| 
                        
                        
                        
                         
                         
                        
                         
                        
                         
                        
                      | 
                       | 
                     
                        
                        
                        
                          VI - POISSONS
  |  |   | PRÉPARATION DE LA FARCE POUR MOUSSES  ET MOUSSELINES DE POISSONS  |  |   |    |  |   | SÉRIE DES COURTS-BOUILLONS DE
                           POISSON |  |   | A - 
                           Pour grosses pièces de Saumon
                           et de TruiteProportions pour
                           5 litres : 5 litres d’eau ; 2 décilitres et  demi de vinaigre ; 60 grammes de gros sel ;
                           600 grammes de carottes et  500 grammes d’oignons émincés ; 1 branchette de thym et 2 petites  feuilles
                           de laurier ; 100 grammes de queues de persil ; 20 grammes de  poivre en grains (celui-ci mis seulement 10 minutes
                           avant de passer le  court-bouillon).   Traitement :
                           Réunir en casserole, mouillement, aromates,  assaisonnement ; faire bouillir doucement pendant 1 heure. Passer
                           au  tamis ensuite.   _____ Index _____  B- Pour Truites, Anguilles, Brochets, etc.Proportions pour 5 litres : 2 litres et
                           demi de vin blanc ; 2  litres et demi d’eau ; 600 grammes d’oignons émincés ; 80
                           grammes de  queues de persil ; une brindille de thym et une petite feuille de  laurier ; 60 grammes de gros sel ;
                           15 grammes de gros poivre, mis dans  le court-bouillon 10 minutes avant de le passer au tamis.  Traitement : Réunir en casserole, mouillement, aromates
                           et assaisonnement. Faire prendre l’ébullition, laisser bouillir
                           doucement pendant une demi-heure et passer au tamis.  _____
                           Index _____   C - Pour Truites, Carpes, et Matelotes en général.  Les proportions de mouillement
                           et l’assaisonnement sont les mêmes que pour le Court-Bouillon B,  en remplaçant toutefois le vin
                           blanc par du vin rouge. Augmenter les  aromates de 400 grammes de carottes, et traiter la cuisson de même.  Nota. — Lorsque les poissons traités
                           par les Courts-Bouillons B et C  sont servis au court-bouillon, c’est-à-dire avec accompagnement
                           d’un  peu de leur cuisson et de légumes de celle-ci, ces derniers doivent  toujours être bien cuits. La
                           cuisson, tenue très courte, doit être  additionnée, au dernier moment, d’un peu de beurre frais.
                                
 D - Pour grosses pièces de Turbot et Barbue  Couvrir la pièce d’eau froide ; saler à raison
                           de 15 grammes au litre,  et ajouter 1 décilitre de lait et une lame de citron pelée par litre  d’eau.
                               E - Pour Langoustes et Homards  Le Court-Bouillon A, selon les proportions énumérées,
                           en salant à raison de 15 grammes au litre d’eau.    
                              CUISSON A L’EAU DE SEL 
   (Pour Bars, Mulets, et autres poissons.) Saler simplement l’eau de cuisson à raison
                           de 15 grammes au litre.      Observations sur l’emploi des Courts-Bouillons. 
                           1o Pour tout
                           poisson dont la cuisson demande moins d’une demi-heure, le court-bouillon doit toujours être préparé
                           à l’avance.  2o
                            Pour tout poisson dont le temps de cuisson excède une demi-heure, le  court-bouillon est marqué à froid,
                           en disposant les aromates sous la  grille de la poissonnière.  3o Lorsque le poisson est cuit à court mouillement,
                           il est mis en cuisson avec le court-bouillon (au vin blanc ou au vin rouge) marqué
                            au moment. Ce mouillement doit être proportionné pour arriver au tiers  de la hauteur du poisson, et celui-ci
                           doit être arrosé fréquemment  pendant sa cuisson. Dans ce cas, le court-bouillon étant généralement
                            servi avec le poisson, on le beurre légèrement au dernier moment, comme  nous l’avons indiqué
                           plus haut.  4o
                            Le poisson doit toujours être couvert avec le court-bouillon froid, à  moins qu’il ne soit avancé.
                           Dans ce cas, l’emploi du court-bouillon  chaud est nécessaire, afin d’activer la cuisson.  5o  Tout poisson destiné
                           à être servi froid, doit refroidir dans son  court-bouillon, et il en est de même pour les Crustacés.
                           Le temps de  cuisson doit donc, dans ce cas, être abrégé en conséquence.  6o Le temps de cuisson applicable
                           à chaque pièce est indiqué à l’exposé qui la concerne.   _____ Index _____ |  |   |    |  |   |  ▲ |  |   | Les différents
                           modes de Cuisson du Poisson. |  |   | à l'eau salée ou au Court-Bouillon | par Pochage à Court-Mouillement par le Braisage | au Bleu | par la Friture |"à la Meunière" | sur le Gril  au Gratin | "Crimped"  _____Index
                              des Cuissons_____   |  |   | Les différentes préparations du poisson, relèvent
                           toutes de l’un des modes suivants : 1o  La Cuisson à
                           l’eau salée qui s’applique aux grosses pièces, entières ou  détaillées, ainsi
                           que celle par l’emploi du Court-Bouillon B ;  2o La Cuisson par pochage, à très court mouillement, qui s’applique
                           aux filets de poissons, ou aux petites pièces ;  3o Le Braisage, usité surtout pour les grosses pièces ;  4o La Cuisson dite
                           au Bleu, qui convient particulièrement à la Truite, à la Carpe et au Brochet ;  5o La Cuisson par la
                           friture, qui s’applique surtout aux petites pièces et aux poissons détaillés ;  6o La Cuisson au beurre,
                           dite à la Meunière, applicable aux mêmes pièces que celles traitées par la friture ;
                            7o
                           La Cuisson par le Gril, pour les petites pièces et les poissons détaillés en tranches ;  8o La Cuisson dite
                           au Gratin, qui convient pour les poissons peu volumineux, ou pour ceux qui sont détaillés.   |  |   |  ___________▲ à
                           l'eau salée ou au Court-Bouillon |
                           par Pochage à Court-Mouillement par le Braisage | au Bleu | par la Friture |"à la Meunière" | sur le Gril  au Gratin | "Crimped"  _____Index
                              des Cuissons_____   |  |   | CUISSON
                           DES POISSONS A L’EAU SALÉE OU AU COURT-BOUILLON B   Si le poisson est cuit en entier, il est couché sur la grille d’un  ustensile approprié
                           à sa forme, après avoir été nettoyé, dégorgé s’il s’agit d’un
                           turbot, et bien paré. Le couvrir avec eau  salée ou court-bouillon froid, selon sa nature (sauf le cas prévu
                           au  paragraphe 4 des Observations sur l’emploi des Courts-Bouillons).  Faire prendre rapidement l’ébullition,
                           écumer et tenir ensuite  l’ustensile sur le côté du feu, pour compléter la cuisson du poisson
                           par pochage.    Si le poisson est divisé
                           en tranches, celles-ci qui ne doivent  jamais être taillées trop minces sont plongées dans le liquide
                            bouillant (eau salée ou court-bouillon) ; puis l’ustensile est retiré  sur le côté
                           du feu, pour que la cuisson se fasse lentement et sans  ébullition apparente. 
 Ce procédé a pour but de concentrer dans le poisson tous les  sucs que sa
                           chair recèle, et dont une bonne partie s’échappe  lorsque le poisson est mis à l’eau froide.
                           Si on n’applique pas le  même procédé aux pièces entières, c’est que le rétrécissement
                            subit des chairs qui se produit, quand le poisson est plongé dans  le liquide bouillant, détermine la brisure
                           de celles-ci et la déformation de la pièce.  Les
                           poissons cuits à l’eau salée ou court-bouillonnés sont  dressés sur serviette, ou sur une
                           grille spéciale, entourés de persil  frais et accompagnés de pommes de terre cuites à l’eau
                           salée et  de la sauce, ou des sauces, spécifiées sur le menu.   |  |   |   ___________▲ à l'eau salée ou au Court-Bouillon | par Pochage
                           à Court-Mouillement par le Braisage | au Bleu | par la Friture |"à la Meunière" | sur le Gril  au Gratin | "Crimped"  _____Index
                              des Cuissons_____ |  |   | CUISSON
                           DES POISSONS PAR POCHAGE À COURT MOUILLEMENT    Cette
                           cuisson s’applique surtout aux Turbotins, Barbues, Soles, et aux filets de ces poissons.  Disposer poisson ou filets dans une plaque ou un plat à sauter  beurré ;
                           assaisonner légèrement de sel, mouiller avec la quantité  nécessaire de fumet de poisson ou de
                           cuisson de champignons ; ou, selon les cas, avec ces deux éléments combinés. Couvrir, mettre au
                           four de chaleur moyenne, et arroser de temps en temps, surtout s’il s’agit d’une pièce entière.
                            Le poisson (pièce ou filets), étant poché,
                           est ensuite égoutté avec soin, dressé sur le plat
                           de service, entouré de sa garniture si sa  préparation en comporte, et saucé. La sauce du poisson est,
                           le  plus ordinairement, additionnée de la cuisson réduite.    Observations.  1o Nous recommandons particulièrement de n’employer que  très
                           peu de fumet pour le pochage des poissons, mais ce fumet  doit être parfait, et surtout n’avoir pas cuit
                           plus que le temps  strictement nécessaire.  2o Nous conseillons de renoncer à couvrir le poisson d’un  papier
                           beurré pendant le pochage, car il est extrêmement rare de  trouver maintenant du papier convenable pour cet usage.
                           À cause  des produits chimiques qui servent à leur préparation, les papiers  qu’on trouve dans
                           le commerce dégagent des odeurs plus ou moins  prononcées ; mais toujours néfastes pour les objets
                           avec lesquels  ils sont mis en contact.  Cette observation
                           s’applique, non seulement aux poissons, mais  à toutes les substances pour lesquelles, pendant la cuisson, l’usage
                            du papier était autrefois admis.   ___________▲ à l'eau salée ou au Court-Bouillon | par Pochage à Court-Mouillement par le Braisage | au Bleu | par la Friture |"à la Meunière" | sur le Gril  au Gratin | "Crimped"    CUISSON DES POISSONS PAR LE
                           BRAISAGE    Ce genre de cuisson s’applique généralement
                           aux saumons entiers ou en darnes, aux grosses truites, aux turbots et aux turbotins.  Quelquefois, le poisson ainsi traité est piqué, sur l’un, des côtés
                            avec des détails de lard, de truffes, de cornichons, de carottes, etc.  Le fonds de braisage se prépare comme à l’ordinaire, sauf les  couennes de lard ;
                           et, selon la façon dont le poisson doit être  servi, il est mouillé avec moitié vin blanc ou rouge
                           et moitié fumet  de poisson léger, en observant que le mouillement soit en quantité  voulue pour arriver
                           aux trois quarts de la hauteur du poisson ; ou  plutôt de l’épaisseur. À moins d’être
                           exclusivement préparé en  maigre, celui-ci peut encore être couvert de minces bardes de  lard, et il doit
                           être fréquemment arrosé pendant sa cuisson. On  doit éviter aussi de fermer trop hermétiquement
                           l’ustensile, afin  que la réduction du liquide s’opère parallèlement à la cuisson
                           du  poisson.  Lorsque celle-ci est à point, ou
                           à peu près, on découvre la  poissonnière pour glacer le poisson ; puis celui-ci, bien égoutté,
                           est  dressé sur le plat de service et tenu au chaud.   Le fonds de cuisson est ensuite passé, dégraissé,
                           après avoir  reposé pendant quelques minutes, réduit s’il est nécessaire, et  ajouté
                           à la sauce du poisson.  Les poissons braisés
                           sont généralement accompagnés d’une  garniture dont la composition sera indiquée à
                           chaque formule de  ce genre.    ___________▲ à l'eau salée ou au Court-Bouillon | par Pochage à Court-Mouillement par le Braisage | au Bleu | par la Friture |"à la Meunière" | sur le Gril  au Gratin | "Crimped"    CUISSON DES POISSONS AU BLEU 
                           La dénomination au bleu indique un traitement
                           spécial, applicable seulement à la truite, à la carpe et au brochet, et qui  s’équilibre
                           sur l’observation de ces principes :  1o Le poisson, quel qu’il soit, préparé par ce mode doit
                           être  vivant.  2o
                           Il doit être vidé en le touchant le moins possible, pour ne pas  enlever le limon qui l’enveloppe, et mis
                           en cuisson sans être écaillé.  3o Les grosses pièces sont placées sur la grille de la poissonnière,
                           et arrosées avec le vinaigre bouillant, soit la quantité de  celui-ci qui doit entrer normalement dans
                           la composition du  court-bouillon. Le court-bouillon est ensuite versé, tiède, sur le  poisson, pour prévenir,
                           autant que possible, l’éclatement des  chairs, et la cuisson est conduite comme à l’ordinaire.  4o Les petites truites
                           destinées à être mises au bleu doivent être  prises vivantes, rapidement vidées et mises
                           dans le court-bouillon  simplement salé, vinaigré, et bouillant.  5o Les poissons au bleu se servent indifféremment
                           chauds ou  froids, avec l’accompagnement indiqué dans leurs différents  exposés.   ___________▲ à l'eau salée ou au Court-Bouillon | par Pochage à Court-Mouillement par le Braisage | au Bleu | par la
                           Friture |"à la Meunière" | sur le Gril  au Gratin | "Crimped"    CUISSON DES POISSONS PAR LA
                           FRITURE  En principe, le traitement par la friture
                           ne doit pas être appliqué à des poissons trop gros ou à des tranches trop épaisses :
                           cela, en raison de la température élevée à laquelle la friture doit  être portée,
                           et qui serait cause que l’extérieur du poisson serait  desséché avant que le milieu soit suffisamment
                           atteint.  Si le poisson à frire est un peu épais,
                           il doit être ciselé,  c’est-à-dire incisé de chaque côté pour en faciliter la
                           cuisson : ce qui  est  inutile avec les poissons de petite taille.  Pour les poissons plats, on détache légèrement, d’un côté, les  filets
                           d’après l’arête.   Sauf les Blanchailles et les Withebaits, tous les poissons à  frire doivent
                           être d’abord trempés dans du lait salé, puis roulés dans  la farine avant d’être
                           plongés dans la friture ; exception faite,  toutefois, pour les poissons qui sont panés à l’anglaise.
                            Les poissons frits se servent sur serviette, sur grille,
                           ou sur  des papiers spéciaux. On les garnit de persil frit et de demi-citrons  parés correctement.  Théorie de la friture pour poissons. — La friture
                           usitée  pour le poisson est celle qui, ayant été usagée, se trouve trop colorée  pour servir
                           au traitement d’autres articles.  Toute friture
                           peut d’ailleurs être employée, pourvu qu’elle soit  bien clarifiée, mais la friture idéale
                           pour le poisson, surtout pour les  petits, est l’huile dont le calorique atteint 290 degrés sans
                           brûler, tandis que celui de la friture ordinaire ne peut dépasser 180 degrés.  On doit observer comme un principe absolu que le degré  calorifique
                           de la friture doit toujours être réglé en raison de la  grosseur du poisson à traiter ; plus
                           ce poisson sera petit, plus le  degré de chaleur devra être élevé afin d’assurer le saisissement.
                           C’est ainsi que, tels petits poissons comme Nonats et Withebaits, doivent être plongés à la friture
                           fumante.  La quantité de friture est subordonnée
                           à la quantité ou au volume  des poissons à frire. Elle doit, en tout cas, être assez abondante
                           pour  que le, ou les poissons y puissent flotter à l’aise, et y soient  complètement immergés.
                            C’est un soin élémentaire de décanter
                           et passer la friture après  chaque service, parce que la farine ou la panure qui se détachent des  pièces
                           plongées dedans, forment un résidu qui porterait la friture à  brûler, ou qui s’attacherait
                           après les poissons plongés dedans par la  suite et en dénaturerait l’aspect.   CUISSON
                           DES POISSONS AU BEURRE, DITE  « A LA MEUNIÈRE ».      Cet excellent mode de préparation
                           ne s’applique qu’aux poissons de  petite taille, ou aux tranches de gros poissons. Cependant on peut, avec  beaucoup
                           d’attention, l’appliquer aux turbotins dont le poids ne  dépasse pas 1 kilo 500.  Il consiste à cuire les poissons, tranches, ou
                           filets de  poissons, à la poêle et dans du beurre bien chaud ; après les avoir  assaisonnés
                           et saupoudrés de farine.   Pour les poissons de petite taille, on peut employer le beurre  ordinaire ; mais,
                           s’ils sont gros, l’emploi du beurre clarifié est  préférable.  Lorsque le poisson a été retourné et que sa cuisson
                           est au point, il est dressé sur le plat de service bien chaud.  On peut le servir tel quel, en l’accompagnant simplement d’un, ou  de plusieurs demi-citrons
                           parés. Les poissons ainsi servis prennent le  qualificatif doré : pour les distinguer de ceux
                           « à la Meunière » proprement dits.  Si le poisson est indiqué « à la Meunière », on exprime
                           dessus  quelques gouttes de jus de citron ; on l’assaisonne d’un peu de sel et  de poivre, et on sème
                           à la surface du persil concassé et blanchi. Il est  ensuite arrosé de beurre cuit à la noisette,
                           et servi immédiatement,  pour que la mousse produite par le contact du persil humide et du beurre  chaud subsiste encore
                           lorsqu’il est présenté aux convives.  CUISSON DES POISSONS SUR LE GRIL 
                              Ce mode
                           de cuisson s’applique aux différents petits poissons, aux  Turbotins de grosseur moyenne, et aux tranches de
                           grosses pièces.  À moins
                           d’être très petits, les poissons à griller doivent être  incisés assez finement, ce
                           qui ouvre un passage pour la pénétration du  calorique dans les chairs du poisson et facilite la cuisson.  Pour les poissons à chair blanche, ou sèche,
                           nous conseillons de  les rouler dans la farine, et de les arroser de beurre fondu ou d’huile  fine avant de les placer
                           sur le gril. De cette enveloppe de farine il  résulte, sous l’action du calorique, une sorte de croûte
                           qui empêche le  poisson de sécher, et lui donne une couleur dorée que l’on ne saurait  obtenir s’il
                           n’était pas fariné.  Le
                           saumon, les truites, les rougets, les maquereaux et les  harengs, dont la chair est assez grasse, ne sont pas farinés,
                           mais  seulement arrosés de beurre fondu.  En
                           raison de la fragilité de la chair de certains poissons, on se  sert, pour les cuire, d’un double gril spécial
                           qui est posé sur le gril  ordinaire, et qui permet de les retourner sans aucun risque de les  briser.  Les poissons grillés se dressent directement
                           sur plat bien chaud,  avec entourage de persil frais et de tranches de citron cannelées.  Le Beurre à la Maître-d’hôtel, le Beurre d’anchois,
                           le Beurre à la   Ravigote, la sauce Diable et la sauce Robert’s d’Escoffier sont les meilleurs
                           accompagnements des poissons grillés.    ___________▲ à l'eau salée ou au Court-Bouillon | par Pochage à Court-Mouillement par le Braisage | au Bleu | par la Friture |"à la Meunière" | sur le Gril  au Gratin | "Crimped"    CUISSON DES POISSONS AU GRATIN. 
                               Cette
                           préparation s’applique surtout aux poissons de petite taille  comme : Soles, Rougets, Merlans, Turbotins,
                           etc. La méthode est exposée  après chaque genre de poisson qu’elle concerne.    CUISSON DES POISSONS « CRIMPED »     
                            Bien que le poisson « Crimped »
                           soit un article exclusivement  anglais, nous croyons utile d’en expliquer l’apprêt ici. Ce mode de  traitement
                           s’applique surtout au Saumon, au Cabillaud, à l’Églefin et à  la Raie.  Les trois premiers de ces poissons peuvent se préparer entiers ou
                            en tranches. La raie « Crimped » est toujours coupée en morceaux plus  ou moins gros, après
                           avoir été dépouillée des deux côtés.  Pour préparer le poisson « crimped » entier, on le prend
                           au  sortir de l’eau et, après l’avoir étendu sur une surface plane, on lui  fait de profondes incisions
                           transversales, des deux côtés, et sur toute  la longueur du corps. Ces incisions sont faites à 4 ou
                           5 centimètres  l’une de l’autre.  Cela fait, le poisson est mis à tremper à l’eau très froide pendant environ 1 heure.
                            Lorsque le poisson est préparé
                           en tranches, on le découpe  aussitôt pêché, au lieu de lui faire des incisions, et ces tranches
                            sont, de même, mises à tremper à l’eau bien froide.  Cette opération barbare, qui raffermit les chairs par la  contraction de celles-ci,
                           influe-t-elle réellement sur la qualité du  poisson, autant que le prétendent les amateurs ? Il
                           serait téméraire de  l’affirmer, et les avis sont bien partagés à ce sujet. Pourtant, ce
                           qui  est certain, c’est que le poisson ainsi traité a de fervents amateurs,  et c’est ce qui nous a obligés
                           à le mentionner.  Entier, ou en
                           tranches, le poisson « Crimped » est toujours cuit à  l’eau bouillante salée. Sa
                           cuisson offre une réelle difficulté, car il  doit être retiré au moment précis où
                           elle est au point ; une cuisson  trop prolongée lui fait perdre toutes ses qualités spéciales.  Les poissons « Crimped » se servent
                           comme les poissons bouillis, et toutes les sauces qui conviennent à
                           ces derniers leur sont applicables.  On
                           envoie, en même temps que la sauce, une saucière de l’eau de cuisson du poisson.      |  |   |   
  |  |   |  ▲ |  |   | PRÉPARATION
                           DE LA FARCE POUR MOUSSES  ET MOUSSELINES DE POISSONS  |  |   |   |  |   | Proportions. — 1 kilo de chair
                           nette de poisson, soit saumon,  truite, merlans, soles, etc. ; 4 ou 5 blancs d’œufs ; 1 litre
                           un quart  de crème ; 10 grammes de sel ; 3 grammes de poivre blanc.  Traitement. — Piler la chair du poisson avec  1 assaisonnement,
                           et y ajouter les blancs d’œufs par petites parties. —  Passer au tamis fin ; lisser la farce dans une
                           sauteuse et la laisser  reposer en pleine glace pendant 2 heures.  La relâcher ensuite avec la crème, en la travaillant doucement, et jusqu’à incorporation
                           complète de la quantité indiquée.      Observations.  Cette farce peut être faite à la panade, ce qui en augmente le rendement, mais, par contre, en
                           atténue la finesse.  Dans ce cas, les proportions
                           sont ainsi réglées : 1 kilo de chair  du poisson indiqué ; 450 grammes de panade
                           C à la frangipane ; 4 blancs  d’œufs ; 15 grammes de sel ; 4 grammes de poivre ;
                           1 litre et demi de  crème.    MOUSSES ET MOUSSELINES     Les Mousses se font en moules à douilles beurrés, de contenance
                           voulue pour un service.  Les Mousselines se
                           moulent à la cuiller, tout comme de grosses quenelles ovales.  Le temps de pochage des Mousses, au bain-marie, peut être fixé,  approximativement, à
                           35 minutes ou 40 minutes pour un moule de 1 litre  de contenance. On peut aussi les pocher à la vapeur,
                           mais à très basse  pression.   Les Mousselines se pochent comme les quenelles. Elles se pochent  aussi très
                           bien à sec, dans une étuve chaude où l’on place une casserole  d’eau bouillante, dans le
                           but de provoquer un dégagement de vapeur qui  facilite et régularise le pochage.    MOUSSELINES DE CRUSTACÉS.    
                            Les proportions et traitement de la farce sont les mêmes
                           que pour  celle des Mousses et Mousselines de poissons ; ces mousselines se  moulent généralement en moules
                           à darioles bas de forme, en raison du peu  de consistance de la farce crue. Les observations relatives au pochage 
                           des autres mousselines leur sont applicables.  L’accompagnement
                           qui convient le mieux aux Mousselines de  crustacés est la sauce à l’Américaine, laquelle est tirée
                           des carcasses  dont on a employé les chairs pour la préparation de la farce. Ces  carcasses sont traitées
                           tout comme le Homard à l’Américaine.   |  |   |   
  |  |   |  ▲ |  |   | SÉRIE DES
                           POISSONS D’EAU DOUCE |  |   | Matelotes
                           Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  | Goujon   Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche | Rothel ou Ruthel  Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites | Whitebait & Nonat  __________  |  |   | MATELOTES TYPES      (Proportions pour 1 service : 1 kilo 500
                           de poisson, d’une seule ou de plusieurs espèces.)  Nous plaçons les matelotes hors série, et en tête des poissons d’eau  douce,
                           parce qu’une grande partie de ceux-ci peuvent être traités par ce  mode et que la préparation est
                           la même pour tous.   Seul, le temps
                           de cuisson diffère, selon l’espèce et la nature du  poisson employé ; on doit, en conséquence,
                           dans une matelote qui en  comporte plusieurs espèces, commencer à cuire d’abord  celles à chair
                           ferme ; puis ajouter, au bout d’un temps déterminé,  celles dont la chair est tendre, de façon
                           à ce que toutes atteignent, au  même instant, leur à-point de cuisson.  Bien que les proportions des courts-bouillons aient été
                           fixées,  nous établissons ici celles qui conviennent pour les cuissons des  matelotes ci-après indiquées.
                               TRAITEMENT
                           DES MATELOTES      Le, ou les poissons, étant habillés et tronçonnés comme il convient,
                            ranger les morceaux dans un plat à sauter avec : 2 oignons émincés,  1 bouquet garni,
                           4 gousses d’ail, 8 grammes de sel, 4 boules de poivre  en grains.  Mouiller d’un litre de vin rouge ou blanc, selon le genre de la  Matelote ;
                           faire partir en ébullition, ajouter 1 décilitre de cognac ;  flamber, et terminer la cuisson à
                           couvert.   La cuisson étant au point,
                           changer les tronçons de casserole et  passer le court-bouillon pour finir la matelote selon l’une des deux  méthodes
                           qui lui sont applicables : la Marinière ou la Meunière.  La différence à établir entre elles, est que la Matelote
                            Marinière se mouille au vin blanc, comporte la garniture ordinaire des  matelotes,
                            et que sa sauce se traite par réduction du court-bouillon ; tandis que,  en principe, la Matelote à la
                           Meunière ne comporte comme garniture que  écrevisses et croûtons ; que son mouillement se fait au
                           vin rouge ; et  qu’elle se lie invariablement au beurre manié, à raison de 100 grammes  de beurre
                           et 60 grammes de farine au litre de cuisson de poisson.  MATELOTES DIVERSES. 
                               Matelote à
                           la Canotière (Cette matelote ne comporte que carpe et anguille). — Mouiller le poisson au vin
                           blanc, flamber au cognac, et cuire à couvert.  Réduire
                           la cuisson aux deux tiers ; lier au beurre manié, et mettre au point avec 200 grammes de beurre au litre
                           de sauce.  Garniture : Champignons, petits
                           oignons glacés au beurre, petits goujons panés en manchons et frits, écrevisses cuites au court-bouillon.
                            Matelote à la Marinière.
                           — Mouiller le poisson au vin blanc et flamber au cognac.  Réduire
                           la cuisson, lier au Velouté de poisson et beurrer.  Garniture :
                           Champignons, petits oignons glacés au beurre, écrevisses et croûtons en cœurs frits.  Matelote à la Meunière. — Mouiller
                           le poisson au vin rouge, flamber au cognac, et lier au beurre manié.  Garniture : Écrevisses et croûtons frits au beurre.  Matelote dite Meurette. — Cette matelote comporte,
                           ou peut  comporter tous poissons. Mouiller au vin rouge, flamber à l’eau-de-vie  de marc et lier au beurre manié
                           comme la « Meunière ».  Entourer
                           de croûtons carrés, en pain de ménage, beurrés, séchés au four et frottés
                           d’ail.  Matelote à la Normande.
                           — Cette matelote comporte : soles,  grondins, et petits congres tronçonnés. Mouiller le poisson avec
                           du  cidre sec et flamber au Calvados. Réduire la cuisson ; la lier au  Velouté de poisson, et mettre au
                           point avec 1 décilitre et demi de crème  au litre de sauce.  Garniture : Champignons, moules, huîtres pochées et ébarbées,
                           écrevisses, petits croûtons en cœurs frits au beurre. 
                            Matelote dite Pochouse. — Est une variété
                           de la Meurette et peut, comme elle, comporter tous poissons.  Mouiller
                           au vin rouge, flamber à l’eau-de-vie, et lier au beurre manié comme la « Meunière ».
                            Garniture : Lard de poitrine en dés,
                           champignons, petits oignons glacés, croûtons carrés comme pour la Meurette.  Waterzoï. — Dans les pays flamands et hollandais, c’est
                           l’équivalent de la Bouillabaisse.  Éléments :
                           Prendre 2 kilos d’anguille, brocheton, carpe,  tanche, etc., vivants et le plus frais possible. Les nettoyer, 
                           tronçonner, et marquer en cuisson avec 1 litre d’eau, 12 grammes de sel,  3 grammes de poivre ;
                           un bouquet comprenant 50 grammes de queues de  persil et 15 grammes de sauge ; 150 grammes de blanc de
                           céleri émincé,  et 100 grammes de beurre.  Cuisson : La conduire assez vivement pour que la réduction  du mouillement et sa liaison
                           soient au point, juste au moment où les  poissons sont cuits.  Si la liaison semble insuffisante, on la complète avec un peu de biscotte en poudre.  Service : Retirer le bouquet et servir le Waterzoï tel
                           quel, avec accompagnement de tartines de pain beurrées.   |  |   | ▲ 
  |   
  |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ ALOSE     
                           (Proportions
                           pour 1 service : 1 kilo 200 à 1 kilo 500.)  Alose Farcie. — La vider, et garnir l’intérieur de farce à poissons
                           A.  Ciseler, assaisonner, emballer
                           la pièce dans des feuilles de papier huilé et cuire au four pendant 35 à 40 minutes.  Accompagnement : Sauce Bercy.  Alose Grillée. — Pour
                           être servie entière : la ciseler  assez finement, assaisonner, et la mettre à mariner pendant une
                           heure  avec huile, jus de citron, queues de persil, fragments de thym et de  laurier.  Faire griller à feu doux, en alimentant souvent de beurre fondu.  Temps de cuisson : 35 à 40 minutes.
                            Pour être servie en tranches :
                           La détailler en tranches d’un centimètre et demi d’épaisseur ; assaisonner et mariner
                           comme  ci-dessus, pendant 20 minutes, et faire griller. — Temps
                           de cuisson : 10 à 13 minutes, suivant l’épaisseur.  Dans un cas comme dans l’autre, dresser sur plat bordé de lames de citron.
                            Accompagnement : Beurre
                           maître-d’hôtel, Beurre d’anchois, ou l’une des sauces convenant aux poissons grillés.
                            Cet accompagnement en saucière
                           pour pièce entière, et sur le poisson pour les tranches.  Alose grillée à l’Oseille. — Soit entière, soit
                           détaillée en tranches, la traiter exactement comme ci-dessus.  Accompagnement : 600 grammes d’oseille fondue, braisée et
                           servie en timbale ; 100 grammes de beurre fondu servi en saucière.  Alose à la Provençale. — Vider l’alose ;
                           la garnir de farce à poissons A,  légèrement relevée d’ail et la braiser en plaque
                           avec 300 grammes de  tomates concassées, 1 décilitre et demi de vin blanc, sel, poivre, et  3 cuillerées
                           d’huile.  Dresser l’alose ;
                           la couvrir avec les tomates, le fonds de  braisage réduit, monté avec 2 cuillerées d’huile
                           et 50 grammes de beurre  d’anchois. Saupoudrer de persil concassé.   |  |   | ▲ 
  |  |   | ___________ 
                                 (Proportions pour 1 service : 1 kilo 200
                           à 1 kilo 400.)   Anguille
                           à la Beaucaire. — Désosser l’anguille ; la garnir de  farce de merlan au beurre additionnée,
                           à la livre, de 125 grammes de  champignons hachés, pressés, passés au beurre un instant et
                           refroidis.  Reformer l’anguille en
                           la cousant ; lui donner la forme d’un  anneau ovale ; la raidir au beurre et la braiser ensuite en terrine
                            avec : 1 cuillerée d’échalotes hachées, 2 décilitres de vin de Pouilly,
                            1 petit verre de cognac, 130 grammes de beurre, 100 grammes de petits  champignons crus et 20 petits
                           oignons colorés au beurre à l’avance.  — Se sert dans la terrine même.  Anguille à la Benoîton. — Désosser l’anguille ; détailler
                           les filets en aiguillettes de 10 centimètres de longueur et les tordre en
                           vrilles. Assaisonner ; fariner ; faire frire au moment ; dresser en buisson avec persil frit.  Accompagnement : Réduire des deux
                           tiers 3 décilitres de  vin rouge additionné de 100 grammes d’échalotes, 10 grammes
                           de queues de  persil, et les parures de l’anguille : le tout haché.  Passer au tamis ou au chinois, avec pression ; monter avec 150 grammes de
                           beurre et servir en Saucière.  Coulibiac
                           d’Anguille A. — Désosser l’anguille, et  détailler les filets en escalopes
                           régulières. Procéder, quant au reste,  comme il est indiqué au « Coulibiac de Saumon ».
                           (Voir Saumon.)  Coulibiac
                           d’Anguille B. — Il comporte les mêmes éléments de garniture que le Coulibiac
                           A ; seules, la pâte et la forme diffèrent.  Avec 700 grammes de rognures de feuilletage, préparer une abaisse  ronde de 25 centimètres
                           de diamètre, en tenant les bords un peu plus  minces que le centre. Garnir, en procédant comme pour le Coulibiac
                           A ; mouiller légèrement les bords de l’abaisse, la fermer en chausson et plier en bourrelet.
                            Ménager une ouverture, dorer, rayer,
                           et cuire à four de bonne chaleur moyenne pendant 30 à 35 minutes.  Après cuisson, introduire dedans du beurre fondu.  Coulibiacs d’Anguille (Petits).
                           — Détailler 500 grammes de pâte à Coulibiac en abaisses rondes cannelées de 12 centimètres
                           de diamètre.  Garnir le centre de
                           chaque abaisse de 2 petites escalopes  d’anguille, et des éléments indiqués pour le Coulibiac
                           de saumon.  Mouiller et fermer en pâté russe, c’est-à-dire la soudure en haut et au  centre. Laisser
                           lever la pâte et cuire à four de bonne chaleur moyenne  pendant 18 à 20 minutes.  Nota. — Les petits Coulibiacs  d’anguille,
                           peuvent se faire également en rognures de feuilletage, en  procédant exactement comme pour ceux en pâte
                           à brioche commune sans  sucre.  Anguille
                           à la Durand. — Détailler l’anguille en tronçons  de 7 centimètres de
                           longueur ; les désosser ; garnir de farce de brochet  ou de merlan et remettre en forme. Envelopper chaque
                           tronçon farci dans  un carré de mousseline et ficeler.  Faire pocher dans une Mirepoix Bordelaise étuvée au beurre,  mouillée de deux
                           tiers de vin de Pouilly et d’un tiers d’eau. — Ensuite,  déballer et glacer les tronçons au
                           four avec 25 grammes de beurre et  2 cuillerées de cuisson réduite. 
                            Accompagnement : Réduire
                           la cuisson des deux tiers, en y  laissant la Mirepoix ; la monter avec 150 grammes de beurre et relever  légèrement
                           au Cayenne. — Servir cet accompagnement à part.  Anguille Frite. — Prendre de toutes petites anguilles ;  les ciseler, les plier
                           en forme de 8 et les maintenir avec des  brochettes. Les traiter ensuite comme les poissons frits ordinaires, et  dresser
                           avec persil frit.  Nota.
                           — Avec ces anguilles frites, on sert quelquefois une timbale d’oseille braisée, mais cet accompagnement
                           est facultatif.  Anguille Frite
                           à l’Anglaise. — Désosser l’anguille ;  détailler les filets en aiguillettes
                           et les faire mariner pendant  1 heure avec assaisonnement, aromates, huile et jus de citron. — Paner  ensuite à
                           l’anglaise et frire au moment.  Accompagnement :
                           Sauce Blanche, dite Bâtarde, finie au Beurre d’anchois.  Anguille des Gourmets. — Diviser l’anguille en tronçons de  8 centimètres ;
                           les pocher dans un court-bouillon au Chablis et les  désosser après cuisson. Saucer les filets, additionnés
                           des queues de  20 belles écrevisses cuites comme pour bisque, avec un demi-litre de  sauce Béchamel. Mettre
                           au point avec un Beurre d’écrevisse tiré des  carcasses pilées avec 50 grammes de beurre.
                            Anguille en Matelote.
                           — Se traite selon l’une des deux  méthodes indiquées au commencement de ce chapitre, c’est-à-dire
                           à la  Marinière ou à la Meunière.  Anguille à la Ménagère. — Diviser des anguilles moyennes  en tronçons
                           de 7 à 8 centimètres ; les ciseler finement ; assaisonner et  faire griller à cru. —
                           Dresser sur plat bordé de cornichons.  Accompagnement :
                           Beurre maître-d’hôtel ramolli, additionné d’une cuillerée de moutarde par 100 grammes
                           de beurre.  Anguille à la
                           Meunière. — Prendre de petites anguilles ;  les tronçonner, assaisonner, fariner et cuire
                           au beurre. Les compléter  ensuite avec un Beurre à la noisette selon le procédé indiqué.
                           (Voir Cuisson des Poissons.)  Anguille
                           à la Orly. — Désoser de petites anguilles ;  détailler les filets en aiguillettes ;
                           les aplatir légèrement ;  assaisonner ; paner à l’anglaise ou tremper dans une pâte
                           à frire, et  faire frire au dernier moment. — Dresser avec persil frit.  Accompagnement : Sauce Tomate. 
                             Observations. 
                           L’apprêt des poissons traités
                           « à la Orly » varie, non pas  selon le goût ou l’idée de l’ouvrier,
                           mais selon les exigences qui se  manifestent dans chaque maison.  En principe, tout filet de poisson traité par ce mode  devrait être pané à
                           l’anglaise, mais on peut tout aussi bien l’enrober  de pâte à frire et même, en certains endroits,
                           il est simplement fariné.  Seulement,
                           l’accompagnement des « Orly » est invariablement une sauce Tomate.  Pâté chaud d’Anguille.
                           — Désosser la, ou les anguilles ;  détailler les filets en escalopes de 5 à 6 centimètres
                           de longueur, les  piquer aux truffes, assaisonner et faire mariner pendant 2 heures avec  vin blanc, cognac, et un filet
                           d’huile.  Ensuite, les éponger
                           et les raidir au beurre avec 1 cuillerée d’échalotes et de persil hachés.  Foncer, en pâte à foncer ordinaire, un moule à pâté
                           long ;  tapisser les parois d’une couche de farce de brochet truffée,  additionnée de 50 grammes
                           de Beurre d’anchois à la livre ; garnir le  pâté en alternant escalopes piquées et couches
                           de farce. Ajouter la  marinade, arroser la dernière couche de farce de 2 cuillerées de beurre  fondu, et
                           couvrir comme un pâté ordinaire, en faisant le couvercle en  feuilles de pâte, taillées à
                           l’emporte-pièce spécial ou imitées.  Dorer ; cuire pendant 2 heures à four de moyenne chaleur.  Accompagnement : Sauce Demi-glace maigre.  Nota. — Ce pâté peut se préparer
                           de même pour être servi froid.  Pâté chaud d’Anguille
                           à l’Anglaise (Eel pie). —  Désosser les anguilles et détailler les filets
                           en escalopes de  8 centimètres. Les blanchir à beau salée ; égoutter ; rafraîchir
                           et les  assaisonner de : 12 grammes de sel, 5 grammes de poivre, un peu de  muscade et 1 cuillerée
                           de persil haché. — Ranger ces escalopes par  couches dans un plat long creux, en les alternant de tranches d’œufs
                            durs assaisonnées de même.  Ajouter :
                           assez de vin blanc pour que cette garniture en soit  presque couverte, 25 grammes de beurre, et couvrir d’une abaisse
                           de  feuilletage. — Dorer, rayer, ménager une ouverture sur le milieu de  rabaisse pour l’échappement
                           de la vapeur ; cuire à four de chaleur  moyenne pendant 1 heure et demie.  Au moment de servir, introduire dans le pâté 2 décilitres
                           de sauce Demi-glace à l’essence de poisson.  Nota. — Ce pâté peut se préparer de même pour être
                           servi froid. 
                            Anguille à la Pompadour.
                           — Ciseler une grosse anguille ;  la rouler en anneau ; la cuire dans un court bouillon au vin blanc et la
                            laisser refroidir dans sa cuisson.  Ensuite,
                           l’égoutter, l’éponger à fond, l’enrober de sauce  Villeroy soubisée et, finalement,
                           la paner à l’anglaise avec de la mie  de pain très fine.  La traiter par la friture en temps utile, pour assurer le complet  réchauffement
                           de l’anguille et la coloration de l’enveloppe. — Dresser  sur serviette, avec persil frit au milieu, et
                           disposer autour une  couronne de petites croquettes à la Dauphine de forme ronde.  Accompagnement à part : Sauce Béarnaise tomatée.
                            Nota. —
                           Par le même procédé, l’anguille peut également être préparée en tronçons.
                            Anguille à la Poulette.
                           — Faire revenir au beurre des  oignons hachés, sans les laisser aucunement colorer ; ajouter de petites
                            anguilles tronçonnées ; les faire bien raidir ; saupoudrer de farine et  mouiller à l’eau.
                            Assaisonner de sel et poivre, compléter
                           avec 1 bouquet garni et cuire doucement.  Dresser
                           les tronçons d’anguilles en timbale avec de petits  champignons cuits ; lier la sauce aux jaunes d’œufs ;
                           passer à  l’étamine ; la verser sur les tronçons et saupoudrer de persil haché.  Anguille à la Rouennaise. —
                           Rouler l’anguille en anneau ; la pocher dans une Mirepoix au vin rouge et la glacer au four.  Dresser sur plat rond ; disposer au milieu de l’anguille une
                            garniture de : champignons, huîtres pochées et ébarbées, escalopes de  laitances pochées ;
                           napper cette garniture avec la cuisson passée,  réduite, et liée à la sauce Espagnole. —
                           Entourer l’anguille d’une  bordure d’éperlans sans têtes, sautés à la Meunière.
                            Anguille à la Romaine.
                           — Détailler en tronçons de petites  anguilles. Les assaisonner, faire raidir au beurre, et ajouter :
                           1 litre  de petits pois fins fraîchement écossés, 1 laitue émincée, 100 grammes
                            de beurre, et un demi-décilitre de vin blanc.  Cuire très doucement à l’étouffée ; lier légèrement au
                           beurre manié, et dresser en timbale au dernier moment.  Anguille à la Sainte-Menehould. — Pocher l’anguille,  entière ou
                           tronçonnée, dans un court-bouillon au vin blanc. L’égoutter ;  éponger ; tremper
                           dans du beurre fondu, et la paner à la mie de pain mélangée
                           de champignons crus, hachés et pressés.  Arroser de beurre fondu, faire griller doucement, et dresser sur un plat bordé de cornichons.  Accompagnement : Sauce hachée,
                           additionnée de filets d’anchois en dés.  Anguille à la Suffren. — Piquer finement l’anguille de filets d’anchois
                           et la pocher dans un court-bouillon au vin blanc, cuit à l’avance.  Accompagnement : Passer et réduire la cuisson ; la lier 
                           avec de la purée de tomate ; monter la sauce au beurre et la finir avec  un peu d’essence d’anchois
                           et une pointe de Cayenne.  Anguille
                           à la Tartare. — Pocher l’anguille, entière ou  tronçonnée, dans un court-bouillon
                           au vin blanc. L’égoutter et  l’éponger ; paner à l’anglaise ; faire frire
                           au moment et dresser avec  persil frit sur un plat bordé de cornichons.  Accompagnement : Sauce Tartare.  Tourte d’Anguille à la Saint-Martin.
                           — Préparer une  abaisse de pâte à foncer ayant 16 à 18 centimètres de diamètre
                           sur un  bon demi-centimètre d’épaisseur. Disposer dessus une couche de farce de  brochet aux fines herbes,
                           en laissant un petit espace sur les bords ;  garnir d’escalopes d’anguille assaisonnées et raidies
                           au beurre avec  100 grammes d’oignons et 50 grammes d’échalotes hachés, étuvés
                           au beurre  à l’avance, et champignons crus escalopés. Recouvrir de farce ;  rapporter une seconde
                           abaisse de même pâte ou de rognures de  feuilletage, un peu plus épaisse que la première, et après
                           avoir  légèrement mouillé les bords ; souder, plier les bords de la pâte en  bourrelet ;
                           dorer ; rayer ; et faire une ouverture sur le centre pour  l’échappement de la vapeur.  Temps de cuisson à four de chaleur moyenne :
                           35 minutes.  En sortant la Tourte
                           du four, introduire dans l’intérieur quelques cuillerées de beurre fondu.  Anguille à la Vénitienne. — Rouler
                           l’anguille en forme  d’anneau ou la tronçonner ; la pocher dans un court-bouillon au vin  blanc et
                           la glacer au four en dernier lieu.  La
                           dresser sur un plat rond ; disposer au milieu une garniture de  champignons cuits et de laitances coupés en gros
                           dés ; napper cette  garniture de sauce Vénitienne.  Anguilles au Vert A. — Détailler en tronçons de 5 centimètres
                           de petites anguilles dépouillées.   Faire fondre, dans 50 grammes de beurre : 100 grammes de
                           feuilles  d’oseille épluchées ; 25 grammes de feuilles d’orties nouvelles bien  tendres ;
                           10 grammes de persil ; 5 grammes de pimprenelle ; 5 grammes de  sauge verte ; 5 grammes
                           de sarriette et 2 grammes d’estragon.  Ajouter
                           un soupçon de thym vert et faire raidir les tronçons  d’anguilles dans ces herbes fondues. Mouiller d’un
                           demi-litre de vin  blanc ; assaisonner de 8 grammes de sel, d’un peu de poivre, et laisser  cuire pendant
                           10 minutes.  Lier avec 4 jaunes
                           d’œufs ; compléter par un filet de jus de citron, et débarrasser en terrine.  — Ces anguilles se servent généralement
                           froides.  Anguille au Vert à
                           la Flamande B. — Tronçonner les anguilles comme ci-dessus et les raidir avec 50 grammes
                           de beurre.  Mouiller d’un demi-litre
                           de bière ; assaisonner de sel et de  poivre ; cuire pendant 10 minutes et ajouter, au dernier moment,
                           les  herbes mentionnées à la formule A, hachées grossièrement.  Laisser bouillir pendant quelques instants ; lier la sauce à
                           la fécule si elle semble trop claire, et débarrasser en terrine.   |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau
                           & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ BARBEAU ET BARBILLON.      Barbeau à la Bourguignonne.
                           — Marquer le barbeau en  poissonnière beurrée avec bouquet garni et épluchures de champignons ;
                            mouiller à mi-hauteur avec du vin rouge. Ajouter 25 grammes de beurre  par litre de vin et braiser doucement.
                            Accompagnement : Passer
                           et réduire la cuisson ; la lier légèrement au beurre manié et la monter au beurre.  Barbeau avec Sauces Diverses. —
                           Cuire le poisson au court-bouillon au vinaigre.  Les
                           sauces qui l’accompagnent le plus généralement sont : la  sauce Blanche aux câpres ou la sauce
                           Hollandaise. On sert toujours, en  même temps, des pommes de terre à l’anglaise.  Barbillon. — On appelle ainsi le petit Barbeau dont
                           le  poids va de 400 grammes à 1 kilo. Il est, le plus souvent, un élément  des Matelotes qui
                           comportent plusieurs espèces de poissons.  Barbillon
                           grillé. — Le ciseler finement ; l’assaisonner ; arroser d’huile et faire griller
                           doucement.   L’accompagnement est presque toujours un Beurre  d’échalote ; ou
                           un Beurre maître d’hôtel additionné de 25 grammes  d’échalotes hachées et
                           fortement blanchies par 100 grammes de beurre.  Barbillon
                           à la Meunière. — Doit être choisi parmi les plus petits, et se traite selon le procédé
                           indiqué pour les poissons « à la Meunière ».  Barbillon Rôti. — Le barbillon pour rôtir doit être
                           de  grosseur moyenne. Après l’avoir finement piqué de filets d’anchois,  l’assaisonner, arroser
                           d’huile et le rôtir au four.  Accompagnement :
                           Beurre d’anchois.    |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ BLANCHAILLE    Est un petit poisson du genre Clupée, très abondant dans la Tamise et
                            sur toutes les côtes de la mer du Nord. Il ne doit pas être confondu  avec le Withebait.  On le traite par la friture brûlante après l’avoir roulé
                           dans la farine. On doit le tenir très croustillant.  En le sortant de la friture, on le saupoudre de sel fin additionné de poivre noir moulu un peu gros,
                           ou de Cayenne.  Il est servi comme second
                           poisson dans les dîners.   |  |   | ▲   |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ BRÊME    La Brême est un poisson très commun, qui s’utilise accidentellement
                            dans les matelotes à titre de variété. Les grosses Brèmes se font  généralement
                           griller et se servent avec une sauce à l’échalote, ou un  Beurre d’échalote.   |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ 
                             Dans la cuisine moderne, le brochet ne tient pas la place qu’il
                            occupait dans l’ancienne. De nos jours, il est surtout employé pour les  farces. Pourtant, certaines de ses
                           préparations méritent d’être  conservées, et c’est pourquoi nous les consignons ici.
                            On doit, autant que possible, faire choix de pièces
                           pesant de 2 à  4 kilos lorsqu’elles doivent être présentées entières, et réserver
                           les  plus grosses pour les préparations de détail et les farces.  Brochet au Bleu. — Pour cette préparation, prendre de  préférence
                           un brochet de grosseur moyenne ou un gros brocheton, et le  traiter suivant la formule des Poissons au bleu. (Voir Cuisson
                           des poissons.)  Accompagnement :
                           Beurre fondu s’il est servi chaud. Sauce ravigote à l’huile s’il est servi froid.  Côtelettes de Brochet à la Soubise. —
                           Tapisser d’une  couche de farce fine de brochet, le fond et les parois de moules bien  beurrés, ayant la forme
                           d’une petite côtelette. Garnir le milieu d’un  salpicon de champignons et truffes lié à la
                           sauce Allemande serrée ;  recouvrir de farce et faire pocher.  Démouler ensuite les Côtelettes ; les éponger ; les tremper dans  le beurre
                           fondu et les paner à l’anglaise. Les faire colorer au beurre  clarifié ; dresser en turban et papilloter.
                            Accompagnement à part : Sauce
                           Soubise.  Filets de Brochet à la Régence.
                           — Détailler les filets de la grosseur d’une double escalope et de forme ovale ; les dépouiller
                           et les contiser aux truffes.  Les pocher en plaque ou
                           en sautoir grassement beurré, avec vin  blanc et cuisson de poisson, en les arrosant de temps en temps. Les  glacer
                           au dernier moment.  Dresser en couronne ; disposer
                           au milieu une garniture Régence A,  et entourer de petites écrevisses troussées, cuites au court-bouillon.
                            Grenadins de Brochet. — Détailler
                           les filets, dépouillés,  en escalopes de forme ovale. Piquer celles-ci aux truffes et les pocher  avec vin blanc,
                           cuisson de poisson et beurre. Glacer au dernier moment  et dresser en turban.  Accompagnement : Toutes sauces ou garnitures convenant au brochet.  Grenadins de Brochet à l’Oseille. —
                           Détailler les  escalopes comme ci-dessus ; les piquer de filets de cornichons et de  filets de rouge de carotte
                           blanchis, en alternant les deux nuances. Les  faire raidir vivement au beurre clarifié, et compléter la cuisson
                           avec  un fumet tiré des débris.  Glacer
                           au dernier moment ; dresser en couronne ; et verser au  milieu une sauce tirée de la cuisson réduite,
                           liée au Velouté de  poisson, et finie dans le plat de pochage avec 150 grammes de beurre.  — Servir à part une purée d’oseille.   Matelote
                           de Brochet. — Employer des brochetons de  préférence. Cette matelote se traite selon l’un
                           des deux genres  fondamentaux : la Marinière ou la Meunière.  Matelote de Brochet à la Bernoise. — Détailler en tronçons
                            un petit brochet ou deux beaux brochetons, et les cuire dans un  court-bouillon au champagne fortement aromatisé.
                           Passer et réduire le  court-bouillon pour préparer la sauce selon la méthode « à la
                            Marinière ».  Garniture :
                           Laitances pochées, champignons, lames de truffes, et croûtons en cœurs frits au beurre clarifié.
                            Brochet à la Montebello. —
                           Emplir de farce à poisson un  beau brochet moyen ; le dépouiller aux deux tiers, sur l’un des côtés
                           ou  sur les deux côtés, selon qu’il doit être dressé sur le côté ou sur le  ventre ;
                           masquer la partie mise à nu d’une couche de farce fine à la  crème. Garnir entièrement la
                           partie farcie de filets de soles aplatis,  parés de mêmes dimensions, et contisés aux truffes.  Braiser le brochet au vin blanc, sur fonds d’aromates et à
                           couvert, pour conserver les filets de soles bien blancs.  Dresser
                           la pièce sur tampon ovale en riz ou en semoule ; disposer  autour une garniture de : croquettes de queues
                           de crevettes de forme  méplate, barquettes de laitances et écrevisses troussées.  Accompagnement : Velouté de poisson fini au Beurre
                           d’anchois, additionné d’huîtres pochées et ébarbées.  Brochet à la Normande. — Emplir un petit brochet de farce
                           à poissons A ;  l’envelopper de bardes et le braiser au vin blanc sur fonds d’aromates. 
                           — Après cuisson, le dépouiller ; le dresser sur un plat long,  l’entourer d’une garniture
                           Normande, et le couvrir d’une sauce Normande  additionnée de la cuisson passée et réduite.  Pain de Brochet à l’ancienne. — Emplir
                           de farce de brochet au beurre un moule à cylindre uni, grassement beurré ; la pocher au bain-marie.  Démouler sur plat rond, et disposer sur le pain une garniture de
                           petits champignons entiers bien blancs, et de lames de truffes.  Accompagnement :
                           Sauce blanche au beurre, dite « sauce Bâtarde ». 
                            Brochet au Persil. — Détailler
                           le brochet en tranches ; les pocher à l’eau de sel et dresser sur serviette.  Servir à part un beurre Noisette additionné, quand il est à son
                            maximum de cuisson, de pluches de persil dans les proportions de  100 grammes de pluches par 250 grammes de beurre.
                            Envoyer en même temps des quartiers de citron.
                            Brochet sauce Persil. — Entier,
                           ou en tranches ; cuire le brochet dans un court-bouillon fortement additionné de persil, et le dresser sur serviette.
                            Servir en même temps une sauce Persil et une
                           timbale de pommes de terre à l’anglaise.  Quenelles
                           de Brochet à la Lyonnaise. — Prendre la quantité voulue de Godiveau Lyonnais (voir Série
                           des Farces, Chapitre des Garnitures) ; mouler les quenelles à la cuiller et les déposer
                           au fur et à mesure dans un sautoir beurré.  Les
                           pocher comme de coutume ; puis, les égoutter et les mettre à  mijoter pendant 10 minutes dans une
                           sauce de poisson quelconque, pour  qu’elles atteignent leur gonflement caractéristique.  Si elles sont servies avec une sauce liée, où elles ne peuvent  être
                           ajoutées qu’au moment, elles sont mises à gonfler dans un récipient  fermé, avec une quantité
                           relative d’excellent fumet de poisson.  Quenelles
                           de Brochet à la Morland. — Prendre la quantité  voulue de farce de brochet au beurre, un peu
                           ferme, et la diviser en  parties du poids de 70 grammes. Mouler les parties de farce en forme de  quenelle ovale et plate,
                           en les fourrant d’une escalope de laitance de  carpe pochée, trempée dans le beurre fondu, et roulée
                           dans la truffe  hachée.  Tremper ensuite les
                           quenelles dans de l’œuf battu ; les rouler  dans la truffe hachée ; rectifier la forme ;
                           et les cuire doucement, à  cru, au beurre clarifié.  Dresser
                           en turban et verser au milieu une purée de champignons tenue un peu claire.  Brochet avec Sauces diverses. — Le brochet servi avec une  sauce est toujours
                           court-bouillonné, dressé sur serviette et accompagné  de pommes de terre à l’anglaise. —
                           Peuvent être servies avec le brochet,  les sauces : Câpres, Génevoise, Hollandaise, aux Huîtres,
                           Ravigote,  Vénitienne.    BROCHETON.      Brocheton à la Martinière. — Ciseler le brocheton et le mettre
                            à mariner, 1 heure à l’avance, avec aromates, vin blanc, filet d’huile  et assaisonnement.
                           — Ensuite, l’éponger et le faire griller en  l’arrosant d’huile.  Accompagnement : Sauce Mayonnaise additionnée de lobes de noix
                           épluchés et hachés finement.  Brocheton
                           à la Tartare. — Le préparer exactement comme ci-dessus, et l’accompagner d’une sauce
                           Tartare.  Brocheton à la Valvins.
                           — Le dépouiller sur l’un des côtés ; le piquer de filets d’anchois, l’envelopper
                           de papier huilé et le rôtir au four.  Accompagnement :
                           Sauce Ravigote relevée, ou Beurre à la Maître-d’hôtel.   |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____  CARPE. 
                               (Proportions pour i service : 1 kilo 500 en une ou plusieurs pièces.)  
                           Carpe à F Alsacienne. —
                           Emplir de farce à poissons B  une carpe de grosseur moyenne ; la pocher avec vin blanc et fonds de  poisson,
                           par moitié. — La carpe étant dressée, l’entourer de choucroute  braisée tenue bien
                           blanche et de pommes de terre à l’anglaise.  Accompagnement : Sauce tirée du fonds de braisage réduit, lié au beurre
                           manié et légèrement monté au beurre.  Carpe à l’Ancienne. — Ceci est une méthode fantaisiste
                           de  l’ancienne École, qui n’est guère usitée aujourd’hui qu’à titre  d’originalité.
                           Elle se résume en ceci :  « Détacher
                           la tête et la queue du poisson et, avec les chairs du  corps, préparer une farce au beurre un peu ferme. Dresser
                           cette farce  sur un fond ad hoc, en reconstituant le corps de la carpe, et  garnir l’intérieur d’une
                           « Régence », liée d’une sauce Espagnole au  fumet de poisson, serrée. Rapporter
                           tête et queue et les souder dans la  farce figurant le milieu de la carpe ; puis décorer entièrement
                           cette  farce avec des croissants en truffes, taillés de  grandeurs
                            graduées, pour imiter les écailles du poisson. Arroser de beurre fondu,  couvrir de minces bardes de lard et
                           de feuilles de papier beurré ;  faire pocher à four doux.  Accompagnement : Sauce Génevoise.  Carpe à la Bière. — Braiser la pièce
                           entière ou les filets  seulement avec 150 grammes d’oignon émincé, étuvé à
                           blanc, semé au fond  de la poissonnière, et additionné de 25 à 30 grammes de pain d’épice
                            coupé en dés ; 50 grammes de céleri émincé ; bouquet garni, et bière
                            légère en quantité suffisante pour arriver à hauteur de la pièce.  Garniture : Les laitances pochées et escalopées.
                            Sauce : Le fonds liquide
                           et aromatique du poisson, réduit d’un bon tiers, passé au tamis et légèrement monté
                           au beurre.  Carpe au Bleu.
                           — La traiter selon la méthode indiquée. (Voir Cuisson des Poissons.)  Si la carpe est servie chaude, envoyer en même temps une saucière
                            de beurre fondu ; si elle est servie froide, l’accompagner d’une sauce  Ravigote à l’huile.
                            Carpes à la Canotière.
                           — Prendre de petites carpes de 400 à 500 grammes ; les emplir de farce à poissons B
                           et les ciseler.  Les coucher sur un plat
                           beurré saupoudré d’échalotes hachées ;  assaisonner ; les entourer de tout petits
                           champignons crus tournés, et  les traiter selon la méthode dite « à la Bercy ».
                            Quelques minutes avant que la cuisson
                           soit au point, les  saupoudrer de chapelure fine et arroser de beurre fondu pour former un  léger gratin.  Au moment de servir, les entourer de petites écrevisses
                           cuites au  court-bouillon sans être troussées, et de petits goujons panés en  manchons et frits. Border
                           le plat de détails fantaisistes en feuilletage  cuit à blanc.  Carpe à la Chambord. — Choisir une carpe de l’espèce
                           dite  « carpe miroir ». L’emplir de farce fine de poisson additionnée de  250 grammes
                           de laitances passées au tamis et 125 grammes de champignons  crus, hachés, au kilo de farce. La recoudre,
                           enlever la peau sur le  milieu du corps, et des deux côtés ; la piquer ou la clouter aux  truffes. Ou bien :
                           masquer de farce la partie mise à nu, et simuler les  écailles avec des croissants en truffes.  La placer sur la grille de la poissonnière et
                           la braiser sur  fonds d’aromates avec mouillement, aux deux tiers de la hauteur du  poisson, de vin rouge et de fonds
                           de poisson, dans les  proportions de deux tiers de vin et un tiers de.
                           fonds. — Faire glacer au dernier moment.  Dresser
                           la pièce sur un fond en riz pour l’exhausser légèrement,  et l’entourer de : 10 quenelles
                           en farce truffée moulées à la cuiller ;  4 quenelles ovales décorées ; 20 truffes
                           tournées en olives et glacées ;  10 goujons panés en manchons et frits ; 10 escalopes
                           de laitances  panées à l’anglaise ou préparées à la Villeroy ; 10 petits
                           champignons  cannelés ; 10 écrevisses moyennes troussées.  Décorer la pièce de hatelets composés avec des éléments
                           de la garniture.  — Sauce Génevoise
                           tirée du fonds de braisage réduit.  Carpe
                           à la Juive A (Mode Israélite). —  Détailler en tronçons d’un
                           centimètre d’épaisseur des carpes de grosseur  moyenne. Marquer ces tronçons en turbotière
                           avec : 150 grammes  d’oignons et 50 grammes d’échalotes hachés passés à
                           blanc dans  2 décilitres d’huile. Saupoudrer de 70 grammes de farine ; cuire  celle-ci un instant ;
                           mouiller d’un litre de vin blanc et d’autant de  fonds de poisson ou d’eau.  Assaisonner et relever d’une pointe de Cayenne ; ajouter  20 grammes
                           d’ail broyé, un bouquet garni, 2 décilitres d’huile et faire  partir en ébullition.
                           — Cuire doucement pendant 25 minutes.  Sortir
                           ensuite les tronçons de la cuisson et les disposer sur un plat long de façon à reformer le poisson.  Réduire la cuisson des deux tiers ; la monter,
                           hors du feu, avec  3 décilitres d’huile ; verser sur les Carpes et laisser prendre en  gelée.
                            Saupoudrer de persil concassé au
                           moment de servir.  Carpe à
                           la Juive au Persil B (Chârof). —  Procéder comme ci-dessus, en additionnant
                           la cuisson des Carpes de  100 grammes de pluches de persil bien frais. En outre, saupoudrer  abondamment les poissons
                           de persil concassé, au moment de servir.  Carpe
                           à la Juive à l’Orientale C. — Même traitement que pour les Carpes de la
                           formule A ;  mais ajouter à la cuisson, lorsqu’elle est réduite et montée à
                           l’huile,  une pincée de safran et 60 grammes d’amandes hachées. — Verser sur les  poissons
                           reformés sur le plat.  Carpe
                           à la Juive aux Raisins D. (Carpe Sis et Sauer.) — Procéder selon la formule
                           A pour la cuisson des Carpes. Ajouter à la cuisson, réduite et montée à l’huile :
                           30 grammes de sucre en poudre,  1 demi-décilitre de
                           vinaigre réduit, 80 grammes de raisins de Malaga  épépinés, 100 grammes de Corinthe
                           et de Smyrne, gonflés à l’eau tiède à  l’avance.  Carpe à la Parisienne. — Choisir une grosse
                           carpe ;  l’emplir de farce ordinaire et la dépouiller des deux côtés sur les deux  tiers du
                           corps, laissant ainsi, au naturel, une partie vers la tête et  une partie vers la queue.  Masquer de farce la partie mise à nu et décorer avec des
                           croissants en truffes, gradués de façon à simuler des écailles.  Braiser sur fonds d’aromates avec deux tiers de Chablis, un tiers
                           de fonds de poisson, et glacer au dernier moment.  Dresser
                           la pièce sur un tampon bas en riz et l’entourer de :  12 croissants en farce de brochet à la
                           crème, contisés aux truffes ;  12 champignons cannelés ; 12 petites truffes glacées.
                            Décorer de hatelets d’écrevisses.
                            — La sauce tirée du fonds
                           de braisage, réduit, lié au Velouté de poisson, et additionnée d’huîtres pochées
                           et ébarbées.  Carpe
                           à la Polonaise. — Farcir la carpe et la marquer en  cuisson avec : 50 grammes d’oignon
                           et 25 grammes d’échalotes hachés ;  bouquet garni ; 1 litre et demi de vin rouge et
                           1 demi-litre de fonds de  poisson ; 100 grammes de pain d’épice coupé en gros dés.
                           — Faire  braiser doucement.  Sauce
                           d’accompagnement : Faire dissoudre avec 1 décilitre  de vinaigre 50 grammes de sucre cuit
                           au caramel blond ; y ajouter le  fonds de braisage passé au tamis avec les aromates et le pain d’épice
                            qui assure la liaison : ce fonds réduit à 3 décilitres.  Monter avec 100 grammes de beurre ; relever d’une pointe de  cayenne
                           et compléter avec 50 grammes d’amandes, effilées et légèrement  grillées.  Quenelles de carpe à la Morland.
                           — Procéder exactement  comme pour les quenelles de Brochet à la Morland, en remplaçant la farce
                            de brochet par de la « farce mousseline » de Carpe.  Quenelles de Carpe à la Rabelais. — Foncer des moules à
                            barquettes historiés, beurrés, avec de la farce de Carpe à la crème.  Garnir le milieu d’un
                           salpicon de champignons et truffes, lié à la sauce  Béchamel soubisée à un tiers et réduite,
                           et d’une escalope de laitance  pochée. Recouvrir de farce et faire pocher pendant 20 minutes.  Égoutter et éponger les quenelles ;
                           les dresser en turban sur un fond en pomme Duchesse coloré au four. Disposer dans le centre
                            une friture de petits goujons, montée en pyramide, avec bouquet de  persil frit dessus, et entourer de grosses moules
                           préparées à la  Villeroy.  Accompagnement :
                           Sauce Vin blanc au Vouvray, condimentée  d’épluchures de champignons, additionnée d’un tiers
                           de Soubise, liée de  6 jaunes d’œufs, montée avec 200 grammes de beurre au litre et relevée
                            au Cayenne.  Filets de Carpe à
                           la Royale. — Lever les filets de  moyennes carpes ; les dépouiller ; les diviser en escalopes
                           allongées et  les pocher à couvert avec : aromates, deux tiers de vin de Chablis et  un tiers de fonds
                           de poisson.  Dresser en turban, avec une
                           large lame de truffe, cannelée et glacée, sur chaque filet.  Disposer au milieu une garniture d’escalopes de laitances pochées  au court-bouillon
                           au vin blanc ; petits champignons cannelés ; truffes  en olives.  Accompagnement : Sauce Normande, additionnée de la cuisson, passée
                           à la mousseline et réduite.    |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________   Les laitances de carpe se pochent généralement
                           au court-bouillon ;  mais il est préférable de les pocher pour ainsi dire à sec et à couvert,
                            dans un plat à sauter beurré, simplement avec quelques gouttes de jus  de citron et de cuisson de champignons.
                               Aspic de Laitances. —
                           Pocher les laitances au vin blanc et les faire refroidir sous presse légère.  Chemiser de gelée blanche de poisson, un moule à douille  historié ;
                           le décorer avec pluches de cerfeuil, câpres, détails de  cornichons ; disposer les laitances dedans,
                           soit en les plaçant debout,  soit par rangées d’escalopes alternées de Couches de gelée.
                            Dresser et servir selon le procédé général
                           des Aspics.  Barquettes de Laitances.
                           — Voir au Chapitre des Hors-d’œuvre, Série des Hors-d’œuvre chauds.  Beignets de Laitances divers. — Voir à la
                           Série des Hors-d’œuvre chauds.  Bordure
                           de Laitances à la Mornay. — Disposer les laitances, pochées et escalopées, au milieu d’une
                           petite bordure en pomme Duchesse dressée sur un plat rond et colorée
                           au four. Napper de sauce Mornay et faire glacer à four vif.  Bouchées de Laitances Monseigneur. — Voir à la Série des Hors-d’œuvre
                           chauds.  Caisses de Laitances à
                           la Nantua. — Pocher les laitances à  l’eau salée ; les détailler en escalopes
                           épaisses et les dresser dans  de petites caisses en porcelaine plissée, avec 2 queues d’écrevisses
                           sur  chacune. Finir d’emplir avec de la sauce Nantua et placer une belle  lame de truffe sur chaque caisse.  Crème de Laitances. — Cuire les laitances
                           au beurre ; les  passer au tamis fin ; mélanger la purée dans une quantité égale de
                            Composition de Royale ordinaire à la crème.  Pocher
                           cette composition dans de petites cassolettes en porcelaine ou en argent.  En augmentant de quelques jaunes d’œufs la composition de Royale,  cette crème peut être
                           pochée en timbales dans des moules à darioles.  Étant démoulées, ces timbales sont nappées
                           de sauce Béchamel fine et  légère, mise au point avec du Beurre d’écrevisse.  Coquilles de Laitances à la Parisienne. —
                           Napper le fond  des coquilles d’un peu de sauce Vin blanc additionnée de truffe hachée.  Disposer dedans
                           les escalopes de laitances en les alternant de larges  lames de champignons cuits ; recouvrir de même sauce et
                           faire glacer.  Laitances à la Maréchale.
                           — Étant pochées et épongées,  tremper les laitances dans du beurre fondu et les paner à
                           l’anglaise.  Les colorer au beurre clarifié et dresser sur serviette.  Accompagnement. Sauce Périgueux.  Laitances à la Meunière. — Après les avoir assaisonnées
                           et farinées à cru, les traiter selon la méthode ordinaire.  Soufflés de Laitances (Petits). —
                           Composition pour 10 caisses ordinaires :  250 grammes de laitances pochées comme il est dit
                           à la Notice et  passées au tamis fin. Additionner la purée de : 1 décilitre et demi
                           de  sauce Béchamel réduite, 3 jaunes et 4 blancs montés en neige bien ferme.  Temps de cuisson au four de chaleur moyenne : 12 minutes.  Facultativement, cette composition peut s’additionner d’un
                           peu de truffe hachée.    |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ ESTURGEON    C’est
                           un poisson à chair ferme, sans grande saveur, et qui ne se sert guère que braisé, en fricandeaux, en
                           grenadins, etc.     Fricandeau d’Esturgeon.
                           — Il se traite exactement comme le  fricandeau ordinaire et peut s’accompagner de toutes les garnitures qui  conviennent
                           à celui-ci ; ainsi que de garnitures d’olives noires,  d’olives vertes farcies, etc.  Esturgeon à la Normande. — On emploie pour
                           cela les plus petits esturgeons pêchés sur les côtes de janvier à mars.  Après avoir écaillé et vidé le poisson, sectionner l’épine
                            dorsale par l’ouverture du ventre pour en éviter la déformation, et le  braiser au court-bouillon au
                           vin blanc.  Le dépouiller au dernier moment et
                           le glacer avec le fonds de braisage passé et réduit.  Dresser ; entourer d’une garniture à la Normande et servir à part une sauce Normande.
                            Esturgeon en Tortue. — L’apprêter
                           en fricandeau ; le piquer de filets d’anchois et le braiser sur fonds d’aromates.  Accompagnement : Garniture et sauce Tortue.    |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ FERA.    Poisson des lacs Alpins, principalement du lac Léman, ayant une certaine analogie
                           avec l’Alose.  On le traite de préférence
                           en filets, et il admet les modes d’apprêt suivants : à l’Anglaise, au Gratin,
                           à l’Hôtelière, à la Meunière, etc.   |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ GOUJON. 
                             Est principalement traité par la friture ;
                           cependant, on le prépare  aussi « à la Meunière », après l’avoir assaisonné
                           et fariné. Dans ce cas  on l’arrose de Beurre noisette au moment de le servir.  La condition essentielle de son apprêt est d’être tenu
                           bien rissolé et croquant.  On
                           l’emploie aussi comme élément de garniture, après l’avoir fariné, pané à
                           l’anglaise en manchon, et frit.   |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ LAMPROIE
                               La lamproie est plus fine
                           de chair et plus grasse que l’anguille ;  toutes les préparations de celle-ci lui sont applicables. On doit
                            l’échauder pour la débarrasser de son enveloppe visqueuse et la faire  dégorger soigneusement
                           ensuite.  Nous donnerons simplement, en
                           ce qui la concerne, l’originale formule suivante :  Lamproie à la Solognote. — Piler 100 grammes de pignolis  en y ajoutant,
                           petit à petit, 3 cuillerées à soupe de vinaigre. Limoner  la lamproie ; la diviser en tronçons
                           de 15 centimètres ; l’assaisonner  de sel et de poivre et la faire mariner avec les pignolis, 2 feuilles
                           de  laurier et 2 brindilles de serpolet. Laisser mariner pendant 6 heures,  en retournant fréquemment les
                           morceaux.  Passer au beurre 500 grammes
                           de mousserons ; ajouter les tronçons  de lamproie pour les raidir ; les débarrasser avec la marinade
                           et  laisser refroidir.  Enfermer ensuite
                           le tout dans une enveloppe de pâte, faite de  farine détrempée à l’eau tiède ;
                           envelopper d’un papier huilé, et placer  sur l’âtre. Couvrir de cendres chaudes et cuire pendant
                           1 heure et  demie, en renouvelant fréquemment la cendre. Au moment de servir brosser  le pâté, dont
                           la croûte est brisée au dernier moment.  La
                           cuisson peut, naturellement, se faire au four.    |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ LAVARET    Poisson des lacs Savoisiens et Suisses, auquel sont applicables les préparations
                           de la Féra.   |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ LOTTE    Par elle-même, la lotte n’a que la valeur d’un poisson très  ordinaire,
                           et elle n’acquiert son haut mérite que par son foie. Celui-ci  se traite comme les laitances en observant, toutefois,
                           que son pochage  est un peu plus long.   |  |   | ▲ 
  |  |   | ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ OMBRE-CHEVALIER    Poisson de la famille du Saumon qui, culinairement, se traite comme la truite.   Lorsqu’il
                           est gros, les formules indiquées pour la Truite Saumonée lui sont applicables ; mais on l’emploie
                           surtout quand il est petit, et du poids de 150 à 200 grammes.  La pêche de l’Ombre-Chevalier se trouve localisée dans
                           quelques  contrées lacustres comme l’Écosse et la Suisse ; elle ne dure guère que  deux mois
                           chaque année. En plus, comme ce poisson perd beaucoup de ses  qualités par le transport, il s’ensuit qu’il
                           est extrêmement rare sur  les marchés.  C’est
                           un poisson d’une grande finesse de chair, susceptible de  rivaliser avec les meilleures truites de rivière, dont
                           il peut,  d’ailleurs, recevoir toutes les préparations.  En Angleterre, on l’emploie pour le « Potted-Char » dont voici la formule :
                            Potted-Char. — Pocher les poissons
                           dans une Mirepoix au  vin blanc, et les laisser complètement refroidir dans la cuisson. Après  quoi, les égoutter,
                           retirer la peau, détacher les filets et bien en  enlever toute les arêtes. Ranger ces filets dans un pot spécial
                           en  terre ; les couvrir entièrement de beurre clarifié et les mettre à four  doux pendant un quart
                           d’heure.  Laisser refroidir jusqu’au
                           lendemain ; puis, ajouter encore du  beurre clarifié, de façon à ce qu’il y en ait une épaisseur
                           de  8 millimètres sur les filets. Tenir dans un endroit bien frais.   |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ PERCHE    Les petites se font généralement frire.  Les moyennes se traitent à la Meunière, ou constituent un élément
                           des Matelotes panachées.  Les très
                           grosses se farcissent et s’apprêtent comme l’alose.    |  |   | ▲ 
  |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon
                           Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____  ROTHEL ou RUTHEL    Par la forme, ce poisson ressemble à un gros éperlan, mais sa finesse
                            de chair dépasse celle de tous les poissons connus ; même celle de la  Truite de montagne. C’est
                           une variété de l’Ombre-chevalier.  Il ne se trouve que dans le lac de Zug, en Suisse, où il vit à de  grandes profondeurs, et il
                           ne se pêche que pendant les mois de novembre  et décembre, époque à laquelle il remonte à
                           la surface.   |  |   |  ▲ |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon
                           Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ SAUMON CHAUD    (Proportions pour 1 service : 1 kilo.)    Les pièces de saumon entières et les darnes sont le plus généralement
                            traitées par le Court-bouillon au vinaigre, mouillées à froid,  couvertes d’une serviette, et
                           portées doucement à l’ébullition ; sauf en  quelques cas spéciaux, comme il a été
                           expliqué aux articles sur les  Cuissons de poissons. La cuisson se fait ensuite sur le côté du feu et
                            sans ébullition.  L’accompagnement du
                           Saumon court-bouillonné comporte généralement  deux sauces. Celles qui lui conviennent le mieux sont
                           les sauces :  Anchois, Câpres, Crevettes, Génevoise, Hollandaise, Homard, aux Huîtres,  Mousseline,
                           Nantua, Noisette, Ravigote et Vénitienne.  Le
                           Saumon Crimped admet les mêmes sauces.  En Angleterre,
                           le saumon est toujours accompagné de concombres en  tranches, au naturel ou en salade. Lorsque le poisson est servi
                           froid,  les concombres sont employés pour le décorer.  Cadgery de Saumon. — Préparer : 600 grammes de saumon  cuit, débarrassé
                           de toutes peaux et arêtes et effeuillé ; 600 grammes de  riz Pilaw bien cuit, lié avec 6 décilitres
                           de sauce Béchamel au  currie ; 6 œufs durs coupés en dés.  Dresser en timbale, en alternant les éléments ; et couvrir de la
                           même sauce.  Nota. — Le Cadgery se prépare
                           également à sec, c’est-à-dire sans addition de sauce Béchamel dans le riz.  Coquilles de Saumon. — Ces coquilles se font, selon
                           les  cas, à la sauce Mornay ou à la sauce Vin blanc et, dans un cas comme  dans l’autre, elles doivent
                           être glacées.  Côtelettes
                           de Saumon A. — Composition de l’appareil :  500 grammes de chair de saumon
                           cuite : 300 grammes de champignons ;  150 grammes de queues de crevettes ; 50 grammes de truffes :
                           le tout  détaillé en salpicon, lié avec 2 décilitres et demi de sauce Béchamel  réduite
                           et 3 jaunes d’œufs.  Étaler
                           sur plaque pour faire refroidir ; diviser ensuite en  parties du poids de 70 grammes ; façonner en forme
                           de côtelettes ; paner  à l’anglaise et frire au moment. Dresser sur serviette,
                           avec persil frit, et papilloter.  — L’accompagnement
                           de ces côtelettes varie, selon les cas.   Côtelettes de Saumon B. — Procéder comme
                           pour les  « Côtelettes de brochet à la Soubise ». en remplaçant la farce de  brochet
                           par une farce Mousseline de saumon.  Côtelettes
                           de Saumon à la d’Artois. — Détailler un filet  de saumon en escalopes du poids de 100 à
                           110 grammes ; parer ces  escalopes en forme de côtelettes ; les masquer d’un côté
                           d’une couche de  farce de merlan un peu ferme, humecter de blanc d’œuf la surface de la  farce et décorer
                           aux truffes.  Ranger en sautoir contenant du beurre
                           clarifié bien chaud ;  continuer et compléter la cuisson au four, et dresser avec précaution.  Accompagnement : Sauce aux Huîtres.  Côtelettes de Saumon à l’Italienne.
                           — Préparer les  escalopes et les côtelettes comme ci-dessus ; les enrober de purée de  champignons
                           très serrée ; et les paner deux fois, à l’œuf et à la mie de  pain additionnée
                           d’un tiers de Parmesan râpé.  Faire
                           frire au moment, à friture neuve bien chaude.  Accompagnement :
                           Sauce Anchois.  Coulibiac de Saumon
                           A. — Éléments : Environ 1 kilo de pâte à brioche commune, sans
                           sucre, tenue un peu ferme ;  650 grammes de
                           saumon, détaillé en petites escalopes qui seront raidies au beurre et refroidies ;  75 grammes de champignons et 1 oignon moyen, hachés, passés
                           au beurre et refroidis ;  200 grammes de kache
                           de semoule, ou le même poids de riz cuit au Consommé ;  2 œufs durs hachés, blancs et jaunes ;  500 grammes de Vésiga cuit, pour lequel il faut 90 grammes de  Vésiga sec.
                           Ce Vésiga doit être trempé à l’eau froide pendant 5 heures  au moins ; cuit ensuite
                           pendant 3 heures et demie avec du Consommé  blanc, ou simplement à l’eau, et haché grossièrement.
                            Préparation : Abaisser la pâte
                           à brioche en rectangle de  32 à 35 centimètres de long sur 18 à 20 centimètres
                           de large ; garnir le  milieu, tout comme un « pantin », et par lits superposés avec :
                           le  kache ou le riz ; les escalopes de saumon ; le Vésiga haché ; les œufs,  champignons
                           et oignons ; terminer par une couche de kache.  Mouiller
                           légèrement les bords de l’abaisse ; ramener la pâte des  deux côtés, ainsi que
                           celle des extrémités, sur le centre de la garniture ;
                           souder, et placer le coulibiac, ainsi formé, sur une plaque en le retournant pour que la soudure se trouve en dessous.
                            Laisser fermenter la pâte pendant 25 minutes
                           dans un endroit tempéré.  Finalement,
                           enduire le coulibiac de beurre fondu appliqué avec un  pinceau ; saupoudrer la surface de chapelure fine ;
                           ménager une  ouverture dessus pour l’échappement de la vapeur pendant la cuisson, et  mettre au four de
                           bonne chaleur moyenne provenant surtout de l’âtre.  Temps
                           de cuisson : 45 minutes environ.  En sortant
                           le Coulibiac du four, introduire dedans du beurre frais fondu.      Vésiga (Note sur le).   Le Vésiga ou moelle épinière de l’esturgeon, n’est usité que pour
                            certaines préparations de la cuisine russe. On le trouve dans le  commerce, sous forme de ruban gélatineux
                           dont la matière semble analogue  à la colle de poisson, et son prix est de 25 francs le kilo environ.  Des expériences que nous avons faites relativement à son
                           poids après trempage, cuisson, etc., il résulte que :  1o Le temps de trempage à l’eau froide du
                           Vésiga, pour obtenir son gonflement normal, est de 5 heures.  2o  Au bout de ce temps, il a augmenté un peu
                           plus de cinq fois de volume.  Si on le laisse tremper plus longtemps, son poids augmente encore ; mais  il suffit de
                           5 heures.  3o
                           Le poids de 10 grammes de Vésiga sec est, en conséquence, de 52 à 55 grammes, après
                           le trempage.  4o
                            La quantité de liquide pour cuire 50 grammes de Vésiga sec, qui, après  trempage, représente
                           un poids de 260 à 270 grammes, est de 3 litres et  demi. La cuisson doit se faire très lentement et
                           à couvert.  5o
                           Le temps de cuisson pour les morceaux les moins larges est de 3 heures et demie, et de 4 heures et demie pour les
                           plus larges.  Coulibiac de Saumon B.
                           — Préparer les mêmes éléments que pour le coulibiac A ; mais remplacer la pâte
                           à brioche par des rognures de feuilletage.  Abaisser
                           ces rognures en circonférence ayant 28 à 30 centimètres
                            de diamètre ; disposer la garniture sur une moitié de l’abaisse en  laissant 2 centimètres
                           et demi de pâte sur les bords ; mouiller  légèrement, ramener l’autre moitié de l’abaisse
                           sur la garniture, de  façon à enfermer celle-ci et à former un chausson ; plier les bords de  l’abaisse
                           en bourrelet et mettre le coulibiac sur une plaque. On peut  aussi placer l’abaisse sur la plaque d’abord, et
                           la garnir ensuite.  Dorer, rayer, faire une ouverture
                           pour l’échappement de la  vapeur, et cuire à four de bonne chaleur moyenne pendant 40 minutes. En
                            sortant le coulibiac du four, introduire dedans du beurre frais fondu.  Petits Coulibiacs de Saumon. — Détailler de la pâte à  brioche
                           commune et ferme, ou des rognures de feuilletage, en abaisses  cannelées de 12 centimètres de diamètre.
                           Garnir chacune de ces abaisses  avec une escalope de saumon et les éléments indiqués
                           pour le Coulibiac A ; les fermer en pâté russe, c’est-à-dire avec la soudure en haut
                           et au milieu.  Si les coulibiacs sont en pâte
                           à brioche, laisser fermenter la pâte pendant un quart d’heure et procéder comme à la formule
                           A.  S’ils sont en rognures de feuilletage,
                           les dorer.  Cuire les uns ou les autres au four de chaleur
                           moyenne, en comptant 18 minutes pour la cuisson.  Darne
                           de Saumon à la Chambord. — Marquer la darne en  cuisson sur fonds d’aromates ; mouiller aux
                           deux tiers de sa hauteur  avec deux tiers de vin rouge et un tiers de fonds de poisson ; faire  braiser doucement et
                           glacer au dernier moment.  Dresser, et entourer la darne
                           d’une garniture à la Chambord. (Voir Carpe.)  — Sauce Genevoise, tirée du fonds de braisage réduit.  Darne de Saumon à la Danoise. — Pocher la darne à
                           l’eau de  sel ; l’accompagner de pommes de terre à l’anglaise et d’une sauce  blanche
                           « dite Bâtarde » finie au Beurre d’anchois.  Darne de Saumon à la Daumont. — Pocher la darne au court-bouillon au
                           vin blanc préparé à l’avance.  Dresser
                           avec garniture de : Champignons moyens étuvés au beurre  et garnis de petites queues d’écrevisses
                           liées à la sauce Nantua ;  petites quenelles rondes en farce mousseline de poisson, décorées
                           aux  truffes ; escalopes de laitances, panées à l’anglaise et frites au  moment.  — Sauce Nantua à part. 
                            Darne de Saumon à la Dieppoise. —
                           Pocher la darne au court-bouillon au vin blanc. — Garniture et sauce Dieppoise. — Pommes de terre à l’anglaise
                           à part.  Darne de Saumon à l’Écossaise.
                           — Pocher la darne au court-bouillon au vin blanc.  Accompagnement :
                           Sauce Hollandaise additionnée, au litre, d’un décilitre de brunoise tombée au beurre.  Darne de Saumon à la Lucullus. — Dépouiller
                           la darne sur l’un des côtés ; la piquer aux truffes et la braiser au Champagne sur fonds d’aromates.
                            Garniture autour de la darne : Petites
                           bouchées garnies de  queues d’écrevisses ; petites cassolettes de laitances ; petites  mousselines
                           d’huîtres, pochées en moules à darioles.  Sauce à part : Le fonds de braisage de la darne, passé, réduit, et monté
                           avec moitié beurre ordinaire et moitié Beurre d’écrevisse.  Darne de Saumon à la Nesselrode. — Après avoir retiré
                            l’arête centrale et toutes les arêtes de l’intérieur, farcir la darne  avec une Mousse crue
                           de homard raffermie avec un peu de farce de  brochet.  Foncer
                           un moule à pâté rond uni, bien beurré, avec une mince  abaisse de pâte à l’eau
                           chaude, préparée à l’avance et tenue bien ferme.  Tapisser l’intérieur du pâté
                           de minces bardes de lard ; placer la darne  dedans et debout ; fermer le pâté avec une abaisse de même
                           pâte ; faire  une ouverture et cuire à four très chaud.  En sortant le pâté du four, le retourner sens dessus dessous pour  faire égoutter
                           le lard fondu et le liquide qui se trouvent dedans, mais  sans le démouler. Le faire glisser ensuite sur le plat de
                           service et  enlever le moule. — La croûte n’est brisée que dans la salle à manger.  — Servir à part une sauce à l’Américaine,
                           obtenue avec les débris  du homard dont la chair a été employée pour préparer la Mousse,
                           finie à  la crème, additionnée d’huîtres fines ébarbées et pochées au
                           dernier  moment.  Darne de Saumon à la
                           Régence. — Braiser la darne au vin blanc, selon la méthode ordinaire.  Garniture : Quenelles en farce de merlan au Beurre  d’écrevisse,
                           moulées à la cuiller ; huîtres pochées et ébarbées ; petits  champignons
                           bien blancs ; escalopes de laitances pochées.  —
                           Sauce Normande finie à l’essence de truffes.   Darne de Saumon à la Royale. — Braiser la
                           darne au vin de Sauternes, sur fonds d’aromates.  Garniture :
                           Bouquets de queues d’écrevisses ; petites  quenelles en farce mousseline de poisson ; petits champignons ;
                           truffes  en petites olives ; pommes de terre levées à la grosse cuiller ronde et  cuites à l’anglaise.
                            — Sauce Normande à part.  Darne de Saumon à la Valois. — Pocher la
                           darne dans un court-bouillon au vin blanc.  Garniture :
                           Pommes de terre levées à la cuiller, ou  tournées en forme d’olives et cuites à l’eau
                           salée ; escalopes de  laitances pochées ; écrevisses troussées cuites au court-bouillon.
                            — Sauce Valois à part.  Escalopes de Saumon. — Genre de préparation
                           très pratique pour le service des tables d’hôte.  Lever les filets d’un saumon moyen ; les partager en deux dans la  longueur et les dépouiller.
                           Partager ensuite ces demi-filets  transversalement, en escalopes du poids de 100 grammes. Les parer en  ovales ;
                           les ranger sur plat beurré ; assaisonner ; et les pocher avec  fumet de poisson et vin blanc ou rouge, selon
                           leur traitement final.  Ces escalopes admettent les
                           mêmes garnitures que les Filets de Soles ou de Barbue.  Escalopes
                           de Saumon à l’Indienne. — Ranger les escalopes, assaisonnées, dans un plat grassement beurré ;
                           les pocher à sec.  Dresser en couronne ;
                           masquer d’une sauce Currie et servir à part une timbale de riz à l’Indienne.  Saumon Grillé. — Tailler des darnes sur un
                           saumon moyen,  autant que possible, et d’épaisseur convenable pour leur donner un poids  moyen de 200 grammes.
                           Assaisonner ; arroser d’huile ; faire griller à  feu vif d’abord et à feu modéré
                           ensuite.  Accompagnement : Beurre à
                           la maître-d’hôtel ou Beurre d’anchois.  Saumon
                           à la Meunière. — Détailler le saumon en tranches  pas trop épaisses, assaisonner
                           celles-ci, les saupoudrer légèrement de  farine et les cuire à la poêle avec du beurre clarifié
                           brûlant. Il  importe que le saumon soit saisi et que la cuisson soit rapide. On peut  le servir, à volonté,
                           sous l’une des deux formes indiquées à l’article  « Cuisson des poissons à la
                           Meunière ».   Mousses et Mousselines. — Nous avons dit, à la « Série
                           des  préparations préliminaires » des Poissons, que les Mousses et  Mousselines comportaient la même
                           farce de base ; que les Mousses se  faisaient en moules à Bavarois ou à bordures, historiés ou non,
                           et que  les Mousselines, qui représentent un élément de détail, se moulaient à  la cuiller.
                            On peut aussi les coucher à la poche, en forme
                           de meringues de la grosseur d’un œuf.  Généralement,
                           on décore les Mousselines d’une mince escalope du  poisson dont elles dérivent, laquelle est fixée
                           dessus avec un peu de  blanc d’œuf.  Lorsqu’il
                           s’agit de poissons de petite taille, comme les éperlans, on remplace l’escalope par une paupiette.  Pour le pochage des Mousses et Mousselines, voir les explications données
                           à l’article signalé.  Mousselines
                           de Saumon Alexandra. — Mouler les Mousselines à la cuiller et les déposer au fur et à
                           mesure dans un sautoir beurré.  Placer sur chacune
                           une escalope de saumon ovale et très mince ;  les pocher, les égoutter ensuite sur un linge et les dresser
                           en couronne  sur le plat de service, avec une lame de truffe sur chaque escalope.  Napper de sauce Mornay ; faire glacer et, en les sortant du four*  disposer au milieu une garniture
                           de petits pois très fins, ou de  pointes d’asperges, liés au beurre.  Mousselines de Saumon à la Tosca. — Additionner la farce-mousseline
                           de 50 grammes de Crème d’écrevisse par livre de farce.  Les mouler à la cuiller ; pocher ; égoutter et dresser en couronne comme
                           ci-dessus.  Garnir ensuite chaque Mousseline d’une
                           escalope de laitance cuite  au Beurre noisette ; de 4 queues d’écrevisses coupées en deux dans
                           la  longueur et d’une lame de truffe à chaque bout.  Napper
                           d’une sauce Mornay légère, finie au Beurre d’écrevisse, et faire glacer vivement.  
                            Observations. 
                           En dehors de ces deux formules, on peut encore appliquer aux 
                           Mousselines de saumon toutes les garnitures qui conviennent aux filets  de soles. Les garnitures de purées de légumes
                           de primeurs leur  conviennent aussi très bien, et il y a là une très grande source de  variations.
                               
 Saumon
                           à la Régence (Grosse pièce). — Garnir le saumon de farce de merlan truffée
                           et le braiser au Sauternes, sur fonds d’aromates.  Le
                           dresser sur un plat bordé d’une guirlande en appareil à pomme  Marquise, simplement séchée
                           au four, et l’entourer d’une garniture à la  Régence, disposée en bouquets.  Piquer sur la pièce 3 hâtelets composés de :
                           écrevisse troussée, grosse quenelle ronde décorée et truffe.  — Sauce Régence A.  Saumon à la Rothschild (Grosse pièce). — Farcir le  saumon ;
                           le dépouiller ; le masquer de farce et le décorer en entier  avec des croissants en truffe de grandeurs
                           graduées, pour imiter les  écailles. Braiser au Champagne sur fonds d’aromates.  Dresser, et entourer de : quenelles en forme de croissants, en  farce de sole
                           à la crème, contisées aux truffes ; champignons cannelés ;  grosses truffes glacées ;
                           éperlans panés en manchons et frits ;  écrevisses, en buisson, troussées.  — Sauce aux Huîtres additionnée du fonds de braisage
                           réduit.   |  |   |  ▲ |  |   | ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon
                           Froid -  Chaud | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ SAUMON FROID.    Autant qu’il est possible, le saumon, destiné à être servi froid,  doit être
                           cuit entier ou en gros tronçons, et refroidi dans le  court-bouillon. — Les tranches, qui sont cuites séparément,
                           peuvent être  plus correctes, plus faciles à présenter sous une forme avantageuse,  mais la chair est
                           plus sèche que celle du saumon cuit en entier ou en  tronçons. Aussi, avec les grosses pièces de saumon
                           froid, gagne-t-on en  qualité ce que l’on perd en correction.  Pour le dressage du saumon froid, on peut enlever la peau pour  mettre les chairs à nu et le décorer
                           plus aisément ; mais le vrai  gourmet préférera toujours qu’il lui soit présenté
                           couvert de sa robe  argentée.  Pour le décor
                           du saumon froid, on utilise des détails de  concombres, des filets d’anchois, câpres, tranches de tomates,
                           pluches  de cerfeuil et de persil, feuilles d’estragon, corail de homard, etc.  Nous conseillons d’écarter rigoureusement tout décor au beurre  ramolli,
                           coloré ou non, exécuté à la poche munie d’une douille cannelée.  Outre que ce genre
                           de décor n’a rien d’artistique, ce beurre se marie  mal, dans l’assiette du convive, avec les sauces
                           froides et la chair de  saumon. Le Beurre de Montpellier, qui est une
                           véritable sauce froide, est le seul qui convienne au saumon froid.  On peut accompagner le saumon froid de toutes sauces froides, ainsi que de Salades de légumes.  Servi à l’anglaise, l’accompagnement comporte toujours
                           une salade de concombres.  Parmi les garnitures qui
                           conviennent le mieux au saumon froid,  nous citerons : les petites tomates, pelées, vidées et garnies d’une
                            salade quelconque ; les œufs durs farcis, soit entiers, soit par demis  ou par quartiers ; les barquettes,
                           tartelettes et cassolettes faites en  concombre ou en betterave, blanchies presque jusqu’à cuisson complète,
                            et garnies d’une purée de thon, de sardines, d’anchois, etc. ; les  petits aspics de crevettes ou
                           de queues d’écrevisses, de petites  escalopes de homard, etc.  Saumon froid, ou Darne froide en Belle- vue. — Dépouiller la  pièce ;
                           la poser d’aplomb sur la partie du ventre, et la décorer avec  détails de truffes et de blanc d’œuf
                           poché, feuilles d’estragon, pluches  de cerfeuil, etc.  Napper les détails du décor avec un peu de gelée fondue, pour  bien les fixer ;
                           puis arroser la pièce à plusieurs reprises avec de la  gelée blanche de poisson, simplement fondue ;
                           de façon à la couvrir  d’une sorte de voile transparent. La placer ensuite dans un ustensile en  cristal
                           dont la forme se rapproche de celle du saumon ou de la darne ;  remplir cet ustensile, jusqu’aux bords, de gelée
                           fondue et bien claire.  Pour servir :
                           Incruster l’ustensile dans un bloc de glace vive, très claire, posé sur le plat de service.  Ou bien, poser l’ustensile à même sur le plat et l’entourer
                           de glace en neige.  Saumon froid, ou Darne au
                           Beurre de Montpellier. —  Dépouiller la pièce ; la masquer de Beurre de Montpellier et la
                           décorer  avec des croissants en truffe de grandeurs graduées, de façon à imiter  des écailles.
                           Lustrer, en arrosant à plusieurs reprises, avec de la  gelée de poisson blanche, fondue.  Dresser sur un tampon bas ; entourer d’une bordure de demi-œufs
                            durs, posés debout, et le jaune au dehors. Croûtonner les bords du plat  avec du Beurre de Montpellier raffermi
                           sur glace.  Saumon froid, ou Darne froide au
                           Chambertin. — Pocher saumon ou darne dans un court-bouillon composé de moitié  fumet de poisson très clair et moitié vin de Chambertin. Laisser  refroidir ;
                           puis, préparer une gelée avec le court-bouillon.  Dépouiller
                           la pièce ; décorer et napper de gelée comme il est indiqué au « Saumon en Belle-vue ».
                            Dresser de même dans un ustensile en cristal
                           et emplir celui-ci avec la gelée apprêtée.  —
                           Servir sur bloc de glace, ou avec de la glace en neige autour de l’ustensile.  Côtelettes froides de Saumon. — A. — Parer en forme 
                           de côtelettes de toutes petites escalopes de saumon ; les pocher  doucement, en plat beurré, avec vin blanc
                           et jus de citron ; laisser  refroidir sous presse légère ; chaudfroiter et glacer à la gelée.
                            Dresser les côtelettes le long d’une salade
                           de légumes, liée à la Mayonnaise et dressée en pyramide.  — Servir une sauce Mayonnaise à part.  B. — Beurrer grassement des moules en fer-blanc ayant la  forme de petites
                           côtelettes ; les foncer chacun avec une tranche de  saumon bien rouge, aplatie très mince, et dépassant
                           d’un centimètre et  demi les bords des moules.  Remplir
                           l’intérieur avec les parures bien assaisonnées ; ramener  les extrémités de la tranche
                           de saumon, de façon à enfermer ces  parures ; ranger sur plaque et pocher, à four doux, à
                           sec, ou à la  vapeur.  Démouler sur un
                           plafond ; laisser refroidir ; napper à la gelée  blanche et décorer, soit avec un petit pois,
                           pluche de cerfeuil, point  de corail, etc. — En un mot, décor sobre et net.  Dresser le long d’une salade de légumes liée à
                           la Mayonnaise,  disposée en pyramide et surmontée d’un hâtelet. Ou bien, dresser les  côtelettes
                           en couronne dans un ustensile plat et peu profond, en cristal  ou en argent ; les recouvrir de gelée fine, fondue
                           et froide. Ces  côtelettes qui servent surtout pour les soupers de bal, peuvent être  également dressées
                           sur une coupe ou sur un fond de plat en riz, en  semoule, en corn-flour, ou en stéarine.  Quelle que soit la forme de dressage adoptée, on sert toujours, en même
                           temps que ces côtelettes, une saucière de sauce froide.  C. — Procéder comme il est expliqué aux « Côtelettes de  homard
                           Arkangel », en remplaçant chair et Mousseline de homard par de la  chair et de l’appareil Mousseline
                           de saumon.  Mayonnaise de Saumon. —
                           Garnir le fond d’un saladier avec de la laitue ciselée légèrement assaisonnée ; couvrir
                           de saumon froid effeuillé, sans peaux ni arêtes ; masquer
                           de sauce Mayonnaise et décorer avec :  Filets
                           d’anchois, câpres, olives dénoyautées, petits quartiers ou  rondelles d’œufs durs, petits
                           cœurs de laitue, bordure de minces  rondelles de radis, etc.  Médaillons de Saumon. — Ces médaillons ont la même destination,
                           dans les services, que les Côtelettes décrites ci-dessus.  Tailler sur un saumon des escalopes de 8 millimètres  d’épaisseur ; les pocher
                           à four doux sur plat beurré et refroidir sous  presse légère. Les parer ensuite avec un emporte-pièce
                           uni, ovale ou  rond, selon la forme adoptée.  Les
                           napper, soit avec de la Mayonnaise, ou l’une des sauces qui  en dérivent, liée à la gelée ;
                           soit avec une sauce Chaud-froid, blanche,  rose ou verte. Les décorer ensuite selon le goût et lustrer à
                           la gelée.  Pour le dressage, procéder
                           comme pour les « Côtelettes froides de saumon ».  Mousse de Saumon. — Tant pour l’apprêt de la Mousse que pour son
                           moulage, procéder selon les formules exposées dans la Série des Appareils et Préparations
                           divers, Chapitre des Garnitures.  Mousselines
                           de Saumon. — Préparer les Mousselines selon les procédés indiqués à la formule
                           initiale. (Voir Série des Appareils et Préparations divers, Chapitre des Garnitures.)  Les disposer sur une couche de gelée solidifiée au fond d’un
                            ustensile en argent ou en cristal, et les recouvrir de même gelée très  limpide. Tenir au rafraîchissoir
                           jusqu’au moment de servir.  Saumon froid,
                           ou Darne froide à la Norvégienne. —  Dépouiller la pièce ; la décorer
                           et la glacer à la gelée blanche comme  il est indiqué pour la « Darne en Belle-vue ».
                           Faire prendre, dans le  fond du plat de service, une couche de gelée bien claire et, sur cette  gelée, placer
                           un tampon en semoule, taillé de la forme voulue.  Dresser
                           la pièce sur ce tampon et piquer sur le milieu une rangée de belles crevettes roses dont la queue sera décortiquée.
                            Entourer d’une garniture de : petites timbales
                           en concombres  fortement blanchies, marinées et garnies en dôme d’une purée de saumon  fumé ;
                           demi-œufs durs glacés à la gelée ; toutes petites tomates, ou  demi-tomates pelées,
                           pressées dans un coin de torchon pour leur donner  une forme ronde, piquées d’un fragment de queue de
                           persil et décorées de  feuilles en beurre vert poussées au
                           cornet ; petites barquettes de betterave cuite, marinées et garnies de queues de crevettes liées à
                           la sauce Mayonnaise.  — Envoyer une sauce Russe
                           à part.  Saumon froid, ou Darne froide
                           à la Parisienne. — Retirer  la peau de façon à ce que la partie mise à nu forme
                           un rectangle  régulier, dont les extrémités soient à égale distance de la tête et
                           de  la queue du saumon. S’il s’agit d’une darne, le rectangle formé par la  partie mise à
                           nu doit comprendre les deux tiers de la surface.  Couvrir
                           la partie mise à nu de sauce Mayonnaise liée à la gelée et laisser prendre.  Dresser ensuite la pièce sur un tampon bas, en riz ou en semoule,
                            de même forme qu’elle, et border le rectangle saucé d’un cordon de  Beurre de Montpellier, couché
                           à la poche munie d’une petite douille  cannelée.  Décorer le centre du rectangle avec des détails de corail ; blanc  et jaune d’œuf
                           dur, hachés ; pluches de cerfeuil, etc. Entourer la  pièce d’une bordure de petits fonds d’artichauts,
                           garnis en dôme d’une  fine macédoine de légumes liée à la Mayonnaise collée.
                            — Servir à part une sauce Mayonnaise.
                            Saumon froid, ou Darne froide à la Riga.
                           — Préparer saumon ou darne selon la méthode « à la Parisienne », et dresser
                           de même sur un tampon bas en riz ou en semoule.  Entourer
                           la pièce de : tronçons de concombres façonnés en  timbales cannelées, blanchis fortement,
                           marinés ensuite avec filet  d’huile et jus de citron, et garnis de salade de légumes liée à
                           la  Mayonnaise ; tartelettes garnies de même salade avec, sur chacune, un  coffre d’écrevisse paré
                           et farci de Mousse d’écrevisses ; demi-œufs durs  dentelés remplis de caviar.  Border le plat de croûtons de gelée très limpide.  Saumon froid, ou Darne froide à la Royale. —
                           Le saumon ou  la darne étant égouttés, enlever la peau sur l’un des côtés et masquer
                            la partie mise à nu d’une couche de Mousse froide de saumon, en la  faisant bomber légèrement
                           sur le milieu de la pièce. Napper cette Mousse  de sauce Mayonnaise liée à la gelée et laisser
                           prendre.  Faire prendre dans le fond du plat de service
                           une couche de gelée  bien claire ; dresser la pièce sur cette gelée et entourer saumon ou  darne
                           d’une guirlande en Beurre de Montpellier, poussée à la poche munie  d’une moyenne douille cannelée.
                             Décorer
                           le milieu de la pièce d’une belle fleur de lis en truffe  et disposer, de chaque côté, une couronne
                           royale faite avec des filets  d’anchois.  Salade
                           de Saumon. — Elle comprend les mêmes éléments que  la Mayonnaise de saumon, sauf la Mayonnaise
                           qui est remplacée par  l’assaisonnement de la salade ordinaire.  Les éléments du décor se disposent directement sur le saumon.   |  |   |  ▲ |  |   |  ___________  Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____  STERLET    Nous croyons inutile de donner les formules concernant ce poisson,  qui ne peut être
                           utilisé qu’en Russie, c’est-à-dire sur les lieux de  pêche, dans des conditions convenables.
                            Nous rappellerons seulement que ses œufs
                           fournissent le Caviar le  plus estimé et que sa moelle épinière, ainsi que celle de l’Esturgeon,
                            fournissent le Vésiga, élément indispensable des Coulibiacs.   |  |   |  ▲ |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____ TANCHE    Le plus souvent, la tanche est utilisée comme élément de Matelotes.
                            On la traite aussi : au Gratin,
                           à la Meunière, à la Bercy, etc.   |  |   |  ▲ |  |   |  ___________ Matelotes Diverses | Alose | Anguille | Barbeau & Barbillon | Blanchaille   Brême | Brochet | Carpe | Laitances de Carpes  | Esturgeon |  Fera  Goujon | Lamproie | Lavaret | Lotte | Ombre-Chevalier | Perche  Rothel ou Ruthel | Saumon Chaud  -  Froid | Sterlet | Tanche | Truites   _____ Index des Poissons d'Eau Douce _____        Au
                           point de vue culinaire, les truites se divisent en deux variétés  bien distinctes qui sont : les grosses
                           Truites, dont la truite saumonée  est le type ; les petites Truites, ou Truites de rivière et de torrent.
                            Soit en froid, soit en chaud, la truite
                           saumonée est susceptible  de recevoir toutes les préparations du saumon. Toutefois, comme sa  taille est plus
                           exiguë, il est rare qu’elle soit détaillée en darnes ;  on la sert plutôt entière.
                            Les formules exposées ci-dessous
                           la concernent particulièrement.     Truite
                           saumonée à la Cambacérès. — Choisir de préférence une  truite mâle ;
                           la nettoyer et en retirer les ouïes. Enlever ensuite la  peau sur un des côtés, en en laissant à
                           peu près 2 centimètres du côté de la
                           tête et 5 centimètres du côté de la queue.  Piquer les chairs mises à nu avec truffe et rouge de carotte  taillés en lardons ;
                           puis, poser la truite sur le ventre, sur une  serviette étalée et, à l’aide d’un couteau
                           tranchant, détacher les deux  filets, de chaque côté de l’arête, depuis la naissance de la
                           tête  jusqu’à la partie arrondie où commence la queue.  L’arête étant ainsi dégagée, la sectionner avec des
                           ciseaux, aux  deux extrémités, et l’enlever avec toutes les arêtes des côtés qui y
                            sont adhérentes. Retirer alors les intestins qui étaient restés dans le  poisson ; nettoyer l’intérieur
                           de celui-ci ; assaisonner les filets  intérieurement et garnir le milieu de farce Mousseline d’écrevisses
                            crue. Rapprocher les deux filets, de façon à reformer la truite ; la  couvrir de minces bardes de lard
                           et la braiser au vin de Sauternes.  Lorsque
                           la cuisson est à point, retirer les bardes ; glacer la  truite ; la dresser sur le plat de service et l’entourer
                           de bouquets  alternés de : morilles sautées au beurre ; laitances à la meunière.  Servir à part une sauce Béchamel fine,
                           additionnée du fonds de  braisage de la truite, passé et réduit, et finie au Beurre d’écrevisse.
                            Coulibiacs de Truite.
                           — Voir « Coulibiacs de saumon A et B ».  — Les proportions des divers
                           éléments, la préparation et la cuisson  sont exactement les mêmes. Il y a simplement à substituer
                           la chair de  truite à celle de saumon.  Même
                           observation en ce qui concerne les petits Coulibiacs en pâte à brioche commune ou en rognures de feuilletage.
                            Mousselines de Truite Alexandra.
                           — Procéder comme il est  expliqué aux « Mousselines de saumon » de ce nom, en remplaçant
                           le  saumon par de la truite pour l’apprêt de la farce-mousseline, et  l’escalope de saumon, à mettre
                           sur chaque Mousseline, par une escalope  de truite.  Mousselines
                           de Truite à l’Helvétia ou Ondines rosées. —  Les Mousselines étant moulées,
                           pochées et dressées ; disposer à chaque  bout une petite paupiette pochée, faite d’un
                           demi-filet de petite  truite ; placer une lame de truffe et 4 queues d’écrevisses sur chaque  Mousseline ;
                           napper d’une fine sauce Béchamel, finie au Beurre  d’écrevisses et assez relevée.  
                           Mousselines de Truite à la Tosca.
                           — Procéder comme pour les « Mousselines de saumon » de ce nom, en substituant la chair de la truite à celle du saumon pour l’apprêt de la farce-mousseline.       Truite en Belle-vue.
                           — Farcir la truite ; la pocher dans un  court-bouillon au vin blanc, en la plaçant sur le ventre, et la
                           laisser  refroidir dans sa cuisson.  Avec
                           le court-bouillon, préparer une gelée bien limpide.  Dépouiller la truite ; décorer les filets avec truffe, blanc  d’œuf,
                           pluches de cerfeuil, feuilles d’estragon, etc., et arroser de  gelée pour fixer les détails du décor.
                           La placer ensuite, sur le dos,  dans un moule en forme de berceau, fortement chemisé de gelée ; la caler
                            avec des tronçons de carottes et l’entourer de gelée.  Lorsque cette gelée est prise, retirer les cales et finir d’emplir le moule.
                            Démouler au moment sur un tampon
                           bas en riz ou en semoule et croûtonner le tour à la gelée.  — Servir en même temps une sauce Verte ou une sauce Mayonnaise.  Truite froide au Chambertin. —
                           Pocher la truite dans un court-bouillon composé de moitié fumet de poisson et moitié vin de Chambertin.
                            Apprêter la gelée avec le
                           court-bouillon ; décorer la pièce comme  pour « Belle-vue » ; et la napper fortement
                           de gelée, ou la mouler  comme la Truite en Belle-vue.  Même dressage que ci-dessus.  Truite
                           froide au Champagne. — Procéder exactement comme ci-dessus, en remplaçant le Chambertin par du
                           Champagne.  Médaillons de
                           truite à la Moderne. — Lever les filets de truite ; les dépouiller, escaloper, aplatir légèrement,
                           et les parer en ovales.  Les pocher avec
                           vin blanc, jus de citron et beurre ; faire  refroidir sous presse légère ; masquer ensuite la surface
                           de Mousse  froide d’écrevisse, et border chaque médaillon de points en Beurre de  Montpellier faits à
                           la poche munie d’une petite douille cannelée.  Semer dans le centre une pincée de corail, truffe, et blanc d’œuf dur hachés.   Pour
                           le dressage, procéder comme pour les Médaillons et Côtelettes froides de saumon.  Truite froide à la Norvégienne. —
                           La truite étant pochée et bien froide, la dépouiller, décorer, et lustrer fortement à la
                           gelée.  Faire prendre au fond du
                           plat de service une couche de gelée bien  claire ; sur cette gelée, poser un fond en riz taillé
                           et dresser la  truite dessus. Piquer sur celle-ci une rangée de belles crevettes roses  dont la queue sera décortiquée
                           et l’entourer de : petites timbales en  concombres fortement blanchies, marinées et garnies en dôme
                           de purée de  saumon fumé ; toutes petites tomates, ou demi-tomates pelées, pressées  dans
                           un coin de torchon pour leur donner une forme ronde, piquées d’un  fragment de queue de persil et décorées
                           de feuilles en beurre vert  poussées au cornet ; petites barquettes en betterave cuite et marinées,  garnies
                           de salade de crevettes ; demi-œufs durs glacés à la gelée.  — Servir une sauce Russe à part.  Ondines aux Crevettes roses. — Avec de la Mousse
                           de truite  très fine, chemiser fortement des moules à œufs, à charnières, et  garnir le
                           milieu de queues de crevettes roses parées. Fermer les moules  et laisser prendre.  Démouler ensuite les ondines ; les ranger dans un plat d’Entrée
                            profond et disposer entre chacune quelques belles crevettes roses dont  la queue sera décortiquée.  Couvrir le tout, petit à petit, d’excellente
                           gelée mi-prise, en  semant quelques pluches de cerfeuil entre chaque couche de gelée, et en  observant que les
                           ondines en doivent être entièrement recouvertes.  Truite Saumonée froide sur Mousse, pour déjeuners ou soupers.  — Il s’agit
                           ici de toute une série de préparations inédites de la  truite ; préparations qui sont, à
                           la fois, d’une grande finesse, d’un  aspect agréable, et d’un service facile et propre.  Cuire au court-bouillon au vin blanc une truite d’un
                           kilo 250 à 1 kilo 500, et la laisser refroidir dans le court-bouillon.  Ensuite, l’égoutter, retirer la tête et la queue et les tenir de
                           côté.  Enlever entièrement
                           la peau du poisson ; puis, détacher avec  précaution les deux filets d’après l’arête
                           et décorer chaque filet  avec : feuilles d’estragon, pluches de cerfeuil, corail de homard, blanc  d’œuf
                           poché, etc.   Dresser ces filets adossés l’un à l’autre, à plat, sur
                           une Mousse  de tomates préparée dans un plat long spécial, en porcelaine blanche ou  de couleur ;
                           lequel doit avoir une profondeur de 4 à 5 centimètres.  Rapporter à leur place la tête et la queue ; recouvrir le tout de succulente
                           gelée de poisson mi-prise et peu collée.  Laisser prendre cette gelée, et incruster le plat dans un bloc de glace vive, ou l’entourer de
                           glace pilée.   Préparation
                           de la Mousse de tomates.
  Cette
                           mousse, de même que celles qui sont indiquées ci-dessous, est  un véritable Bavarois sans sucre. Son apprêt
                           est presque le même que  celui des Bavarois aux fruits, moins le sucre.  Préparer 250 grammes de chair de tomates, sans peaux ni pépins,
                           et la hacher grossièrement.  La
                           faire bien fondre avec 30 grammes de beurre, puis y ajouter 2 cuillerées de Velouté additionné
                           de 2 feuilles de gélatine.  Passer
                           à l’étamine et, lorsqu’il est presque froid, mélanger à cet appareil la moitié
                           de son volume de crème, à peine à moitié fouettée.  Goûter, et relever au besoin la saveur par quelques gouttes de  jus
                           de citron. Si l’appareil était trop doux, y mettre le sel nécessaire  et le relever légèrement
                           au Cayenne.      Observations.  On remarquera qu’il est indiqué et souligné d’employer
                           la crème à demi fouettée seulement.  Cette recommandation n’est pas particulière à la Mousse aux  tomates ; elle s’applique
                           à toutes les mousses, attendu que la crème  entièrement fouettée rend ces préparations
                           sèches et de saveur  cotonneuse, tandis que, la crème n’étant qu’à demi fouettée,
                           les Mousses  sont onctueuses et fraîches au palais. Entre les deux méthodes, il n’y a  pas de comparaison
                           à établir pour la finesse.      Préparations diverses de la Truite,
                           selon la formule ci-dessus.     Filets de truites décorés de queues d’écrevisses
                           et feuilles d’estragon, dressés sur Mousse d’Écrevisses. 
                            Filets de truites décorés
                           d’escalopes de homard, corail et pluches de cerfeuil, dressés sur Mousse de Homard au Paprika.  Filets de truites décorés
                           de queues de crevettes et de câpres, dressés sur Mousse de Crevettes.  Filets de truites décorés de lanières
                           de pimentos disposés en grille, dressés sur Mousse aux Piments doux.  Filets de truites décorés de feuilles de
                           cerfeuil et d’estragon avec bouquets de physalis autour des filets, dressés sur Mousse aux Physalis.
                            Filets de truites décorés
                           de lanières de poivrons verts disposés en grille, dressés sur Mousse aux Poivrons verts.  Filets de truites décorés
                           d’œufs durs et persil hachés, dressés sur Mousse aux Herbes printanières.  Filets de truites décorés
                           de filets d’anchois, câpres, olives, dressés sur Mousse au Volnay.  Filets de truites décorés de filets d’anchois,
                           câpres, olives, dressés sur Mousse au Chambertin.  Etc., etc.   Observations.  Pour la préparation des Mousses au Volnay, au Chambertin, ou à  n’importe quel
                           grand vin, l’appareil de base est fourni par le Velouté  collé, auquel on ajoute le fonds de braisage
                           de la truite, qui aura été  mouillé avec ce vin, et réduit à 2 décilitres après
                           la cuisson._  Les formules ci-dessus sont
                           également applicables aux filets de Turbotins et de Soles.   
                              Truites
                           au Bleu. — Pour cette préparation, il est rigoureusement nécessaire d’avoir les truites
                           vivantes.  Tenir prêt et bouillant,
                           dans une bassine à bords bas, un  court-bouillon fortement vinaigré. Environ 10 minutes avant l’instant
                           de  les servir, sortir les truites de l’eau ; les étourdir par un coup sur  la tête, les vider et
                           les nettoyer rapidement ; puis, les projeter dans  le liquide bouillant, où elles se recroquevillent immédiatement,
                           tandis  que leur chair se brise de toutes parts.  Il
                           suffit de quelques minutes pour cuire des truites du poids moyen de 150 grammes. 
                            Les égoutter, et les dresser immédiatement
                           sur serviette avec persil frisé autour.  Accompagnement :
                           Sauce Hollandaise ou beurre fondu.  Nota. — Si ces truites sont servies froides, on les accompagne d’une sauce Ravigote à
                           l’huile.  Truites farcies.
                           — Emplir de fine farce de poisson truffée  des truites du poids moyen d’une demi-livre. Les emballer dans
                           des  feuilles de papier huilé et les faire griller à feu doux ; ou les cuire  au four, en les arrosant
                           de beurre fondu.  Aussitôt cuites,
                           les déballer et les dresser avec un demi-citron cannelé par truite.  — Servir à part une sauce Marinière.  Truites à la Gavarnie. — Envelopper de toutes
                           petites  truites d’une couche de Beurre à la maître-d’hôtel, puis les emballer  chacune dans
                           une papillote de papier huilé et les cuire au four sur le  plat de service. Les servir dans les papillotes.  Accompagnement à part : Beurre
                           noisette et pommes de terre à l’anglaise.  Truites à l’Hôtelière. — Paner les truites à l’anglaise,
                           et les faire frire au moment.  Les dresser
                           sur du Beurre maître-d’hôtel légèrement ramolli et  additionné d’une petite cuillerée
                           de Duxelles sèche par 100 grammes de  beurre.  Border le plat de lames de citron cannelées.  Truites à la Hussarde. — Emplir des truites moyennes de  farce de poisson,
                           additionnée de 100 grammes d’oignon haché et cuit au  beurre à l’avance, par livre de
                           farce.  Les ranger dans une plaque beurrée,
                           sur un lit d’oignons finement  émincés et passés au beurre, à blanc ; ajouter 1 bouquet
                           garni et, par 8  ou 10 truites, 100 grammes de beurre et 2 décilitres de Chablis. —  Pocher à
                           découvert, en arrosant fréquemment.  Dresser
                           les truites ; passer au tamis le fonds de cuisson, oignon  compris ; lier légèrement avec du Velouté
                           de poisson, ou un peu de  beurre manié ; monter au beurre, saucer les truites et faire glacer  vivement.  Truites à la Mantoue. —
                           Lever les filets de truites  moyennes, sans les détacher d’après la tête, et supprimer l’arête
                           auras  de la tête. Étaler sur chaque filet, et dans l’intérieur, une couche de farce de poisson truffée ; reformer les truites et les maintenir par quelques
                           tours de fil.  Les pocher sur fonds d’aromates,
                           avec vin blanc et cuisson de  champignons, à très court mouillement, en les arrosant souvent. Les  dresser,
                           et les masquer d’une sauce Italienne maigre, additionnée de la  cuisson passée et réduite.  Truites à la Meunière.
                           — C’est l’apprêt type de la truite de rivière et de torrent. — Procéder selon
                           les indications de la formule initiale. (Voir Cuisson des Poissons à la Meunière.)  Truites à la Vauclusienne. — Préparer
                           les truites selon la méthode « à la Meunière », en remplaçant le beurre
                           par de l’huile.  Truites
                           au Vin rouge. — Pour 10 truites du poids moyen de 125 grammes, préparer 1 litre de court-bouillon
                           au vin rouge.  Pocher les truites pendant
                           10 minutes dans ce court-bouillon, et  les dresser. Passer ; réduire le court-bouillon aux deux tiers ;
                           le lier  avec un beurre manié composé de 100 grammes de beurre et 25 grammes de  farine ; saucer
                           les truites et les glacer à la Salamandre    |  |   |  ▲ |  |   |  ___________ WHITEBAIT ET NONATS    Le Whitebait de la Tamise, qui a une grande analogie avec le Nonat de  la Méditerranée,
                           est une énigme zoologique. En admettant, comme  certains naturalistes le soutiennent, que ce n’est qu’un
                           alevin, on  ignore absolument quel poisson produit cet alevin.  Il
                           est, en tous cas, l’élément d’une incomparable friture qui, à  Londres, est généralement
                           servie à titre de second poisson dans les  dîners. Tout comme le Nonat, dont l’apprêt est exactement
                           le même, il  est d’une extrême fragilité et doit être préparé aussitôt
                           pêché. On ne  le sert que frit, et la friture doit être neuve et abondante.  Les Whitebait doivent être roulés d’abord dans une grande  quantité
                           de farine, mis ensuite sur un tamis spécial ou un panier à  friture que l’on secoue pour faire tomber
                           l’excédent de farine.  On les plonge alors
                           dans la friture fumante, et par  petites quantités à la fois. Il leur suffit d’être immergés
                           une minute  dans la friture fumante pour qu’ils en sortent croustillants.  Les égoutter aussitôt sur un linge ; les assaisonner de sel fin  mélangé
                           de Cayenne et les dresser sur serviette avec du persil frit bien  vert.  |  |   |  ▲ |  |   |    |  
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