environ
                           2 kilos.  Si on emploie de la purée, nous
                           conseillons de la passer au four jusqu’à ce qu’elle ait pris une teinte presque brune.  Ce passage au four détruit toute acidité et, en plus, facilite
                           la  clarification de la sauce, en même temps qu’elle lui communique un ton  plus chaud et plus agréable
                           à l’œil.  Faire prendre l’ébullition
                           à la sauce, en plein feu, et en la  remuant à la spatule ou au fouet ; puis la tenir ensuite en ébullition
                            lente, pendant 1 heure, et compléter son dépouillement, pendant ce  temps, avec la plus grande attention.
                            La passer alors à l’étamine, et
                           la vanner jusqu’à refroidissement.  Nota.
                           — Il n’y a pas de temps précis à indiquer pour le  dépouillement de la sauce Espagnole ;
                           ceci dépendant absolument de la  valeur du fonds employé pour sa préparation.  Le dépouillement sera d’autant plus rapide que le  fonds sera d’excellente
                           qualité, et s’il en est ainsi, il est très  possible de mettre une sauce Espagnole à point en 6 heures.
                             SAUCE ESPAGNOLE
                           MAIGRE (Proportions pour 5 litres). 
                           Roux au beurre : 500 grammes.  Fumet de poisson : 10 litres pour le travail complet de la
                           sauce.  Mirepoix : Les mêmes éléments
                           que pour la Mirepoix de la  sauce Espagnole grasse, en remplaçant le lard par du beurre, et en  ajoutant 250 grammes
                           de champignons, ou de pelures de champignons.  Traitement :
                           Il est exactement le même que celui décrit ci-dessus.  Temps de cuisson et de dépouillement : 5  heures.  Quand cette sauce est passée définitivement, elle doit être, tout
                           comme la précédente, vannée jusqu’à complet refroidissement.   Observation sur la sauce Espagnole maigre.  Les avis sont assez partagés, quant à la nécessité de faire figurer cette sauce
                           parmi les fonds de cuisine usuels.  La sauce Espagnole
                           ordinaire étant, en somme, une  préparation de saveur à peu près neutre, il s’ensuit que,
                           par l’addition  voulue du fumet de poisson, il est très possible de l’employer aux  usages de la sauce
                           Espagnole maigre. Ce n’est que lorsqu’elle est  destinée à des préparations rigoureusement
                           maigres que cette sauce est  absolument nécessaire et, alors, rien ne peut la remplacer. ___________________   Espagnole | Demi-Glace | Jus de Veau | Velouté | Allemande | Suprême | Béchamel | Tomate ___________ Index ____________   SAUCE DEMI-GLACE  La sauce appelée communément « Demi-glace », est l’Espagnole  parvenue
                           à l’extrême limite de perfection qu’elle est susceptible de  recevoir, après un dernier dépouillement.
                            Elle se complète en tout dernier lieu, et hors
                           du feu, par une  addition de 1 demi-décilitre de Madère très sec par litre de sauce.  Nota. — Nous conseillons de faire  toujours
                           « hors du feu » l’addition des vins destinés à donner à une  sauce son ton
                           définitif, parce que l’ébullition fait évaporer l’arôme du  vin.  ___________________   Espagnole | Demi-Glace | Jus de Veau | Velouté | Allemande | Suprême | Béchamel | Tomate ___________ Index ____________   JUS DE VEAU LIÉ (Proportions pour 1 litre). 
                           Fonds de veau : 4 litres.  Élément de liaison : 30 grammes d’arrow-root.
                            Traitement : Mettre en ébullition
                           le Fonds de veau tiré à clair, et le réduire des trois quarts ; à 1 litre par conséquent.
                            Faire la liaison avec l’arrow-root, délayé
                           avec quelques cuillerées de fonds froid, et passer à la mousseline.  Nota. — Ce jus, dont nous indiquons fréquemment l’emploi  dans le cours de cet
                           ouvrage, doit être absolument franc de goût,  limpide, et de belle couleur brun-clair.  ___________________   Espagnole | Demi-Glace | Jus de Veau | Velouté | Allemande | Suprême | Béchamel | Tomate ___________ Index ____________   VELOUTÉ, OU SAUCE BLANCHE GRASSE  (Proportions pour 5 litres).  Élément de liaison : 625 grammes de Roux blond au beurre, fait
                           au moment.  Fonds de veau blanc et bien clair :
                           5 litres et demi.  Traitement : Délayer
                           le roux avec le fonds de veau froid,  ou chaud, mais en prenant dans ce cas les précautions d’usage pour  obtenir
                           la sauce bien lisse. Faire bouillir en remuant, et tenir ensuite  le Velouté en ébullition lente et régulière,
                           afin d’en assurer le  parfait dépouillement ; lequel doit être fait avec le plus grand soin.  Temps de cuisson et de dépouillement : 1 heure
                           et demie.  Passer ensuite le Velouté à
                           l’étamine, et vanner jusqu’à complet refroidissement.  Nota. — Nous ne sommes que peu  partisans d’un nouvel emploi
                           d’aromates, comme carotte, oignon piqué, et  bouquet garni, pour l’apprêt du Velouté, attendu que le fonds qui sert à le préparer doit se trouver suffisamment
                           aromatisé par lui-même.  Cependant, nous
                           conseillons de l’additionner de  30 à 40 grammes de pelures de champignons très fraîches
                           ou, si c’est  possible, de 2 décilitres et demi de cuisson de champignons pour la  quantité de sauce
                           indiquée ; et cette addition est infiniment préférable  à celle des pelures.  
                           VELOUTÉ
                           DE VOLAILLE  L’apprêt de ce Velouté
                           est le même que celui du Velouté  ordinaire, comme proportions et traitement ; sauf que son mouillement
                            est fait avec du fonds de volaille blanc.   VELOUTÉ DE POISSON  Se prépare dans les mêmes proportions de roux et de mouillement  que le Velouté
                           ordinaire, en remplaçant le fonds de veau par du Fumet de  poisson.  On doit observer cependant que, comme toutes les préparations  dont l’élément de
                           base est fourni par le poisson, il doit être préparé  vivement, et tenu en dépouillement pendant
                           20 minutes au plus. Il est  ensuite passé à l’étamine, et vanné jusqu’à
                           complet refroidissement.  ___________________   Espagnole | Demi-Glace | Jus de Veau | Velouté | Allemande | Suprême | Béchamel | Tomate ___________ Index ____________   SAUCE ALLEMANDE (Proportions pour 1 litre).  Est le Velouté ordinaire, lié aux jaunes d’œufs.
                            Velouté ordinaire : 1 litre.  Éléments auxiliaires : 5 jaunes d’œufs ;
                           1 demi-litre de  fonds blanc, froid ; une pincée de mignonnette ; râpure de muscade ;  2 décilitres
                           de cuisson de champignons ; 1 filet de jus de citron.  Traitement :
                           Réunir dans un sautoir à fond épais : cuisson  de champignons, fonds blanc, jaunes d’œufs,
                           mignonnette et muscade, jus  de citron. Mélanger le tout au fouet ; ajouter le Velouté, faire  prendre
                           l’ébullition et réduire d’un bon tiers, en plein feu et sans  cesser de remuer à la spatule.
                            Réduire la sauce jusqu’au moment où
                           elle nappe bien la spatule, et la passer à l’étamine.  Tamponner la surface avec un morceau de beurre, pour éviter qu’il s’y forme une peau, et
                           tenir au bain.  Mise à point finale :
                           Juste au moment d’employer la sauce, la compléter avec 100 grammes de beurre frais.   ___________________   Espagnole | Demi-Glace | Jus de Veau | Velouté | Allemande | Suprême | Béchamel | Tomate ___________ Index ____________   SAUCE SUPRÊME  Est un Velouté de volaille monté à la crème. Ce Velouté, mis à
                           point, doit être d’extrêmes blancheur et délicatesse.   Proportions pour 1 litre. 
                           Velouté de volaille : 1 litre.  Éléments auxiliaires : 1 litre de fonds blanc
                           de volaille ; 1 décilitre de cuisson de champignons ; 2 décilitres et demi d’excellente
                           crème.  Traitement : Réduire
                           d’abord de trois quarts, fonds de volaille et cuisson de champignons.  Ajouter le Velouté, et continuer la réduction en plein feu et en  remuant à
                           la spatule, tout en additionnant la crème au Velouté par  petites parties. Cette réduction du Velouté
                           et de la crème doit être  d’un tiers pour arriver à la quantité de sauce Suprême indiquée.
                            Passer à l’étamine ; et compléter
                           la sauce, en la vannant, avec  1 décilitre de crème et 80 grammes de beurre de toute première
                           qualité.  ___________________   Espagnole | Demi-Glace | Jus de Veau | Velouté | Allemande | Suprême | Béchamel | Tomate ___________ Index ____________   SAUCE BÉCHAMEL (Proportions pour 5 litres). 
                           Roux blanc : 650 grammes.  Mouillement : 5 litres de lait bouillant.  Éléments auxiliaires : 300 grammes de veau bien blanc
                           et  maigre, détaillé en dés, et étuvé au beurre et à blanc, avec 2 petits 
                           oignons ciselés, 1 brindille de thym, 1 pincée de mignonnette et râpure  de muscade ; 25 grammes
                           de sel.  Traitement : Délayer le
                           roux avec le lait bouillant, faire  prendre l’ébullition en remuant, et ajouter : assaisonnement,  condiments,
                           et veau étuvé.  Cuire doucement pendant
                           1 heure ; passer à l’étamine, et tamponner la surface de la sauce avec un morceau de beurre.
                            Lorsque la sauce Béchamel est destinée
                           à des préparations  absolument maigres, le veau en est supprimé, mais les aromates indiqués  doivent
                           être conservés.  On peut aussi faire cette
                           sauce plus rapidement en procédant  ainsi : Ajouter dans le lait bouilli, l’assaisonnement, l’oignon
                           émincé,  thym, mignonnette et muscade ; couvrir, et tenir sur le côté
                            du feu pendant 10 minutes. Passer ce lait infusé sur le roux, faire  prendre l’ébullition, et cuire la
                           sauce seulement pendant 15 à  20 minutes.  ___________________
                             Espagnole | Demi-Glace | Jus de Veau | Velouté | Allemande | Suprême | Béchamel | Tomate ___________ Index ____________   SAUCE TOMATE (Proportions pour 5 litres).  Éléments de base : 4 litres de purée
                           de tomates, ou 6 kilos de tomates crues.  Mirepoix
                           d’appui : 150 grammes de lard de poitrine coupé  en dés et blanchi ; 200 grammes de
                           carottes et 150 grammes d’oignons  détaillés en brunoise ; 1 feuille de laurier et 1 brindille
                           de thym ;  100 grammes de beurre.   Éléments
                           complémentaires : 150 grammes de farine ; 2 litres de fonds blanc ; 2 petites gousses
                           d’ail.  Assaisonnement : 20 grammes
                           de sel ; 30 grammes de sucre ; 1 pincée de poivre.  Traitement : Dans une casserole à fond épais, faire  légèrement
                           rissoler le lard avec le beurre ; ajouter la Mirepoix et,  lorsque celle-ci est revenue, la saupoudrer avec la farine.
                           Cuire  jusqu’à obtention de couleur blonde, puis joindre à la Mirepoix : la  purée de tomates,
                           ou les tomates pressées ; le fonds blanc ; l’ail  broyé ; le sel, sucre et poivre.  Faire prendre l’ébullition en remuant ; couvrir, et cuire
                           doucement au four pendant 1 heure et demie à 2 heures.  Passer ensuite au tamis fin ou à l’étamine ; faire donner à la  sauce quelques
                           minutes d’ébullition, débarrasser, et tamponner la  surface de la sauce avec un morceau de beurre afin
                           d’éviter qu’il s’y  forme une peau par le contact de l’air.  Nota. — On utilise également pour  les sauces
                           une purée de tomates, qui se prépare exactement comme celle  ci-dessus, mais sans farine. Quand elle est passée
                           au tamis ou à  l’étamine, on la réduit suffisamment pour l’obtenir un peu épaisse.
                              |    
  |  |  ▲ |  Principes Généraux | Fonds de Cuisine | Grandes Sauces de Base | Petites Sauces Brunes |  Petites Sauces Blanches | Sauces Anglaises Chaudes | Sauces Froides | Sauces Froides Anglaises |  Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses | Index  |  PETITES SAUCES BRUNES COMPOSÉES |  |  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z  |  |  _____________________ |    Sauce Bigarrade. — Pour canetons braisés : Passer,  dégraisser, et réduire
                           le fonds de braisage du caneton. Après réduction,  le passer encore à la mousseline, et le relâcher
                           avec le jus de  4 oranges et de 1 citron par litre de sauce.  Pour canetons poêlés : Le fonds est dégraissé, légèrement
                            lié à l’arrow-root, additionné de 20 grammes de sucre caramélisé et  dissous
                           avec 1 cuillerée et demie de vinaigre ; jus d’orange et de  citron comme ci-dessus.  Dans un cas comme dans l’autre, cet accompagnement des canetons 
                           braisés ou poêlés se complète avec 2 cuillerées de zeste d’orange et  1 cuillerée
                           de zeste de citron, détaillés en fine julienne fortement  blanchie.    Sauce Bordelaise. — Réduire de trois quarts 3 décilitres  de vin rouge avec 2 cuillerées
                           d’échalotes hachées, mignonnette, thym,  et demi-feuille de laurier. Ajouter 1 décilitre de
                           sauce Espagnole,  dépouiller pendant un quart d’heure, et passer au linge ou à l’étamine.
                            Mettre à point avec 1 cuillerée de glace
                           de viande dissoute, le  jus d’un quart de citron, et 50 grammes de moelle de bœuf détaillée
                           en  dés, ou en rondelles, et pochée.  —
                           Spéciale aux grillades de viande noire de boucherie.  Nota. — Nous devons faire  remarquer que c’est par erreur que, de nos jours, la sauce Bordelaise
                            est préparée au vin rouge, car à l’origine elle se faisait au vin blanc.  C’est celle que
                           nous avons désignée sous le nom de « sauce Bordelaise  Bonnefoy ».    Sauce Bourguignonne. — Réduire de moitié 1 litre et demi d’excellent vin rouge, condimenté
                           de : 5 échalotes émincées, queues de persil,
                           thym, demi-feuille de laurier, 25 grammes d’épluchures de champignons.  Passer à la mousseline ; faire la liaison avec 80 grammes de  beurre manié
                           (45 grammes de beurre et 35 grammes de farine) ; mettre à  point au moment avec 150 grammes de
                           beurre, et relever légèrement au  cayenne.  —
                           Spéciale à différentes préparations d’œufs, et à la cuisine ménagère.
                              Sauce Bretonne. — Faire blondir au beurre 2 oignons moyens  hachés ; mouiller de 2 décilitres
                           et demi de vin blanc, réduire de  moitié, et ajouter : 3 décilitres et demi de sauce Espagnole,
                           même  quantité de sauce tomate, et une petite gousse d’ail broyé.  Tenir la sauce en ébullition pendant 7 à 8 minutes, et la compléter
                           avec une pincée de persil concassé.  Nota.
                           — L’usage presque exclusif de cette sauce est de servir d’élément de liaison aux « Haricots
                           à la bretonne ».  L’emploi de
                           la tomate dans cette préparation est illogique, mais il est admis par la pratique courante.   A 
                           B  C 
                           D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce Champignons. — Réduire de moitié 2 décilitres et  demi de cuisson de champignons.
                           Ajouter 8 décilitres de sauce  Demi-glace ; laisser ébullitionner pendant quelques minutes ;
                           passer à  l’étamine, mettre à point avec 50 grammes de beurre ; et compléter avec
                            100 grammes de têtes de petits champignons cuits.    Sauce Charcutière. — Ajouter à 1 litre de sauce Robert, et  juste au moment de servir, 100 grammes
                           de cornichons détaillés en  Julienne grosse et courte. (Voir Sauce Robert.)  — Spéciale aux grillades de porc et autres qui nécessitent un accompagnement
                           très relevé.    Sauce Chasseur. — Sauter au beurre 150 grammes de  champignons crus émincés ; les additionner
                           de 2 cuillerées et demie  d’échalotes hachées ; sauter le tout ensemble pendant quelques
                           instants,  mouiller de 3 décilitres de vin blanc, et réduire de moitié. Ajouter  3 décilitres
                           de sauce tomate et 2 décilitres de sauce Demi-glace, tenir  en ébullition pendant quelques minutes, et
                           mettre à point avec :  150 grammes de beurre, et 1 cuillerée et demie de cerfeuil et estragon
                            hachés.    Sauce Chasseur
                           (Procédé Escoffier). — Sauter, avec beurre et huile, et en les faisant rissoler légèrement,
                           150 grammes de champignons  crus émincés. Y ajouter
                           1 cuillerée d’échalotes hachées et, presque  aussitôt, égoutter la moitié
                           de la graisse. Mouiller de 2 décilitres de  vin blanc et 1 verre à Madère de cognac ;
                           réduire de moitié, et  compléter avec : 4 décilitres de sauce Demi-glace, 2 décilitres
                           de sauce  Tomate, et une demi-cuillerée de glace de viande.  Tenir en ébullition pendant 5 minutes, et finir avec une petite cuillerée de persil haché.
                              Sauce Chaud-froid brune. — Proportions pour 1 litre : Trois quarts de litre de sauce Demi-glace,
                           1 décilitre d’essence de truffes, 6 à 7 décilitres de gelée.  Ajouter l’essence de truffes à la Demi-glace, réduire
                           en plein  feu, et sans quitter la sauce, en y additionnant la gelée par petites  parties. La réduction totale
                           doit être d’un bon tiers.  Vérifier
                           l’assaisonnement, et constater si la sauce a la consistance nécessaire pour son emploi.  Compléter avec 1 demi-décilitre de Madère ou de Porto ; passer
                           à  la mousseline, et vanner soigneusement la sauce, jusqu’au moment où elle  est arrivée au point
                           de refroidissement convenable pour bien napper les  éléments du Chaud-froid auquel elle est destinée.
                              Sauce Chaud-froid brune pour Canards.
                           — Préparer la sauce  comme ci-dessus, en remplaçant l’essence de truffes par 1 décilitre
                           et  demi de fumet tiré de débris de canards. Pousser la réduction un peu  plus avant que pour la précédente.
                            Lorsqu’elle est passée à la mousseline ;
                           la compléter avec : le  jus de 3 oranges, et 2 cuillerées de zeste d’orange détaillé
                           en fine  julienne ; laquelle doit être assez fortement blanchie et bien égouttée.    Sauce Chaud-froid brune pour Gibier. — Procéder
                           comme pour  la sauce Chaud-froid brune ordinaire, en remplaçant l’essence de  truffes par 2 décilitres
                           de fumet, tiré des carcasses du gibier qui doit  être chaudfroité.    Sauce Chaud-froid tomatée. — Prendre 1 litre de
                           purée de  tomates très fine et déjà réduite. La mettre à nouveau en réduction
                           en y  ajoutant petit à petit 7 à 8 décilitres de gelée ; et pousser la  réduction
                           jusqu’à ce que le tout ne représente plus que la quantité d’un  litre.   Passer à la mousseline, et vanner jusqu’à refroidissement voulu
                           pour l’emploi de la sauce.    Sauce Chevreuil. — Préparer 1 litre de sauce Poivrade ordinaire :  1o
                           Avec Mirepoix au jambon, si elle est pour accompagnement de pièces de boucherie marinées ;  2o
                           Avec addition de parures de gibier, si elle doit accompagner une pièce de gibier.  La passer avec forte pression, et la dépouiller, en y ajoutant,  par cuillerées,
                           la valeur de 1 décilitre et demi de bon vin rouge.  Compléter
                           finalement l’assaisonnement avec une pointe de cayenne et une pincée de sucre, et passer à l’étamine.
                              Sauce Colbert. — Cette dénomination est appliquée à tort  au Beurre Colbert, qui est
                           un Beurre maître-d’hôtel additionné de glace  de viande. Certaines personnes, pour différencier
                           ce beurre de la sauce  Châteaubriant, ajoutent de l’estragon à la maître-d’hôtel ;
                           mais ceci  n’est pas une règle absolue. En fait, les deux préparations sont  nettement différentes.
                           La sauce Châteaubriant est une glace de viande  légère, beurrée et additionnée de persil
                           haché, au lieu que, dans la  sauce ou Beurre Colbert, le beurre est l’élément principal, et la
                           glace  de viande n’intervient que comme accessoire.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce à la Diable. — Cette sauce ne s’apprêtant  généralement qu’en
                           petite quantité, nous dérogeons à la règle de nos  proportions ordinaires, et les fixons pour
                           obtenir 2 décilitres et demi  de sauce.  Réduire
                           de 2 tiers 3 décilitres de vin blanc, additionné de 3 échalotes hachées.  Ajouter 2 décilitres de sauce Demi-glace ; tenir en ébullition
                           pendant quelques minutes, et relever fortement au cayenne.  —
                           Spéciale aux poulets et pigeons grillés.  Nota. — La pratique courante admet  également cette sauce avec réduction au vinaigre
                           au lieu de vin blanc,  et adjonction finale de fines herbes ; mais nous donnons la préférence à
                            la formule ci-dessus.    Sauce Diable
                           Escoffier. — Cette sauce se trouve toute  préparée dans le commerce. Il suffit de lui incorporer
                           la même quantité  de beurre frais ramolli au préalable.  Elle convient admirablement aux poissons grillés ou pochés, mais on peut l’appliquer
                           également à toutes les grillades.   
                           Sauce à la Diane. — Préparer 6 décilitres de sauce Poivrade bien dépouillée,
                           corsée et relevée. L’additionner au moment de 4 décilitres
                            de crème fouettée (2 décilitres de crème crue, celle-ci doublant au  fouettage), et 2 cuillerées
                           de petits croissants de truffe et de blanc  d’œuf dur.  — Spéciale pour côtelettes, noisettes et filets de venaison.    Sauce Duxelles. — Réduire de 2 tiers 2 décilitres de vin  blanc et 2 décilitres
                           de cuisson de champignons, additionnés de  2 cuillerées d’échalotes hachées. Ajouter
                           1 demi-litre de sauce  Demi-glace, 1 décilitre et demi de purée de tomates, et 4 cuillerées
                           de  Duxelles sèche. Laisser ébullitionner pendant 5 minutes, et compléter  avec 1 demi-cuillerée
                           de persil haché.  — Spéciale aux
                           gratins et à diverses petites préparations.  Nota. — La « Sauce Duxelles » qui  est assez souvent confondue avec la « Sauce
                           Italienne » s’en différencie  très nettement, en ce qu’elle n’admet aucune addition
                           de jambon ou de  langue écarlate.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce Estragon. — Proportions pour 2 décilitres et demi :  Jeter 20 grammes
                           de branches d’estragon dans 2 décilitres de vin blanc  bouillant. Couvrir, laisser infuser pendant 10 minutes,
                           ajouter  2 décilitres et demi de sauce Demi-glace, ou de jus de veau lié ;  réduire d’un
                           bon tiers, passer à l’étamine, et compléter avec  1 cuillerée à café
                           d’estragon haché.  — Spéciale
                           aux noisettes de viandes blanches, volaille, etc.   A 
                           B  C  D  E  F 
                           G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce Financière. — Réduire d’un bon quart 1 litre et  quart de sauce Demi-glace ;
                           lui ajouter après réduction, et hors du feu,  1 décilitre d’essence de truffes, et passer
                           à l’étamine.  — Spéciale
                           à la garniture de ce nom, et à certaines Entrées.    Sauce Fines Herbes. — Jeter dans 3 décilitres de vin blanc  bouillant une forte pincée
                           de feuilles de persil, autant de pluches de  cerfeuil, d’estragon et de ciboulettes. Infuser pendant 20 minutes ;
                            passer au linge, et ajouter cette infusion à 6 décilitres de sauce  Demi-glace ou de jus de veau lié.
                           Laisser ébullitionner pendant quelques  minutes, et compléter au dernier moment avec 2 cuillerées
                           et demie  d’herbes hachées, les mêmes que celles de l’infusion, et en proportions  égales
                           et un filet de jus de citron.  Nota.
                           — Dans l’ancienne cuisine,  la « sauce fines herbes » était confondue avec la « sauce
                           Duxelles » ;  ce qui était une erreur. Avec logique, la pratique moderne a nettement  établi
                           la différence qui doit exister entre les deux préparations.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce Génevoise. — Faire revenir au beurre une fine Mirepoix composée de : 100 grammes
                           de carotte, 80 grammes d’oignon, fragments  de thym et de
                           laurier, 20 grammes de queues de persil. Ajouter 1 kilo  de tête de saumon, une pincée de mignonnette,
                           et laisser étuver pendant  1 quart d’heure.  Égoutter
                           le beurre ; mouiller de 1 litre de vin rouge, réduire de  moitié, ajouter 1 demi-litre de sauce
                           Espagnole maigre, et laisser  cuire doucement pendant 1 heure.  Passer au tamis avec pression ; laisser reposer pendant quelques minutes et dégraisser.  Ajouter encore 1 demi-litre de vin rouge et autant de fumet de  poisson ;
                           dépouiller la sauce à fond ; et la réduire ensuite à  consistance voulue.  Passer à l’étamine, et mettre à point avec 1 cuillerée
                           d’essence  d’anchois et 150 grammes de beurre, ajoutés en vannant doucement.  — Spéciale aux saumons et truites.  Nota. — Cette sauce fut primitivement dénommée
                           Génoise par Carême. Mais Reculet d’abord, et Gouffé ensuite, l’ont appelée
                           Génevoise,  et ce, avec d’autant moins de raison qu’il ne se récolte pas de vin rouge à
                           Genève.  Quoique erronée, cette dénomination
                           a prévalu, et  nous la conservons : mais en faisant cette remarque importante que, sous  les noms de Génoise
                           ou de Genevoise, Carême, Reculet, Dubois et Gouffé,  en indiquent le mouillement au vin rouge ; ce qui en
                           établit nettement  le principe.   
                           Sauce Godard. — Réduire de moitié 4 décilitres de  Champagne ou de vin blanc sec,
                           additionné d’une fine Mirepoix au jambon.  Ajouter 1 litre de sauce Demi-glace, 2 décilitres
                           d’essence de  champignons ; cuire doucement pendant 10 minutes, et passer au chinois.  Réduire d’environ un tiers, et passer de nouveau à
                           l’étamine.  — Spéciale à
                           la grosse garniture de Relevé dite « à la Godard ».    Sauce Grand-Veneur. — Sauce Poivrade claire au fumet de  venaison additionnée, au moment, de 1 décilitre
                           de sang de lièvre dilué  avec 1 décilitre de marinade, par litre de sauce.  Tenir sur le côté du feu pendant quelques minutes pour assurer la cuisson
                           du sang sans ébullition, et passer à l’étamine.    Sauce Grand-Veneur (Procédé Escoffier). — Sauce Poivrade  légère
                           complétée, par litre de sauce, avec : 2 cuillerées de gelée de  groseilles et 2 décilitres
                           et demi de crème.  — Ces deux sauces sont
                           spéciales aux pièces de Venaison.    Sauce Gratin. — Réduire d’une bonne moitié 3 décilitres de  vin blanc, et
                           la même quantité de fumet du poisson en traitement,  additionnés de 1 cuillerée et demie d’échalotes
                           hachées.   Ajouter 3 cuillerées de Duxelles sèche, 5 décilitres d’Espagnole  maigre ou
                           de Demi-glace, et laisser bouillir doucement pendant 5 à  6 minutes. Compléter au moment avec 1 demi-cuillerée
                           de persil haché.  — Spéciale pour
                           les poissons au gratin, comme Soles, Merlans, filets de Barbue, etc.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce à la Hussarde. — Faire bien blondir au beurre  2 oignons et 2 échalotes finement
                           émincés. Mouiller de 4 décilitres de  vin blanc, réduire de moitié et ajouter :
                           4 décilitres de sauce  Demi-glace, 2 cuillerées de purée de tomates, 2 décilitres
                           de fonds  blanc, 80 grammes de jambon maigre cru ; 1 grain d’ail broyé, et  1 bouquet garni.
                           Laisser cuire doucement pendant 25 à 30 minutes.  Après
                           quoi : retirer le jambon et passer la sauce à l’étamine en foulant à la cuiller.  Chauffer, et compléter avec : le jambon détaillé
                           en brunoise, un peu de raifort râpé, et une forte pincée de persil haché.  — Spéciale aux viandes noires de boucherie, grillées ou traitées
                           en Entrées de broche.    Sauce Hachée. — Passer au beurre, et à blanc, 100 grammes  d’oignon et 1 cuillerée
                           et demie d’échalotes finement hachés. Mouiller  de 3 décilitres de vinaigre, réduire
                           de moitié, ajouter 4 décilitres  d’Espagnole et 1 décilitre et demi de sauce Tomate,
                           et laisser  ébullitionner pendant 5 à 6 minutes.  Compléter avec : 1 cuillerée et demie de jambon maigre haché ;  1 cuillerée
                           et demie de petites câpres ; 1 cuillerée et demie de  Duxelles sèche, et 1 demi-cuillerée
                           de persil haché.  — Cette sauce, qui est
                           un équivalent de la « sauce Piquante », est affectée aux mêmes préparations
                           que celle-ci.    Sauce Hachée maigre.
                           — Faire revenir à blanc oignon et échalotes, et réduction de vinaigre comme ci-dessus.  Mouiller de 5 décilitres de court-bouillon de poisson, assurer la
                            liaison avec 45 grammes de roux brun ou 50 grammes de beurre manié, et  laisser cuire doucement pendant
                           8 à 10 minutes.  Mettre à point
                           au moment avec : 1 cuillerée de fines herbes  hachées mélangées ; 1 cuillerée
                           et demie de Duxelles sèche ; 1 cuillerée  et demie de petites câpres ; 1 demi-cuillerée
                           d’anchowies-sauce et  60 grammes de beurre, ou 80 à 100 grammes de beurre d’anchois ordinaire.
                              —
                           Spéciale aux poissons bouillis de qualité inférieure, comme la Raie.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce Italienne. — Ajouter à trois quarts de litre de  sauce Demi-glace tomatée : 4 cuillerées
                           (125 grammes) de Duxelles sèche,  et 125 grammes de jambon maigre, cuit, coupé en fine brunoise. Laisser
                            cuire pendant 5 à 6 minutes. Compléter au moment avec 1 cuillerée de  persil, cerfeuil
                           et estragon hachés.  — Spéciale
                           à différentes petites Entrées.  Nota. — Si cette sauce est  destinée au traitement d’un poisson, le jambon est supprimé,
                           et on  l’additionne d’une réduction de fumet de ce poisson.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J 
                           K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Jus lié à l’Estragon. — Est un fonds de veau ou de volaille dans lequel on fait
                           infuser 50 grammes d’estragon au litre.  Passer
                           à la mousseline, et faire la liaison avec 30 grammes d’arrow-root ou de fécule.  — Sert d’accompagnement aux noisettes de viandes blanches,
                           filets de volaille, etc.    Jus lié
                           tomaté. — Fonds de veau additionné, au litre, de 3 décilitres d’essence de
                           tomate, et réduit d’un cinquième.  —
                           Spécial aux viandes de boucherie.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L 
                           M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce La Vallière. — Est exactement la « sauce Chasseur »  selon le procédé
                           Escoffier ; en remplaçant l’addition finale de persil  haché, par 60 grammes de julienne de
                           truffe, et 1 forte pincée  d’estragon haché.    Sauce Lyonnaise. — Faire blondir au beurre et très  doucement, de façon à en assurer
                           la cuisson presque complète, 3 moyens  oignons hachés. Mouiller de 2 décilitres de vin blanc
                           et d’autant de  vinaigre, réduire de 2 tiers et ajouter trois quarts de litre de sauce  Demi-glace. —
                           Laisser ébullitionner tout doucement pendant 5 à 6 minutes  et passer à l’étamine.
                            Nota. — Selon la nature
                           de la préparation à laquelle cette sauce est destinée, l’oignon peut y être laissé
                           ou non.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ___________    Sauce Madère. — Est une sauce Demi-glace réduite, et  ramenée à sa consistance
                           normale, en y ajoutant, hors du feu, la valeur  de 1 décilitre de Madère par litre.    Sauce Matelote. — Réduire de 2 tiers 3 décilitres de  court-bouillon de poisson au
                           vin rouge, additionné de 25 grammes  d’épluchures de champignons. 
                            Ajouter à la réduction 8 décilitres
                           d’Espagnole maigre ; faire  donner un bouillon, passer à l’étamine, mettre à point avec
                           150 grammes  de beurre, et relever légèrement au cayenne.    Sauce à la Moelle. — L’apprêt de cette sauce est  exactement celui de la « sauce
                           Bordelaise ». Elle ne se beurre, et  simplement dans les proportions ordinaires, que quand elle est  spécialement
                           destinée à l’accompagnement d’un légume quelconque.  Dans un cas comme dans l’autre, elle s’additionne finalement de  150 à
                           180 grammes de moelle détaillée en petits dés, et pochée ; et de  1 cuillerée
                           de persil haché et blanchi, au litre de sauce.    Sauce Moscovite. — Tenir prêts trois quarts de litre de  « sauce Poivrade » au
                           fumet de venaison, et la compléter au moment  avec : 1 décilitre de vin de Malaga ; 7 centilitres
                           d’infusion de baies  de genévrier ; 40 grammes de pignolis grillés, ou à défaut,
                           d’amandes  effilées grillées de même, et 40 grammes de raisins de Corinthe, triés, 
                           et gonflés à l’eau tiède.  —
                           Spéciale aux pièces de Venaison.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P 
                           Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Pauvre Homme. — Est une sauce faite à la minute avec  75 grammes de roux brun, trois quarts
                           de litre de consommé ordinaire,  ou de fonds brun, et 4 cuillerées de vinaigre de cornichons.  Laisser cuire pendant 7 à 8 minutes, et la compléter,
                           hors du  feu, avec 3 ou 4 échalotes hachées et fortement blanchies, 1 cuillerée  de persil
                           et 1 cuillerée et demie de ciboulettes hachées, 3 cuillerées  de chapelure blonde, et 1 forte
                           pincée de poivre.  — Cette sauce accompagne
                           spécialement les dessertes de viandes bouillies, et la tête de veau.    Sauce Périgueux. — Ajouter à trois quarts de litre de  sauce Demi-glace corsée et un peu
                           serrée : 1 décilitre et demi d’essence  de truffes, et 100 grammes de truffes hachées.
                            — Spéciale aux petites Entrées,
                           Timbales, Pâtés chauds, etc.   
                           Sauce Périgourdine. — Cette sauce n’est qu’une variante de  la sauce Périgueux, où
                           les truffes, au lieu d’être hachées, sont  tournées en olives ou en petites perles, ou même
                           parfois émincées en  lames épaisses.    Sauce Piquante. — Réduire de moitié 3 décilitres de vin  blanc et autant de bon
                           vinaigre, additionnés de 2 cuillerées et demie  d’échalotes hachées.   Ajouter 6 décilitres
                           de sauce Espagnole, et cuire pendant 10 minutes en dépouillant.   Compléter, hors du feu, avec 2 cuillerées de cornichons, persil, et estragon hachés.
                            — Cette sauce est un accompagnement usuel de
                           la viande de porc  grillée, bouillie, ou rôtie. Elle sert aussi pour le bœuf bouilli, et  les émincés
                           de viandes de boucherie.    Sauce Poivrade ordinaire. — Faire revenir au beurre,  jusqu’à coloration des légumes,
                           une Mirepoix composée de : 100 grammes  de carotte, 80 grammes d’oignon, queues de persil, fragments
                           de thym et  de laurier.  Mouiller de : 1 décilitre
                           de vinaigre, 2 décilitres de marinade, et réduire des deux tiers.  Ajouter 1 litre de sauce Espagnole, et laisser cuire doucement pendant trois quarts d’heure.
                            Dix minutes avant de passer la sauce, mettre dedans
                           8 grains de  gros poivre écrasés. Un plus long séjour du poivre dans la sauce serait  plutôt
                           nuisible, parce que sa note y dominerait trop.  Passer
                           au tamis avec légère pression sur les aromates ; relâcher  la sauce avec 2 décilitres
                           de marinade, et la dépouiller pendant  35 minutes, tout en la réduisant à la quantité voulue.
                            La passer de nouveau à l’étamine,
                           et la mettre à point avec 50 grammes de beurre.  —
                           Se sert avec les viandes de boucherie, marinées ou non marinées.    Sauce Poivrade pour Gibier. — Faire revenir à l’huile
                           une  Mirepoix composée de : 125 grammes de carottes, autant d’oignons,  fragments de thym et de laurier,
                           queues de persil et 1 kilo de parures  de gibier à poil.  La coloration étant obtenue, égoutter l’huile ; mouiller de  3 décilitres
                           de vinaigre, 2 décilitres de vin blanc, et réduire  complètement.  Ajouter : 1 litre de sauce Espagnole, 2 litres de fonds brun de gibier, et
                           1 litre de marinade.  Cuire doucement, et à
                           couvert, au four si possible, pendant 3 heures et demie à 4 heures.   Environ 8 minutes avant de passer la sauce, mettre dedans 12 grains de gros poivre
                           écrasés.  Passer au tamis avec pression.
                            Relâcher la sauce avec 1 demi-litre de fonds
                           de gibier et de marinade, par moitié, et la dépouiller
                           pendant 40 minutes, tout en la réduisant à 1 litre.  La passer finalement à l’étamine, et mettre à point avec 75 grammes
                           de beurre.  Nota. — Bien
                           qu’il ne soit pas  dans les habitudes de beurrer les sauces de gibier, nous conseillons de  le faire légèrement.
                           La sauce, ainsi traitée est d’un ton moins chaud,  mais elle y gagne en finesse et en velouté.
                              Sauce au Porto. — Procéder comme pour la « sauce Madère » en remplaçant
                           le Madère par du vin de Porto.   
                           Sauce Portugaise. — Proportions pour 1 litre :  Hacher très fin un gros oignon :
                           le faire revenir à l’huile à feu vif et  lui ajouter, lorsqu’il commence à devenir blond,
                           750 grammes de tomates  pelées, épépinées et concassées ; une pointe d’ail
                           broyé, sel, poivre  et un peu de sucre, si la tomate est acide. Couvrir la casserole et  laisser cuire doucement. Finir
                           la sauce en la complétant avec un peu  d’essence de tomates, et la quantité nécessaire de sauce
                           Tomate claire,  1 décilitre de glace de viande fondue, et une cuillerée à bouche de  persil frais
                           concassé.    Sauce à la Provençale. — Peler, presser, épépiner et  concasser 12 belles
                           tomates. Les mettre dans un sautoir contenant  2 décilitres et demi d’huile fumante ; assaisonner de
                           sel, poivre, et  d’une pincée de sucre en poudre ; ajouter 1 petite gousse d’ail bien  écrasée,
                           et 1 cuillerée à café de persil haché.  Couvrir, et laisser fondre tout doucement pendant 1 demi-heure.  Nota. — Cette sauce étant comprise  assez diversement,
                           nous avons tenu à donner ici, la recette de la  véritable « sauce Provençale »
                           à la bourgeoise, qui est, en somme, une  fondue de tomates.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R 
                           S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce à la Régence. — Réduire de moitié 3 décilitres de  vin du Rhin,
                           additionné de 1 décilitre de fine Mirepoix cuite à  l’avance, et de 25 grammes d’épluchures
                           de truffes crues ; lesquelles  sont, hors saison, remplacées par 1 décilitre d’essence de truffes.
                            Ajouter 8 décilitres de sauce Demi-glace ; laisser ébullitionner pendant  5 minutes, et passer
                           à l’étamine.  — Spéciale
                           aux Relevés de viande noire de boucherie.    Sauce Robert. — Proportions pour 5 décilitres : Passer au beurre, et à blanc,
                           1 gros oignon haché assez finement.  Mouiller
                           de 2 décilitres de vin blanc ; réduire de 2 tiers,  ajouter 3 décilitres de sauce Demi-glace,
                           et laisser cuire doucement  pendant 10 minutes.   Passer la sauce au chinois (ou ne pas la passer, ce qui est  facultatif),
                           et mettre à point, hors du feu, avec une pincée de sucre en  poudre, et 1 cuillerée ordinaire de
                           moutarde.  — Accompagne ordinairement la viande
                           de porc grillée.  Nota.
                           — La « Sauce Robert » ne doit plus bouillir lorsqu’elle est condimentée à
                           la moutarde.    Sauce Robert Escoffier.
                           — Cette sauce se trouve toute préparée dans le commerce.  On l’emploie chaude ou froide. Servie chaude, elle est additionnée, à quantité
                           égale, d’excellent fonds de veau brun.  —
                           Elle convient particulièrement aux grillades de porc, de veau, de volaille, et de poisson.    Sauce à la Romaine. — Cuire au caramel blond 50 grammes de  sucre, et le faire dissoudre avec
                           un décilitre et demi de vinaigre.  Après dissolution du sucre, ajouter 6 décilitres d’Espagnole
                           et  3 décilitres de fonds de gibier. Réduire d’un bon quart, passer à  l’étamine,
                           et compléter avec : 20 grammes de pignolis grillés ;  20 grammes de raisins de Smyrne, et
                           autant de raisins de Corinthe, triés  et gonflés à l’eau tiède.  Nota. — Cette sauce, telle qu’elle  est indiquée
                           ci-dessus, est spéciale à la Venaison ; mais elle peut  être préparée aussi pour accompagnement
                           de pièces de boucherie marinées,  en remplaçant le fonds de gibier par du fonds brun ordinaire.
                              Sauce à la Rouennaise. — Proportions pour 5 décilitres : Préparer 4 décilitres
                           de sauce Bordelaise, en ayant soin de la mouiller d’excellent vin rouge. (Voir Sauce Bordelaise.)  Passer au tamis 3 moyens foies de canards, et pocher la purée qui
                            en résulte dans la sauce, sans laisser aucunement bouillir :  l’ébullition aurait pour effet immédiat
                           de faire granuler la purée.  Passer la sauce
                           à l’étamine, et relever l’assaisonnement.  Caractéristique de cette sauce : la réduction de vin rouge avec échalotes, et addition
                           de purée crue de foies de canards.  —
                           Spéciale, et, pour ainsi dire, accompagnement obligé du canard rouennais rôti.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce Salmis. — Le principe de cette sauce, qui se  rapproche plutôt du coulis, est immuable. Il n’y
                           a que ses éléments de  mouillement qui varient, selon la nature de l’oiseau ou du gibier en  traitement ;
                           et selon que ce gibier est gras ou considéré comme maigre.  Faire revenir doucement au beurre 150 grammes de fine Mirepoix.
                           Y ajouter la peau détachée des membres, et la, ou les carcasses hachées des oiseaux ou gibiers en traitement.
                            Mouiller de 3 décilitres de vin blanc, réduire
                           des 2 tiers ;  ajouter 8 décilitres de sauce Demi-glace, laisser cuire doucement  pendant 3 quarts
                           d’heure, et passer au tamis, avec forte pression, pour  obtenir la quintessence des aromates et des carcasses.  Allonger le coulis obtenu avec 4 décilitres de fonds en rapport
                           avec la destination de la sauce.  Si le gibier en traitement
                           est maigre et que la préparation soit  recommandée exclusivement maigre, le fonds sera remplacé par de
                           la  cuisson de champignons.  Dépouiller pendant
                           3 quarts d’heure à 1 heure, puis réduire la  sauce d’un bon tiers, et la remettre à
                           point de consistance et de  quantité par addition de cuisson de champignons et d’essence de truffes.  Passer à l’étamine et beurrer légèrement.
                            Nota. — La mise à
                           point finale de la sauce, avec environ 50 grammes de beurre au litre, est facultative.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce Tortue. — Ajouter dans 2 décilitres et demi de fonds  de veau bouillant : 3 grammes
                           de sauge, 1 gramme de marjolaine,  1 gramme de romarin, 2 grammes de basilic, 1 gramme de thym et autant
                           de  laurier, une pincée de feuilles de persil, et 25 grammes de pelures de  champignons. Couvrir ; laisser
                           infuser pendant 25 minutes, et ajouter  4 grains de gros poivre 2 minutes avant de passer l’infusion.
                            Verser cette infusion, passée à la mousseline,
                           dans 7 décilitres  de sauce Demi-glace, additionnée de 3 décilitres de sauce Tomate ;
                            réduire d’un quart, passer à l’étamine, mettre à point avec 1 décilitre
                            de Madère et un peu d’essence de truffes, et relever au Cayenne.  Nota. — Comme cette sauce doit  avoir un certain montant, l’emploi
                           du Cayenne s’indique, mais il  convient d’en doser l’emploi avec les plus grands ménagements.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V 
                           W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce Venaison. — Ajouter à 3 quarts de litre de « sauce  Poivrade pour Gibier »
                           tenue toute prête : 3 fortes cuillerées de gelée  de groseilles dissoute, et délayée
                           avec 1 décilitre et demi de crème.  Cette
                           addition de gelée de groseilles et de crème dans la sauce, doit se faire hors du feu.  — Cette sauce est spéciale aux gros gibiers à poil.    Sauce au Vin rouge. — La « sauce au Vin rouge » ressort évidemment, ou de l’apprêt
                           à la Bourguignonne, par réduction et liaison  au beurre
                           manié ; ou de la « sauce Matelote » spécialisée par le vin  ayant servi à
                           la cuisson d’un poisson. Dans ce dernier cas, le vin perd  son caractère, et n’est plus qu’un principe
                           de mouillement et de  condimentation de la sauce.  Ces
                           deux sauces sont bien des « sauces au Vin rouge », mais des  sauces de caractère spécial,
                           dont le traitement et l’emploi déterminent  les appellations bien distinctes de Sauce Bourguignonne
                           et Sauce Matelote,  qui figurent d’ailleurs sous ces noms dans cette série des « Petites
                           sauces brunes composées ».  À
                           notre avis, la véritable Sauce au Vin rouge,  est celle qui se prépare ainsi :  Passer au beurre 125 grammes de Mirepoix ordinaire taillée
                           assez  finement ; mouiller de 1 demi-litre de très bon vin rouge, réduire de  moitié, ajouter
                           1 grain d’ail écrasé, 7 décilitres et demi d’Espagnole,  et dépouiller soigneusement
                           pendant 12 à 15 minutes.  Passer à
                           l’étamine, et mettre au point avec : 100 grammes de  beurre, 1 cuillerée à café
                           d’essence d’anchois, et une pointe de  Cayenne.  —
                           Cette sauce est utilisée pour les poissons.   A 
                           B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce à la Zingara A. — Aucune analogie ne rapproche cette  sauce de la garniture « à
                           la Zingara » de l’ancienne cuisine. Elle  relève plutôt de la cuisine anglaise et, dans la série
                           des Petites  sauces, elle a plusieurs équivalents.  Réduire
                           de moitié 2 décilitres et demi de vinaigre, avec  1 cuillerée et demie d’échalotes
                           hachées ; mouiller de 7 décilitres de  jus brun, ajouter 160 grammes de mie de pain frite au
                           beurre, et laisser  cuire doucement pendant 5 à 6 minutes. Compléter avec 1 cuillerée
                           de  persil haché et le jus d’un demi-citron.  —
                           Cette sauce a les mêmes usages que la « sauce Pauvre Homme ».    Sauce Zingara B. — Réduire de 2 tiers 3 décilitres
                           de vin blanc et cuisson de champignons, par moitié.  Ajouter
                           4 décilitres de sauce Demi-glace, 2 décilitres et demi de  sauce Tomate, 1 décilitre de fonds
                           blanc, et faire ébullitionner  pendant 5 à 6 minutes.  Relever d’une pointe de Cayenne, et compléter avec une julienne  composée de :
                           70 grammes de jambon maigre et de langue écarlate,  50 grammes de champignons, et 30 grammes de truffe.
                            — Spéciale au Veau et à la Volaille.
                             |     |  |  ▲ |  Principes Généraux | Fonds de Cuisine | Grandes Sauces de Base | Petites Sauces Brunes |  Petites Sauces Blanches |Sauces Anglaises Chaudes |Sauces Froides |Sauces Froides Anglaises   Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses | Index  |  PETITES SAUCES BLANCHES, COMPOSÉES  ET
                           DE RÉDUCTIONS  |   A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z  
                           ___________   |   
                           Sauce Albuféra. — Est une « sauce Suprême », additionnée, au  litre,
                           de : 2 décilitres de glace de viande blonde dissoute, et de  50 grammes de Beurre de piment préparé
                           dans les proportions ordinaires  des Beurres Composés.  —
                           Sert d’accompagnement aux Volailles pochées et braisées.    Sauce Américaine. — Cette Sauce est constituée par la préparation du « Homard
                           à l’Américaine ». (Voir Homard à l’Américaine, Série des Crustacés,
                            Chapitre des Poissons.)  Comme elle accompagne
                           généralement un poisson, les chairs du ou  des homards qui ont servi à son apprêt sont escalopées,
                           et utilisées  comme garniture de ce poisson.   
                           Sauce Anchois. — Prendre 8 décilitres de sauce Normande,  non beurrée, et lui incorporer, hors
                           du feu, 125 grammes de Beurre  d’anchois. Compléter avec 50 grammes de filets d’anchois, lavés,
                           bien  épongés, et coupés en petits dés.  — Spéciale aux Poissons.   
                           Sauce à l’Aurore. — Velouté additionné de purée de tomates  bien rouge, dans
                           les proportions de 3 quarts de Velouté, et 1 quart de  purée de tomates. La mise à point se
                           fait à raison de 100 grammes de  beurre au litre de sauce.  — Spéciale aux œufs, à la viande blanche de boucherie, et à la volaille.
                              Sauce Aurore maigre. —
                           Velouté de poisson, tomaté dans les  proportions ci-dessus, et finalement mis à point avec 125 grammes
                           de  beurre au litre de sauce.  — Spéciale
                           aux poissons.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                            Sauce Bavaroise. — Réduire de moitié 5 décilitres de vinaigre additionné  d’un fragment de thym et de laurier, 4 queues de persil, 7 à
                           8 grains  de gros poivre, et 2 cuillerées de raifort râpé.  Ajouter 6 jaunes d’œufs à la réduction ; monter la sauce
                           en  procédant comme pour une sauce Hollandaise, avec 44 grammes de beurre,  et 1 cuillerée et demie
                           d’eau, mise par petites parties, pendant le  montage de la sauce. — Passer à l’étamine.  Mettre à point avec 100 grammes de beurre d’écrevisses,
                            2 cuillerées de crème fouettée, et des queues d’écrevisses coupées en  dés.
                            — Cette sauce, spéciale aux poissons,
                           doit être mousseuse.    Sauce Béarnaise. — Réduire de 2 tiers 2 décilitres de vin  blanc et 2 décilitres
                           de vinaigre à l’estragon, additionnés de :  4 cuillerées d’échalotes hachées ;
                           50 grammes d’estragon en branches,  concassé ; 20 grammes de cerfeuil ; 10 grammes de
                           mignonnette, et une  pincée de sel.  Laisser
                           refroidir la réduction pendant quelques minutes ; y  ajouter 6 jaunes d’œufs, et monter la sauce
                           à feu doux avec 500 grammes  de beurre cru, ou fondu à l’avance ; et en fouettant légèrement.
                            La liaison de la sauce s’assure par la cuisson
                           progressive des  jaunes d’œufs ; d’où nécessité absolue de traiter la sauce Béarnaise
                           à  feu doux.  Quand le beurre est incorporé,
                           passer la sauce à l’étamine ;  régler l’assaisonnement en le relevant d’une pointe
                           de Cayenne, et la  compléter avec 1 cuillerée d’estragon et 1 demi-cuillerée de cerfeuil
                            hachés.  — Est spéciale aux grillades
                           de viande de boucherie.  Nota.
                           — Il est inutile de songer à  servir très chaude cette sauce qui est, en somme, une Mayonnaise au  beurre.
                           Il suffit qu’elle soit tiède et, d’ailleurs, si elle est trop  chauffée, elle se décompose.
                            Dans ce cas, on la ramène à son état
                           normal en y ajoutant quelques gouttes d’eau froide, et en la travaillant au fouet.    Sauce Béarnaise tomatée, dite Sauce Choron. —
                           Préparer la  sauce Béarnaise comme ci-dessus, mais sans addition finale de cerfeuil  et estragon hachés.
                           La tenir assez serrée, et l’additionner du quart de  son volume de purée de tomates concentrée
                           ou très réduite, pour  maintenir la sauce à son point de consistance.  — Est l’accompagnement spécial du Tournedos à la Choron,
                           et s’emploie encore diversement.   
                           Sauce Béarnaise à la glace de viande, dite Foyot, ou Valois. — Préparer la sauce Béarnaise
                           selon les proportions indiquées  à la recette type, et
                           en la tenant serrée. La compléter avec  1 décilitre de glace de viande dissoute, ajoutée
                           en petit filet.  — Est spéciale aux grillades
                           de viande de Boucherie.    Sauce Beauharnais. — Procéder comme pour la sauce  Béarnaise, en ce qui concerne la réduction
                           et la liaison ; la monter  avec 350 grammes de beurre ordinaire et 150 grammes de Beurre  d’estragon,
                           et la passer à l’étamine.  —
                           Est usitée pour les grillades de viande de Boucherie.   
                           Sauce Bercy. — Passer au beurre, et à blanc, 2 cuillerées  d’échalotes finement
                           hachées. Mouiller de 2  décilitres et demi de vin  blanc, et d’autant de fumet de poisson, ou de
                           cuisson du poisson en  traitement auquel est destinée la sauce.  Réduire d’un bon tiers, ajouter 3 quarts de litre de Velouté,  faire donner quelques
                           bouillons à la sauce, et la compléter, hors du  feu, avec 100 grammes de beurre et 1 cuillerée
                           de persil haché.  — Spéciale aux
                           poissons.   Sauce au Beurre, dite Sauce Bâtarde. — Amalgamer  45 grammes de farine à 45 grammes
                           de beurre fondu. Mouiller, d’un trait,  avec 7 décilitres et demi d’eau bouillante additionnée
                           de 7 grammes de  sel ; mélanger vivement au fouet, ajouter une liaison de 3 jaunes d’œufs
                            délayés avec 1 cuillerée et demie de crème et un filet de jus de  citron.  Passer à l’étamine ; et compléter la sauce
                           avec 300 grammes de beurre fin ; sans aucunement la remettre sur le feu.  — Sert pour les asperges et différents poissons bouillis.   Sauce Bonnefoy, ou Sauce Bordelaise au vin blanc. —  Procéder exactement et dans les mêmes proportions
                           que pour la sauce  Bordelaise décrite dans la Série des Petites sauces brunes, en  remplaçant le vin
                           rouge par du vin blanc de Graves ou de Sauternes, et  la sauce Espagnole par du Velouté ordinaire. Cette sauce se complète
                           par  une addition d’estragon haché.  —
                           Sert pour poissons grillés, et grillades de viandes blanches.   Sauce à la Bretonne. — Étuver au beurre, à blanc, et  jusqu’à cuisson complète,
                           une fine julienne composée de : 30 grammes de  blanc de poireau, et autant de blanc de céleri, oignon,
                           et champignons.  Ajouter 3 quarts de litre de Velouté
                           de poisson ; laisser  ébullitionner pendant 5 à 6
                           minutes, et mettre à point avec 3 cuillerées de crème et 50 grammes de beurre.  — Sert principalement pour le poisson.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________  Sauce Canotière. — Réduire de 2 tiers du court-bouillon au  vin blanc de poisson d’eau
                           douce, fortement aromatisé et très peu salé.  Faire la liaison à raison de 80 grammes de
                           beurre manié au litre ;  faire donner quelques bouillons à la sauce et la finir, hors du feu,  avec 150 grammes
                           de beurre et pointe de Cayenne.  — Accompagne
                           les poissons d’eau douce bouillis.  Nota.
                           — Par addition de petits  oignons glacés au beurre et de petits champignons, cette sauce peut être  substituée
                           à la « sauce Matelote blanche ».   
                           Sauce aux Câpres. — Est la « Sauce au beurre » décrite ci-dessus, additionnée,
                           au moment de servir, de 4 cuillerées de câpres au litre de sauce.  — Spéciale aux poissons bouillis de toute nature.  Sauce Cardinal. — Ajouter à 3 quarts de litre de sauce Béchamel : 1o 1 décilitre et demi de fumet de poisson et d’essence
                           de truffes (moitié de chaque), réduits d’un quart ; 2o 1 décilitre et demi de crème.  Mettre à point, hors du feu, avec 100 grammes de Beurre de homard bien
                           rouge, et relever d’une pointe de Cayenne.  —
                           Spéciale aux poissons.    Sauce aux Cerises Escoffier. — Cette sauce se trouve dans  le commerce, prête à être employée
                           et, de même que la sauce Robert  Escoffier, elle peut être servie chaude ou froide.  C’est un accompagnement excellent de la Venaison, et des petits gibiers à
                           poil.    Sauce aux Champignons. — Réduire de 2 tiers 3 décilitres  de cuisson de champignons ;
                           ajouter 3 quarts de litre de sauce  Allemande, tenir en ébullition pendant quelques minutes, et compléter
                            avec 100 grammes de petites têtes de champignons tournés, cuits, et très  blancs.  — Sert pour les volailles, et quelquefois pour le poisson. Dans ce
                           cas, on remplace l’Allemande par du Velouté lié de poisson.     Sauce Chantilly. — La sauce dénommée occasionnellement « sauce  Chantilly »
                           n’est autre que celle indiquée sous le nom de « sauce  Mousseline », qui est décrite plus loin.  Sauce Châteaubriand. — Proportions pour 5 décilitres : Réduire de 2 tiers
                           4 décilitres de vin blanc additionné de : 4 échalotes hachées, fragments de thym
                           et de laurier, 40 grammes d’épluchures de champignons.  Ajouter 4 décilitres de jus de veau ; réduire encore de moitié, passer à
                           l’étamine, et compléter, hors du feu, avec 250 grammes  de Beurre Maître d’hôtel,
                           et 1 demi-cuillerée d’estragon haché.  —
                           Spéciale aux viandes noires de boucherie grillées.   
                           Sauce Chaud-froid blanche ordinaire. — Proportions pour 1 litre : 3 quarts de litre
                           de Velouté ordinaire, 6 à 7 décilitres de gelée de volaille blanche ; 3 décilitres
                           de crème.  Mettre le Velouté dans une
                           casserole à fond épais ; placer en  plein feu, et réduire à la spatule en faisant absorber
                           à la sauce, la  gelée et la crème ajoutées par petites parties.  Pour arriver à la quantité de sauce déterminée, la réduction
                           de l’ensemble est d’un bon tiers.  Vérifier
                           l’assaisonnement et la consistance ; passer à l’étamine,  et vanner jusqu’à refroidissement
                           convenable pour l’enrobage des  éléments destinés à être chaud-froités.    Sauce Chaud-froid blonde. — Procéder
                           comme pour la sauce  Chaud-froid ordinaire, en remplaçant le Velouté par de la sauce  Allemande, et en diminuant
                           de moitié la quantité de crème.   
                           Sauce Chaud-froid à l’aurore. — Préparer la Sauce  Chaud-froid comme dans la première
                           formule, et l’additionner d’un  décilitre et demi de purée de tomates bien rouge, passée
                           à la  mousseline, et de 25 centigrammes de Paprika infusé dans quelques  gouttes de consommé.  — Sert pour Chauds-froids de volaille spéciaux.  Nota. — Si l’on veut ne donner à
                            la sauce qu’une teinte peu prononcée, on peut se servir, pour sa  coloration, de quelques gouttes d’infusion
                           de Paprika.     Sauce Chaud-froid au Vert-pré.
                           — Jeter dans 2 décilitres  de vin blanc bouillant : une pincée de pluches de cerfeuil, et même
                            quantité de : feuilles d’estragon, ciboulettes et feuilles de persil.  Couvrir, laisser infuser hors du
                           feu pendant 10 minutes, et passer au  linge.  Préparer
                           la sauce Chaud-froid d’après le procédé et les  proportions de la première formule, et lui
                           ajouter cette infusion par  petites parties, pendant la réduction ; laquelle doit être poussée au point nécessaire pour ramener la quantité des éléments
                           employés à 1 litre.  Compléter
                           la sauce par une addition de vert d’épinards naturel, pour lui donner une teinte vert pâle.  Cette addition de l’élément colorant doit donc se faire
                           avec  précaution, et par petites parties, jusqu’à obtention de la teinte  indiquée.  — Cette sauce sert pour certains Chauds-froids de volaille, et notamment
                           pour ceux dénommés « Chauds-froids printaniers ».    Sauce Chaud-froid maigre. — Opérer exactement et dans
                           les  mêmes proportions que pour la « Sauce Chaud-froid blanche » ordinaire,  en observant ces
                           modifications : 1o remplacer le
                           Velouté ordinaire par du Velouté de poisson ; 2o substituer à la gelée de volaille, de la gelée de poisson blanche.  Nota. — D’une façon générale,
                           nous  conseillons l’emploi de cette sauce pour le glaçage des filets et  escalopes de poissons et de crustacés
                           en remplacement de la Sauce  Mayonnaise collée, laquelle présente certains inconvénients, dont le  plus
                           grave est le suintage de l’huile produit par la rétraction de la  gélatine ; inconvénient
                           qui disparaît avec l’emploi de la sauce  Chaud-froid maigre, dont la saveur nette et franche est d’ailleurs
                            préférable à celle de la Mayonnaise collée.     Sauce Chivry. — Jeter dans 1 décilitre et demi de vin  blanc une pincée de chacun de ces
                           éléments : pluches de cerfeuil,  feuilles de persil, estragon, ciboulette, et pimprenelle nouvelle dans
                            la saison. Couvrir ; laisser infuser hors du feu pendant 10 minutes, et  passer au linge en tordant.  Ajouter cette infusion dans 3 quarts de litre de Velouté bouillant ;
                           et mettre à point, hors du feu, avec 100 grammes de Beurre  vert. (Voir Beurres Composés.)  — Spéciale aux pièces de volailles pochées et
                           bouillies.  Nota. — La
                           pimprenelle employée  doit être toute nouvelle, attendu que cette herbe se charge d’amertume  au fur et
                           à mesure qu’elle approche de sa maturité.   Sauce Choron. — Voir Sauce Béarnaise tomatée  Sauce à la Crème. — Ajouter 2 décilitres de crème
                           à  1 litre de sauce Béchamel, et réduire à la spatule, et en plein feu,  jusqu’à
                           ce que la quantité totale de sauce et de crème soit arrivée à  3 quarts de litre.  Passer à l’étamine, et ramener la sauce à son
                           état normal, en l’additionnant, petit à petit, de
                           1 décilitre et demi de crème double très fraîche, et d’un demi-jus de citron.  — Sert pour poissons bouillis, légumes, volaille, et œufs.
                             Sauce Crevettes. — Ajouter à 1 litre de Velouté de  Poisson, ou de sauce Béchamel :
                           1 décilitre et demi de crème et  1 décilitre et demi de fumet de poisson.  Réduire à 9 décilitres, et compléter, hors
                           du feu, avec :  100 grammes de beurre de crevettes appuyé de 25 grammes de Beurre rouge,  pour donner
                           à la sauce la teinte rose pâle qui lui convient ; et  3 cuillerées de queues de crevettes épluchées.
                           Relever légèrement au  Cayenne.  —
                           Spéciale aux poissons.  Sauce Currie. — Faire revenir au beurre, jusqu’à ce qu’ils  soient légèrement
                           colorés, les éléments suivants : 250 grammes  d’oignon, 100 grammes de céleri
                           et 30 grammes de racines de persil  émincés ; ajouter une brindille de thym, un fragment de laurier,
                           et un  peu de macis. Saupoudrer de 50 grammes de farine et d’une petite  cuillerée à café
                           de poudre de Currie ; cuire la farine pendant quelques  instants sans la laisser colorer, et mouiller de 3 quarts
                           de litre de  consommé blanc.  Faire prendre l’ébullition ;
                           cuire tout doucement pendant  3 quarts d’heure, et passer à l’étamine en foulant légèrement.
                           Chauffer  ensuite la sauce, la dégraisser, et tenir au bain.  — Est usitée pour poissons, crustacés, volaille, et œufs divers.  Nota. — On ajoute parfois du lait de coco
                           à cette sauce dans les proportions d’un quart du mouillement.    Sauce Currie à l’Indienne. — Étuver au beurre, et à  blanc : 1 oignon
                           ciselé, 1 bouquet de persil renfermant quelques  fragments de thym et de laurier, et un peu de macis et de cannelle.
                            Saupoudrer de 3 grammes de currie ; mouiller de
                           1 demi-litre de  lait de coco, ajouter 1 demi-litre de Velouté gras ou maigre, selon que  la sauce doit accompagner
                           une viande ou un poisson, et laisser cuire  doucement pendant 1 quart d’heure.  Passer à l’étamine, et mettre à point avec 1 décilitre
                           de crème et quelques gouttes de jus de citron.  Nota. — La quantité de lait de  coco indiquée s’obtient en râpant 700 grammes
                            de noix de coco fraîche, dont la pulpe est délayée avec 4 décilitres et  demi de lait tiède,
                           et le tout est passé au torchon avec forte pression.  À
                           défaut de lait de coco, on peut employer la même quantité de lait d’amandes.   La préparation de cette sauce par les cuisiniers hindous est variable ;
                           le fonds, seul, reste le même.  Mais eût-on
                           la formule initiale, qu’elle serait  inapplicable, le currie hindou étant insupportable pour le plus grand  nombre
                           des habitants de nos pays. La méthode ci-dessus, mise en rapport  avec les goûts européens, est préférable.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Diplomate. — Ajouter à 1 litre de « sauce Normande » déjà
                           mise à point, 75 grammes de Beurre de homard.  Compléter
                           avec une garniture de : 2 cuillerées de chair de homard et 1 cuillerée de truffes coupées
                           en dés.  — Spéciale aux gros Relevés
                           de poissons.    Sauce Écossaise. — Ajouter à 9 décilitres de « sauce  Crème »
                           préparée comme il est dit ci-dessus, un décilitre de brunoise de  carotte, céleri, oignon, haricots
                           verts, étuvée au beurre, et  complètement tombée au consommé blanc.  — Est usitée comme accompagnement d’œufs et de
                           volaille.    Sauce Estragon. — Blanchir vivement 30 grammes de branches  d’estragon concassées. Égoutter
                           à fond, et broyer cet estragon à la  cuiller en y ajoutant 4 cuillerées du Velouté en préparation.
                           Passer à  l’étamine, et mélanger la purée obtenue dans 1 litre de Velouté de
                            volaille ou de poisson ; selon la préparation à laquelle la sauce est  destinée.  Rectifier l’assaisonnement et compléter avec 1 demi-cuillerée
                           d’estragon haché.  — Sert pour œufs,
                           volaille et poisson.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z  
  ___________ Index ____________   
                           Sauce Fines Herbes. — Proportions pour 5 décilitres : Ajouter à 1 demi-litre
                           de « Sauce vin blanc », préparée selon l’une ou l’autre des façons
                           indiquées (Voir Sauce vin blanc), 40 grammes de Beurre d’échalotes et 1 cuillerée
                           et demie de persil, cerfeuil, et estragon hachés.  —
                           Sert pour poissons.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________    Sauce Foyot. — Voir Sauce Béarnaise à la glace de viande.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Groseilles. — Blanchir dans un poêlon en cuivre 500 grammes de groseilles dites « à
                           maquereau » et très vertes.  Égoutter
                           au bout de 5 minutes d’ébullition, et finir de cuire les  groseilles avec 3 cuillerées de sucre
                           en poudre et 2 ou 3 cuillerées de  vin blanc. Passer à l’étamine.  Ajouter la purée obtenue à 7 décilitres de « Sauce
                           au beurre », et bien mélanger.   — Est l’accompagnement du maquereau grillé, mais peut
                           servir aussi pour d’autres poissons.  Nota.
                           — Cette sauce peut être faite également avec des groseilles en grappes, bien vertes.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Hollandaise. — Réduire de 2 tiers 4 cuillerées d’eau  et 2 cuillerées
                           de vinaigre, additionnées d’une pincée de mignonnette  et d’une pincée de sel fin. Retirer
                           sur le côté du feu ou placer la  casserole au bain-marie.  Ajouter 1 cuillerée d’eau, 5 jaunes d’œufs, et monter la sauce  avec 500 grammes
                           de beurre cru ou fondu, en l’additionnant pendant le  montage, de 3 ou 4 cuillerées d’eau, mises
                           par petites parties :  addition qui a pour but de donner de la légèreté à la sauce.  Compléter l’assaisonnement avec le sel nécessaire,
                           quelques gouttes de jus de citron, et passer à l’étamine.  Tenir au bain-marie, tiède seulement, pour prévenir la décomposition.  — Spéciale aux poissons et légumes.  Nota. — Les vinaigres employés  pour
                           réduction n’étant pas toujours de qualité irréprochable, il est  préférable
                           de couper de 2 tiers d’eau, mais non de supprimer  complètement la réduction.  L’excédent d’acidité, s’il est nécessaire,
                           est fourni par le citron.    Sauce Homard. — Compléter 3 quarts de litre de Velouté de  poisson avec : 1 décilitre
                           et demi de crème, 80 grammes de Beurre de  homard, et 40 grammes de Beurre rouge.  — Est spéciale aux poissons.  Nota. — Si cette sauce accompagne  une pièce de poisson entière,
                           elle est additionnée de 3 cuillerées de  chair de homard coupée en dés.    Sauce Hongroise. — Faire revenir au beurre, et sans  coloration, 1 gros oignon haché ; assaisonner
                           d’une pincée de sel fin et  d’un gramme de Paprika ; mouiller de 2 décilitres de vin blanc,
                           ajouter  1 bouquet garni, réduire le vin de 2 tiers, et retirer le bouquet.  Compléter avec 1 litre de Velouté gras ou maigre, selon la  préparation
                           à laquelle est destinée la sauce ; tenir en petite  ébullition pendant 5 minutes, passer à
                           l’étamine, et finir la sauce avec  100 grammes de beurre.  Observer que cette sauce doit être de teinte rose tendre, et que c’est le Paprika seul
                           qui doit la lui communiquer.   — Est un excellent
                           accompagnement pour les Noisettes d’agneau et de veau ; œufs, volaille, et poissons.    Sauce aux Huîtres. — Est une « sauce Normande » préparée selon  la
                           recette donnée plus loin ; finie avec 3 cuillerées de cuisson  d’huîtres au litre de sauce,
                           et garnie d’huîtres pochées et ébarbées.  — Spéciale aux poissons pochés et bouillis.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Indienne. — Voir Sauce Currie à l’Indienne.    
   Sauce Ivoire. — Ajouter à 1 litre de sauce Suprême,  3 cuillerées de glace de
                           viande blonde, pour lui donner son ton blanc  mat caractéristique.  — Sert d’accompagnement aux volailles pochées.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z  
  ___________ Index ____________   
                           Sauce Joinville. — Prendre 1 litre de sauce Normande  préparée comme il est dit dans la première
                           partie de sa formule, et la  mettre à point avec 60 grammes de Beurre d’écrevisses et 60 grammes
                           de  Beurre de crevettes.  Lorsque cette sauce est destinée
                           à un poisson déjà garni, elle ne prend pas de garniture.  Si elle est servie avec un gros poisson bouilli, non garni, elle  est additionnée de 2 cuillerées
                           et demie de truffe bien noire, taillée  en julienne.  Nota. — La mise à point finale de  la sauce Joinville avec Beurres d’écrevisses
                           et de crevettes combinés  est ce qui la différencie des sauces similaires.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z 
  ___________ Index ____________   
                           Sauce Laguipierre. — Additionner 1 litre de « Sauce au  beurre » préparée
                           comme il est dit, d’un jus de citron et de  4 cuillerées de glace de poisson ; ou l’équivalent
                           en fumet de poisson  réduit.   Cette sauce accompagne
                           les poissons bouillis.  Nota.
                           — La seule modification  apportée à la préparation de cette sauce, qui est de Carême, est
                           la  substitution de la glace de poisson à la glace de volaille. Elle est du  reste, dénommée par lui,
                           sauce au beurre à la Laguipierre.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Maltaise. —  Préparer la sauce Hollandaise comme il est expliqué. L’additionner,  juste
                           au moment, du jus de 2 oranges sanguines, absolument spéciales à  cette sauce, et d’une forte pincée
                           de zeste râpé.  — Cette sauce est
                           un accompagnement des asperges.    Sauce Marinière. — Préparer une « sauce Bercy » selon le procédé et les proportions indiqués, et l’additionner de 3 ou 4 cuillerées de cuisson de moules réduite, et d’une liaison de
                           6 jaunes d’œufs.  — S’emploie
                           pour poissons glacés, mais plus particulièrement pour les moules.    Sauce Matelote blanche. — Réduire de 2 tiers 3 décilitres  de court-bouillon de poisson
                           au vin blanc, additionné de 25 grammes  d’épluchures de champignons.  Ajouter 8 décilitres de Velouté de poisson ; laisser  ébullitionner
                           pendants minutes ; mettre à point avec 150 grammes de  beurre et relever d’une pointe de cayenne.  Passer à l’étamine, et ajouter une garniture de :
                           20 petits  oignons glacés au beurre, et 20 petites têtes de champignons cuits, et  bien blancs.    Sauce Mornay. — Ajouter à 1 litre de sauce Béchamel,  2 décilitres de la cuisson du poisson auquel elle est destinée, et la  réduire d’un bon
                           tiers. L’additionner de 50 grammes de gruyère et de  50 grammes de parmesan râpés ;
                           assurer la fonte du fromage, en la  remuant encore quelques secondes sur le feu, et la mettre à point avec  100 grammes
                           de beurre.  Nota. — Apprêtée
                           pour tout autre usage, le travail de la sauce est le même, mais on supprime l’addition de cuisson de poisson.  
                           Sauce Mousseline, dite aussi Sauce Chantilly. — Préparer la sauce Hollandaise selon le procédé
                           et les proportions énoncés (voir Sauce Hollandaise).  Au moment de servir, lui incorporer 4 cuillerées de crème fouettée bien
                           ferme.  — Cette sauce accompagne les poissons
                           bouillis, et les légumes tels qu’asperges, cardons, céleris, etc.    Sauce Mousseuse. — Passer de l’eau bouillante dans une  petite sauteuse, et bien l’essuyer. Mettre
                           dedans 500 grammes de  beurre déjà manié et bien ramolli ; l’assaisonner de 8 grammes
                           de sel  fin, et le travailler au fouet, en y ajoutant petit à petit : le jus  d’un quart de citron, et 4 décilitres
                           d’eau froide.  Lui incorporer, en dernier lieu,
                           4 cuillerées à bouche de crème fouettée bien ferme.  Cette préparation, bien que classée comme sauce, est plutôt un Beurre
                           composé, qui se sert avec les poissons bouillis.   La seule chaleur qui se dégage du poisson suffit à fondre
                           le  beurre, et son aspect, comme sa saveur, sont infiniment plus agréables  que ceux du beurre fondu.    Sauce Moutarde. — Cette sauce ne se prépare généralement qu’au moment, et en petite
                           quantité.  Prendre la somme voulue de sauce au
                           beurre, et l’additionner,  hors du feu, d’une cuillerée à bouche de moutarde par 2 décilitres
                           et  demi de sauce.  Si la sauce doit attendre, la tenir
                           au bain-marie, et éviter soigneusement l’ébullition.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Nantua. — Additionner de 2 décilitres de crème, 1 litre de sauce Béchamel, et réduire d’un tiers.  Passer à
                           l’étamine, et remettre la sauce à sa consistance normale par une nouvelle addition d’un décilitre
                           et demi de crème.  La finir avec 125 grammes
                           de beurre d’écrevisses très fin, et la garnir de 20 petites queues d’écrevisses.    Sauce New-burg avec le homard cru. — Découper en morceaux un homard cru du poids de 800 à
                           900 grammes.  Retirer les parties crémeuses ;
                           les broyer avec 30 grammes de beurre, et tenir en réserve.  Faire revenir avec 40 grammes de beurre et 4 cuillerées d’huile,  les morceaux de homard
                           assaisonnés de sel et de Cayenne. Lorsque le test  est bien rouge, égoutter la graisse entièrement ;
                           ajouter 2 cuillerées  de cognac flambé et 2 décilitres de vin de Marsala ou de vieux Madère.
                            Réduire le vin de 2 tiers ; puis, mouiller le homard avec : 2 décilitres  de crème,
                           2 décilitres de fumet de poisson ; et laisser cuire doucement  pendant 25 minutes.  Égoutter alors les morceaux de homard sur un tamis ; en retirer
                           les chairs, et les couper en dés.  Finir la sauce
                           en lui mélangeant les parties crémeuses  réservées ; faire donner quelques bouillons pour
                           en assurer la cuisson,  mélanger dedans les chairs coupées en dés, et vérifier finalement  l’assaisonnement
                           pour le rectifier s’il y a lieu.  Nota.
                           — L’addition à la sauce des  chairs de homard coupées en dés est facultative. Ces chairs
                           peuvent  aussi bien être détaillées en fines escalopes qui sont dressées sur le  poisson auquel
                           est destinée cette sauce.  Sauce New-burg
                           avec le homard cuit. — Cuire le homard au court-bouillon ordinaire ; décortiquer la queue, et la
                           détailler en escalopes.   Ranger ces escalopes dans le fond d’un sautoir grassement  beurré ; les
                           assaisonner fortement de sel et de Cayenne, et les chauffer  des deux côtés pour provoquer le développement
                           de la  couleur rouge de l’épiderme. Mouiller les escalopes à hauteur avec du  bon Madère, et le
                           faire réduire presque entièrement.  Au
                           moment de servir, verser sur les escalopes une liaison de  2 décilitres de crème et 3 jaunes d’œufs ;
                           et vanner doucement, hors du  feu, jusqu’à liaison complète.   Observation sur les sauces New-burg. 
                            À l’origine, ces deux sauces étaient, de
                           même que la « sauce  Américaine » exclusivement composées et servies avec le homard. Sauce et  homard constituaient, en somme, une préparation
                           unique.  Or, sous ces deux formes, le homard ne peut
                           guère  se servir qu’aux déjeuners ; beaucoup de personnes, dont l’estomac est  délicat,
                           ne pouvant le digérer le soir.  Pour remédier
                           à cet inconvénient, nous avons  adopté la méthode de servir la sauce du homard avec des filets
                           ou des  mousselines de soles, en n’employant la chair que comme garniture ; et  cette innovation fut des mieux
                           accueillies.  En employant comme condiments du Currie
                           ou du  Paprika, on obtient d’excellentes variantes de cette sauce, qui  conviennent particulièrement aux soles
                           et aux autres poissons blancs  maigres. — Dans ce cas, il est bon d’accompagner ces poissons d’un peu  de
                           riz à l’Indienne.    Sauce Noisette. — Préparer une sauce Hollandaise comme il est dit à la recette. 
  La compléter
                           au dernier moment avec 70 grammes de Beurre de noisettes fait avec du beurre fin.  — Cette sauce accompagne très bien Saumon et Truite pochés.    Sauce Normande. — Ajouter à 3 quarts de Velouté de  poisson : 1 décilitre
                           de cuisson de champignons et autant de cuisson  d’huîtres, 2 décilitres de fumet de soles, quelques
                           gouttes de jus de  citron, et une liaison de 5 jaunes d’œufs délayés avec 2 décilitres
                           de  crème.  Réduire en plein feu, et d’un
                           bon tiers, c’est-à-dire à 8 décilitres environ.  Passer à l’étamine, et mettre la sauce à point avec : 1 décilitre
                           de crème double et 125 grammes de beurre.  —
                           Cette sauce est spéciale à la Sole Normande, mais elle a aussi un emploi avantageux dans une infinité
                           de cas.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Orientale. — Prendre 1 demi-litre de sauce Américaine ; la condimenter au currie et la réduire d’un tiers. 
                            Lui incorporer ensuite, et hors du feu, 1 décilitre
                           et demi de crème.  — Les usages de cette
                           sauce sont les mêmes que ceux de la « Sauce à l’Américaine ».  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Paloise. — Préparer une « Sauce Béarnaise » selon la méthode
                           et les proportions indiquées (voir Sauce Béarnaise), et en observant les différences suivantes :
                            1o  Substituer à l’élément aromatique principal, l’estragon, la même
                            quantité de menthe, pour la réduction au vin blanc et au vinaigre ;  2o Remplacer
                           encore l’estragon haché, dans la mise à point finale, par de la menthe hachée.  — Les usages de cette sauce sont les mêmes que ceux de la « Sauce
                           Béarnaise ».  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Poulette. — Réduire de 2 tiers 2 décilitres de  cuisson de champignons ;
                           ajouter 1 litre de sauce Allemande, tenir en  ébullition pendant quelques minutes, et compléter, hors du
                           feu, avec un  filet de jus de citron, 60 grammes de beurre, et 1 cuillerée de persil  haché.  — Cette sauce est usitée pour quelques légumes, mais
                           elle est surtout spéciale aux pieds de mouton.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z 
  ___________ Index ____________   
                           Sauce Ravigote. — Réduire de moitié 1 décilitre et demi de  vin blanc et la même
                           quantité de vinaigre ; ajouter 8 décilitres de  Velouté ordinaire, et tenir en ébullition
                           pendant quelques minutes.  Compléter la sauce,
                           hors du feu, avec 90 à 100 grammes de Beurre  d’échalotes, et 1 cuillerée et demie
                           de : cerfeuil, estragon et  ciboulettes hachés, et dosés en proportions égales.  — Cette sauce accompagne les volailles bouillies, et sert pour la
                           préparation de certains abats blancs.   
                           Sauce Régence pour Poissons, et garnitures de Poissons. —  Réduire de moitié 2 décilitres
                           de vin du Rhin et 2 décilitres de fonds  de poisson additionnés de 20 grammes d’épluchures
                           fraîches de  champignons, et de même poids d’épluchures de truffes crues.  Passer cette réduction au linge et l’ajouter à 8 décilitres
                           de sauce Normande finie.  Compléter avec une
                           cuillerée d’essence de truffes.   Sauce Régence pour garnitures de Volaille. — Réduire
                           de  moitié 2 décilitres de vin du Rhin et 2 décilitres de cuisson de  champignons avec 40 grammes
                           d’épluchures de truffes.  Ajouter 8 décilitres
                           de sauce Allemande ; laisser ébullitionner pendant quelques minutes, et passer à l’étamine.
                            Compléter avec une cuillerée d’essence
                           de truffes.    Sauce Riche. — Préparer une « Sauce Diplomate » selon la méthode et les
                           proportions indiquées.  La compléter avec
                           1 décilitre d’essence de truffes, et 80 grammes de truffes bien noires, coupées en dés.
                            — Spéciale aux grosses pièces de
                           poissons pochées.    Sauce Rubens. — Faire revenir au beurre 100 grammes de  Mirepoix ordinaire taillée en brunoise ;
                           mouiller de 2 décilitres de vin  blanc et de 3 décilitres de fumet de poisson, et laisser cuire pendant
                            25 minutes.  Passer au chinois fin, dégraisser
                           à fond après avoir laissé  reposer pendant quelques minutes ; réduire à 1 demi-décilitre,
                           et  ajouter  1 cuillerée à bouche de Madère.  Lier cette réduction avec 2 jaunes d’œufs, et mettre à point  avec : 100 grammes
                           de beurre ordinaire, 30 grammes de beurre rouge, et  un filet d’essence d’anchois.  — Cette sauce convient spécialement aux poissons bouillis ou pochés.
                            A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Saint-Malo. — Pour 5 décilitres. — Ajouter à 1 demi-litre de sauce
                           Vin blanc préparée selon l’une des façons indiquées (voir Sauce Vin blanc) :  1 cuillerée
                           d’échalotes finement hachées et tombées au vin blanc ; ou,  ce qui est préférable,
                           50 grammes de Beurre d’échalotes ;  1 demi-cuillerée de moutarde, et un filet d’essence
                           d’anchois.  — Spéciale aux poissons
                           de mer grillés.    Sauce Smitane. — Faire revenir au beurre 2 oignons moyens  hachés finement ; mouiller de 2 décilitres
                           de vin blanc, et réduire  celui-ci à fond. Ajouter 1 demi-litre de crème aigre, laisser  ébullitionner
                           pendant 5 minutes ; passer à l’étamine, et tenir de saveur  aigrelette, par appui, au besoin,
                           de quelques gouttes de jus de citron.    — Sert
                           pour gibiers sautés, ou traités à la casserole.    Sauce Solférino. — Presser à fond 15 tomates bien mûres, en recueillant leur eau dans
                           un récipient. Passer cette eau au linge. et la réduire
                           jusqu’à ce qu’elle soit parvenue à l’état de sirop épais.  Ajouter 3 cuillerées de glace de viande dissoute, une pointe de
                           Cayenne, et le jus d’un demi-citron.  Monter ce
                           fonds, hors du feu, avec 100 grammes de Beurre Maître-d’hôtel à l’estragon, et 500 grammes
                           de Beurre d’échalotes.  — Cette sauce
                           est un excellent accompagnement pour toute viande grillée.  Nota. — Si l’on s’en rapporte à la  Légende, les plaines Lombardes, où
                           s’entendit si souvent le bruit des  armes françaises, auraient été le lieu de naissance d’une
                           foule  d’improvisations culinaires ; y compris cette sauce, qui aurait été  servie dans un déjeuner
                           de l’État-major      franco-sarde, au village  même de Capriana, où la bataille de Solférino
                           avait atteint son plus  haut degré d’intensité et d’acharnement.  La recette, rapportée sans doute par quelque  cuisinier militaire, a été
                           admise par la pratique courante, et c’est  bien à tort qu’elle est parfois débaptisée et
                           dénommée « sauce  Saint-Cloud ».  L’erreur est d’autant plus grande, que rien, dans  la préparation et dans les éléments
                           employés, ne justifie l’emploi de  cette dénomination.    Sauce Soubise, ou Coulis d’oignons Soubise. — Cette sauce se fait, ou peut se faire, selon l’une
                           des deux méthodes suivantes :  Première
                           Méthode : Émincer 500 grammes d’oignons, et les blanchir assez fortement.  Égoutter à fond ; étuver au beurre, et à
                           blanc, et ajouter : 1 demi-litre de sauce Béchamel épaisse ; une pincée de sel fin, une
                           prise de poivre blanc, et une forte pincée de sucre en poudre.  Finir de cuire doucement au four, passer à l’étamine ; chauffer  la sauce ensuite,
                           et la mettre à point avec 80 grammes de beurre, et 1 décilitre de crème.  Deuxième Méthode : Blanchir les oignons émincés
                           comme  ci-dessus ; les égoutter et les mettre immédiatement dans une casserole  russe de dimensions proportionnées,
                           et entièrement foncée de minces  bardes de lard. Ajouter : 120 grammes de riz Caroline ; 7 décilitres
                           de  consommé blanc ; sel, poivre et sucre comme ci-dessus, et 25 grammes de  beurre.  Faire prendre l’ébullition, et cuire tout doucement au four.
                            Broyer ensuite au mortier riz et oignons, passer à
                           l’étamine,  chauffer, et mettre à point avec beurre et crème, comme dans la première  méthode.
                             Nota. — La « Soubise »
                           est plutôt un coulis qu’une sauce, et elle doit être très blanche.  Son traitement à la sauce Béchamel est préférable à
                           celui au riz, parce  que le coulis a plus de velouté, mais l’emploi
                           du riz permet de l’obtenir plus ferme.  L’adoption
                           de l’une ou l’autre des deux méthodes  exposées doit donc être déterminée par
                           le genre de préparation auquel  est destinée la Soubise.  Sauce Soubise tomatée. — Préparer la « Soubise »
                           selon  l’une des deux méthodes exposées, et l’additionner d’un tiers de purée  de tomates,
                           fine, et bien rouge.    Sauce Souchet. — Cette sauce dérive des Waterzoïs hollandais et flamands.  Adoptée par la cuisine anglaise, avec certaines modifications,  elle a été
                           finalement réglée d’après les principes de la cuisine  moderne.  Apprêter 150 grammes de julienne de : carottes, racines de  persil et céleri.
                            L’étuver au beurre ; mouiller de
                           3 quarts de litre de fonds de  poisson et de 2 décilitres de vin blanc ; finir de cuire doucement, puis
                            passer le court-bouillon en réservant la julienne.  Dans
                           ce court-bouillon cuire le poisson, découpé en morceaux.  Après cuisson, les morceaux de poisson sont retirés, et le fonds,  passé au chinois,
                           est réduit de 3 quarts, c’est-à-dire à 2 décilitres  et demi, puis lié
                           à la consistance convenable avec de la sauce Vin  blanc, ou simplement lié avec du beurre manié, et légèrement
                           beurré  ensuite.  Remettre la julienne réservée
                           dans la sauce, pour couvrir les morceaux de poissons.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z   ___________    Sauce Tyrolienne. — Faire une réduction de vin blanc, vinaigre, et aromates, exactement comme pour la
                           sauce Béarnaise, (Voir Sauce Béarnaise), et passer au linge en tordant fortement.  Ajouter à cette réduction : 2 cuillerées à
                           bouche de purée de  tomates très réduite, et bien rouge, 6 jaunes d’œufs ; et monter
                           la  sauce avec 5 décilitres d’huile, en tenant la casserole sur le côté du  feu, et en procédant
                           comme pour le montage d’une sauce Mayonnaise.   Régler
                           l’assaisonnement en dernier lieu, et le relever légèrement au Cayenne.  — Cette sauce convient pour grillades de viandes de boucherie, et Poissons grillés.
                            A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z ___________ Index ____________   
                           Sauce Valois. — Est la « sauce Béarnaise » à la glace de viande. (Voir
                           Sauce Béarnaise.)   Nota. — La « Sauce Valois » aurait  été créée par
                           Gouffé vers 1863. Il semble bien, en effet, que ce fut  vers cette époque, qu’elle fut mise en pratique.
                           À une époque plus  récente, on lui substitua la dénomination de  « Foyot »
                           sous laquelle  elle est beaucoup plus connue ; mais il nous a semblé intéressant
                           d’en  indiquer l’origine, afin d’éviter des contestations toujours possibles.    Sauce Vénitienne. — Réduire de 2 tiers 4 décilitres de  vinaigre à l’estragon,
                           additionné de 2 cuillerées et demie d’échalotes  hachées, et de 25 grammes de
                           pluches de cerfeuil.  Passer cette réduction
                           à la mousseline en tordant légèrement, et  l’ajouter à 3 quarts de litre de sauce Vin
                           blanc. Compléter avec  125 grammes de Beurre vert (Voir Beurres composés), et 1 cuillerée
                           de cerfeuil et d’estragon hachés.  —
                           Cette sauce sert pour Poissons diversement préparés.    Sauce Véron. — Ajouter à 3 quarts de sauce Normande mise à  point, 1 quart de sauce Tyrolienne. Bien mélanger les deux sauces et  compléter avec :
                           2 cuillerées de glace de viande blonde dissoute, et une  cuillerée d’essence d’anchois.  — Cette sauce est usitée
                           pour les poissons.    Sauce Victoria. — Préparer la « sauce Homard » comme il  est indiqué, et
                           y ajouter une garniture de 50 grammes de chair de homard  et 50  grammes de truffes en dés, au litre de sauce.
                              Sauce Villageoise, ou Sauce Blanquette. — Ajouter à 3 quarts de litre de Velouté ordinaire,
                           1 décilitre de jus de veau blond, et autant de cuisson de champignons.  Réduire d’un bon tiers, et passer à l’étamine.  Compléter avec 2 décilitres de Soubise à la Béchamel
                           et une  liaison de 4 jaunes d’œufs ; chauffer sans laisser prendre l’ébullition,  et mettre
                           à point, hors du feu, avec 100  grammes de beurre.  —
                           Spéciale aux viandes blanches.   
                           Sauce Villeroy. — Ajouter la valeur de 4 cuillerées d’essence de truffes et autant d’essence
                           de jambon à 1 litre de sauce Allemande.  Réduire
                           en plein feu, à la spatule, jusqu’à ce que la sauce soit  parvenue au point d’épaississement
                           convenable pour bien envelopper les  objets qui sont trempés dedans.  Nota. — Le seul usage de cette  sauce est d’envelopper certains
                           éléments qui sont ensuite panés à  l’anglaise ; mais qui, par le fait de cette préparation
                           spéciale,  prennent toujours la dénomination « à la Villeroy ». — Cette sauce
                           est  le type de celles que l’ancienne cuisine désignait sous le nom de  « Sauces perdues ».
                             Sauce Villeroy Soubisée. — Additionner la
                           sauce Allemande d’un tiers de purée Soubise, et la traiter par réduction exactement comme ci-dessus.  Selon la nature des objets auxquels elle est destinée, et le  genre
                           de préparation, elle est parfois additionnée de 80 à 100 grammes  de truffes hachées,
                           au litre de sauce.  Sauce Villeroy tomatée.
                           — Procéder exactement comme pour  la Sauce Villeroy ordinaire, en additionnant la sauce Allemande d’un
                            tiers de purée de tomates très fine et bien rouge.   
                           Sauce Vin blanc. — La préparation de cette sauce peut se faire d’après les trois méthodes
                           suivantes :  Première Méthode.
                           Additionner 1 litre de Velouté de  Poisson de 2 décilitres de fumet du poisson en traitement, et de 4 
                            jaunes d’œufs ; réduire d’un bon tiers, et mettre à point avec  150 grammes de
                           beurre.   La « sauce Vin blanc »
                           préparée d’après cette méthode, convient particulièrement pour les glaçages.
                            Deuxième Méthode. — Réduire
                           de moitié 1  décilitre de bon fumet de poisson.  Ajouter 5 jaunes d’œufs, et monter la sauce avec 500 grammes de beurre, en procédant
                           comme pour une « sauce Hollandaise ».  Troisième
                           Méthode. — Broyer 5 jaunes d’œufs dans une  casserole, chauffer légèrement,
                           et monter la sauce avec 500 grammes de  beurre, en l’additionnant, pendant le montage, d’un décilitre
                            d’excellent fumet de poisson, mis par petites parties.   |  
  |  |  ▲ |  Principes Généraux | Fonds de Cuisine | Grandes Sauces de Base | Petites Sauces Brunes |  Petites Sauces Blanches | Sauces Anglaises Chaudes | Sauces Froides | Sauces Froides Anglaises   Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses | Index  |  SAUCES
                           ANGLAISES CHAUDES  |   _____________________
                           
  |    Sauce aux Airelles (Cranberries-Sauce). — Cuire à  couvert 500 grammes d’airelles
                           rouges avec 1 litre d’eau. Quand les  baies sont cuites, les égoutter et les passer au tamis fin.  Ajouter à la purée obtenue la quantité d’eau
                           de cuisson  nécessaire pour en faire une sorte de sauce assez épaisse, et la sucrer  selon le goût.   Cette sauce se trouve toute préparée dans le commerce, et
                           il suffit de la chauffer, en lui ajoutant un peu d’eau.  —
                           Elle se sert surtout avec la Dinde rôtie.   
                           Sauce Albert (Albert-Sauce). — Mouiller 150 grammes de raifort râpé de 2 décilitres
                           de consommé blanc, et laisser bouillir doucement pendant 20 minutes.   Ajouter 3 décilitres de « Sauce au beurre à l’anglaise »,
                            2 décilitres et demi de crème, et 40 grammes de mie de pain. Faire  épaissir en réduisant
                           à feu vif ; passer à l’étamine en foulant à la  cuiller de bois ; lier avec 2 jaunes
                           d’œufs, et assaisonner d’une pincée  de sel et d’une prise de poivre.  Mettre à point avec 1 cuillerée à café de moutarde
                           délayée avec 1 cuillerée ordinaire de vinaigre.  — Se sert avec Braisés de bœuf, et surtout avec le Filet.    
  
                           Sauce aux Aromates (Aromatic-Sauce). — Faire  infuser pendant 10 minutes dans 1 demi-litre
                           de consommé : une brindille  de thym, 4 grammes de basilic, 1 gramme de sarriette, 1 gramme de
                            marjolaine, 1 gramme de sauge, une pincée de ciboulettes, 2 échalotes  hachées, un peu de
                           muscade, et 4 grains de gros poivre.   Passer l’infusion
                           au chinois ; faire la liaison avec 50 grammes  de roux blond au beurre ; donner quelques minutes d’ébullition,
                           et finir  avec le jus d’un demi-citron, et 1 cuillerée de cerfeuil et d’estragon  hachés et
                           blanchis.   —
                           Se sert avec les gros Relevés de poisson bouillis ou de boucherie.  Sauce au beurre à l’anglaise (Melted butter Sauce).  — Cette sauce se traite comme la
                           « Sauce au beurre » à la française, à  cette différence que, étant
                           tenue plus épaisse, ses proportions sont  celles-ci : 60 grammes de beurre ; 60 grammes de farine ;
                           3 quarts d’eau  bouillante salée à raison de 7 grammes au litre ; 5 à 6 gouttes
                           de jus  de citron ; 200 grammes de beurre, et pas de liaison aux jaunes d’œufs.   Sauce aux Câpres (Capers-Sauce). — Est la « Sauce au beurre » ci-dessus,
                           additionnée, au litre, de 4 cuillerées à bouche de câpres.  — Se sert avec les poissons bouillis, et est l’accompagnement indispensable
                           du gigot bouilli à l’anglaise.   
                           Sauce au Céleri (Celery-Sauce). — Nettoyer 6 pieds  de céleri, et en prendre le
                           cœur seulement. Les ranger dans un sautoir,  couvrir de consommé blanc, ajouter un bouquet garni, un oignon piqué
                            d’un clou de girofle, et cuire tout doucement.  Égoutter
                           ensuite les céleris ; les piler au mortier, passer à  l’étamine, et ajouter : la même
                           quantité de « sauce Crème » qu’il y a de  purée de céleri, et 2 ou
                           3 cuillerées de la cuisson, réduite.  Chauffer
                           sans laisser bouillir et tenir au bain si la sauce doit attendre.  —
                           Cette sauce accompagne les volailles bouillies ou braisées.    Sauce Chevreuil (Roe-buck Sauce). — Émincer en fine  paysanne 1 oignon moyen et 80 grammes
                           de jambon cru. Faire revenir au  beurre jusqu’à légère coloration, mettre un bouquet garni, mouiller
                           de  1 décilitre et demi de vinaigre, et réduire presque complètement.   Ajouter 3 décilitres de sauce Espagnole, et dépouiller la sauce pendant
                           1 quart d’heure.  Au bout de ce temps, retirer
                           le bouquet ; et mettre la sauce à  point avec 1 verre de Porto, et 1 forte cuillerée de gelée
                           de  groseilles.  — Est un accompagnement des pièces
                           de venaison.    Sauce Crème à l’Anglaise (Cream-Sauce). — Préparer un roux blanc avec 100 grammes
                           de beurre et 60 grammes de farine.  Le délayer
                           avec : 7 décilitres de consommé blanc, 1 décilitre d’essence de champignons, et
                           2 décilitres de crème.   Faire prendre l’ébullition ; ajouter 1 petit oignon, un bouquet
                            de persil, et laisser cuire doucement pendant 1 quart d’heure. — Au  moment de servir, retirer oignon et
                           bouquet.  — Cette sauce se sert sur les carrés
                           de veau rôtis.    Sauce Crevettes à l’Anglaise (Shrimps-Sauce). —  Ajouter à 1 litre de « Sauce
                           au beurre à l’anglaise » relevée au  cayenne : 1 petite cuillerée d’essence
                           d’anchois, et 125 grammes de  queues de crevettes décortiquées.  — Accompagne les poissons.    Sauce à la Diable (Devilled Sauce). — Réduire de  moitié 1 décilitre
                           et demi de vinaigre avec 1 forte cuillerée  d’échalotes hachées. Ajouter 2 décilitres
                           et demi de sauce Espagnole,  2 cuillerées de purée de tomates ; et laisser cuire pendant 5 minutes.
                            Compléter avec : 1 cuillerée
                           de Harwey-sauce ; 1 cuillerée de  Worcestershire-sauce ; une forte pointe de Cayenne et passer au chinois
                            ou à l’étamine.  — Cette
                           sauce accompagne principalement les volailles grillées.   
                           Sauce à l’Écossaise (Scotch eggs Sauce). — Préparer  une sauce Béchamel
                           avec 60 grammes de beurre, 30 grammes de farine,  4 décilitres de lait bouillant, et l’assaisonnement
                           ordinaire. Aussitôt  que la sauce est en ébullition, lui ajouter les blancs émincés de 4 œufs
                            durs. Au moment de servir, mélanger dedans les 4 jaunes passés au gros  tamis.  — Est l’accompagnement de rigueur de la morue.    Sauce au Fenouil (Fennel Sauce). — Est une sauce au  beurre ordinaire, condimentée de fenouil
                           haché et blanchi, à raison  d’une cuillerée par 2 décilitres et demi de sauce.   — Cette sauce est principalement usitée pour les maquereaux
                           grillés et bouillis.    Sauce aux Groseilles (Gooseberry Sauce). — Cuire  dans un poêlon en cuivre 1 litre de groseilles
                           vertes à maquereau,  épluchées et lavées, avec 125 grammes de sucre et 1 décilitre
                           d’eau.  Passer au tamis fin.  — Cette purée
                           accompagne le maquereau grillé.   
                           Sauce Homard à l’Anglaise (Lobster Sauce). —  Ajouter à 1 litre de sauce
                           Béchamel, relevée au Cayenne, 1 cuillerée  d’essence d’anchois, et 100 grammes
                           de chair de homard coupée en dés.  —
                           Spéciale aux poissons.      Sauce aux Huîtres (Oyster Sauce). — Apprêter un roux blond avec 20 grammes de beurre
                           et 15 grammes de farine.  Le délayer avec :
                           1 décilitre de cuisson d’huîtres, 1 décilitre  de lait et 1 décilitre de crème ;
                           assaisonner d’une prise de sel fin,  faire prendre l’ébullition et laisser cuire doucement pendant  10 minutes.
                            Passer à l’étamine ; relever
                           au Cayenne, et ajouter 12 huîtres pochées, ébarbées, et escalopées.  — Est un accompagnement spécial du cabillaud bouilli.  Sauce brune aux Huîtres (Brown Oyster Sauce).
                           —  Procéder exactement comme pour la sauce aux huîtres ordinaire, en  remplaçant le lait et la crème
                           par 2 décilitres de fonds brun.  —
                           Cette sauce accompagne : grillades, puddings de viandes, ou cabillaud grillé.    Jus coloré (Brown Gravy). — Ajouter à 4 décilitres  de « sauce
                           au Beurre à l’anglaise » : 2 décilitres de bon jus de rôti,  1 demi-cuillerée
                           ordinaire de Ketchups et autant de Harwey-sauce.  —
                           Cet accompagnement est spécial aux rôtis de veau.   
                           Sauce aux Œufs à l’Anglaise (Eggs Sauce). — Avec  60 grammes de beurre et
                           30 grammes de farine, apprêter un roux blanc. Le  délayer avec 1 demi-litre de lait bouillant ;
                           assaisonner de sel,  poivre blanc un peu de muscade ; faire prendre l’ébullition, et laisser  cuire doucement
                           pendant 5 à 6 minutes.  Ajouter dans
                           la sauce 3 œufs cuits durs, chauds, coupés en dés ; le blanc et le jaune.  — Est l’accompagnement ordinaire du Haddock et de la morue.
                            Sauce aux Œufs au beurre fondu
                           (Eggs butter). —  Faire dissoudre 250 grammes de beurre, et y ajouter : le sel  nécessaire ;
                           un peu de poivre ; le jus d’un demi-citron ; 3 œufs cuits  durs, chauds, et coupés en gros
                           dés ; 1 cuillerée à café de persil,  haché et blanchi.  — Accompagne les gros Relevés de poissons bouillis.    Sauce aux Oignons (Onions Sauce). — Émincer 200 grammes d’oignons, et les cuire
                           dans 6 décilitres de lait ; avec sel, poivre, et muscade.  Les égoutter à fond aussitôt cuits, et les hacher.  Faire un roux blanc avec 40 grammes de beurre et 40 grammes de  farine ;
                           le délayer avec le lait de cuisson des oignons, mettre en  ébullition, ajouter les oignons hachés dans
                           cette sauce, qui doit être tenue très épaisse, et
                           laisser cuire doucement pendant 7 à 8 minutes.  —
                           Cette sauce accompagne indifféremment : lapin, volaille,  tripes, mouton bouilli, gibier braisé, etc. ;
                           et elle est toujours  versée sur la viande qu’elle accompagne.    Sauce au Pain (Bread Sauce). — Ajouter dans  1 demi-litre de lait bouillant : 80 grammes
                           de mie de pain blanc frais ;  une forte pincée de sel fin ; 1 petit oignon piqué d’un clou
                           de  girofle ; et 30 grammes de beurre.  Laisser
                           cuire doucement pendant 1 quart d’heure ; puis, retirer  l’oignon, lisser la sauce au fouet, et la compléter
                           avec la valeur d’un  décilitre de crème.  —
                           On sert cette sauce avec les rôtis de volaille et de gibier à plume.  Sauce au Pain frit (Fried bread Sauce). — Ajouter  dans 2 décilitres
                           de consommé : 2 cuillerées de jambon bien maigre coupé  en petits dés, et 2 échalotes
                           hachées. Laisser mijoter doucement  pendant 10 minutes.  D’autre part ; faire frire au beurre 50 grammes de mie de pain,  et l’additionner, au
                           moment de servir, dans le consommé au jambon et à  l’échalote. Compléter avec une pincée
                           de persil haché et un filet de jus  de citron.  —
                           Cette préparation est spéciale aux petits oiseaux rôtis.    Sauce Pauvre homme (Poorman’s Sauce). — Faire  revenir au beurre et colorer légèrement
                           2 gros oignons ciselés. Mouiller  de 2 décilitres et demi de vin blanc et vinaigre par moitié ;
                           réduire  de 2 tiers, ajouter 3 décilitres de consommé ordinaire, et faire la  liaison avec
                           30 grammes de roux brun.  Laisser cuire doucement
                           pendant 7 à 8 minutes, et compléter au  moment avec : 1 petite cuillerée de câpres,
                           1 demi-cuillerée de persil  haché et blanchi, et une pointe de Cayenne.    Sauce Persil (Parsley Sauce). — Ajouter à  1 demi-litre de « sauce au Beurre
                           à l’anglaise » 1 décilitre d’infusion  de feuilles de persil, et compléter
                           avec 1 forte cuillerée à bouche de  persil haché et blanchi.  — Cette sauce se sert avec tête de veau, pieds de veau, cervelles, etc.  Sauce Persil pour Poissons. — Délayer 60 grammes
                           de roux blanc avec 1 demi-litre de court-bouillon du poisson que la sauce
                            doit accompagner. Ce court-bouillon doit être fortement aromatisé au  persil ; sinon, on doit donner à
                           la sauce son goût caractéristique par  addition d’une infusion de feuilles de persil.  Laisser cuire la sauce pendant 5 ou 6 minutes, et la compléter
                            avec 1 cuillerée de persil haché, blanchi, et un filet de jus de citron.    Sauce aux pommes (Apple-Sauce). — Préparer une  marmelade ordinaire de pommes, très
                           légèrement sucrée, et condimentée  d’un soupçon de cannelle en poudre. — La
                           lisser au fouet au moment de  servir.  — Cette
                           marmelade se sert tiède et accompagne indifféremment, canard, oie, porc rôtis, etc.  Nota. — Cet accompagnement de  certains rôtis
                           n’est pas absolument particulier à l’Angleterre ; et il  se pratique également en Allemagne,
                           en Belgique et en Hollande.  Dans ces pays, les gibiers
                           rôtis sont toujours accompagnés d’une marmelade de pommes ou d’airelles.    Sauce au Porto (Porto Wine Sauce). — Réduire de  moitié 1 décilitre et demi
                           de vin de Porto, additionné d’une cuillerée  d’échalotes hachées et d’une brindille
                           de thym. Ajouter le jus de  2 oranges et le jus d’un demi-citron, 1 cuillerée à café
                           de zeste  d’orange râpé, une pincée de sel, et une pointe de Cayenne.  Passer cette réduction à la mousseline, et l’ajouter à 5 décilitres
                           de bon jus de veau lié.  — Spéciale
                           aux canards sauvages et gibiers à plume en général.  Nota. — Cette sauce de la cuisine anglaise est en usage dans nombre de maisons
                           de bouche françaises     Sauce au Raifort chaude (Horse radish). — Est exactement celle décrite sous la dénomination
                           de Sauce Albert.    Sauce Réforme (Reform Sauce). — Cette sauce est un  composé de sauce Poivrade et de
                           sauce Demi-glace qui comporte, par  demi-litre de sauce, une garniture de : 2 moyens cornichons, 1 blanc  d’œuf
                           dur, 2 moyens champignons, 20 grammes de truffe, 30 grammes de  langue écarlate : le tout détaillé
                           en julienne courte.  — Cette sauce est absolument
                           Spéciale aux côtelettes de mouton.    Sauce Sauge et Oignons (Sage and onions Sauce). — Cuire au four 2 gros oignons. Quand ils sont
                           refroidis les éplucher et les hacher ; puis, les mélanger
                           à 150 grammes de mie de pain, trempée au lait et pressée pour en extraire le liquide.  Ajouter la valeur de 2 cuillerées de sauge hachée, et
                           assaisonner de sel et de poivre.  — Cette préparation
                           sert à farcir les canards.  Nota.
                           — On la sert quelquefois en saucière, à part, après l’avoir additionnée de 5 ou
                           6 cuillerées de bon jus de rôti.  Souvent
                           aussi, on l’additionne de graisse de bœuf cuite, hachée, en quantité égale à celle
                           de la mie de pain.    Sauce Victoria (Victoria Sauce). — Réunir dans un  sautoir : 3 cuillerées
                           de gelée de groseilles, 3 clous de girofle,  8 grains de gros poivre, un petit fragment de cannelle, 1 zeste
                            d’orange, 1 décilitre et demi de vin de Porto, et 2 décilitres et demi  de sauce Espagnole.
                            Réduire d’un tiers, à feu vif,
                           et en remuant à la spatule ;  passer à l’étamine, et mettre à point avec le jus d’une
                           belle orange, et  une pointe de Cayenne.  — Est
                           un accompagnement de la grosse venaison.   
                           Sauce Waterfish (Wastrefish Sauce). — Préparer une fine julienne avec 50 grammes de carotte
                           et 30 grammes de racines de persil.  Ajouter une
                           pincée de julienne de zeste d’orange, mouiller d’un  verre de vin blanc, et réduire celui-ci entièrement.
                           Renouveler le  mouillement avec 2 décilitres de court-bouillon au vin blanc de poisson  d’eau douce, ou
                           de cuisson de poisson autre à défaut ; finir de cuire la  julienne, et réduire son mouillement à
                           fond après cuisson.  Ajouter julienne et cuisson
                           réduite à 1 demi-litre de sauce Hollandaise ordinaire.  — Cette sauce accompagne les poissons, mais plus principalement ceux d’eau douce.    Sauce Yorkshire. — Cuire à fond, dans 2 décilitres de vin
                           de Porto, 1 bonne cuillerée de fine julienne de zeste d’orange.  Égoutter la julienne, et ajouter au vin : 1 forte cuillerée de  sauce Espagnole,
                           autant de gelée de groseilles, une pointe de cannelle  en poudre, et une pointe de cayenne.  Réduire un instant ; passer au linge, et compléter la sauce avec :
                           le jus d’une orange, et la julienne de zestes.  —
                           Se sert avec canetons rôtis ou braisés, et jambon braisé. 
                             |     |  |  ▲ |  Principes Généraux | Fonds de Cuisine | Grandes Sauces de Base | Petites Sauces Brunes |  Petites Sauces Blanches | Sauces Anglaises Chaudes | Sauces Froides | Sauces Froides Anglaises   Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses | Index  |  SAUCES FROIDES  |   _____________________  
  |    Sauce Aïoli, ou Beurre de Provence. — Broyer dans le mortier,  et bien finement, 4  petites gousses
                           d’ail (30 grammes). Ajouter 1 jaune  d’œuf cru, une pincée de sel, et 2 décilitres
                           et demi d’huile ; en  laissant tomber celle-ci goutte à goutte pour commencer, et en petit  filet lorsque
                           l’on constate que la sauce commence à se lier. Ce mélange  de l’huile se fait dans le mortier, et
                           en faisant tournoyer le pilon.  Pendant le montage,
                           rompre le corps de la sauce en y ajoutant le jus d’un citron et 1 demi-cuillerée d’eau.  Nota. — Dans le cas où l’aïoli
                            vient à se désorganiser, on le reprend avec un jaune d’œuf cru, ainsi  que cela se fait pour la
                           Mayonnaise.    Sauce Andalouse. — Ajouter à 3 quarts de litre de sauce  Mayonnaise tenue assez serrée,
                           2 décilitres et demi de purée de tomates  bien fine et très rouge ; et l’additionner
                           finalement de 75 grammes de  poivrons doux, détaillés en dés très fins.    Sauce Bohémienne. — Réunir dans une terrine : 1 décilitre  et demi de sauce
                           Béchamel très épaisse et bien froide, 4 jaunes d’œufs,  10 grammes de sel, une
                           prise de poivre, et quelques gouttes de vinaigre.  Bien
                           mélanger le tout au fouet, et ajouter 1 litre d’huile et la  valeur de 2 cuillerées de vinaigre
                           à l’estragon ; en procédant tout  comme pour la sauce Mayonnaise ordinaire.  Finir la sauce avec 1 cuillerée à soupe de moutarde.    Sauce Chantilly. — Préparer 3 quarts de litre de sauce  Mayonnaise, en employant du citron comme
                           élément acide, et en tenant la  sauce très épaisse.  Au moment de servir, lui mélanger 4 cuillerées de crème fouettée
                           très ferme, et régler l’assaisonnement après cette addition.  — Sert spécialement pour les asperges tièdes ou froides.  Nota. — N’ajouter la crème 
                           fouettée dans cette sauce qu’au moment de l’employer, la crème pouvant  s’y décomposer
                           si elle y est mise trop longtemps à l’avance.    Sauce
                           Génoise. — Broyer au mortier, et réduire en pâte  fine et lisse 40  grammes de pistaches
                           et 25 grammes de pignolis, ou  d’amandes douces à défaut, en y ajoutant la valeur d’une petite
                            cuillerée de sauce Béchamel froide.  Passer
                           cette pâte au tamis fin, et la mettre dans une terrine  avec 6 jaunes d’œufs, une pincée de
                           sel fin, et une prise de poivre.  Bien mélanger
                           le tout au fouet, et monter la sauce avec 1 litre d’huile et le jus de 2 citrons moyens.  Compléter la sauce avec 3 cuillerées de purée
                           d’herbes, obtenue  avec feuilles de persil, pluches de cerfeuil, estragon, ciboulettes, et  pimprenelle nouvelle dans
                           la saison ; ces herbes prises en quantités  égales, blanchies vivement pendant 2 minutes, égouttées,
                           rafraîchies,  pressées fortement, et passées au tamis fin.  — Cette sauce accompagne généralement les poissons froids.  Nota. — Les pistaches et amandes employées
                           doivent être fraîchement émondées et bien lavées.    Sauce Gribiche. — Broyer dans une terrine 6 jaunes d’œufs  durs fraîchement cuits, et
                           les travailler en pâte lisse, en y ajoutant :  1 cuillerée à café de moutarde, une forte
                           pincée de sel, et une bonne  prise de poivre.  Monter
                           la sauce avec 1 demi-litre d’huile et 1 cuillerée et demie  de vinaigre, et la compléter avec :
                           100 grammes de cornichons et câpres  hachés ; 1 cuillerée de persil, cerfeuil, estragon,
                           hachés et mélangés,  et 3 blancs d’œufs durs taillés en julienne courte.  — Cette sauce est un accompagnement usuel des poissons froids.    Sauce Italienne. — Passer au tamis fin 1 demi-cervelle de  veau, cuite dans un court-bouillon fortement
                           aromatisé, et froide ; ou  l’équivalent en cervelle de bœuf ou de mouton.  Recueillir la purée dans une terrine ; lisser au fouet, et
                            ajouter : 5 jaunes d’œufs, 10 grammes de sel, et une forte prise de  poivre.  Monter la sauce avec 1 litre d’huile et le jus d’un citron ;
                           et la compléter avec 1 forte cuillerée à soupe de persil haché.   — Cette sauce se sert avec n’importe quelle viande froide.    Sauce Mayonnaise. — La plupart des sauces froides  composées dérivent de la Mayonnaise qui, par
                           cette raison est considérée  comme une sauce Mère, au même titre que l’Espagnole et le Velouté.
                           Sa  préparation est des plus simples ; mais, encore, doit-on tenir compte de  certaines considérations
                           que nous exposons plus bas.   Proportions de la sauce Mayonnaise : 6 jaunes d’œufs dont  le germe
                           doit être retiré ; 1 litre d’huile ; 10 grammes de sel fin ;  1 gramme de
                           poivre blanc ; 1 cuillerée et demie de vinaigre, ou  l’équivalent en jus de citron si on veut
                           l’obtenir très blanche.  1o Broyer au fouet les jaunes, additionnés du sel, poivre, filet
                           de vinaigre, ou quelques gouttes de jus de citron.  2o  Ajouter l’huile goutte à goutte pour
                           commencer, et la laisser tomber  ensuite en petit filet dans la sauce, quand celle-ci commence à se lier.  3o
                           Rompre le corps de la sauce de temps en temps par addition de vinaigre ou de jus de citron.  4o  Additionner
                           finalement la sauce de 3 cuillerées d’eau bouillante ; ce  qui a pour but d’en assurer la cohésion
                           et de prévenir sa décomposition,  si elle doit être tenue en réserve.      Observations :    
                            1o
                            Le préjugé que l’assaisonnement ajouté aux jaunes d’œufs est une cause  de dissociation
                           des éléments de la Mayonnaise, ne peut être admis par  des praticiens. Il est au contraire démontré
                           scientifiquement que le sel  liquéfié augmente la force assimilatrice des jaunes d’œufs.  2o
                            C’est une erreur absolue de croire que l’apprêt d’une Mayonnaise doit  se faire sur glace, et le
                           contraire de la vérité, puisque le froid est  la cause la plus fréquente de sa désorganisation.
                           Dans la saison froide,  l’huile doit même être légèrement tiédie, ou tout au moins
                           tenue à la  température de la cuisine.  3o Les causes de dissociation de la Mayonnaise résultent :
                           1o de l’addition trop vive de l’huile
                           au début ; 2o de l’emploi
                           de l’huile trop froide ; 3o d’une
                            trop grande addition d’huile par rapport au nombre de jaunes d’œufs  employés, la puissance d’assimilation
                           d’un jaune étant limitée à  1 décilitre 3 quarts, si elle doit attendre ;
                           et à 2 décilitres si elle  doit être employée de suite.     Sauce Mayonnaise collée. — La sauce Mayonnaise collée
                           se fait dans les proportions de 3 décilitres de gelée fondue pour 7 décilitres de sauce.  On l’emploie pour la liaison des salades de légumes, et pour
                           l’enrobage des éléments des Chauds-froids, dits « à la Russe ».  Nota. — Nous avons dit, à  l’article
                           « Sauce Chaud-froid maigre » l’avantage qu’il y a à substituer  cette sauce qui donne
                           les meilleurs résultats de saveur et d’aspect, à  la Mayonnaise collée ; en expliquant que,
                           sous l’influence du froid, la  gélatine se contracte en se solidifiant, exerçant de ce fait une  pression
                           sur la Mayonnaise, d’où il résulte une sorte de perlage d’huile  sur les éléments
                           enrobés, et c’est un inconvénient des plus graves.  C’est pourquoi, les moyens de prévenir ce suintage  n’étant pas trouvés,
                           nous conseillions dans notre première édition, de  remplacer en toute occasion, pour le glaçage des Chauds-froids,
                           cette  Mayonnaise collée par la sauce Chaud-froid maigre, dont l’usage est  devenu, du reste, à peu près
                           général. 
                            Sauce Mayonnaise fouettée à la Russe.
                           — Mettre dans un  bassin en cuivre : 4 décilitres de gelée fondue, 3 décilitres
                           de sauce  Mayonnaise, 1 cuillerée à soupe de vinaigre à l’estragon, et 1 cuillerée
                            de raifort râpé et haché très finement.  Mélanger le tout avec le fouet, placer le bassin sur glace, et  fouetter jusqu’à ce que
                           la sauce soit devenue mousseuse, et commence à  se solidifier légèrement.   Arrêter l’opération, juste au moment où elle est encore assez
                           liquide pour l’emploi auquel on la destine.  —
                           Elle sert principalement pour la liaison de salades de légumes moulées.  Sauces Mayonnaises diverses. — Pour les services de  Hors-d’œuvre,
                           et même d’Entrées froides, on peut, avec les œufs et  parties crémeuses des gros crustacés
                           ou des écrevisses ; ou bien avec  crevettes, caviar, anchois, etc., obtenir autant de genres de  Mayonnaises distincts.
                            Il suffit de piler l’un ou l’autre de ces
                           éléments, de relâcher  la purée avec un peu de Mayonnaise, passer à l’étamine,
                           et d’additionner  la purée obtenue à une quantité relative de sauce Mayonnaise.    Sauce Mousquetaire. — Ajouter à 1 litre de sauce  Mayonnaise : 80 grammes d’échalotes
                           hachées finement et tombées  complètement avec 1 décilitre et demi de vin blanc ; 3 cuillerées
                           à  soupe de glace de viande dissoute ; et 1 forte cuillerée de ciboulettes  hachées.
                           Relever d’une pointe de Cayenne ou de poivre du moulin.  —
                           Cette sauce accompagne les viandes froides de boucherie.  Nota. — L’échalote peut être passée à l’étamine, et
                           il est même préférable de l’ajouter à la sauce sous forme de purée.     Sauce Ravigote, ou Vinaigrette. — Proportions :  5 décilitres d’huile, 2 décilitres
                           de vinaigre, 2 cuillerées de petites  câpres ; 50 grammes de persil ; 40 grammes de
                           cerfeuil, estragon et  ciboulettes hachées ; 70 grammes d’oignon finement haché ; 4 grammes
                           de  sel et 1 gramme de poivre.  Bien mélanger
                           le tout.  — Spéciale à la tête
                           et aux pieds de veau, pieds de mouton, etc.   
                           Sauce Rémoulade. — Ajouter à 1 litre de sauce Mayonnaise :  1 cuillerée
                           et demie de moutarde ; 100 grammes de cornichons et  50 grammes de câpres hachés et pressés ;
                           1 cuillerée de persil, cerfeuil  et estragon hachés ; et 1 demi-cuillerée d’essence
                           d’anchois.     Sauce Russe. — Broyer au mortier 100 grammes de parties  crémeuses de homard ou de langouste, et
                           100 grammes de caviar, en  ajoutant 2 ou 3 cuillerées de sauce Mayonnaise. Passer au tamis fin, et 
                           additionner cette purée à 3 quarts de litre de sauce Mayonnaise.  Compléter la condimentation de
                           la sauce avec 1 forte cuillerée de  moutarde et autant de Worcestershire sauce.  — Cette sauce accompagne les poissons froids et crustacés.    Sauce Tartare. — Broyer dans une terrine 8 jaunes d’œufs  durs, et les travailler en pâte
                           lisse ; assaisonner d’une forte pincée  de sel et de poivre du moulin ; monter la sauce avec 1 litre
                           d’huile et  2 cuillerées de vinaigre, et la compléter avec 20 grammes de purée  d’oignon
                           vert ou de ciboulettes, pilés au mortier, allongés de  2 cuillerées de Mayonnaise, et passés
                           au tamis fin.  — Cette sauce accompagne indifféremment
                           volailles et viandes  froides, poissons et crustacés, et on la sert aussi avec viandes et  volailles préparées
                           « à la diable ».   
                           Sauce Verte. — Jeter à l’eau bouillante, et blanchir  vivement pendant 5 minutes : 50 grammes
                           de feuilles d’épinards et autant  de feuilles de cresson ; 50 grammes de feuilles de persil, cerfeuil
                           et  estragon en quantités égales. Égoutter, rafraîchir, presser à fond,  piler ces herbes,
                           et les tordre fortement dans un torchon, de façon à  obtenir 1 décilitre de jus d’herbes épais.
                            Ajouter ce jus à 9 décilitres de
                           sauce Mayonnaise, tenue très serrée et bien relevée.  — Cette sauce sert pour poissons froids et crustacés.    Sauce Vincent. — Première Méthode : Blanchir  vivement pendant 2 ou 3 minutes :
                           100 grammes de feuilles d’oseille,  feuilles de persil, cerfeuil, estragon, ciboulettes, pimprenelle très
                            fraîche, en quantités rigoureusement égales ; 60 grammes de feuilles de  cresson, et autant
                           de feuilles d’épinards. Égoutter, rafraîchir, presser  fortement, et piler ces herbes très
                           finement, en y ajoutant 6 jaunes  d’œufs durs fraîchement cuits.  Passer à l’étamine ; mettre cette purée d’herbes dans
                           une terrine  avec une forte pincée de sel fin, une prise de poivre, 5 jaunes d’œufs  crus, et monter
                           la sauce avec 8 décilitres d’huile, et le vinaigre  nécessaire.  Compléter la condimentation avec 1 cuillerée de Worcestershire sauce.
                            Deuxième Méthode : Apprêter
                           la purée d’herbes dans les proportions dites à la première méthode.   Additionner cette purée
                           de sauce Mayonnaise, et compléter de même au Worcestershire.  — Est particulière aux poissons froids
                           et crustacés.  Nota.
                           — Cette sauce fut créée par Vincent Lachapelle, l’un des maîtres cuisiniers du dix-huitième
                           siècle.    Sauce Suédoise. — Émincer, et cuire à casserole bien  fermée 500 grammes de
                           pommes aigres. Si on emploie des pommes ordinaires  à pulpe sucrée, aciduler la purée avec quelques gouttes
                           de jus de  citron. Ajouter seulement quelques cuillerées de vin blanc pour cuire  les pommes ; leur cuisson devant
                           être plutôt une fonte par la vapeur  concentrée.  Passer au tamis fin, réduire la purée à 2 décilitres et demi, et  quand elle
                           est bien froide, l’ajouter à 3 quarts de litre de sauce  Mayonnaise. Compléter la condimentation
                           avec 1 cuillerée et demie de  raifort râpé et haché finement.  — Cette sauce accompagne notamment le porc froid, mais on la sert aussi avec
                           l’oie rôtie froide.  Nota.
                           — Hors saison, on peut faire  aussi cette sauce en remplaçant la purée de pommes par de la purée
                           de  groseilles vertes en grappes, ou à maquereau, dans les proportions de  2 décilitres et demi au litre
                           de Mayonnaise, et en tenant celle-ci très  serrée.   |     |  Petites Sauces Blanches | Sauces Anglaises Chaudes | Sauces Froides | Sauces Froides Anglaises 
                            Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses |   |  SAUCES FROIDES ANGLAISES
                             |   _____________________  
                           
  |   
                           Sauce Cambridge (Cambridge-sauce). — Piler ensemble, et  finement : 6 jaunes d’œufs
                           durs ; les filets de 4 anchois bien lavés ;  1 cuillerée de petites câpres ;
                           1 cuillerée de cerfeuil, d’estragon, et  ciboulettes en quantité égale. Ajouter : 1 cuillerée
                           à café de moutarde,  1 décilitre et demi d’huile, et 1 cuillerée de vinaigre,
                           en procédant  comme pour une sauce Mayonnaise. Relever d’une pointe de Cayenne ;  passer à l’étamine
                           en foulant à la cuiller, et recueillir la sauce dans  un bol. La lisser un instant avec le fouet, et la compléter
                           avec  1 cuillerée à café de persil haché.  — Cette sauce accompagne les viandes froides en général.    Sauce Cumberland (Cumberland sauce). — Additionner à 4 cuillerées à bouche
                           de gelée de groseilles dissoute : 1 décilitre 
                           de vin de Porto ; 1 demi-cuillerée d’échalotes finement hachées,  blanchies et pressées ;
                           1 cuillerée de zeste d’orange et autant de zeste  de citron en fine julienne fortement blanchie, bien égouttée
                           et  refroidie ; 1 jus d’orange ; 1 demi-jus de citron ; 1 cuillerée à café
                            de moutarde, une pointe de Cayenne, et une pointe de gingembre en  poudre.  Bien mélanger le tout.  —
                           Sauce spéciale à la venaison froide.   
                           Sauce Glocester (Glocester-sauce). — Ajouter à  1 litre de sauce Mayonnaise tenue très
                           serrée : 2 décilitres de crème  aigre additionnée d’un demi-jus de citron ;
                           une pincée de fenouil haché,  et quelques gouttes de Worcestershire sauce.  — Cette sauce sert principalement pour viandes froides.    Sauce Menthe (Mint-sauce). — Tailler en julienne  fine, ou hacher 50 grammes de feuilles de Menthe.
                           La recueillir dans un  bol et ajouter : 25 grammes de cassonnade blanche ou de sucre en poudre,  1 décilitre
                           et demi de vinaigre, et 4 cuillerées d’eau. Bien mélanger  le tout.  — Est l’accompagnement de l’agneau, chaud et froid.    Sauce Oxford (Oxford sauce). — Apprêter la sauce Cumberland, comme il est expliqué ci-dessus,
                           en observant cette simple différence :  1o Remplacer la julienne de zestes d’orange et de
                           citron, par du zeste râpé.  2o En diminuer les proportions de moitié, c’est-à-dire
                           employer seulement 1 demi-cuillerée de zeste de chacun.  — Fait le même service que la sauce Cumberland.    Sauce Raifort (Cold horse radish sauce). — Délayer, dans une terrine, 1 cuillerée
                           de moutarde avec 2 cuillerées de vinaigre.  Ajouter :
                           50 grammes de raifort finement râpé ; 50 grammes de  sucre en poudre ; une pincée
                           de sel fin ; 5 décilitres de crème, et  500 grammes de mie de pain, trempée au lait, et
                           bien pressée.  — Cette sauce accompagne
                           les pièces de bœuf bouillies ou rôties, et doit être servie très froide.   |    
  |  |  ▲ |  Principes Généraux | Fonds de Cuisine | Grandes Sauces de Base | Petites Sauces Brunes |  Petites Sauces Blanches | Sauces Anglaises Chaudes | Sauces Froides | Sauces Froides Anglaises |  Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses | Index  |  BEURRES
                           COMPOSÉS POUR GRILLADES, ADJUVANTS DE SAUCES ET HORS-D’ŒUVRE 
  |  |  _____________________   
                              |  |   Observation sur les Beurres composés.   La plupart des Beurres composés dont les formules suivent, ne sont  que peu employés dans les
                           cuisines, à l’exception des Beurres de  crustacés. Ils ont pourtant une utilité réelle en
                           bien des  circonstances ; aussi bien pour les Beurres de légumes, en ce qui  concerne les Potages ; que pour
                           les Beurres divers qui se rapportent aux  Sauces, parce qu’ils viennent accentuer et fixer, d’une façon
                            définitive, la saveur propre et particulière de ces préparations.  Nous conseillons donc à nos collègues de prendre cette observation en très
                           sérieuse considération.  En ce qui concerne
                           les Beurres de Crustacés, l’expérience nous a  démontré que ces Beurres, traités
                           par fusion au bain-marie, puis passés  ensuite à la mousseline au-dessus d’une terrine glaçée,
                           étaient de  coloration plus chaude que ceux préparés à froid ; mais, par contre, la  chaleur
                           leur fait perdre une grande partie de leur finesse, et même  contracter un goût désagréable.  Pour obvier à cet inconvénient, nous avons adopté
                           le système de  préparation de deux beurres distincts : l’un qui a pour base exclusive  les parties
                           crémeuses, débris ou chairs de crustacés, pilés avec le  beurre cru, et passés au tamis
                           fin et à l’étamine. Ce beurre communique  une saveur parfaite aux sauces ; surtout à celles
                           qui ont la sauce  Béchamel pour base.  L’autre,
                           préparé avec les carcasses seules, est traité à chaud, et joue dans l’ensemble le seul rôle
                           de colorant. Cette méthode donne d’excellents résultats, et nous en conseillons la mise en pratique.
                            En certains cas, nous remplaçons le beurre par
                           l’équivalent de  fine crème, qui absorbe encore mieux que le beurre toutes les particules  savoriques
                           et aromatiques, et nous obtenons ainsi un Coulis absolument  parfait pour la mise à point finale des sauces et des
                           potages.  L’emploi du Beurre colorant donne aux
                           sauces la teinte nette et  franche qui doit les caractériser, et, en toutes circonstances, on doit  le préférer
                           au carmin, qui ne peut donner aux sauces et potages qu’une  teinte indécise et  criarde.  Les Beurres composés sont généralement préparés
                           au moment ; s’ils  le sont à l’avance, on doit les tenir au frais, et bien couverts d’un  rond
                           de papier blanc.    |  ___________
                           Index ____________  Beurre d’Ail. — Blanchir très fortement
                           200 grammes de gousses  d’ail épluchées. Égoutter à fond, piler au mortier, ajouter
                           250 grammes  de beurre, et passer à l’étamine.  Beurre d’Anchois. — Piler finement 100 grammes de filets d’anchois
                           lavés et bien épongés. Ajouter 250 grammes de beurre, et passer à l’étamine.
                            Beurre d’Amandes. — Piler
                           en pâte 150 grammes d’amandes  douces fraîchement émondées et bien lavées, en
                           les additionnant de  quelques gouttes d’eau froide. Ajouter 250 grammes de beurre et passer  au tamis très
                           fin.  Beurre d’Avelines. —
                           Broyer en pâte fine 150 grammes  d’avelines torréfiées et bien épluchées, en
                           y ajoutant quelques gouttes  d’eau pour les empêcher de tourner en huile. Mélanger 250 grammes de
                            beurre à la pâte d’avelines, et passer au tamis fin ou à l’étamine.  Beurre Bercy. — Réduire de moitié
                           2 décilitres de vin blanc additionné d’une cuillerée d’échalotes hachées
                           finement.  Ajouter, et bien mélanger : 200 grammes
                           de beurre ramolli en  pommade ; 500 grammes de moelle en dés, pochée et bien égouttée ;
                            1 cuillerée de persil haché ; 8 grammes de sel fin ; une forte pincée de  poivre
                           du moulin, et le jus d’un demi-citron.  Beurre
                           de Caviar. — Piler finement 75 grammes de caviar pressé ; ajouter 250 grammes de beurre,
                           et passer à l’étamine.  Beurre
                           Chivry, ou Beurre Ravigote. — Broyer au mortier :  100 grammes de feuilles de persil, cerfeuil, estragon,
                           ciboulettes,  pimprenelle fraîche, blanchies pendant quelques minutes, rafraîchies et  pressées ;
                           25 grammes d’échalotes hachées et blanchies.  Ajouter 125 grammes de beurre, et passer à l’étamine.  Beurre Colbert. — Ajouter à 200 grammes de Beurre
                           à la  Maître-d’hôtel : 2 cuillerées de glace de viande dissoute, et  2 cuillerées
                           à café d’estragon haché.  Beurre
                           Colorant rouge. — Réunir tous débris de carapaces  de crustacés, et les débarrasser
                           de toute adhérence intérieure et  extérieure. Bien les sécher à l’étuve et
                           les piler finement en y  ajoutant le même poids de beurre.  Faire
                           fondre au bain-marie en remuant souvent ; passer à la  mousseline au-dessus d’une terrine d’eau glacée,
                           et presser ensuite le  beurre figé dans un torchon, pour en extraire l’eau. 
                            Beurre Colorant vert. — Piler, à
                           cru, 1 kilo d’épinards  bien lavés et secoués pour les égoutter à fond. Extraire
                           le jus, en les  tordant fortement dans un torchon ; mettre le jus obtenu dans un  sautoir, et le faire coaguler au bain-marie.
                            Le renverser ensuite sur une serviette tendue, et laisser
                           bien égoutter.  Recueillir la substance colorante
                           avec une palette et la triturer  au mortier avec le double de son poids de beurre. — Passer à l’étamine
                            et conserver au frais.  Nota.
                           — Ce vert naturel remplace avantageusement le vert artificiel.  Beurre de Crevettes. — Piler finement 150 grammes de queues de crevettes grises.
                           Ajouter le même poids de beurre, et passer à l’étamine.  Beurre de Currie. — Ajouter 3 grammes de poudre de Currie, à 250 grammes
                           de beurre bien ramolli, et tenir au frais.  Beurre
                           d’Échalotes. — Broyer au mortier 125 grammes  d’échalotes, blanchies pendant
                           quelques minutes, égouttées et pressées  dans un torchon. Ajouter 125 grammes de beurre, et passer
                           à l’étamine.  Beurre d’Écrevisse.
                           — Piler finement des débris  d’écrevisses cuites en Mirepoix comme pour la bisque. Ajouter le même
                            poids de beurre, et passer à l’étamine.  Beurre
                           pour les Escargots. — Pour 50 escargots :  Ajouter, à 350 grammes de beurre,
                           35 grammes d’échalotes finement  hachées ; 10 grammes d’ail broyé et mis en
                           pâte ; 25 grammes (1  cuillerée) de persil haché ; 12 grammes de sel et 2 grammes
                           de poivre. —  Bien mélanger le tout en pétrissant, et tenir au frais.  Beurre d’Estragon. — Piler 125 grammes de feuilles
                            d’estragon bien frais, blanchies pendant 2 minutes, égouttées,  rafraîchies, et pressées.
                           Ajouter 250 grammes de beurre et passer à  l’étamine.  Beurre de Harengs. — Piler finement les filets de 3 beaux  harengs, dépouillés
                           et coupés en dés. Ajouter 250 grammes de beurre et  passer à l’étamine.  Beurre d’Herbes. — Blanchir à fond
                           125 grammes de feuilles  de laitue, d’oseille, et de cresson, prises en quantité égale.  Égoutter,
                           rafraîchir, presser, piler avec le même poids de beurre, et  passer à l’étamine.   Beurre
                           de Homard. — Piler : parties crémeuses, œufs et corail de homard dont on dispose. Ajouter
                           le même poids de beurre, et passer à l’étamine.  Beurre de Laitances. — Piler 125 grammes de laitances  pochées, et bien
                           froides. Ajouter 250 grammes de beurre, 1 cuillerée à  café de moutarde, et passer à
                           l’étamine.  Beurre à la
                           Maître-d’hôtel. — Ramollir en pommade  250 grammes de beurre, et lui incorporer :
                           1 forte cuillerée de persil  haché ; 8 grammes de sel ; 1 gramme de poivre ; et
                           le jus d’un quart de  citron.  Beurre
                           Manié. — Ce beurre qui s’emploie pour les liaisons  rapides, comme celles des sauces de Matelotes,
                           se prépare dans les  proportions de 75 grammes de farine par 100 grammes de beurre.  Une sauce liée au beurre manié, ne doit plus bouillir, autant que  possible,
                           parce qu’elle risque de contracter un désagréable goût de  farine crue.   Beurre Marchand de Vins. — Réduire de moitié 2 décilitres
                            de vin rouge additionné de 25 grammes d’échalotes hachées. Ajouter : une  pincée
                           de sel fin ; une prise de poivre du moulin (ou de mignonnette) ;  1 cuillerée de glace de viande dissoute ;
                           150 grammes de beurre ramolli  en pommade ; le jus d’un quart de citron ; et 1 cuillerée
                           de persil  haché. — Bien mélanger le tout.  —
                           Spécial aux Entrecôtes grillés.  Beurre
                           à la Meunière. — Est un beurre cuit à la noisette, additionné, quand il est prêt,
                           de quelques gouttes de jus de citron.  — Spécial
                           aux poissons traités « à la Meunière ».  Beurre de Montpellier. — Jeter dans un poêlon en cuivre contenant de
                           l’eau bouillante :   90 à 100 grammes
                           de feuilles de cresson, feuilles de persil,  cerfeuil, ciboulettes et estragon en parties égales ; et 25 grammes
                           de  feuilles d’épinards. Blanchir en même temps, et à part, 40 grammes  d’échalotes
                           finement hachées.  Égoutter et rafraîchir
                           les herbes ; les presser fortement ainsi que l’échalote, et piler le tout finement.  Ajouter : 3 cornichons moyens, 1 cuillerée de câpres
                           pressées,  une petite gousse d’ail, et les filets de 4 anchois. Le tout étant en  pâte fine,
                           compléter avec 750 grammes de beurre, 3 jaunes d’œufs cuits  durs et 2 jaunes crus. Additionner
                           finalement 2 décilitres d’huile, par toutes petites
                           parties, et passer au tamis fin ou à l’étamine.  Lisser la préparation avec le fouet ; régler l’assaisonnement en sel, et relever
                           d’une pointe de Cayenne.  — Accompagne les
                           poissons froids et sert à les masquer quand ils sont préparés pour Buffet.  Beurre de Montpellier pour Croûtonnages de plats. —  Lorsque
                           ce beurre est spécialement préparé pour décor et croûtonnage, on  supprime l’huile
                           et les jaunes d’œufs cuits et crus. Ce  beurre est étalé dans une plaque, et d’épaisseur
                           bien égale, pour en  faciliter le détail.  —
                           Faire refroidir au frais, mais non sur glace.  Beurre
                           de Moutarde. — Ajouter 1 cuillerée et demie de moutarde française à 250 grammes
                           de beurre ramolli en pommade, et tenir au frais.  Beurre
                           noir pour les grands services. — Proportions pour un service :  Fondre et cuire à la poêle
                           125 grammes de beurre, jusqu’à ce qu’il ait  pris une couleur brune ; et le passer à la
                           mousseline dans un  bain-marie.  Quand il n’est
                           plus que tiède, l’additionner d’une cuillerée à  café de vinaigre réduit avec
                           mignonnette. Chauffer à point au moment de servir, et ajouter quelques feuilles de persil frit au beurre, et  1 cuillerée
                           de câpres sur l’objet qui doit être arrosé avec le beurre  noir.  Beurre de noisettes. — Voir Beurre d’Avelines.
                            Beurre de Paprika. — Ajouter
                           à 250 grammes de beurre ramolli en pommade, 4 grammes de Paprika.  Beurre de Pimentos. — Piler finement 100 grammes de poivrons rouges,
                           braisés, avec 250 grammes de beurre, et passer à l’étamine.  Beurre de Pistaches. — Piler finement 150 grammes de  pistaches
                           fraîchement émondées, en les mouillant de quelques gouttes  d’eau ; ajouter 250 grammes
                           de beurre, et passer à l’étamine.  Beurre
                           de Raifort. — Piler 50 grammes de raifort râpé ; ajouter 250 grammes de beurre,
                           et passer à l’étamine.  Beurre
                           Ravigote ou Beurre vert. — Voir Beurre à la Chivry.  Beurre de Saumon fumé. — Piler 100 grammes de Saumon fumé
                           avec 250 grammes de beurre, et passer à l’étamine. 
                            Beurre de Tomates. — Passer une seconde
                           à l’eau bouillante  2 petites tomates bien rouges. Les peler, retirer les graines, presser  dans un torchon,
                           et piler avec 150 grammes de beurre. Passer au tamis  fin ou à l’étamine.  Nota. — Nous recommandons l’emploi  de ce beurre
                           qui sert à accentuer la note et la saveur de la tomate  dans les potages qui en comportent ; et surtout dans les
                           sauces blanches  pour œufs et poissons.   Beurre
                           de Truffes. — Piler 100 grammes de truffes bien  noires avec 1 petite cuillerée de sauce Béchamel.
                           Ajouter 200 grammes de  beurre fin, et passer à l’étamine.  Beurres Printaniers. — Ce sont des Beurres de légumes dont l’usage
                           est assez fréquent pour la mise à point des potages et sauces.  Ces légumes sont d’abord traités en cuisson selon leur nature,  c’est-à-dire
                           étuvés au beurre et tombés au consommé s’il s’agit de  carottes ou de navets ;
                           blanchis à fond s’il s’agit de légumes verts  comme : petits pois, haricots verts, pointes
                           d’asperges, etc.  Ils sont ensuite pilés
                           avec le même poids de beurre, et passés à l’étamine.  Coulis divers. — Piler carapaces d’écrevisses ;
                            Ou débris de crevettes ;  Ou parties crémeuses, œufs ou corail de homards et de langoustes.
                            Ajouter 4 cuillerées de crème bien fraîche
                           par 100 grammes de l’élément pilé, et passer à l’étamine.  Ces coulis se font au moment, et leur emploi est indiqué dans l’Observation
                           placée en tête des Beurres composés.  Huile
                           de Crustacés — Cette préparation peut servir à  compléter une sauce Mayonnaise,
                           pour servir d’accompagnement aux homards  et langoustes, et crée pour ainsi dire un nouveau dérivé
                           de la  Mayonnaise.  Piler tous débris de crustacés
                           dont on dispose, et remplacer le  beurre par de l’huile, et dans les mêmes proportions ; c’est-à-dire
                            poids pour poids. Le dosage de l’huile en poids peut se faire au  décilitre qui pèse 95 grammes,
                           ou à la cuillerée qui pèse 20 grammes.  Ajouter
                           l’huile petit à petit quand les débris sont en pâte fine, et en faisant tournoyer le pilon dans
                           le mortier.  Passer à l’étamine,
                           et à froid, cette composition ne devant aucunement sentir la chaleur.   |     |     |  |  ▲ |  Principes Généraux | Fonds de Cuisine | Grandes Sauces de Base | Petites Sauces Brunes |  Petites Sauces Blanches | Sauces Anglaises Chaudes | Sauces Froides | Sauces Froides Anglaises |  Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses | Index  |  MARINADES ET SAUMURES |   | Marinades | Saumures |
  |  |  _____________________ |  Elles sont de plusieurs sortes, quoique tendant au
                           même but final qui est de :  1o Pénétrer les substances qui sont soumises à
                           leur action de la note combinée des aromates qui entrent dans leur préparation ;  2o Attendrir
                           la fibre de certaines chairs ;  3o  Assurer parfois leur conservation ; surtout quand les perturbations
                            atmosphériques en font craindre la décomposition. Enfin, leurs éléments  sont associés
                           et réglés selon leur destination finale.     MARINADE
                           INSTANTANÉE   Cette marinade est spéciale
                           aux pièces de détail destinées à être  traitées de suite, comme les grillades de
                           viandes noires ; ou bien  encore aux viandes qui représentent les éléments auxiliaires des pièces
                            froides, comme Galantines, Terrines, Pâtés, etc.  1o  S’il s’agit de viandes pour grillades :
                           Semer sur la, ou les pièces,  échalotes émincées finement ; fragments de queues de persil,
                           de thym et  de laurier ; sel et poivre, le tout en quantité relative. Arroser  d’huile et de jus de citron
                           dans les proportions d’un demi-jus de citron  par cuillerée d’huile.  2o  S’il
                           s’agit de lardons de veau, de filets de gibier, de jambon, de  lard, etc. ; assaisonner les viandes de sel et de
                           poivre, et les arroser  d’une marinade composée de : 3 parties de vin blanc, 3 parties de  cognac,
                           et 1 partie d’huile.  Cette condimentation
                           liquide est ensuite ajoutée dans la farce des pièces en préparation.  Dans un cas comme dans l’autre, retourner souvent les éléments
                           dans la marinade pour en assurer l’imprégnation.      MARINADE
                           CRUE POUR VIANDES DE BOUCHERIE   OU
                           VENAISON  (Proportions
                           pour 2 litres.)  Éléments
                           aromatiques : 100 grammes de carottes ; 100 grammes d’oignons ; 40 grammes d’échalotes ;
                           30 grammes de céleri ; 2 gousses d’ail ;
                           3 queues de persil ; 1 brindille de thym ; 1 demi-feuille  de laurier ; 6 grains de gros poivre ;
                           2 clous de girofle.  Mouillement :
                           1 litre et quart de vin blanc ; 5 décilitres de vinaigre ; 2 décilitres et demi d’huile.
                            Traitement : Assaisonner la pièce
                           à mariner de sel et de  poivre. Émincer les carottes, oignons et échalotes, et en mettre la  moitié
                            dans le fond d’un récipient de grandeur juste suffisante pour contenir  la pièce et sa marinade. Couvrir
                           avec le reste des aromates, et ajouter  vin blanc, vinaigre et huile.  Tenir dans un endroit frais, et retourner fréquemment la pièce dans la marinade.  
                           MARINADE CUITE
                           POUR VIANDES DE BOUCHERIE   OU VENAISON 
                           (Proportions
                           pour 2 litres.)  Éléments
                           aromatiques : Les mêmes, et en mêmes proportions que pour la marinade crue.  Mouillement : 1 litre et demi de vin blanc ; 3 décilitres
                           de vinaigre ; 2 décilitres et demi d’huile.  Traitement : Faire colorer légèrement dans l’huile, les  carottes, oignons
                           et échalotes émincés très finement ; ainsi que le  reste des aromates énumérés.
                            Ajouter le vin blanc et le vinaigre, et cuire doucement
                           pendant une demi-heure.  Ne verser la marinade sur les
                           pièces que quand elle est complètement refroidie.   MARINADE CRUE OU CUITE POUR GROSSE VENAISON 
                           (Proportions
                           pour 2 litres.)  Éléments
                           aromatiques : Les mêmes que pour la Marinade pour Pièces de Boucherie et de Venaison, augmentés
                           de 12 grammes de romarin.  Mouillement :
                           16 décilitres de vinaigre et 4 décilitres d’huile.  Traitement : Soit à froid, soit à chaud, le traitement est le même
                           que ceux indiqués dans les recettes précédentes.   MARINADE CUITE POUR LE MOUTON EN CHEVREUIL 
                           (Proportions
                           pour 2 litres.)  Éléments
                           aromatiques : Ceux indiqués plus haut, et dans les  mêmes proportions ; plus 10 baies de
                           genévrier ; une pincée de basilic,  et une pincée de romarin. 
                            Mouillement : Mêmes éléments
                           et proportions que ceux indiqués à la Marinade cuite pour Pièces de Boucherie ou de Venaison.  Traitement : Faire colorer légèrement avec
                           l’huile les  oignons, carottes, échalotes émincés, ainsi que les autres aromates ;  ajouter
                           vin blanc et vinaigre, et cuire doucement pendant une  demi-heure.   MARINADE CUITE POUR LE MOUTON EN CHAMOIS 
                           (Proportions
                           pour 2 litres.)  Éléments
                           aromatiques : Les mêmes que pour la Marinade à cru, plus : 15 baies de genévrier ;
                           15 grammes de basilic, et 15 grammes de romarin.  Mouillement :
                           1 litre et demi de bon vin rouge ; 3 décilitres de vinaigre ; et 2 décilitres et demi d’huile.
                            Traitement : Le même que ci-dessus.
                            Lorsqu’il est possible de faire le mouillement
                           de cette marinade  avec de bon vinaigre de vin, les proportions en sont ainsi réglées :  12 décilitres
                           de vin rouge, 6 décilitres de vinaigre de vin, et l’huile  dans les proportions dites plus haut.  Les proportions du vinaigre peuvent même être égalisées
                           avec  celles du vin ; selon que son degré d’acidité est plus ou moins  prononcé.   
                           Observations
                           sur les Marinades.   1o L’emploi de la marinade cuite a pour but de hâter l’imprégnation
                           des pièces soumises à son action.  Pour
                           le temps de séjour des pièces dans la marinade crue ou cuite, il doit être tenu compte :  De la nature et du volume de ces pièces ; du degré de
                           la température ambiante, et des variations atmosphériques ;  2o  Nous proscrivons
                           absolument l’emploi du vinaigre pur dans les marinades  applicables aux pièces de Boucherie en général,
                           et à celles de Venaison  tendre, parce que son action corrodante détruit la saveur de la viande.  Nous n’admettons l’emploi du vinaigre, seul et pur, que pour
                           les pièces de Venaison coriaces, comme Sanglier, Cerf, Renne, etc.   CONSERVATION DES MARINADES   Si une marinade doit être conservée pendant un temps assez
                           long, et  surtout en été, il est bon d’y ajouter 2 à 3 grammes d’acide borique
                            pour les proportions indiquées.  En plus, les
                           marinades doivent être bouillies tous les 2 jours en  été, tous les 4 ou 5 jours en hiver ;
                           et rafraîchies à chaque  ébullition, avec 2 décilitres du vin qui la compose, et 1 décilitre
                           de  vinaigre.      _____________________  ___________
                           Index ____________   SAUMURE AU SEL   Les proportions de cette saumure se règlent à raison de 40 grammes de  salpêtre par
                           kilo de sel gris. Les proportions totales de sel salpêtré  sont déterminées par la quantité
                           et le volume des pièces à saler,  lesquelles en doivent être couvertes, et tenues sous presse.  Traitement : Les pièces de viande à saler doivent
                           être  d’abord piquées assez profondément avec une grosse aiguille, puis  frottées avec le
                           salpêtre pulvérisé. Elles sont ensuite mises dans un  récipient avec le sel, une brindille de thym
                           et une demi-feuille de  laurier par kilo de sel.   SAUMURE LIQUIDE POUR LANGUES   Proportions : 5 litres d’eau ; 2 kilos 250 de sel gris ;
                            150 grammes de salpêtre ; 300 grammes de cassonade brune ; 12 grains de  poivre ; 12 baies
                           de genévrier, une branchette de thym et une feuille de  laurier.  Traitement : Rassembler tous ces éléments dans un  ustensile assez grand, faire
                           bouillir ; et verser la saumure  complètement refroidie sur les langues, piquées, et fortement frottées
                            au sel et au salpêtre.  Le temps de saumurage
                           d’une langue de poids moyen, est de 8 jours en hiver, et de 6 jours en été.   GRANDE SAUMURE 
                           (Proportions
                           pour 50 litres.)  Eau : 50 litres.  Sel : 25 kilos.  Salpêtre : 2 kilos 700.  Cassonade :
                           1 kilo 600.  Traitement : Mettre le sel
                           et l’eau dans une bassine en  cuivre étamé, et placer celle-ci en plein feu. Lorsque l’eau entre
                           en  ébullition, plonger dedans une pomme de terre pelée ; si celle-ci  surnage, ajouter un peu d’eau,
                           jusqu’au moment où la pomme de terre  commence à s’enfoncer. Si, au contraire, la pomme de terre
                           tombe au fond  de suite, il est nécessaire de réduire le liquide jusqu’à ce que sa  densité
                           permette au tubercule de se maintenir à la surface.  La
                           saumure étant à ce point : la retirer du feu pour la laisser  refroidir ; puis la verser dans le récipient
                           à ce destiné et qui doit être  construit, soit en
                           ardoise ou en pierre ; soit en ciment, soit en  briques émaillées bien jointes. Il est bon de disposer
                           au fond une  grille en bois, sur laquelle on dispose les viandes à saler. Si  celles-ci reposaient directement sur
                           le fond, le côté placé en dessous  ne prendrait pas la Saumure.  Les viandes destinées à être salées, pour peu qu’elles soient  volumineuses,
                           doivent être injectées à l’intérieur avec la saumure, à  l’aide d’une
                           pompe portative spéciale, avant d’être plongées dans le  liquide salin. Sans cette précaution,
                           on ne saurait obtenir une salaison  régulière des pièces : les côtés se trouveraient
                           trop salés quand le  milieu serait juste à point. Il faut compter 8 jours pour saler une  pièce
                           de bœuf, quel qu’en soit le volume ; au-dessus de 4 à5 kilos, le  procédé
                           d’injection égalisant les temps de salaison.  Les
                           langues de bœuf destinées à être salées par ce procédé  doivent être
                           aussi fraîches que possible ; parées de la plus grande  partie des cartilages du cornet, puis battues avec
                           précaution, avec une  batte ou un rouleau ; piquées ensuite sur toute leur surface avec une  aiguille à
                           brider puis plongées dans le liquide où elles sont légèrement  pressées par un moyen quelconque
                           afin d’éviter qu’elles ne surnagent.   Nota. — Bien que la saumure ne tourne pas aussi  aisément que les marinades cuites, il est
                           bon, dans les temps orageux  surtout, de la surveiller et de la faire bouillir de temps en temps. Et  comme cette ébullition
                           la concentre toujours un peu, on doit lui ajouter  un peu d’eau chaque fois, en sl’essayant avec la pomme de terre
                           comme  nous l’avons indiqué plus haut.     |    
  |  |  ▲ |  Principes Généraux | Fonds de Cuisine | Grandes Sauces de Base | Petites Sauces Brunes |  Petites Sauces Blanches | Sauces Anglaises Chaudes | Sauces Froides | Sauces Froides Anglaises |  Beurres Composés | Marinades & Saumures | Gelées Diverses | Index  |  GELÉES DIVERSES |  | Ordinaire | Blanche | Volaillle | Gibier | Poisson  |  Clarification  |  |  _____________________ |  Les gelées quelles qu’elles soient sont,
                           au point de vue nutritif, la  résultante d’un fonds dont l’élément dominant détermine
                           la saveur  spéciale et, partant, l’usage de la gelée.  Pour assurer la solidification de la gelée, sans qu’il soit  besoin de recourir à l’emploi
                           de substances collantes artificielles, on  adjoint aux éléments nutritifs une proportion calculée d’éléments
                            gélatineux comme pieds de veau et couennes de porc, qui, en assurant sa  solidification, en assurent aussi le moelleux.
                            Cependant, et principalement en été,
                           il est toujours d’absolue  nécessité de constater, par un essai sur glace, le degré de consistance
                            du fonds en traitement avant d’entreprendre la clarification de la  gelée, pour y adjoindre le cas échéant
                           quelques feuilles de gélatine.   Les proportions
                           de celle-ci ne doivent, dans aucun cas, dépasser  9 grammes au litre (6 feuilles), et elle doit être
                           choisie bien  transparente, cassante, et sans aucun goût de colle. Elle ne doit jamais  être employée sans
                           être ramollie à l’eau froide, ou tout au moins bien  lavée.  Nous recommandons de n’employer aucun colorant artificiel dans  l’apprêt
                           des gelées ordinaires, celles-ci se colorant toujours assez  naturellement. En plus, l’addition finale de Madère
                           leur donne  suffisamment la teinte ambre-clair qui est leur caractéristique.   _____________________
                           
    ___________ Index ____________  FONDS POUR GELÉE ORDINAIRE  (Proportions pour 5 litres.) 
                           Éléments nutritifs : 2 kilos
                           de jarret et bas morceaux de veau ; 1 kilo 500 d’os de veau cassés menu ; 1 kilo 500
                           de rondin de gîte de bœuf.  Éléments
                           gélatineux : 3 pieds de veau désossés et blanchis ; 250 grammes de couennes
                           de lard fraîches.   Éléments aromatiques : 200 grammes de carottes ; 200 grammes
                           d’oignons ; 50 grammes de poireaux ; 50 grammes de céleri, 1 fort bouquet garni.  Mouillement : 8 litres et demi d’eau.  Temps de cuisson : 6 heures.  Traitement : Procéder exactement comme pour le Fonds blanc pour
                           Sauces.   _____________________ 
    ___________ Index ____________    FONDS POUR GELÉES
                           BLANCHES  Observer les mêmes proportions
                           en ce qui concerne les Éléments nutritifs, aromatiques et gélatineux.  Les proportions de mouillage sont également les mêmes, mais avec du fonds
                           très blanc.  Mêmes temps de cuisson et
                           Traitement.   _____________________ 
    ___________ Index ____________    FONDS POUR GELÉE
                           DE VOLAILLE  (Proportions
                           pour 5 litres.)  Éléments
                           nutritifs : 1 kilo 500 de jarret de veau ; 1 kilo 500  de rondin de gîte de bœuf ;
                           1 kilo d’os de veau cassés ; 1 kilo 500 de  carcasses de volaille, abatis, et surtout pattes
                           échaudées.  Éléments
                           gélatineux : 3 petits pieds de veau désossés et blanchis.  Éléments aromatiques : Les mêmes que pour la gelée
                           ordinaire, mais en proportions un peu moindres.  Mouillement :
                           8 litres de fonds blanc léger.  Temps
                           de cuisson : 4 heures et demie.  Traitement :
                           Est le même que celui des Fonds pour Sauces.   _____________________ 
    ___________ Index ____________    FONDS POUR GELÉE
                           DE GIBIER  (Proportions
                           pour 5 litres.)  Éléments
                           nutritifs : 1 kilo de jarret de veau ; 2 kilos de  rondin de gîte de bœuf ;
                           750 grammes d’os de veau ; 1 kilo 750 de  débris, carcasses, et bas morceaux de gibier.  Éléments gélatineux : Les mêmes
                           que ceux du Fonds pour gelée de volaille.  Éléments
                           aromatiques : Les mêmes que ceux du Fonds pour  gelée ordinaire, en augmentant de 1 tiers les
                           proportions de céleri et  de thym, et en ajoutant 7 ou 8 baies de genévrier.  Mouillement : 8 litres d’eau.  Temps de cuisson : 4 heures.   Traitement : Le même que celui du Fonds de gibier pour Sauces.   ____________________
                           
    ___________ Index ____________   FONDS POUR GELÉE DE POISSON ORDINAIRE  (Proportions pour 5 litres.) 
                              Éléments
                           de base : 750 grammes de poissons inférieurs, comme grondins, vives, merlans ; 750 grammes
                           d’arêtes et parures de  soles.  Éléments
                           aromatiques : 200 grammes d’oignons émincés ; 2 racines de persil ; 100 grammes
                           d’épluchures de champignons.  Mouillement :
                           6 litres de fumet de poisson.  Temps de cuisson :
                           45 minutes.   Traitement : Le même
                           que celui du Fumet de poisson.   FONDS POUR GELÉE DE POISSON AU VIN ROUGE     Ce fonds est ordinairement celui qui a servi au traitement
                           d’un poisson, comme carpe, truite, etc.  Les proportions
                           de mouillement de ce fonds sont toujours de  moitié bon vin rouge de Bourgogne, et moitié fumet de poisson un
                           peu  chargé en principes gélatineux, pour assurer la solidification de la  gelée.  La note aromatique supplémentaire est fournie par les aromates qui
                           ont servi à la cuisson du poisson.   |     |  |  ▲ |  _____________________ 
    ___________ Index ____________   |   clarification des gelées _____________________ 
                             |  gelées grasses ordinaires  (Proportions pour 5 litres.)  1o Juger d’abord la consistance du fonds,
                           pour régler, le cas échéant, le poids de la gélatine d’appui à employer.  2o
                           Tenir le fonds de la gelée tout prêt, bien dégraissé et décanté.  3o
                            Mettre dans une casserole à fond épais, et de dimensions  proportionnées : 500 grammes de
                           viande de bœuf, bien maigre et finement  hachée ; additionnée de 10 grammes de cerfeuil et d’estragon,
                           et de  3 blancs d’œufs.  4o Verser le fonds, froid, ou à peine tiède, sur la viande
                           hachée, et mélanger au fouet ou à la spatule.  Faire prendre l’ébullition à feu pas trop vif, et en fouettant  doucement, pour assurer
                           le développement du blanc d’œuf et la  répartition dans la gelée de ses molécules
                           albumineux : principes de  clarification.  Tenir
                           en ébullition douce pendant 1 quart d’heure, et passer à la serviette.      Observation.  Nous
                           conseillons de n’ajouter le vin à la gelée que quand elle  est à peu près froide. C’est
                           une erreur et même une faute, de mettre ce  vin quel qu’il soit, en clarifiant la gelée, parce que l’ébullition
                           en  détruit, ou du moins, en altère fortement la note aromatique.  Au contraire, ajouté dans la gelée presque froide, le vin conserve son arôme
                           intact.  En prévision du relâchement qu’apporte
                           dans la  gelée cette addition liquide finale, et selon sa quantité présumée, il  convient de la
                           tenir assez consistante, afin qu’elle conserve le degré  gélatineux voulu, pour sa solidification.  Les vins comme Madère, Marsala, Sherry, se dosent à raison
                           de 1 décilitre par litre de gelée.  Ceux
                           du Rhin, de Champagne, Vins blancs de grandes  marques, etc., se dosent à raison de 2 décilitres par litre
                           de gelée.  Quel que soit le vin employé, il doit être absolument irréprochable et  mieux vaudrait
                           ne pas en employer, qu’employer des vins inférieurs qui  peuvent gâter la gelée.    gelée de volaille  Le principe de clarification de la Gelée de Volaille est exactement
                            le même que celui de la gelée ordinaire ; de même que les éléments  aromatiques (cerfeuil
                           et estragon), et de clarification (blancs d’œufs).  Seul,
                           l’élément de renforcement (viande) est modifié, en ce sens  que la quantité de viande maigre
                           de bœuf est diminuée de moitié, et  qu’elle est remplacée par l’équivalent en
                           cous de volaille ; soit donc,  par conséquent, 250 grammes de viande de bœuf et 250 grammes de
                           cous de  volaille.   gelée de gibier 
                           Le procédé de clarification est encore le même,
                           seulement il y a lieu  de tenir compte, dans l’apprêt de cette gelée, de certaines  considérations.
                            Pour une gelée de gibier ordinaire, sans saveur
                           spéciale,  l’élément de renforcement se composera de 250 grammes de viande de bœuf 
                           maigre hachée, et de la même quantité de chair de gibier noir.  Mais si la gelée doit avoir un fumet bien déterminé, il faut, de  toute nécessité,
                           employer, pour sa clarification, de la chair du gibier  dont elle doit porter le fumet ; soit, chair de Perdreau, de
                           Faisan, de  Gélinotte, etc.  Toutes les Gelées
                           de gibier gagnent à être aromatisées de  2 cuillerées de vieille fine Champagne au litre,
                           à condition que cette  fine Champagne soit de qualité absolument supérieure. Mieux vaut  s’abstenir
                           de cette addition si la liqueur dont on dispose est médiocre.  Sans aromatisation, la gelée, quoique imparfaite, peut être  passable ; tandis que, aromatisée
                           avec une fine Champagne commune, elle  sera mauvaise.   gelée de poisson blanche  La
                           clarification de la gelée de poisson peut se faire :  1o  Au blanc d’œuf, à raison
                           de 3 blancs par 5 litres de gelée, et en  ajoutant 250 grammes de chair de merlan hachée pour
                           compenser  l’affaiblissement causé par la clarification ;  2o  Avec du caviar
                           frais, quand c’est possible, ou du caviar pressé à  défaut, à raison de 50 grammes
                           au litre de gelée, et en procédant comme  il est expliqué à la Clarification du Consommé
                           de Poisson.   Pour
                           l’aromatisation des Gelées de poisson, on peut employer,  soit du Champagne sec, soit un grand vin blanc de Bourgogne ;
                           et en  tenant compte de ce qui est dit relativement à l’emploi des vins pour  gelées dans l’Observation
                           qui est ci-dessus.   Nota. —
                           Dans certains cas, on obtient, pour la  gelée de poisson, une aromatisation spéciale, par l’emploi  d’écrevisses ;
                           à raison de 4 petites écrevisses par litre de gelée. Ces  écrevisses sont sautées
                           et cuites comme pour bisque ; puis, pilées  finement, et ajoutées dans le fonds de poisson, 10 minutes
                           avant de  passer celui-ci.    gelée
                           de poisson au vin rouge  La clarification
                           de cette gelée se fait à raison de 4 blancs d’œufs par 5 litres de gelée.  Il arrive presque toujours que, soit pendant la cuisson du  poisson, soit
                           pendant la clarification de la gelée, le vin se décompose  par suite de la précipitation des matières
                           colorantes d’origine  tannique. Cette désorganisation semble être provoquée par le contact de  la
                           gélatine qui est en suspens dans le fumet de poisson ; et il  n’existe, jusqu’ici, aucun moyen de
                           la prévenir.  Il devient donc nécessaire
                           de compenser cette absence de matières  colorantes, par une addition de colorant artificiel (carmin liquide ou  rouge
                           végétal), mais en le dosant avec les plus grandes précautions pour  que la teinte de la gelée
                           ne dépasse pas le rose légèrement foncé.   |     |  
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