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                          VI - POISSONS
  |  |   | PRÉPARATION DE LA FARCE POUR MOUSSES  ET MOUSSELINES DE POISSONS SÉRIE DES POISSONS
                           D’EAU DE MER  |  |   |    |  |   | SÉRIE DES
                           POISSONS D’EAU DE MER
  |  |   | Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot ___________    |  |   | PRÉPARATIONS
                           HORS SÉRIE    Bouillabaisse
                           à la Marseillaise. —
                           Comme pour beaucoup  d’apprêts culinaires, l’unité de vue et d’exécution est encore
                           à se  faire pour la Bouillabaisse. Nous croyons donc en exposer le véritable  principe en adoptant, entre toutes,
                           la méthode de notre ami Caillat.  Proportions
                           pour 10 personnes : 2 kilos 500 de poissons.  Nomenclature des poissons usuels de la Bouillabaisse : Rascasse, Chapon, Saint-Pierre, Merlan
                           de Palangre, Fiélas, Boudreuil, Rouquiers, Rougets, Langoustes.  Traitement : Couper les gros poissons en tronçons et laisser les petits entiers.  Réunir en casserole : 125 grammes d’oignons et 50 grammes
                           de  blanc de poireau haché ; 2 belles tomates pressées, pelées, et  concassées ;
                           30 grammes d’ail broyé ; 15 grammes de persil concassé ;  une forte pincée
                           de safran ; 1 décilitre d’huile vierge ; une feuille de  laurier ; une brindille de sarriette ;
                           une pincée de sommités de  fenouil ; et les poissons à chair ferme.  Les poissons à chair tendre, comme le Rouget et le Merlan,  doivent
                           être réservés, et ajoutés dans la Bouillabaisse quand elle a  déjà 7 à 8 minutes
                           d’ébullition.  Mouiller avec de l’eau,
                           en quantité voulue pour que le poisson en  soit juste couvert ; assaisonner de 8 grammes de sel et d’un
                           gramme de  poivre par litre de mouillement ; faire partir en ébullition et cuire à  grand feu pendant 15 minutes.
                            Verser le bouillon de la Bouillabaisse sur des tranches
                           de pain  disposées dans un plat ; dresser les poissons sur un autre plat et les  entourer avec les tronçons
                           de langoustes ou de demi-petites langoustes,  selon le genre employé.   
                             Observations. 
                           Le meilleur pain pour faire les tranches, est celui que, à
                           Marseille, on appelle  « Marette », et il doit
                           être frais. L’on ne fait jamais griller ni  frire les tranches de pain pour la Bouillabaisse marseillaise.
                            Enfin, Caillat fait justement observer que l’emploi
                           de  poissons blancs, tels que le merlan, est rigoureusement nécessaire pour  assurer la liaison de la Bouillabaisse.
                            Bouillabaisse à la Parisienne. — Proportions pour 10 personnes : 2 kilos 500 de
                           poissons et 1 litre et demi de moules.  Nomenclature
                           des poissons généralement employés : Rougets, Grondins, Soles, Vives, Merlans, petit Congre,
                           Langoustes vivantes, et Moules comme élément auxiliaire.  Traitement : Passer dans 1 décilitre et demi d’huile, et  sans laisser colorer,
                           150 grammes d’oignons et 70 grammes de blanc de  poireau haché.  Mouiller d’un litre d’eau et de 6 décilitres de vin blanc ;
                            assaisonner et condimenter avec : 16 grammes de sel ; 3 grammes de  poivre ; une pincée de
                           safran ; 1 bouquet garni ; 300 grammes de tomates  pelées, pressés et concassées,
                           ou l’équivalent en purée de tomate ;  30 grammes d’ail broyé. Faire partir en ébullition
                           et cuire pendant  20 minutes.  On peut ; facultativement,
                           ajouter dans ce court-bouillon les têtes de rougets, grondins et merlans, débarrassées des ouïes.
                            D’autre part ; réunir dans un sautoir
                           les poissons et langoustes  tronçonnés ; disposer dessus les moules bien nettoyées, saupoudrer le
                            tout de 15 grammes de persil concassé ; ajouter 1 décilitre d’huile et  le court-bouillon
                           préparé, et cuire à grand feu pendant 15 minutes.  Au dernier moment, lier la Bouillabaisse avec 40 grammes de beurre manié avec 15 grammes
                           de farine.  Dresser le poisson en timbale ; l’accompagner
                           de tranches de pain  Jocko, grillées au four, légèrement frottées d’ail, et imbibées
                           de  court-bouillon.  Bouillabaisse de Morue. — Proportions pour 10 personnes :
                           1 kilo 200 de morue, épaisse, blanche et bien dessalée.  Traitement : Faire revenir à blanc dans 1 décilitre et  demi d’huile :
                           125 grammes d’oignons, 70 grammes de blanc de poireau et  25 grammes d’ail hachés.  Mouiller d’un litre trois quarts d’eau ; assaisonner de
                            15 grammes de sel, 2 grammes de poivre, une pincée de safran et ajouter  1 fort bouquet garni. Faire
                           partir en ébullition ; ajouter dans le  court-bouillon 4 grosses pommes de terre Hollande coupées
                           en rondelles épaisses, et laisser cuire pendant 12 à 15 minutes.
                            Ajouter alors la morue, coupée en gros carrés
                           bien parés, et  1 décilitre d’huile ; continuer la cuisson à feu vif jusqu’à
                           ce que  morue et pommes de terre soient bien à point.  Quelques
                           secondes avant la fin de la cuisson, jeter dans le court-bouillon deux fortes pincées de persil concassé.  Dresser en timbale ; servir en même temps des tranches de pain
                           grillées, frottées d’ail et imbibées de court-bouillon.   |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | ANCHOIS 
                            L’anchois est généralement employé
                           froid, comme Hors-d’œuvre, ou à  titre de condiment dans différentes préparations. Il constitue
                           cependant  une excellente friture et il admet, en plus, les différents apprêts de  la sardine.   |   
  | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | BAR ou LOUP
                           DE MER   Les gros bars se pochent à l’eau
                           salée, et s’accompagnent des diverses sauces qui conviennent aux gros poissons.  Les petits sont traités par la friture, sautés à la Meunière,
                           ou grillés avec accompagnement d’un beurre quelconque.   |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | BARBUE 
                            Servie entière, la Barbue peut être considérée
                           comme le poisson suppléant du Turbotin.  Toutes
                           les préparations indiquées pour le Turbotin lui sont  applicables ; de même que, si elle est préparée
                           en filets, toutes les  formules des Filets de soles peuvent être suivies.  En conséquence, voir Turbotin pour la Barbue traitée entière, et Filets
                           de Soles pour la Barbue traitée en filets.   |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____  BLOATERS   Les Bloaters, ou Harengs fumés doux, constituent l’un des meilleurs  éléments
                           de « Breakfast », et même du « five o’clock tea ». On les fait  simplement
                           grillera feu doux.  Ces poissons, n’étant
                           presque pas salés ni fumés, se conservent peu  |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | CABILLAUD ou MORUE FRAICHE
  
                             Le Cabillaud se cuit à l’eau salée et toutes
                           les sauces qui conviennent au turbot lui sont applicables.  Cabillaud
                           Crème gratin. — Procéder comme il est indiqué pour le Turbot au gratin. (Voir Turbot.)
                            Cabillaud à la Flamande. —
                           Le détailler en tranches de  2 centimètres et demi d’épaisseur ; assaisonner de sel,
                           poivre et  muscade ; ranger ces tranches dans un sautoir ou une plaque grassement  beurrés et mouiller de vin
                           blanc à hauteur. Ajouter : échalotes hachées  et fines herbes ; disposer sur les tranches des
                           rondelles de citron,  parées à vif, épépinées, et faire prendre l’ébullition.
                           Pocher ensuite  au four pendant 12 minutes environ.  Dresser
                           les tranches sur un plat ; lier la cuisson avec de la  biscotte écrasée ; laisser bouillir pendant
                           5 minutes et verser sur les  tranches.  Cabillaud
                           Bouilli. — Le cabillaud bouilli se prépare, soit  entier, soit en tronçons ou en darnes. Il est
                           toujours accompagné de  son foie, poché à l’eau salée et de pommes de terre bien farineuses,
                            cuites à l’anglaise, au dernier moment.  On
                           sert en même temps une sauce Hollandaise ou aux Huîtres ; ou un Beurre fondu.  Cabillaud Grillé. — Le détailler en tranches de
                            3 centimètres d’épaisseur ; les assaisonner ; saupoudrer de farine ;  arroser copieusement
                           de beurre fondu et faire griller doucement.  Dresser
                           sur un plat chaud ; garnir le dessus de tranches de citron et entourer de bouquets de persil.  Servir en même temps un Beurre maître d’hôtel, d’anchois,
                           ou une sauce de Poissons grillés.  Cabillaud
                           Frit. — Le détailler en tranches de 2 à  3 centimètres d’épaisseur ;
                           les assaisonner, paner à l’anglaise, et les  faire frire le temps voulu pour que, vu leur épaisseur, l’intérieur
                           des  tranches soit bien atteint.  Dresser sur serviette
                           avec persil frit et citrons. Servir en même  temps, soit une sauce au Beurre, une sauce Tomate, ou une sauce  Tartare.
                            Cabillaud à la Hollandaise.
                           — Le pocher à l’eau salée et cuire en même temps des pommes de terres bien farineuses.   Au moment
                           de dresser le poisson, égoutter ces pommes et les faire  sécher dans la casserole, à couvert, en les
                           remuant souvent. Servir en  même temps une saucière de beurre fin fondu.  Cabillaud à la Portugaise. — Détailler le cabillaud
                           en  darnes du poids de 250 grammes l’une. Les assaisonner de sel et de  poivre ; les ranger dans un plat à
                           sauter contenant, pour 5 darnes :  100 grammes de beurre ; 1 décilitre d’huile ;
                           100 grammes d’oignon haché  revenu au beurre ; 1 petite gousse d’ail écrasée ;
                           deux pincées de  persil concassé ; 750 grammes de tomates pressées et concassées ;
                            400 grammes de riz aux trois quarts cuit à l’eau salée et 2 décilitres  de vin blanc.
                            Couvrir la casserole ; faire partir à grand
                           feu et cuire à couvert pendant 10 minutes.  Au
                           bout de ce temps, découvrir l’ustensile pour la réduction ;  laquelle doit se trouvera point en même
                           temps que le poisson, dont la  cuisson complète demande 18 minutes. Dresser les darnes sur un plat long  et les
                           couvrir avec la cuisson et la garniture.   |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____  CARRELET ou PLIE
                           FRANCHE    Ce poisson peut recevoir
                           certaines des préparations du Turbotin, mais  il n’est que peu usité dans la grande cuisine. On le sert
                           surtout  frit ; cependant on lui applique aussi quelquefois les préparations  suivantes :  Carrelet Grillé. — Après avoir ciselé
                           les filets en croix, l’assaisonner, huiler abondamment et faire griller à feu doux.  Le servir sur un beurre quelconque, ou l’accompagner
                           d’une sauce Saint-Malo.  Carrelet
                           à la Meunière. — Détacher légèrement les filets  d’après l’arête
                           pour faciliter la cuisson et le traiter selon l’un des  deux modes indiqués à l’article « Cuisson
                           des poissons à la Meunière ».  Carrelet Rôti. — L’assaisonner, arroser d’huile, le poser sur une
                           grille s’emboîtant dans la plaque, et le faire rôtir à four assez vif.  Servir une sauce Hachée en même temps.   |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | DORADE 
                            La meilleure est celle qui porte, d’un œil à
                           l’autre, une sorte de bourrelet nacré transparent.  Petite,
                           elle est grillée, frite, ou apprêtée à la Meunière.  Grosse, elle est pochée au vin blanc ou au vin rouge, et accompagnée
                           d’une sauce tirée de la réduction de son fonds de cuisson.  On la prépare aussi : à la Bercy, à la Dieppoise, à
                           la Rochelaise, à la Portugaise, etc., et, en général, avec toutes garnitures de Soles.
                           (Voir Soles.)   |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | ÉPERLANS 
                            À cause de leur petite taille, les éperlans ne
                           se prêtent qu’à un nombre limité de préparations.  On les sert surtout frits, soit sur brochettes, soit sans être  embrochés pour être
                           dressés en buisson comme les goujons. D’une façon ou  de l’autre, ils sont toujours servis sur serviette,
                           avec persil frit et  demi-citrons cannelés.  Éperlans
                           à l’Anglaise. — Les fendre sur le dos et en retirer  l’arête avec précaution
                           pour ne pas les briser. Les paner à l’anglaise  avec de la mie de pain très fine, et appuyer celle-ci
                           avec la lame d’un  couteau.  Les cuire au beurre
                           clarifié ; dresser sur un plat long chaud et les arroser de Beurre à la maître-d’hôtel
                           à moitié dissous.  Escabèche
                           d’Éperlans. — Voir aux Hors-d’œuvre froids.  Éperlans au Gratin. — Procéder comme pour les
                           « Merlans au  gratin » en tenant compte que, ces poissons étant moins gros, on doit  les mettre
                           à four très vif pour que la formation du gratin et la cuisson  des éperlans correspondent exactement.
                            Éperlans Grillés. —
                           Les ouvrir par le dos et retirer le  milieu de l’arête, en laissant un petit bout de celle-ci du côté
                           de la  tête et du côté de la queue.   Les assaisonner, saupoudrer de farine, arroser de beurre fondu et faire
                           griller vivement.  Dresser sur un plat long bien chaud ;
                           entourer de lames de  citron, de bouquets de persil frit, et servir à part un Beurre à la  maître-d’hôtel
                           à moitié dissous, ou une sauce quelconque convenant aux  grillades de poissons.  Éperlans à la Meunière. — Procéder
                           selon le mode ordinaire des « Poissons à la Meunière ».  Mousseline d’Éperlans. — L’apprêt de
                           la farce-mousseline est celui indiqué à la formule initiale (Voir Série des Farces),  en observant
                           toutefois, ce que nous avons déjà fait remarquer à  l’article « Potage Velouté
                           d’éperlans », que les proportions de chair  d’éperlans ne doivent représenter
                           que le tiers de la quantité totale, et  que les deux autres tiers doivent être fournis par de la chair de Sole
                            ou de Dorée.  La raison de cette modification
                           est que la chair d’éperlans a une  saveur trop prononcée pour être employée seule ;
                           cette saveur est très  désagréable quand elle domine. C’est pourquoi il est nécessaire de
                            l’amoindrir par une addition de chair d’un poisson dont la saveur est à  peu près neutre. Il résulte
                           en outre de cette addition que la farce  pouvant absorber beaucoup plus de crème est plus légère et moelleuse.
                            Mousselines d’Éperlans Alexandra.
                           — Procéder comme pour les Mousselines de saumon de ce nom, en employant de la farce-mousseline d’éperlans.
                            Mousselines d’Éperlans à
                           la Tosca. — Même explication que ci-dessus.  Mousse
                           chaude d’Éperlans à la Royale. — Beurrer un moule à charlotte ; tapisser le
                           fond et les parois de papier également beurré.  Préparer
                           la quantité de filets d’éperlans jugée nécessaire pour  foncer le moule ; les aplatir
                           très légèrement et les parer de mêmes  longueur et largeur.  Garnir d’abord le fond du moule de filets, en les plaçant la peau  en dedans
                           du moule et en intercalant, entre chaque filet d’éperlan, un  filet de truffe dont la largeur sera le quart de
                           ceux d’éperlans.  Foncer ensuite les parois
                           du moule en procédant de même, mais en  disposant obliquement filets d’éperlans et de truffe. Masquer
                           ces filets  d’une couche de farce-mousseline d’un bon centimètre d’épaisseur ;  puis,
                           sur la couche de farce masquant les filets du  fond du moule, disposer
                           une couche de lames de truffes et recouvrir de  farce. Sur cette nouvelle couche de farce, disposer un lit de filets  d’éperlans
                           et de filets d’anchois alternés.  Finir
                           de remplir le moule, en alternant ainsi les couches de  truffes, de farce et de filets, et compléter par une couche
                           de farce.  Pocher la Mousse au bain-marie, à
                           four doux et à couvert, en  comptant de 40 à 45 minutes pour le pochage d’une Mousse faite dans un
                            moule de la contenance d’un litre.  La Mousse
                           étant prête, la renverser sur le plat de service, et  soulever légèrement le moule pour laisser
                           égoutter le liquide qui s’est  formé dans l’intérieur. Éponger ce liquide ; puis,
                           enlever doucement le  moule, retirer le papier et passer un pinceau mouillé sur la surface de  la Mousse pour enlever
                           l’écume qui a pu se former sur les filets.  Placer
                           sur le milieu de la Mousse un beau champignon cannelé, et l’entourer de sauce Mousseline finie au Beurre d’écrevisse.
                            Envoyer à part une saucière de même
                           sauce.  Nota. — Cette
                           Mousse peut se faire également avec des filets de Sole, de Saumon, de Truite, etc.  Paupiettes d’Éperlans. — Procéder selon
                           la façon indiquée pour les Paupiettes de merlans.  Ces
                           paupiettes se servent en timbale avec sauce et accompagnement  au choix. On les emploie souvent aussi pour garniture de Vol-au-vent
                            maigres.  Éperlans sur le Plat.
                           — Même traitement que celui de la  « Soje sur le plat », en tenant compte de la différence
                           de grosseur  entre l’une et les autres.  Éperlans
                           à la Richelieu. — Les préparer comme les  « Éperlans à l’anglaise »
                           et disposer une ligne de belles lames de  truffes sur le Beurre à la maître-d’hôtel.  Éperlans au Vin blanc. — Les coucher sur
                           plat beurré ; puis les pocher et les traiter comme les « Filets de soles au vin blanc ».
                              |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | HADDOCK    Le Haddock n’est autre qu’un petit Églefin décapité,
                           ouvert par le  dos et fumé. Il constitue l’un des meilleurs éléments du Breakfast.  Lorsque le Haddock est servi grillé, on l’accompagne de beurre
                           fondu.   S’il
                           doit être poché, il est plongé dans le liquide bouillant,  eau ou lait, légèrement salé ;
                           sa cuisson est complétée sur le côté du  feu, et à couvert. Il faut environ 15 minutes
                           pour pocher un Haddock de  750 grammes, et ce pochage se fait toujours à court mouillement.  On le dresse avec quelques cuillerées de sa cuisson sur le plat,
                            et on sert à part du beurre frais ou du beurre fondu, selon le goût des  convives.  Lorsque le Haddock est servi au Lunch, on envoie en même temps  une sauce aux
                           Œufs et une timbale de pommes de terre à l’anglaise  fraîchement cuites.   |  |   | ___________
                           ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | HARENGS    Harengs à la Calaisienne. — Les ouvrir par
                           le dos pour retirer  l’arête ; les farcir avec les œufs ou les laitances, mélangés avec
                           du  Beurre à la maître-d’hôtel cru additionné de 25 grammes d’échalotes,
                            20 grammes de persil et 25 grammes de champignons hachés, par  125 grammes de beurre.  Les enfermer chacun dans une papillote ovale bien huilée et les
                           cuire au four.  Harengs à la Diable.
                           — Après les avoir ciselés, les enduire de moutarde, saupoudrer de chapelure et faire griller en arrosant
                           d’huile.  — Servir avec une sauce Ravigote
                           très relevée.  Harengs Farcis.
                           — Enlever l’arête ; garnir l’intérieur des  harengs de farce ordinaire aux fines herbes ;
                           les mettre en papillotes  et les cuire au four.  —
                           Servir en même temps une sauce au Vin blanc.  Harengs
                           Marinés. — Voir « Harengs à la Dieppoise », Série des Hors-d’œuvre
                           froids.  Harengs à la Meunière.
                           — Procéder selon la méthode ordinaire, et dresser sur un plat bordé de lames de citron.  Harengs à la Nantaise. — Prendre des harengs
                           laités ; les ciseler, passer à la farine, paner à l’anglaise, et cuire au beurre.  Retirer ensuite une demi-laitance sur chaque hareng et passer ces laitances
                           au tamis fin.  Assaisonner la purée de sel et
                           de poivre ; ajouter un peu de  moutarde et la monter au beurre fondu, à raison de 125 grammes de beurre 
                           par 6 laitances entières.   Harengs à la Paramé. — Les ciseler, assaisonner
                           et les  faire raidir au beurre. Les mettre ensuite chacun dans une papillote  ovale avec 1 cuillerée de Duxelles
                           serrée et compléter la cuisson au  four.  Harengs
                           à la Portière. — Cuire les harengs comme pour  « Meunière » ;
                           les enduire ensuite de moutarde, saupoudrer de persil  haché, couvrir de Beurre à la noisette et arroser finalement
                           d’un filet  de vinaigre passé dans la poêle.   |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | MAQUEREAU   
                           Maquereau à l’Anglaise. —
                           Détailler le maquereau en tronçons, et le pocher dans un court-bouillon condimenté au fenouil.  Servir en même temps une purée de groseilles vertes un peu
                           claire.  Maquereau à la Boulonnaise.
                           — Le détailler en gros tronçons et le pocher dans un court-bouillon fortement vinaigré.  Égoutter, dépouiller et dresser les tronçons ;
                           les entourer de  moules pochées et les masquer de sauce au Beurre, mouillée en partie  avec du court-bouillon
                           passé au linge.  Maquereau à la
                           Calaisienne. — Lever les filets et les mettre en papillotes en procédant comme pour les Harengs de ce
                           nom.  Maquereau Grillé. —
                           Couper le bout du museau ; ouvrir le  maquereau par le dos en sectionnant l’arête en deux endroits, sans
                            séparer les deux moitiés. Assaisonner, arroser de beurre fondu et faire  griller doucement.  Dresser sur un plat chaud, en rapprochant les deux moitiés grillées
                           et arroser de Beurre à la maître-d’hôtel à moitié dissous.  Filets de Maquereau Bonnefoy. — Assaisonner les filets, les
                           passer dans la farine, et les cuire à la Meunière.  Dresser
                           sur plat chaud ; couvrir de sauce Bordelaise Bonnefoy, et servir à part des pommes de terre cuites à l’anglaise.
                            Filets de Maquereau du Chanoine. —
                           Assaisonner les filets,  les passer dans la farine, et les faire raidir au beurre du côté qui  touchait l’arête
                           seulement. Refroidir sous presse légère, puis former  sur chaque filet un cordon de farce en forme de 8, couché
                           à la poche  munie d’une petite douille cannelée. 
                            Les ranger sur plaque beurrée et les mettre à
                           four doux pour  compléter la cuisson des filets et pocher la farce. En les sortant du  four garnir chaque anneau d’une
                           cuillerée de queues de crevettes liée à  la sauce Béchamel finie au Beurre de crevettes.  Servir une sauce Anchois en même temps.  Filets de Maquereau à la Dieppoise. — Pocher les filets
                           à  court-mouillement avec cuisson de champignons, vin blanc et beurre. Les  égoutter, retirer la peau, dresser
                           sur plat long et entourer d’une  garniture dieppoise.  Napper
                           filets et garniture de sauce Vin blanc additionnée de cuisson de moules et du fonds de pochage réduit.  Filets de Maquereau aux Fines Herbes. — Pocher les
                           filets à  couvert, avec moitié vin blanc et cuisson de champignons. Égoutter,  enlever la peau, dresser
                           sur plat long et masquer d’une sauce Fines  herbes additionnée de la cuisson réduite.  Filets de Maquereau en Papillotes. — Assaisonner
                           et faire  griller les filets. Les mettre ensuite chacun dans une papillote ovale  huilée, avec 1 cuillerée
                           de Duxelles serrée additionnée de champignons  cuits émincés.  Souffler les papillotes, ranger sur plaque et passer au four pour coloration.  Filets de Maquereau au Persil. — Pocher les filets
                           dans un  court-bouillon fortement aromatisé au persil. Égoutter, enlever la  peau, et dresser avec pommes de
                           terre à l’anglaise autour.  Servir à
                           part une sauce Persil à l’anglaise.  Filets
                           de Maquereau à la Printanière. — Pocher les filets à  l’eau de sel. Égoutter,
                           enlever la peau, dresser les filets et les  masquer d’une sauce au Beurre finie au Beurre printanier.  Les entourer, ensuite d’un côté : de rondelles
                           de pommes de terre  nouvelles cuites à l’eau ; et de petits pois liés au beurre, de l’autre
                            côté.  Filets de Maquereau Rosalie.
                           — Assaisonner les filets, les passer dans la farine et les cuire à la poêle avec de l’huile de noix.
                            Dresser sur plat long. — Renouveler l’huile
                           en partie ; la  chauffer fortement, et jeter dedans : oignon, échalotes, champignons  crus hachés,
                           et pointe d’ail broyé. Frire vivement le tout ; verser sur  les filets, ajouter quelques gouttes de vinaigre
                           passé dans la poêle  brûlante, et saupoudrer de persil concassé. 
                            Filets de Maquereau avec Sauces diverses.
                           — Pocher les filets de maquereau à l’eau de sel, ou comme pour la « Dieppoise » selon
                           les cas ; les masquer d’une sauce Ravigote, Vénitienne, Vin blanc ou autre.  Laitances de Maquereau. — Elles se préparent
                           comme les Laitances de Carpe et peuvent recevoir les mêmes apprêts et les mêmes utilisations.   |  |   | ___________
                           ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | MERLANS    Merlans à l’Anglaise. — Les ouvrir
                           par le dos de la tête à la  queue pour extraire l’arête ; assaisonner les filets, fariner  légèrement,
                           paner à l’anglaise avec de la mie de pain très fine, et les  cuire au beurre clarifié.  Dresser sur plat long et les couvrir de Beurre à la maître-d’hôtel
                           légèrement ramolli.  Merlans à
                           la Bercy. — Fendre les merlans sur le dos pour  faciliter la cuisson, les coucher sur un plat beurré
                           dans lequel on aura  semé 1 cuillerée à café d’échalotes hachées finement
                           par merlan ;  mouiller de vin blanc et fumet de poisson, ajouter 15 grammes de beurre  par décilitre de mouillement,
                           et cuire au four en arrosant fréquemment.  La réduction presque complète du mouillement doit correspondre
                           avec la  cuisson des merlans.  Faire glacer au dernier
                           moment.  En sortant les merlans du four, exprimer dessus
                           quelques gouttes de jus de citron et les saupoudrer légèrement de persil haché.  Merlans à la Colbert. — Fendre les merlans sur le dos
                           et  retirer l’arête. Les assaisonner, tremper dans du lait, rouler dans la  farine, paner à l’anglaise,
                           et faire frire au moment.  Dresser sur un plat long ;
                           garnir la fente du dos de Beurre à la maître-d’hôtel, et border le plat de lames de citron cannelées.
                            Merlans à la Dieppoise. —
                           Fendre les merlans sur le dos et  les pocher avec vin blanc, cuisson de champignons et un peu de cuisson  de moules. Égoutter,
                           dresser, entourer d’une garniture Dieppoise ;  masquer poissons et garniture de sauce Vin blanc additionnée
                           du fonds de  pochage passé et réduit.  Nota. — Dans certaines maisons, il est de règle de glacer tous les poissons préparés
                           à la Dieppoise.  Merlans aux Fines Herbes.
                           — Pocher les merlans avec vin blanc et cuisson de champignons. Égoutter, dresser, les sécher un instant à l’entrée du four et les masquer de sauce aux Fines
                           Herbes.  Merlans au Gratin. —
                           Ciseler les merlans et les coucher  sur un plat beurré dont le fond sera saupoudré d’échalotes
                           hachées et  couvert de quelques cuillerées de sauce Gratin. Entourer les merlans  d’une bordure de lames
                           de champignons crus chevalées ; placer 3 petits  champignons cuits sur chaque merlan, verser quelques cuillerées
                           de vin  blanc dans le fond du plat et couvrir le tout de sauce Gratin.  Saupoudrer de chapelure fine, arroser de beurre fondu
                           et mettre au four  de chaleur réglée de façon à ce que : 1o
                           la réduction de la sauce ; 2o la cuisson des poissons ;
                           3o la formation du gratin, se fassent simultanément. (Voir à
                           ce sujet Conduite des Gratins complets, Chapitre des Entrées, Série des Théories préliminaires.)
                            En sortant les merlans du four, exprimer quelques gouttes de jus de  citron sur la surface gratinée et saupoudrer
                           d’un peu de persil haché.  Merlans
                           à l’Hôtelière. — Procéder selon la formule des Truites à l’Hôtelière.
                           (Voir Truites.)  Merlans en Lorgnette.
                           — Détacher les filets en allant de  la tête à la queue et en rasant bien l’arête, puis
                           supprimer celle-ci à  la naissance de la tête. Assaisonner les filets, les paner légèrement à
                            l’anglaise, les rouler en paupiettes, et maintenir celles-ci avec une  brochette les traversant à moitié
                           de la hauteur. Faire frire au moment,  et dresser sur serviette avec persil frit.  Servir une sauce Tomate à part.  Merlans
                           en Lorgnette au Gratin. — Détacher les filets  comme ci-dessus ; masquer la partie intérieure
                           d’une couche de farce de  poisson aux fines herbes, et les rouler en paupiettes. Les ranger sur un  plat à gratin
                           beurré, dont le fond sera saupoudré d’échalotes hachées  et légèrement couvert
                           de sauce Gratin, en disposant les paupiettes sur  le milieu du plat et les têtes en dehors. Poser un petit champignon
                           cuit  sur chaque paupiette, les entourer de lames de champignons crus ; et  procéder, quant au reste, tout comme
                           pour les merlans au gratin.  Merlans à
                           la Meunière. — Procéder selon la méthode générale indiquée. (Voir
                           Cuisson des Poissons à la Meunière.)  Merlans
                           Montreuil. — Inciser les filets de merlans ou les fendre par le dos et les pocher avec fumet de poisson, vin
                           blanc et beurre.   Procéder ensuite comme il est indiqué pour la « Sole Montreuil ». (Voir
                           Soles entières.)  Mousse de
                           Merlan. — Préparer la farce mousseline selon la méthode indiquée (Chapitre des Garnitures,
                           Série des Farces), et procéder ensuite comme pour toute autre Mousse.  Mousselines diverses de Merlan. — Voir les formules de  « Mousselines
                           de Saumon » ; et procéder comme il y est dit en  substituant la chair de merlan à celle du saumon
                           dans l’apprêt de la  farce mousseline, et dans le décor des Mousselines.  Merlans à la Niçoise. — Procéder de la
                           façon indiquée au Rouget de ce nom. (Voir Rougets.)  Merlans à la Orly (Filets de). —  Lever les filets,
                           assaisonner, les tremper dans une pâte à frire légère,  et les plonger à friture bien chaude.
                           Dresser sur serviette avec persil  frit et servir une sauce Tomate à part.  Nota. — Au sujet de la « Orly », voir l’Observation
                           faite à la suite de l’article « Anguille à la Orly ».  Pain de Merlan à l’Ancienne. — Procéder
                           comme il est  expliqué à la formule « Pain de brochet à l’Ancienne », en
                           remplaçant la  farce de brochet par de la farce de merlan.  Paupiettes
                           de Merlans. — Lever les filets ; masquer le  côté intérieur d’une couche de
                           farce, les rouler en forme de bouchons,  et les assujettir avec quelques tours de fil. Les paupiettes de merlans  se pochent
                           comme celles de soles et admettent presque toutes les  garnitures des filets de soles.  Merlans sur le Plat. — Inciser les merlans sur le dos, et les préparer
                           selon la formule de la « Sole sur le plat ».  Quenelles de Merlan à la Soubise. — Former les quenelles à  la cuiller,
                           en farce de merlan au beurre, ou les mouler dans de petits  moules genre barquette. Le poids moyen de farce par quenelle est
                           de  75 grammes.  Faire pocher à l’eau
                           salée pendant 15 à 18 minutes, puis  égoutter, éponger, dresser en couronne sur un plat rond,
                           et verser au  milieu une Soubise claire.  Nota.
                           — Ces quenelles peuvent s’accompagner d’une garniture quelconque de Filets de soles.  Quenelles de Merlan à la Morland. — Procéder
                           comme il est  indiqué pour les « Quenelles de brochet à la Morland », en remplaçant
                           la  farce de brochet par de la farce de merlan.   Merlans à la Richelieu. — Préparer
                           les merlans comme ceux  « à l’Anglaise » et les compléter par une rangée
                           de lames de truffes  disposée sur le Beurre à la maître-d’hôtel.  Vol-au-vent de Quenelles de Merlan à la Cardinal.
                           — Garniture :  La moitié de la garniture composée de quenelles en farce de merlan à
                           la  crème, truffée, moulées à la cuiller à entremets, et pochées au  moment ;
                           l’autre moitié composée d’escalopes de langouste ; petits  champignons cannelés et lames
                           de truffes.  Lier le tout d’une sauce Béchamel
                           finie au Beurre de corail.  Dresser dans une croûte
                           de vol-au-vent, et compléter par un  décor, composé d’un gros champignon cannelé entouré
                           d’une couronne de  lames de truffes cannelées.    |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | MORUE      (Proportions
                           pour 1 service : 1 kilo 250.)  Morue
                           à l’Anglaise. — Pocher la morue à l’eau pendant un quart  d’heure. L’égoutter,
                           dresser avec persil frais et servir en même  temps : des panais anglais cuits nature, et une sauce aux œufs
                           à  l’Écossaise.  Nota.
                           — Il est à remarquer que la  véritable morue d’Islande ou de Terre-Neuve, est à peu près
                           inconnue en  Angleterre, en dehors des maisons françaises d’approvisionnement.  Le poisson qui en tient lieu est le Cabillaud salé (Salt Codfish),
                           qui est excellent, mais dont le goût diffère absolument de la véritable morue.  Morue à la Bamboche. — Détailler des aiguillettes,
                           ayant  la forme et la grosseur de filets de soles, sur de la morue épaisse et à  chair bien blanche. Les assaisonner,
                           tremper dans le lait, passer dans  la farine, tordre ces aiguillettes en forme de vrille, et les traiter à  grande
                           friture chaude.  Les dresser en timbale, sur une macédoine
                           de légumes, liée au beurre et à la crème.  Morue à la Bénédictine. — La morue étant pochée,
                            l’égoutter, l’effeuiller en supprimant peaux et arêtes ; la sécher au  four pendant
                           quelques instants ; puis, la piler avec 600 grammes de  pommes de terre cuites comme pour purée, égouttées
                           et séchées. Faire  absorber à la pâte 2 décilitres d’huile et la valeur d’un
                           demi-litre de  lait bouilli, en ajoutant ces deux éléments petit à petit.   Lorsqu’elle est terminée,
                           cette composition doit être plutôt moelleuse que ferme.  La dresser dans un plat à gratin beurré ; lisser le dessus, arroser de beurre fondu et
                           faire colorer au four.  Morue à la Benoîton.
                           — Faire revenir avec beurre et huile  2 gros oignons finement émincés ; saupoudrer de 35 grammes
                           de farine,  cuire cette farine un instant et mouiller avec trois quarts de litre de  vin rouge et 2 décilitres
                           de cuisson de poisson. Assaisonner de  10 grammes de sel et d’une forte pincée de poivre, laisser cuire
                           pendant  un quart d’heure ; puis ajouter : 6 moyennes pommes de terre cuites à  l’eau salée,
                           pelées et émincées en rondelles ; la morue effeuillée, et  une petite gousse d’ail
                           broyée. Renverser le tout dans un plat à gratin  beurré, lisser la surface, saupoudrer de chapelure fine,
                           arroser de  beurre fondu et faire gratiner vivement.  Morue
                           au Beurre noir ou au Beurre noisette. — Pocher la  morue, l’égoutter, enlever la peau, et la faire
                           sécher un instant sur le  plat de service. Saupoudrer de persil concassé, arroser d’un filet de  jus de
                           citron, et la couvrir avec du Beurre noir, ou seulement cuit à la  noisette à raison de 200 grammes pour
                           un service.  Bouillabaisse de Morue.
                           — Voir Préparations hors série, à la Partie des Poissons de mer.  Brandade de Morue. — Couper la morue en gros carrés,
                           et la  pocher seulement pendant 8 minutes, comptées de l’instant où  l’ébullition se
                           prononce, pour l’avoir vert cuite. L’égoutter aussitôt  sur un tamis, et retirer toutes peaux et
                           arêtes.  Chauffer dans un sautoir 2 décilitres
                           et demi d’huile, et jusqu’à  ce qu’elle fume ; jeter la morue épluchée dans cette
                           huile en y  joignant une gousse d’ail écrasée, et travailler vigoureusement sur le  feu jusqu’à
                           ce qu’elle soit en pâte assez fine.  Retirer
                           le sautoir du feu, et faire absorber à la pâte 5 à  6 décilitres d’huile ajoutée
                           en petit filet, sans cesser de remuer  fortement avec la spatule. De temps à autre, rompre le corps de la pâte
                            avec 2 ou 3 cuillerées de lait bouillant ; et ce, jusqu’à concurrence de  2 décilitres
                           et demi.  Lorsque la brandade est terminée, elle
                           doit être très blanche, et  avoir la consistance d’une purée de pommes de terre. Rectifier  l’assaisonnement
                           en dernier lieu ; dresser en timbale en montant la  brandade en rocher pyramidal ; piquer dessus de petits  triangles en pain de mie, frits au beurre clarifié, au dernier moment.  Brandade de Morue à la Crème. — Préparer
                           la pâte de morue comme il est expliqué ci-dessus dans la première partie de l’opération.
                            Remplacer l’huile et le lait par 7 décilitres
                           et demi de crème  bien fraîche, qui est incorporée cuillerée par cuillerée à la pâte
                           de  morue.  Brandade de Morue truffée.
                           — Ajouter à la brandade, selon la première formule, 175 grammes de truffes hachées.  Dresser en timbale, en montant la brandade en pyramide, et décorer
                           celle-ci avec de belles lames de truffes bien noires.  Chartreuse
                           de Morue. — Foncer un moule à charlotte  grassement beurré, d’une couche assez épaisse
                           d’appareil à pomme  duchesse fortement lié aux jaunes d’œufs, et additionné d’une
                           macédoine  de légumes bien égouttée et séchée.  Garnir l’intérieur de morue pochée, effeuillée, liée à
                           la sauce Béchamel réduite, et additionnée de champignons cuits émincés.  Recouvrir d’une couche d’appareil à pomme duchesse ;
                           et pocher au  bain-marie, ou cuire à l’entrée du four pendant 45 minutes environ.  Démouler au moment, et entourer la base de la Chartreuse d’une
                           bordure de macédoine de légumes liée au beurre.  Morue à la Crème. — Pocher la morue, l’effeuiller aussitôt,
                           et la mettre à mijoter pendant 10 minutes dans une sauce Crème. — Dresser en timbale.  Morue à la Créole. — Cuire doucement
                           au beurre 3 oignons  moyens fortement émincés ; les étaler au fond d’un plat ovale en
                           terre  et ranger dessus 6 tomates à la Provençale. (Voir Tomates, chapitre des Légumes.)
                            Sur les tomates, disposer la morue fraîchement
                           cuite, et  effeuillée ; la recouvrir avec 6 poivrons doux fendus en deux et  grillés ; arroser
                           le tour d’un filet de jus de citron et de 60 grammes  de Beurre noisette. Mettre le plat au four pendant quelques
                           minutes et  servir brûlant.  Morue aux
                           Épinards. — Jeter dans un sautoir, contenant  1 décilitre et demi d’huile fumante,
                           700 grammes d’épinards légèrement  blanchis et hachés grossièrement. Dessécher
                           à feu vif ; puis ajouter :  une demi-gousse d’ail écrasée ; 1 cuillerée
                           de persil haché ;  les filets de 3 anchois, coupés
                           en dés ; 1 décilitre et demi de sauce  Béchamel ; sel, poivre, muscade, et la morue fraîchement
                           cuite et  effeuillée.  Dresser dans un plat à
                           gratin beurré ; lisser en dôme, saupoudrer  de chapelure, arroser d’un filet d’huile et faire
                           gratiner vivement.  Fish-Balls ou Croquettes
                           de Morue à l’Américaine. — Les  Fish-balls qui sont si appréciés en Angleterre
                           et en Amérique comme  élément de Breakfast se font, ou peuvent se faire avec n’importe quel  poisson
                           bouilli. Néanmoins la morue est celui qui convient le mieux, et  c’est aussi le plus employé.  Pour la préparation des Fish-balls, voir Croquettes à
                           l’Américaine, Série des Hors-d’œuvre chauds.  Morue à la Hollandaise. — Procéder selon la formule du « Cabillaud
                           à la Hollandaise ».  Morue
                           à l’Indienne. — Mélanger la morue effeuillée dans 7 décilitres de sauce
                           Indienne apprêtée à l’avance, et dresser en timbale.  Servir à part du Riz à l’Indienne.  Morue à la Lyonnaise. — Sauter au beurre 2 oignons  émincés ;
                           y ajouter 4 pommes de terre moyennes émincées en rondelles et  sautées au beurre également ;
                           la morue, fraîchement pochée et  effeuillée ; sel et poivre, et une pincée de persil concassé.
                           Sauter le  tout ensemble dans la poêle pendant quelques minutes ; finir avec la  valeur de 2 cuillerées
                           de vinaigre et dresser en timbale.  Morue à
                           la Provençale. — Faire sauter dans 1 décilitre et  demi d’huile : 1 gros
                           oignon haché ; 4 tomates pressées, pelées et  concassées. Ajouter : une pointe
                           d’ail broyé ; une pincée de persil  concassé ; 50 grammes de câpres ;
                           125 grammes d’olives noires, sel,  poivre, et la morue fraîchement pochée et effeuillée.  Laisser mijoter pendant 10 minutes, et servir en timbale.  Soufflé de Morue. — Piler finement 250 grammes
                           de morue  fraîchement pochée et effeuillée, en y ajoutant petit à petit  4 cuillerées
                           de sauce Béchamel chaude, et très épaisse.  Bien
                           lisser la pâte avec le pilon ; l’assaisonner de sel, poivre, et muscade.  La relever dans une casserole, la chauffer et y mélanger :  6 jaunes
                           d’œufs d’abord, et 8 blancs, montés en neige très ferme,  ensuite.   Dresser en casserole à
                           Soufflé, et cuire comme un Soufflé ordinaire.  Morue
                           à la Valencia. — Dresser en timbale, et en alternant  les différents éléments énumérés :
                           Riz, cuit au bouillon de poisson ;  morue fraîchement pochée et effeuillée ; purée de
                           tomates ; rouelles  d’oignons assaisonnées, roulées dans la farine, et frites à l’huile.
                            Terminer par une couche de riz.  Arroser cette dernière couche avec 125 grammes de Beurre à
                           la  noisette additionné d’une cuillerée de mie de pain fine et fraîche et  entourer de quartiers
                           d’œufs durs.  Tourte ou Vol-au-vent
                           de Morue à la Bénédictine. — Garnir  la tourte ou le Vol-au-vent de brandade de morue
                           à la Crème, en  disposant celle-ci en dôme ou en pyramide ; saupoudrer la surface de  truffe bien
                           noire hachée.  Vol-au-vent de Morue. — Ajouter à
                           la morue effeuillée, 1 gros oignon ciselé cuit au beurre et à blanc.  Lier avec la quantité nécessaire de sauce Béchamel et 1 décilitre
                            de crème crue ; mettre au point avec 125 grammes de beurre ; ajouter  finalement 150 grammes de
                           truffes détaillées en lames assez épaisses, et  dresser dans une croûte de Vol-au-vent.  
                            |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | 
                            MOSTÈLE 
                            La Mostèle est un poisson de la Méditerranée
                           dont la chair est très  fine ; seulement il doit être consommé sur les lieux de pêche, car
                           il ne  supporte pas le transport.  Les genres d’apprêt
                           qui conviennent le mieux sont ceux dits : à la Meunière, à l’Anglaise et à
                           la Richelieu.   |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | MULET ou LOUBINE 
                            Poisson commun, moins fin que le Bar, mais pouvant le remplacer
                           au  besoin. Pour les gros comme pour les petits, les modes de préparations  sont les mêmes que pour le Bar.
                             |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | NONATS 
                            La véritable nature du Nonat n’est pas encore bien
                           définie. Tandis  que les uns le considèrent simplement comme l’alevin du Gobie, les  autres en font un
                           poisson complet.   Les cuisiniers, gens peu férus d’Histoire Naturelle, se  contentent d’en tirer une friture
                           idéale, sans plus s’inquiéter de son  origine réelle.  On les traite absolument comme les Whitebaits, avec lesquels ils ont une grande ressemblance.   |  |   | ___________
                           ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | POUTINE 
                            C’est un composé d’alevins de toutes sortes,
                           parmi lesquels dominent ceux de sardines et d’anchois.  Culinairement,
                           elle est la doublure du Nonat, tout comme la Blanchaille est la doublure du Whitebait.   |  |   | ___________
                           ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   |      (Proportions pour 1 service : 2 kilos brut.)  Parmi les différentes espèces de Raie, celle dite « Raie bouclée »
                           est la préférable.  En Angleterre, en
                           Belgique et en Hollande, la raie est mise en  vente toute dépouillée et nettoyée, et il n’y a plus
                           qu’à procéder à sa  cuisson.  Principe
                           de traitement : Si elle est brute, la brosser, la laver et détailler.  La pocher à l’eau salée à raison de 12 grammes et aciduler
                           de  2 décilitres de vinaigre par litre d’eau. Aussitôt cuite, l’égoutter  pour en enlever
                           la peau, et la remettre dans sa cuisson, passée, si elle  doit attendre.    Raie au Beurre
                           noir ou au Beurre noisette. — Procéder comme il est indiqué pour la « Morue au Beurre
                           noir ou noisette », et selon les mêmes proportions pour le beurre.  Coquilles de Foie de Raie. — Pocher le foie dans un  court-bouillon ;
                           le détailler en petites escalopes et le dresser dans de  petites coquilles bordées d’un cordon cannelé
                           en pomme duchesse, coloré  au four.  Couvrir
                           de Beurre à la polonaise, et ajouter une goutte de jus de citron et un soupçon de persil haché.  Croûtes au Foie de Raie. — Voir Série
                           des Hors-d’œuvre chauds.  Fritot
                           de Raie. — Pour cette préparation, on emploie de préférence de toutes petites raies, dites
                           « raitons ».   Détacher les ailes, enlever la peau, détailler en morceaux, et  faire mariner
                           pendant 3 heures avec : sel, poivre, jus de citron, huile,  minces rouelles d’oignon, thym, laurier, et queues
                           de persil.  En temps voulu, tremper les morceaux dans
                           une pâte à frire  légère, et les traiter à grande friture chaude. Dresser sur serviette,
                            avec : persil frit d’un côté, et les rouelles d’oignons de la marinade,  passées à
                           la farine et frites, disposées de l’autre côté.  Raie au Gratin. — Si on emploie des ailes de raiton, on  les traite à cru selon
                           la formule du Gratin complet ; si, au contraire,  on emploie de l’aile de grosse raie, elle doit être cuite
                           à l’avance, et  le gratin est traité en conséquence.  Raie sauce Hachée. — Cuire la raie au court-bouillon ;  l’égoutter,
                           enlever la peau ; sécher légèrement les morceaux, et couvrir  d’une sauce Hachée, maigre.
                              RAIE FROIDE 
                              Raie à la Gelée.
                           — Pocher les ailes de raie, en les tenant bien  blanches. Égoutter, enlever la peau ; dresser dans un plat
                           creux, et  recouvrir de gelée très claire et bien acidulée.   |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   |      (Proportions pour 1 service : 10 rougets du poids de 125 grammes l’un, en moyenne.) 
                           Le Rouget étant dépourvu de fiel, beaucoup se contentent
                           d’en retirer  seulement les ouïes, sans le vider. Le meilleur est le Rouget de roche  de la Méditerranée.
                            Pour n’importe quel apprêt, il est préférable
                           de faire griller ou, sauter les Rougets que de les pocher.    Rougets à la Rordelaise. — Les ciseler, assaisonner, et les cuire au beurre
                           clarifié.  — Servir en même temps
                           une sauce Bordelaise au vin blanc.  Rougets
                           en Caisses. — Griller les rougets ou les cuire au beurre.  Masquer le fond de petites caisses longues en papier huilé, d’une cuillerée de sauce Italienne.
                            Placer un rouget dans chaque caisse ; les entourer
                           de tomates concassées fondues au beurre, et de champignons émincés à cru et sautés au beurre ; couvrir légèrement de sauce Italienne, saupoudrer
                           de chapelure, arroser de beurre fondu et faire gratiner.  Rougets
                           au Fenouil. — Ciseler les rougets, les  assaisonner, et les mettre à mariner pendant 3 heures avec :
                           jus de  citron, huile, et 4 grammes de fenouil haché.  Hacher
                           grossièrement 200 grammes de lard gras avec une forte  pincée de persil, et y ajouter la marinade. Envelopper
                           les rougets,  chacun dans une feuille de papier huilé, avec une partie du hachis ;  faire griller doucement et
                           servir tel quel.  Rougets à la Francillon.
                           — Les ciseler ; les mariner pendant 20 minutes et les faire griller.  Dresser les rougets, chacun sur un toast de même forme, frit au  beurre et tartiné
                           de Beurre d’anchois. Les ranger sur un plat et les  entourer : de bouquets de persil frit sur les bouts ;
                           d’une bordure de  pommes Pailles sur les côtés.  Accompagnement à part : 2 décilitres de sauce Tomate, montée avec
                           100 grammes de beurre et 40 grammes de Beurre d’anchois.  Rougets au Gratin. — Ranger les rougets sur un plat beurré  dont le fond sera
                           saupoudré d’échalotes hachées ; les entourer de lames  de champignons crus, et procéder,
                           pour le reste, comme il est indiqué à  la formule « Merlans au Gratin ».  Rougets à la Livournaise. — Ranger les rougets
                           sur un plat  beurré et les masquer de tomates hachées fondues au beurre,  additionnées d’un oignon
                           haché cuit à l’huile et d’une pointe d’ail  broyé.  Saupoudrer de chapelure, arroser d’huile, et faire gratiner.  En sortant les rougets du four, compléter avec jus de citron et
                           persil haché.  Rougets à la Maréchale
                           (Filets de).  — Lever les filets et les assaisonner ; les tremper dans du beurre  fondu,
                           et les rouler ensuite dans de la truffe finement hachée. Bien  appuyer la truffe avec la lame du couteau et faire cuire
                           les filets au  beurre clarifié.  Rougets
                           à la Marseillaise. — Ciseler les rougets et les  ranger dans un sautoir contenant : 100 grammes
                           d’oignon haché revenu  dans 2 décilitres d’huile, avec 400 grammes de tomates coupées
                           en  quartiers, une pointe d’ail écrasé, une pincée de safran ; 10 grammes de  sel, 3 grammes
                           de poivre, et 4 décilitres de fumet de poisson.  Faire
                           marcher vivement, en plein feu, et à couvert.   Dresser les rougets sur des croûtes à bouillabaisse, réduire
                           le fonds, et le verser dessus.  Mousselines
                           de Rougets. — Pour l’apprêt de la farce, se reporter à la formule initiale. (Série
                           des farces et préparations diverses, Chapitre des Garnitures.)  Pour la préparation des diverses Mousselines, voir « Mousselines de Saumon ».
                            Rougets à la Nantaise. —
                           Ciseler les rougets ; les assaisonner, les huiler, et les faire griller.  D’autre part, réduire à fond 1 décilitre de vin blanc additionné
                            d’une cuillerée d’échalotes hachées ; ajouter 1 décilitre de sauce  1 Demi-glace,
                           2 cuillerées de glace de viande dissoute, 125 grammes 1 de  beurre, et les foies des rougets, écrasés.
                            Verser cette sauce sur le plat, ranger dessus les rougets
                           grillés, et border le plat de lames de citron cannelées.  Rougets à la Niçoise. — Les ciseler, assaisonner, arroser d’huile,
                           et faire griller.  Dresser et entourer d’une garniture
                           à la Niçoise. (Voir Chapitre des Garnitures.)  Rougets en Papillotes. — Faire griller les rougets comme  de coutume. Les emballer
                           chacun dans une feuille de papier taillée pour  papillote, huilée, entre deux couches de sauce Duxelles serrée.
                            Souffler les papillotes ; les ranger sur plaque
                           et passer au four pour coloration.  Rougets
                           à la Polonaise. — Les assaisonner, passer dans la farine, et les cuire au beurre.  D’autre part, réduire des trois quarts 4 décilitres
                           d’essence de  poisson ; lier, hors du feu, et au dernier moment avec 2 jaunes d’œufs  et 4 décilitres
                           de crème double ; relever l’assaisonnement.  Dresser
                           les rougets ; les saucer et saupoudrer la surface de la sauce de mie de pain frite au beurre.  Rougets à la Trouvillaise. — Ouvrir les rougets parle
                           dos,  extraire l’arête et les remplir de farce fine. Après les avoir remis m  en forme, les ranger dans
                           une plaque et les pocher avec du beurre fondu  et un peu de vin blanc.  Dresser avec bordure de citrons.  —
                           Servir à part un Beurre Colbert.   Rougets à la Villeroy (Filets de).
                           — Parer les filets et les mettre à mariner pendant 25 minutes, avec aromates, jus de citron et huile.  Ensuite, les égoutter et les éponger ; les tremper dans
                           une sauce  à la Villeroy ; refroidir ; paner à l’anglaise et faire frire au  moment.  Dresser sur serviette avec bouquets de persil frit, et border le plat de
                           lames de citron cannelées.    ROUGETS FROIDS 
                              Rougets à
                           l’Orientale. — Voir la formule à la Série des Hors-d’œuvre froids.
                            Mousse froide de Rougets. —
                           Pour l’apprêt de la farce,  procéder selon les indications données à la formule initiale,
                           en ayant  soin de ne pas vider les rougets.  Pour la
                           préparation de la Mousse, consulter la formule type. (Voir Préparations froides, Chapitre des Garnitures.)
                              |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | JOHN DORY
                           ou SAINT-PIERRE   Ce poisson, qui est difforme et
                           d’aspect peu agréable, possède une  chair d’une fermeté, d’une blancheur, et d’une
                           délicatesse rares.  Lorsqu’il est bien
                           frais, ses filets peuvent rivaliser en valeur avec ceux du Turbotin et de la Sole.  La Dorée n’est cependant pas employée autant qu’elle devrait, et  qu’elle
                           mérite de l’être ; soit que sa mauvaise mine impressionne  défavorablement les gourmets, soit
                           qu’il faille attribuer le dédain ou  l’indifférence de ceux-ci à un caprice de la mode.  Les différentes formules indiquées pour le Turbotin et les
                           filets  de Soles, peuvent très bien être appliquées aux filets de la Dorée.   |  |   | ___________
                           ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | SARDINES et ROYANS 
                            Les sardines et royans frais sont susceptibles de recevoir de
                            multiples préparations. Notre ami Caillat a consacré à ces dupées,  150 excellentes recettes
                           dont nous recommandons l’étude à nos collègues.  Titre de l’ouvrage : 150 Manières d’accommoder les Sardines.  Les formules suivantes sont extraites de cet ouvrage.    Sardines à l’Antiboise. — Supprimer
                           la tête et l’arête des  sardines ; les passer dans la farine, paner à l’anglaise, et faire
                           frire  à l’huile. Dresser en couronne avec une fondue de tomates à la  Provençale au milieu.  Sardines à la Basque. — Préparer les
                           sardines comme  ci-dessus. Dresser en couronne, et verser au milieu une sauce Béarnaise  additionnée de petites
                           câpres entières.  Sardines à
                           la Bonne-femme. — Blanchir 6 petits oignons  blancs finement émincés, et les faire blondir
                           à l’huile. Mouiller d’un  décilitre et demi de vin blanc, réduire des deux tiers, ajouter
                            5 moyennes tomates pressées, pelées, émincées et sautées ; bien  assaisonner
                           et finir de cuire ensemble.  Verser dans un plat à
                           gratin ; ranger dessus, en couronne, une  douzaine de belles sardines, saupoudrer avec de la mie de pain mélangée
                            avec de la semence de fenouil pulvérisée, arroser d’huile d’olive et  faire gratiner.  Couliblac de Sardines. — Procéder comme il
                           est indiqué au  « Coulibiac de saumon », en remplaçant le kache de semoule par du riz
                            poché et bien égoutté, et le Vésiga par de la Poutargue.  Sardines à la Courtisane. — Retirer les têtes et arêtes
                           et masquer les filets de farce de poisson additionnée de Duxelles.  Reformer les sardines ; les assaisonner et pocher au vin blanc.  Dresser sur croûtons frits de même forme, ranger en couronne,  napper de Velouté
                           réduit additionné d’un quart de purée d’épinards et  faire glacer vivement.  Entourer de petites croquettes de pommes de terre, de la forme et de la
                           grosseur d’une bille.  Dartois de Sardines.
                           — Procéder comme il est indiqué pour les Dartois de filets de soles et d’anchois. (Voir Série
                           des Hors-d’œuvre chauds.)  Sardines
                           à la Havraise. — Supprimer les têtes, ouvrir les  sardines, enlever les arêtes, et masquer
                           les filets de farce de poisson.  Les rassembler par deux, et les pocher au vin blanc.  Dresser ; napper d’une sauce au Vin blanc, former un cordon de glace sur la sauce,
                           et entourer de grosses moules frites.  Sardines
                           à la Hyéroise. — Passer au beurre le blanc émincé  de 3 poireaux et mouiller
                           avec moitié vin blanc et moitié cuisson de  champignons. Les poireaux étant cuits, pocher dans cette
                           cuisson les  sardines, farcies comme pour « la Havraise ». 
                            Dresser sur croûtons de même forme frits au beurre.
                            Réduire et lier la cuisson aux jaunes d’œufs ;
                           la monter au  beurre ; compléter avec pointe de Cayenne, persil haché, et napper les  sardines.  Sardines à la Ménagère. — Les
                           farcir comme pour la  « Havraise », et les ranger sur un plat à gratin beurré saupoudré
                            d’échalotes hachées. Entourer de champignons crus émincés ; mouiller  légèrement
                           au vin blanc ; arroser de beurre fondu et faire pocher au  four.  Ajouter en servant : jus de citron ; persil ; cerfeuil et estragon hachés.  Sardines à la Niçoise. — Farcir les
                           filets avec de la Duxelles ; les rouler en paupiettes et les enfermer par deux dans des fleurs de courge.  Ranger dans un sautoir beurré, assaisonner, et cuire à court-mouillement
                           avec du bouillon.  Lier le fonds au beurre manié,
                           l’additionner de purée d’anchois et verser sur les paupiettes.  Sardines à la Pisane. — Farcir les filets, les rouler en paupiettes,
                           et les pocher avec vin blanc et cuisson de champignons.  Dresser
                           au milieu d’une bordure d’épinards hachés, revenus au  beurre, additionnés d’une pointe
                           d’ail broyé et de purée d’anchois.  Ajouter, au fonds de pochage, de la tomate fondue et de la sauce
                            Béchamel ; entourer la bordure de quartiers d’œufs durs, couvrir le tout  avec la sauce, saupoudrer
                           de chapelure et de Parmesan râpé et faire  gratiner.  Sardines
                           à la Sicilienne. — Préparer les sardines comme pour « Colbert » et les
                           faire frire.  Dresser chaque sardine sur une tranche
                           de citron paré à vif, et  verser autour un Beurre noisette additionné de câpres, filets d’anchois
                            et œufs durs hachés.  Sardines
                           à la Saint-Honorat. — Paner à l’anglaise et faire frire les sardines selon la méthode
                           « à la Colbert ».  Les
                           dresser en couronne sur un plat ovale ; garnir le milieu de  tomates concassées, fondues au beurre, et entourer
                           de sauce Paloise.  Sardines à la Toulonnaise.
                           — Retirer l’arête des sardines ; les garnir de farce de merlan à la crème ; les
                           reformer et pocher.  Dresser en couronne ; disposer
                           au milieu et en pyramide, de belles moules pochées, parées, et saucer de Velouté de poisson.   Sardines
                           à la Vivandière. — Farcir les filets avec de la  Duxelles, les rouler en paupiettes et placer
                           chaque paupiette dans une  rondelle de concombre blanchie, ayant la même hauteur et juste assez  évidée
                           au centre pour que la paupiette y puisse entrer.  Ranger
                           dans un sautoir beurré ; mouiller avec un peu de cuisson de champignons et cuire au four, en arrosant souvent.
                            Dresser, napper d’une sauce Tomate, claire ;
                           saupoudrer de cerfeuil et estragon hachés.    |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   |       (Base de proportions : 1 sole du poids de 350 à 400 grammes.)  
                           Nous conseillons de parer, au ras des filets, les soles qui sont
                           destinées à être saucées.  Elles
                           y perdent en apparence, mais leur service y gagne, sans  compter que l’on économise sauce et garniture. Les parures
                           de soles  trouvent toujours leur emploi dans la préparation des fumets.  Pour faciliter le pochage de la sole, avoir soin de détacher  légèrement les
                           filets d’après l’arête, du côté où se trouvait la peau  noire.    Sole Alice. — La préparation de cette sole
                           se complète sur la table.  Tenir prêt un
                           excellent fumet de poisson, court et bien blanc. —  Parer la sole ; la mettre dans un plat spécial* en terre
                           à feu, dont le  fond sera beurré, et la pocher doucement.  L’envoyer au moment dans la salle à manger, avec une assiette sur  laquelle seront placés
                           séparément : un peu d’oignon haché finement, un  peu de thym pulvérisé, et 3 biscottes
                           finement broyées.  À la salle, le Maître
                           d’hôtel pose le plat sur un réchaud et en  retire la sole dont il lève les filets qu’il place
                           entre deux assiettes  chaudes. Il ajoute alors dans la cuisson de la sole, l’oignon haché  qu’il laisse
                           cuire pendant quelques instants ; puis le thym, et  suffisamment de chapelure de biscotte pour lier la cuisson. Au dernier
                            moment, il ajoute encore 6 huîtres crues, et 30 grammes de beurre en  petits morceaux.  Dès que les huîtres sont raidies, il remet les filets de sole
                            dans le plat, les arrose copieusement avec la sauce, et les sert de  suite, bouillants.  Sole à l’Amiral. — Coucher la sole dans une plaque beurrée,
                           dans laquelle on aura semé 1 demi-oignon émincé. 
                            Mouiller avec 1 demi-décilitre de vin blanc, autant
                           de cuisson de  champignons et de fumet de poisson ; ajouter gros comme une noix de  beurre et pocher.  Tenir prête une sauce Vin blanc finie avec 150 grammes de Beurre
                            d’écrevisse et additionnée, finalement, du fonds de pochage réduit.  Dresser la sole ; l’entourer de 4 queues d’écrevisses
                           et 2 petits  champignons ; saucer sole et garniture ; disposer 4 belles lames de  truffe sur la sauce ;
                           placer à chaque bout 4 moules et 4 huîtres à la  Villeroy.  Sole à l’Artésienne. — Pocher la sole avec un
                           peu de fumet de poisson.  D’autre part :
                           passer au beurre 1 cuillerée d’oignon haché ;  ajouter 2 tomates pelées, épépinées
                           et concassées ; une pointe d’ail  broyé ; une pincée de persil concassé et cuire
                           à couvert.  Ajouter le fumet réduit et
                           une douzaine de morceaux de courgettes  tournés de la grosseur d’une olive et cuits au beurre. — Dresser
                           la  sole, la couvrir avec cette garniture, et disposer à chaque extrémité un  bouquet de rouelles d’oignon
                           frites à l’huile.  Sole à
                           la Bedfort.  — Assaisonner et faire griller la  sole. La dresser sur du Beurre à la maître-d’hôtel
                           additionné d’un peu  de glace de poisson et l’entourer de 4 croûtons ronds frits au beurre,
                            évidés, dont 2 seront garnis d’un émincé de champignons et de truffes,  et les deux
                           autres d’épinards nappés de sauce Mornay et glacés.  Sole à la Bonne-Femme. — Semer dans le fond d’un plat  beurré
                           50 grammes de champignons crus émincés ; 1 échalote hachée et une  pincée
                           de persil. Coucher la sole dessus ; ajouter 4 cuillerées de vin  blanc ; autant de Velouté de
                           poisson clair et pocher.  Réduire et monter la
                           sauce avec 150 grammes de beurre ; en couvrir la sole, et la glacer.  Sole au Chambertin. — Pocher la sole sur un plat grassement beurré,
                           avec 2 décilitres de vin de Chambertin.  Dresser ;
                           réduire le vin de moitié, ajouter un peu de poivre du  moulin et quelques gouttes de jus de citron ; lier
                           avec un peu de beurre  manié et mettre au point avec 50 grammes de beurre.  Saucer la sole ; faire glacer vivement, et disposer à chaque bout du plat 1 bouquet
                           de filets de sole, taillés en julienne,  assaisonnés, farinés,
                           et sautés au beurre clarifié, juste au moment, pour les avoir bien croustillants.   Sole au Champagne. — Pocher la sole avec 2 décilitres
                           de Champagne.  Réduire le vin de moitié ;
                           lier avec 1 décilitre de fin Velouté  de poisson, et compléter avec 30 grammes de beurre. —
                           Saucer la sole,  faire glacer, et disposer à chaque bout 1 bouquet de julienne de filets  de sole préparée
                           comme pour la « Sole au Chambertin ».  Sole
                           Cléopâtre. — Désosser la sole ; la fourrer de farce  de merlan à la crème,
                           truffée ; la reformer et la pocher avec  4 cuillerées de vin blanc, autant de cuisson de champignons
                           et  20 grammes de beurre.  Dresser ; napper
                           la sole de sauce Vin blanc additionnée de la  cuisson réduite et de 25 grammes de fine julienne de truffe,
                           et glacer.  Sole Colbert. — Du
                           côté où adhérait la peau noire,  détacher les filets d’après l’arête,
                           et rompre celle-ci à deux ou trois  endroits pour pouvoir l’enlever facilement quand la sole est cuite.  Tremper la sole dans le lait, la passer dans la farine, paner à
                            l’anglaise, et rouler légèrement sur eux-mêmes les filets détachés, pour  bien dégager
                           l’arête.  Faire frire ; enlever l’arête ;
                           emplir la cavité formée de Beurre à la maître-d’hôtel, et dresser la sole sur le plat.
                            Sole Cubât. — Pocher la
                           sole avec 1 décilitre de cuisson de champignons et 15 grammes de beurre.  Masquer le fond du plat de service avec de la purée de  champignons ; dresser
                           la sole, bien égouttée, sur cette purée ; ranger  dessus 6 belles lames de truffe ; napper
                           de sauce Mornay et faire glacer  vivement.  Sole
                           à la Daumont. — Désosser la sole ; garnir l’intérieur  de farce de merlan au
                           Beurre d’écrevisse, et la reformer dans son état  naturel. La pocher avec vin blanc, cuisson de champignons
                           et un peu de  beurre.  Égoutter et dresser la
                           sole ; l’entourer d’une garniture à la Daumont ; napper sole et garniture de sauce Nantua.  Sole à la Deauvillaise. — Pocher la sole
                           avec 1 oignon moyen émincé, étuvé au beurre à blanc ; 1 décilitre
                           et demi de crème, et gros comme une noix de beurre. — Dresser
                           et tenir au chaud.  Passer à l’étamine
                           crème et oignon ; monter ce coulis avec  40 grammes de beurre, saucer la sole et l’entourer d’une
                           bordure de  petits losanges en feuilletage, cuits à blanc.  Sole
                           à la Dieppoise. — Pocher la sole avec vin blanc et quelques cuillerées de cuisson de moules.
                            Égoutter ; dresser et entourer la sole
                           d’une garniture à la  Dieppoise. Napper sole et garniture d’une sauce au Vin blanc,  additionnée
                           de la cuisson réduite.  Sole à
                           la Diplomate. — Pocher la sole avec du fumet de poisson bien clair.  L’égoutter, dresser, napper de sauce Diplomate, et disposer  dessus et en ligne, 6 belles
                           lames de truffe bien noire, lustrées à la  glace de viande blonde.  Sole Dorée. — Fariner la sole et la cuire au beurre  clarifié ;
                           la dresser à sec avec une garniture de tranches de citron  pelées correctement. (Voir Cuisson des Poissons
                           à la Meunière au commencement du chapitre.)  Sole
                           à la Dugléré. — En principe, tout poisson traité par  ce mode doit être tronçonné,
                           mais il peut être fait exception pour la  Sole. La coucher dans un plat beurré avec 1 demi-oignon haché,
                           2 tomates  pressées, pelées et hachées grossièrement ; un peu de persil concassé,
                            sel, poivre, et quelques cuillerées de vin blanc. — Faire pocher  doucement et dresser sur le plat de service.
                            Réduire la cuisson de la sole ; la lier
                           avec 2 ou 3 cuillerées de  Velouté de poisson, compléter avec 30 grammes de beurre et quelques
                            gouttes de jus de citron ; couvrir la sole avec cette sauce.  Sole à l’Espagnole. — Assaisonner la sole ; la passer dans la farine
                           et la cuire à la Meunière avec de l’huile.  Presser,
                           peler, concasser et assaisonner 3 moyennes tomates ; les  faire sauter à l’huile ; les étaler
                           sur le plat de service et dresser  la sole dessus.  Disposer,
                           à chaque bout du plat, un bouquet de poivrons détaillés  en julienne et frits ; une garniture d’anneaux
                           d’oignons assaisonnés,  farinés et frits à l’huile, de chaque côté de la sole.
                            Sole à la Fermière.
                           — Procéder comme pour la « Sole à la  Ménagère » ; mais, avant
                           de saucer celle-ci, l’entourer d’une garniture  de champignons crus émincés et sautés au
                           beurre.   Sole
                           à la Florentine. — Pocher la sole avec fumet de poisson et beurre.  Étaler dans le fond du plat de service une couche d’épinards en  branches
                           légèrement blanchis et étuvés au beurre ; dresser la sole sur  ces épinards ;
                           la couvrir de sauce Mornay ; saupoudrer de fromage râpé  et glacer à four vif, ou à la salamandre.
                            Sole au Gratin. — Détacher
                           les filets et introduire sous  chacun gros comme une noisette de beurre. Saupoudrer le fond d’un plat  beurré,
                           d’échalote hachée ; le masquer de sauce Gratin et coucher la  sole dessus.  L’entourer d’une bordure de lames de champignons crus chevalées ;
                            placer dessus 3 petits champignons cuits ; verser 2 cuillerées de vin  blanc dans le fond du plat ;
                           couvrir de sauce Gratin, saupoudrer de  chapelure ; arroser de beurre fondu, et mettre à gratiner au four de 
                           chaleur convenable pour que la réduction de la sauce, la cuisson de la  sole, et la formation du gratin, marchent ensemble,
                           et soient au point  au même moment.  En sortant
                           la sole du four, exprimer dessus quelques gouttes de jus de citron, et saupoudrer d’une pincée de persil haché.
                            Sole Grillée. — Ciseler
                           légèrement les filets en grille ; assaisonner la sole, l’arroser d’huile, et la faire griller
                           doucement.  Dresser sur un plat bien chaud ; l’entourer
                           de tranches de citron et de branches, ou de petits bouquets de persil frisé.  Sole Grillée aux huîtres à l’Américaine. —
                           A volonté,  cette sole peut être grillée ou pochée, presque à sec, avec beurre et  jus de
                           citron ; la même méthode convient aux filets de sole. Le plus  communément, on la fait griller. Quelle
                           que soit la façon dont elle est  traitée, la dresser sur un plat chaud, et l’entourer, au dernier moment,
                            avec 6 huîtres pochées dans un peu de Worcestershire sauce bouillante.  Couvrir aussitôt la sole de mie de pain frite, brûlante et additionnée
                           au tout dernier moment, d’une pincée de persil haché.  Sole à la Hollandaise. — Casser l’arête de la sole, en pliant celle-ci
                           à différents endroits.  La mettre dans
                           une plaque ; la couvrir d’eau froide ; saler  légèrement ; faire prendre l’ébullition
                           et laisser pocher tout doucement  ensuite, pendant 10 minutes, à couvert. Égoutter et dresser la sole sur
                            serviette et l’entourer de persil bien vert.  Servir
                           à part : une saucière de beurre fondu, et des pommes de terre entières, à l’anglaise,
                           fraîchement cuites.   Sole à l’Hôtelière. — Inciser la sole, l’assaisonner
                           et la cuire à la Meunière.  La dresser
                           sur 50 grammes de Beurre à la maître-d’hôtel  additionné d’une petite cuillerée
                           de Duxelles sèche bien condimentée ;  border le plat de lames de citron.  Sole à la Jules Janin. — Inciser la sole ; la pocher
                           au vin du Rhin, avec légère addition de Mirepoix bordelaise.  Lorsqu’elle est pochée et égouttée, garnir le côté ouvert de  sauce
                           Duxelles truffée, très réduite, et la dresser sur le plat de  service en la retournant.  L’entourer de 8 grosses moules pochées et ébarbées,
                           et 4 lames de  truffe épaisses, sur les côtés ; disposer à chaque bout 4 queues
                            d’écrevisses ; masquer sole et garniture d’un décilitre de « sauce  Tortue »,
                           additionnée de la cuisson réduite, y compris la Mirepoix, et  mise au point avec 30 grammes de Beurre d’écrevisse.
                             Observation. Depuis 1855, époque
                           à laquelle Dubois dédia cette recette au célèbre critique des Débats, qui écrivit
                           pour la 2e édition du Cuisinier parisien  de
                           Carême l’admirable préface que tout cuisinier connaît, elle a été  modifiée
                           et remodifiée ; mais le principe est celui que nous venons  d’exposer.  Sole à la Jouffroy. — Inciser la sole et la pocher avec vin
                           de Pouilly et beurre.  La dresser ; l’entourer
                           de champignons cuits émincés ; couvrir de  sauce au Vin blanc additionnée de la cuisson réduite,
                           montée au beurre,  et faire glacer vivement.  En
                           la sortant, du four, disposer autour 4 bouchées mignonnes  garnies de pointes d’asperges liées au
                           beurre, avec une lame de truffe  sur chacune.  Sole
                           Lutèce. — Garnir le fond du plat, où doit être dressée la sole, d’un lit d’épinards
                           en feuilles sautés au Beurre noisette.  Sur ces
                           épinards, placer la sole, cuite « à la Meunière » ;  ranger sur celle-ci quelques
                           rondelles d’oignon et tranches de fond  d’artichaut sautées au beurre ; l’entourer, de chaque
                           côté, d’une  bordure de rondelles de pommes de terre fraîchement cuites à l’eau salée
                            et colorées au beurre.  Juste au moment de servir,
                           couvrir le tout de Beurre noisette.  Sole Marchand
                           de Vins. — Détacher légèrement les filets de  l’arête, et introduire un peu
                           de beurre sous chacun. Saupoudrer  d’échalote hachée le fond d’un plat beurré ; coucher
                           dessus la sole assaisonnée ; mouiller d’un décilitre
                           de bon vin rouge et faire pocher.  Dresser ; réduire
                           la cuisson et l’additionner d’une  demi-cuillerée de glace de poisson ; la compléter avec 30 grammes
                           de  beurre, une pincée de persil haché, quelques gouttes de jus de citron,  et saucer la sole.  Sole à la Marinière. — Inciser la
                           sole ; la pocher avec  moitié fumet de poisson et moitié cuisson de moules. Dresser ; disposer  3 huîtres
                           pochées sur la sole ; entourer de petites moules et de queues  de crevettes, et couvrir de sauce Marinière.
                            Sole à la Ménagère.
                           — La pocher au vin rouge avec quelques aromates, et à couvert.  Dresser sur le plat de service ; passer et réduire la cuisson ;  la lier avec un
                           peu de beurre manié ; la monter au beurre et napper la  sole.  Sole à la Meunière. — Procéder selon les indications de la formule
                           initiale. (Voir Cuisson des Poissons à la Meunière.)  Sole Meunière aux aubergines. — Préparer la sole « à
                           la Meunière ».  La dresser et l’entourer
                           d’une bordure de rondelles d’aubergines,  coupées de 7 à 8 millimètres d’épaisseur,
                           assaisonnées, passées dans la  farine et frites au beurre clarifié, en temps utile pour être disposées
                            autour de la sole, dès que celle-ci est prête : cela, pour qu’elles  restent bien croquantes, car
                           la moindre attente les ramollit.  Sole Meunière
                           aux Cèpes. — Préparer la sole « à la  Meunière » comme de
                           coutume, et l’entourer d’une garniture de cèpes  escalopés, sautés au beurre juste au moment.
                            Sole Meunière aux concombres, dite à
                           la Doria. — Aux deux  bouts de la sole, préparée « à la Meunière »,
                           disposer 1 bouquet de  concombres tournés en olives, et cuits au beurre avec un peu de sel et  une pointe de sucre.
                            Sole Meunière aux morilles.
                           — Entourer la sole de morilles  très fraîches, sautées au beurre juste au moment ; semer une
                           pincée de  persil haché sur les morilles  Sole
                           Meunière aux raisins. — La sole étant toute prête,  l’entourer de grains de raisin
                           Muscat frais, pelés, préparés à l’avance  et tenus bien froids. Sole Meunière à
                           l’orange. — La sole étant cuite et  dressée sur le plat de service, disposer dessus une rangée
                           de rondelles  d’oranges pelées à vif, et débarrassées
                           de tout pépin. Ou bien des quartiers d’orange, également pelés à vif et sans pépins.
                            Couvrir sole et orange avec le Beurre noisette, et
                           servir de suite.  Sole Montgolfier.
                           — Inciser la sole et la pocher au vin blanc et cuisson de champignons.  La dresser ; la napper de sauce au Vin blanc additionnée de la  cuisson réduite,
                           et d’une fine julienne de : queues de langouste,  champignons et truffe.  Entourer de palmettes en feuilletage cuit à blanc.  Sole Montreuil. — Pocher la sole avec fumet de poisson, vin blanc, et un peu
                           de beurre.  L’égoutter, dresser, et l’entourer
                           de pommes de terre en boules  de la grosseur d’une noix, cuites à l’eau salée, et tenues bien  entières.
                            Napper la sole de sauce Yin blanc et masquer la garniture
                           d’un cordon de sauce Crevettes.  Sole
                           Mornay. — Pocher la sole avec 1 décilitre de fumet de poisson et 15 grammes de beurre.  Masquer de sauce Mornay le fond du plat de service ; égoutter
                           et  dresser la sole dessus ; la couvrir de même sauce ; saupoudrer la  surface de Gruyère et Parmesan
                           râpés et faire glacer à four vif ou à la  salamandre.  Sole Mornay « des Provençaux ». — Cette sole
                           qui se servait au fameux restaurant des « Frères Provençaux », se préparait de
                           cette façon :  Pocher la sole comme il est
                           indiqué ci-dessus ; l’égoutter et la  dresser sur le plat de service ; la couvrir de sauce au
                           Vin blanc ;  saupoudrer abondamment la surface de fromage râpé et faire glacer  vivement.  Sole Murat. — Faire sauter au beurre, et séparément :
                            1 moyenne pomme de terre Hollande, et 2 petits fonds d’artichauts crus  coupés en dés. Après
                           cuisson, mélanger les deux éléments.  Préparer
                           la sole « à la Meunière » et l’entourer avec la  garniture de pommes et d’artichauts ;
                           disposer dessus 5 tranches de  tomates coupées de l’épaisseur d’un centimètre, assaisonnées,
                           passées  dans la farine, et sautées à l’huile fumante.  Ajouter sur la sole quelques gouttes de glace de viande blonde  fondue, un filet de jus de citron
                           et une pincée de persil concassé ;  arroser le tout de Beurre noisette et servir immédiatement.
                             Sole
                           à la Niçoise. — Assaisonner la sole ; l’arroser d’huile et la faire griller.
                            Dresser ; l’entourer de la « garniture
                           niçoise pour poissons » disposée en bouquets, et de l’accompagnement indiqués. (Voir
                           Chapitre des Garnitures.)  Sole à
                           la Nantua. — Pocher la sole avec fumet de poisson et un peu de cuisson de champignons.  Égoutter, dresser, l’entourer de 12 queues d’écrevisses
                           décortiquées, et napper de sauce Nantua.  Sur
                           le milieu de la sole saucée, disposer une rangée de lames de truffe bien noire  Sole à la Normande. — Pocher la sole avec fumet de poisson
                           et cuisson de champignons.  Égoutter, dresser
                           et entourer la sole de : Moules pochées et  ébarbées, et queues de crevettes. Dresser en ligne sur
                           le milieu de la  sole et en les alternant : 4 huîtres pochées et 4 belles têtes de  champignons
                           tournées. Passer la sole au four pendant quelques instants ;  pencher le plat pour éliminer tout liquide,
                           et masquer sauce et  garniture avec une sauce Normande. Faire, au pinceau, une petite  guirlande de glace de viande blonde
                           sur la sauce.  Compléter la garniture avec :
                           6 lames de truffe disposées en  ligne, 3 de chaque côté de la garniture centrale de la sole ;
                           6 petits  croûtons en losanges, frits au beurre clarifié, alternés avec les  truffes ; 4 goujons
                           panés en manchon et frits au moment, et 4 moyennes  écrevisses troussées, disposés autour
                           du plat.  Sole à la Parisienne.
                           — Pocher la sole avec vin blanc, cuisson de champignons et beurre.  La dresser et la napper de sauce Vin blanc additionnée de la cuisson réduite.  Disposer en ligne, sur le milieu de la sole saucée, et en les  alternant,
                           6 lames de truffe et 5 rondelles de champignons cuits, bien  blancs.  Compléter avec 4 moyennes écrevisses troussées, disposées sur les
                           bouts et les côtés du plat.  Sole
                           sur le Plat. — Détacher légèrement les filets d’après  l’arête
                           du côté du dos, et glisser gros comme une noisette de beurre  sous chacun. Coucher la sole sur un plat fortement
                           beurré’ » mouiller  d’un décilitre de cuisson de poisson et ajouter un filet de jus de
                            citron.  Cuire au four, en arrosant souvent, jusqu’à
                           ce que la cuisson de la sole soit parvenue, par la réduction,
                           à l’état de sirop, et napper la sole d’une couche translucide et légèrement glacée.
                             Observation.  En
                           remplaçant la cuisson de poisson par d’excellent vin, blanc  ou rouge, auquel on ajoute un peu de glace de viande
                           blonde fondue, on  peut obtenir une série d’autres préparations, comme :  Sole sur le plat au Chablis.  Sole sur le plat au Sauternes.  Sole
                           sur le plat au Champagne.  Sole sur le plat
                           au Chambertin, etc.  Sole à
                           la Portugaise. — Pocher la sole avec vin blanc et cuisson de poisson.  La dresser, et l’entourer de : 2 tomates moyennes pressées,  pelées,
                           émincées, fondues au beurre avec 1 cuillerée d’oignon, haché et  étuvé,
                           additionnées de 3 petits champignons cuits émincés, et d’une  forte pincée de persil
                           concassé.  Napper la sole de sauce au Vin blanc
                           fortement beurrée, en laissant la garniture à nu.  Faire
                           glacer vivement et, en sortant la sole du four, semer une pincée de persil haché sur la garniture.  Sole à la Provençale. — Pocher la
                           sole avec 1 décilitre de fumet de poisson, 2 cuillerées d’huile et une pointe d’ail broyé.
                            Égoutter, dresser, entourer la sole de tomates
                           à la Provençale ;  la napper de sauce à la Provençale additionnée de la cuisson réduite
                           et  saupoudrer légèrement de persil concassé.  Sole à la Régence. — Pocher la sole avec 1 décilitre de vin
                           de Chablis et 25 grammes de beurre.  Dresser ;
                           entourer d’une garniture Régence pour poissons (Voir Chapitre des Garnitures) ; napper sole et
                           garniture de sauce Régence A, additionnée de la cuisson réduite  Sole à la Richelieu. — Préparer la sole comme pour
                            « Colbert » et la cuire au beurre clarifié. Dresser ; garnir la cavité  de Beurre
                           à la maître-d’hôtel et, sur ce beurre, disposer une rangée de  belles lames de truffes.  
                           Observation.
                            Cette méthode, innovée en 1860, au restaurant Français
                           de Nice, par M. Martin, se dénommait primitivement « à
                           la Colbert ». Plus tard, M. Escoffier  lui substitua la dénomination
                           « à la Richelieu » pour établir une  délimitation, d’ailleurs très
                           juste, entre les deux termes ; la  dénomination « à la Colbert » étant déjà,
                           à cette époque, consacrée  depuis longtemps par l’usage.   Sole à la Rochelaise. — Pocher la sole avec 1 décilitre
                           de  vin rouge, quelques cuillerées de cuisson de poisson, gros comme une  noix de beurre, et un demi-oignon haché
                           et cuit au beurre à l’avance.  Égoutter, dresser la sole et l’entourer de : 2 petites
                           laitances de  harengs pochées, 4 huîtres, et 4 moules ébarbées.  Réduire la cuisson et la passer à l’étamine ; ajouter
                            3 cuillerées de sauce Demi-glace, 30 grammes de beurre et napper sole et  garniture.  Sole à la Rouennaise. — Pocher la sole avec
                           1 décilitre de vin rouge, 2 petites échalotes hachées et 20 grammes de beurre.  Égoutter ; dresser ; entourer la sole de moules et huîtres
                           pochées et ébarbées, queues de crevettes et petits champignons cuits.  Passer et réduire la cuisson ; la lier avec quelques cuillerées
                            de sauce Demi-glace ; la monter au beurre et napper sole et garniture.  Compléter avec 4 petits éperlans,
                           dont la tête sera supprimée, sautés à  la Meunière, et disposés autour de la sole.
                            Sole à la Royale. — Pocher
                           la sole avec quelques cuillerées de fumet de poisson et 15 grammes de beurre.  La dresser et disposer dessus : 4 petits champignons cuits,  4 petites
                           quenelles en farce de poisson, 4 queues d’écrevisses et  4 lames de truffe. Entourer de boules de pommes
                           de terre, levées à la  moyenne cuiller unie et cuites à l’anglaise.  Napper de sauce Normande sole et garniture.  Sole à la Russe. — Réunir dans une petite casserole : 
                           8 rondelles de carotte cannelées coupées excessivement minces, et  1 petit oignon détaillé
                           en rouelles très fines. Les passer au beurre ; y  ajouter quelques feuilles de persil, 1 décilitre
                           d’eau, 25 grammes de  beurre, et les cuire. Verser cette préparation dans un plat creux en  porcelaine ;
                           y coucher la sole incisée, la pocher sur le fourneau en  l’arrosant souvent avec la cuisson qui doit se trouver
                           réduite de moitié  et à laquelle on ajoute un filet de jus de citron et 40 grammes de  beurre au
                           dernier moment.  — Servir dans le plat où
                           elle a cuit.  Nota. —
                           À défaut de plat en  porcelaine, on peut cuire cette sole dans un plat creux ovale, juste de  grandeur ;
                           puis la dresser sur un plat ordinaire et la couvrir de sa  sauce. En somme, la Sole à la Russe n’est
                           autre chose qu’une sole cuite et servie au court-bouillon : celui-ci étant tenu très court et monté
                           au beurre.  Sole à la Saint-Germain.
                           — Assaisonner la sole, la tremper  dans du beurre fondu, et paner avec de la mie de pain fine et fraîche.  Appuyer
                           cette mie avec la lame d’un couteau pour assurer sa cohésion
                           avec le beurre ; quadriller avec le dos du couteau ; arroser de beurre fondu et faire griller doucement.  Dresser sur un plat chaud ; entourer la sole de pommes de terre tournées
                           en olives et cuites au beurre.  Servir à part
                           une sauce Béarnaise.  Sole Saint-Henry.
                           — La préparer comme il est expliqué à l’article « Sole grillée »,
                           et sans la laisser trop colorer.  Servir en même
                           temps une purée d’oursins.  Sole
                           au Vin blanc. — Détacher les filets et glisser gros  comme une noisette de beurre sous chacun. Garnir
                           le fond d’un plat  beurré d’un demi-oignon finement émincé ; coucher la sole dedans,
                           et la  pocher doucement, à couvert, avec vin blanc, fumet de poisson et cuisson  de champignons.  Égoutter ; dresser ; napper la sole d’une sauce
                           au Vin blanc préparée selon l’une des méthodes exposées au Chapitre des Sauces.
                            Faire glacer rapidement, ou servir sans glacer.  Nota. — En fait, une Sole au Yin  blanc ne doit pas se glacer. Mais il y a lieu
                           de tenir compte des  habitudes de chaque maison, et il en est où elle n’est admise que  glacée.
                            Sole au Vin rouge. — Procéder
                           comme pour la sole sur le plat, en additionnant le vin de mouillement d’un filet de glace de viande Sole aux Grands Vins. — En procédant comme
                           il est indiqué pour  les soles au Chambertin et au Champagne, on peut varier les  préparations, en mettant à
                           contribution les grands crus rouges ou blancs  de la Bourgogne et du Bordelais, tels que : Volnay, Pommard, Romanée,
                            Musigny, Saint-Estèphe, Château-Margaux, etc., en vins rouges et :  Chablis-Moutonne, Meursault, Montrachet,
                           Haut-Barsac, Haut-Sauternes et  Château-Yquem, en vins blancs.  Sole Yvette. — Préparer la sole comme pour « Vin blanc » ;
                           la napper de sauce Fines Herbes et la glacer.  En la
                           sortant du four, l’entourer de 4  petites tomates de la  grosseur d’une belle noix, vidées, assaisonnées,
                           pochées au four, et  garnies de purée de sole dressée en pointe au moyen de la poche munie  d’une
                           douille cannelée.    |  |   |         (Base de proportions : les filets d’une sole de 350 à 400 grammes.)
                             Selon le genre de leur préparation, les filets désolés
                           sont laissés  dans leur état naturel, c’est-à-dire en longueur ; ou bien ils sont  farcis
                           et pliés, ou simplement pliés sans être farcis ; ce qui est  d’ailleurs indiqué à
                           chaque recette.  Quelle que soit la forme à leur
                           donner, on doit d’abord enlever  la pellicule nerveuse qui reste adhérente à la chair après l’enlèvement
                            de la peau et qui est l’une des causes de la rétraction des filets  pendant leur pochage. On les aplatit légèrement
                           ensuite, et on les pare,  s’il y a lieu.  Le pochage
                           des filets de soles doit se faire à très court  mouillement, à couvert, et sans ébullition, si
                           on veut les obtenir bien  blancs. L’ébullition les durcit et, en plus est une cause de rétraction.  Là où la quantité de l’élément
                           de pochage n’est pas précisée, on  se basera sur 1 petit décilitre de liquide pour les filets
                           d’une sole,  soit 4 au nombre.    Filets
                           de Sole à l’Américaine. — Plier les filets ; les pocher au fumet de poisson et les
                           dresser en turban.  Garnir le milieu d’escalopes
                           d’un homard préparé à l’américaine ; napper filets et garniture avec la sauce
                           du homard.  Filets de Sole à l’Anglaise.
                           — Paner les filets à l’anglaise avec de la mie de pain fine et fraîche et les cuire au beurre clarifié.
                            Dresser sur plat chaud, et les couvrir de Beurre à
                           la maître-d’hôtel préalablement ramolli.  Filets
                           de Sole à l’Andalouse. — Masquer les filets de  farce de poisson additionnée de 50 grammes
                           de piment, braisé et haché,  par kilo de farce ; les rouler en paupiettes et les pocher au beurre.  Dresser chaque paupiette sur une petite demi-tomate étuvée
                           garnie  de rizotto aux poivrons. Disposer en couronne sur un plat rond en  plaçant chaque demi-tomate sur une rondelle
                           d’aubergine assaisonnée,  passée dans la farine et sautée à l’huile ; arroser
                           de Beurre noisette.   Filets de Sole à la Batelière. — Plier les filets et les pocher au fumet
                           de poisson.  Les dresser chacun sur une croûte
                           de barquette garnie de petites  moules et de queues de crevettes liées à la sauce Yin blanc. Napper les  filets
                           de sauce Fines Herbes, et placer debout à l’une des extrémités de  chaque barquette, un goujon
                           pané en manchon et frit.  Filets de Sole
                           Bénédictine. — Plier les filets ; les pocher au fumet de poisson.  Les dresser en turban dans une croustade, faite dans un moule à  manqué
                           de forme basse ; garnir le milieu de Brandade de morue truffée,  montée en dôme ; napper de
                           sauce Crème le turban de filets et envoyer à  part une saucière de la même sauce.  Filets de Sole Bercy. — Coucher les filets, dans
                           leur  longueur, sur un plat beurré saupoudré d’échalotes hachées ; mouiller  d’un
                           demi-décilitre de vin blanc et d’autant de fumet de poisson ;  ajouter 10 grammes de beurre et pocher
                           au four en arrosant souvent.  Faire glacer au dernier moment.  Ou :
                           égoutter la cuisson des filets dans une sauteuse dès qu’ils  sont pochés ; la réduire
                           d’un tiers et la compléter avec un filet de  glace de viande, quelques gouttes de jus de citron et beurre.  Napper les filets et glacer.  Nota. — La Sole Bercy se prépare d’après le même
                           principe.  Filets de Sole Boistelle.
                           — Plier les filets et les ranger  en couronne dans une sauteuse beurrée. Ajouter : 30 grammes de  champignons
                           crus émincés, un filet de jus de citron, quelques gouttes de  fumet de poisson et pocher à couvert.  Dresser les filets dans une timbale avec les champignons au  milieu ;
                           monter la cuisson avec 25 grammes de beurre et la verser sur  les filets et leur garniture.  Filets de Sole à la Bourguignonne. — Garnir le fond d’un
                           plat beurré de quelques fines rouelles d’oignon, étuvées au beurre à l’avance.  Ranger les filets dessus, en longueur ; les entourer de  3 champignons
                           moyens crus, émincés et sautés au beurre ; ajouter  quelques grains de mignonnette, 1 décilitre
                           de vin rouge de Mâcon et  pocher au four.  Réduire
                           la cuisson des deux tiers ; la lier avec un peu de beurre  manié et la compléter avec 25 grammes de
                           beurre. — Saucer les filets et  glacer.   Filets de Sole à la Bretonne. — Plier les filets et les
                           pocher au fumet de poisson.  Les dresser en turban,
                           et les napper d’une sauce Bretonne.  Filets
                           de Soles à la Cancalaise. — Plier les filets et les pocher avec beurre et eau d’huîtres.
                            Dresser en turban ; disposer au milieu 25 grammes
                           de queues de  crevettes ; 6 huîtres pochées et ébarbées, et masquer de sauce Normande
                            additionnée de la cuisson réduite.  Filets
                           de Sole Caprice. — Tremper les filets dans du beurre fondu ; les rouler ensuite dans de la mie de pain
                           fine et fraîche.  Appuyer cette mie avec la lame
                           d’un couteau et quadriller la surface des filets.  Arroser
                           de beurre fondu et faire griller doucement.  Dresser
                           chaque filet grillé sur une demi-banane, écorcée et cuite au beurre.  Servir en même temps une sauce Roberts Escoffier montée au beurre.  Filets de Sole Cardinal. — Masquer les filets de
                           farce de  merlan au Beurre d’écrevisse ; les plier et les pocher au fumet de  poisson. — Dresser en
                           turban en intercalant une mince escalope de queue  de homard entre chaque filet ; masquer de sauce Cardinal et compléter
                            par du corail haché, semé sur la sauce.  Filets
                           de Sole à la Catalane. — Plier les filets et les pocher au fumet de poisson.  Les dresser chacun sur une demi-tomate vidée, assaisonnée, pochée
                            au four et garnie d’une cuillerée d’oignon finement émincé, cuit à  l’huile
                           sans aucune coloration.  Ranger les filets en couronne
                           sur le plat de service ; les napper avec le fumet réduit et monté au beurre, et glacer vivement.  Filets de Sole aux Champignons. — Plier les filets
                           et les pocher avec de la cuisson de champignons.  Dresser
                           en turban ; garnir le milieu de 8 petits champignons  cuits, très blancs ; napper d’une sauce
                           Champignons additionnée de la  cuisson réduite.  Filets
                           de Sole Chauchat. — Plier les filets et les pocher  avec beurre et jus de citron. — Masquer le fond du
                           plat de sauce Mornay,  dresser les filets en turban ; les entourer de rondelles de
                            pommes de terre épaisses, coupées sur des pommes fraîchement cuites à  l’eau salée ;
                           napper filets et garniture de sauce Mornay et faire  glacer.   Filets
                           de Sole à la Chevalière. — Plier les filets et les introduire par le bout pointu, chacun dans
                           une coque de grosse écrevisse farcie.  Faire
                           pocher avec vin blanc et beurre.  Disposer en pyramide,
                           sur le milieu du plat de service, une  julienne de : queue de langouste, champignons et truffes, liée avec un
                            peu de sauce Homard ; disposer les filets de soles autour, debout, et  les coques d’écrevisses en haut ;
                           les entourer simplement d’un cordon de  sauce au Vin blanc ; border le plat de petites palmettes en feuilletage
                            cuites à blanc.  Filets de Sole à
                           la Chivry. — Plier les filets et les pocher au fumet de poisson.  Les dresser en turban, en les alternant de minces croûtons en cœurs, frits au beurre.
                           — Napper de sauce Chivry.  Filets de Sole
                           Choisy. — Plier les filets et les pocher avec beurre et jus de citron.  Les dresser en couronne sur de petites demi-laitues, braisées et  parées ;
                           les napper de sauce Mornay additionnée de quelques champignons  cuits, émincés, et glacer.  En sortant le plat du four, entourer les filets d’un cordon de glace
                           beurrée.  Filets de Sole Clarence.
                           — Former sur un plat beurré une  rosace en double 8, faite en appareil à pomme duchesse, et couchée
                           à la  poche munie d’une douille cannelée. Dorer ; faire colorer au four et  garnir chaque partie
                           de la rosace d’un peu de sauce Mornay.  Plier
                           les filets ; les pocher au fumet de poisson et les dresser  dans les compartiments de la, rosace avec une lame de truffe
                           sur chacun.  Napper les filets de sauce Mornay et les
                           glacer.  Nota. — En ce
                           qui concerne cette  formule, nous devons faire observer qu’il n’y a pas entente absolue.  Dans quelques endroits,
                           on remplace la sauce Mornay par une sauce  Américaine au Currie, additionnée des chairs, coupées en dés,
                           du homard  qui a servi à préparer la sauce.  Filets
                           de Sole Coudé. — Dans ses détails, l’exécution de  cette recette est souvent confondue
                           avec « la Dugléré », dont elle se  différencie pourtant assez nettement. La pratique
                           courante la comprend ainsi : Pocher les filets, en longueur, avec
                           beurre et cuisson de champignons.  Les dresser et les
                           napper de sauce au Vin blanc ; puis, à l’aide  d’une cuiller, former une croix sur la sauce et entourer
                           les filets avec  de la purée de tomate beurrée, couchée en cordon de la grosseur d’un  spaghetti.
                            Faire glacer vivement.  Filets de Sole aux Crevettes. — Plier les filets et les pocher
                           au fumet de poisson.  Dresser en turban ; garnir
                           le milieu de 30 grammes de queues de  crevettes et napper de sauce Crevettes le turban et la garniture.  Filets de Sole Cubat. — Pocher les filets en longueur
                           avec cuisson de champignons et beurre.  Masquer le fond
                           du plat de service de purée de champignons ;  disposer les filets sur celle-ci avec 2 lames de truffe sur
                           chaque  filet ; napper de sauce Mornay et faire glacer.  Filets
                           de Sole en Dartois. — Pour cette formule, voir à la Série des Hors-d’œuvre chauds.
                            Filets de Sole Daumont. — Masquer
                           les filets de farce de  poisson à la crème d’écrevisse ; les rouler en paupiettes et les pocher
                            au fumet de poisson. Placer chaque paupiette sur un large champignon  étuvé au beurre et garni de salpicon
                           de queues d’écrevisses à la Nantua.  Napper les paupiettes de sauce Normande.  Les dresser en couronne sur le plat de service avec : 1o
                           une coque d’écrevisse farcie de la même farce que celle employée pour les filets, placée
                           sur chaque paupiette ; 2o une escalope de laitance, panée
                           et sautée au beurre, entre chaque champignon.  Filets
                           de Sole à la Deauvillaise. — Procéder comme il est indiqué à la Sole de ce nom.
                            Filets de Sole Déjazet. —
                           Paner et faire griller les filets comme ceux « à l’Anglaise ».  Les dresser sur un Beurre d’estragon à moitié fondu ; décorer
                           chaque filet de feuilles d’estragon blanchies.  Filets
                           de Sole à la Dieppoise. — Pocher les filets en longueur avec fumet de poisson et cuisson de moules.
                           — Procéder ensuite comme pour la Sole dieppoise. 
                            Filets de Sole à la Diplomate. —
                           Plier les filets et les pocher au fumet de poisson.  Dresser
                           en turban ; napper de sauce Diplomate ; placer sur chaque filet une large lame de truffe lustrée à
                           la glace de viande.  Filets de Sole Doria.
                           — Préparer les filets « à la  Meunière » ; les dresser et disposer à
                           chaque bout un petit bouquet de  concombres tournés en olives et cuits au beurre.  Filets de Sole d’Urville. — Masquer les filets de farce de
                           poisson ; les plier ; les contiser aux truffes et les pocher avec beurre et jus de citron.  Préparer des barquettes en pomme duchesse colorées au four et  vidées ;
                           les garnir d’un salpicon de crevettes lié à la sauce  Crevettes ; disposer un filet contisé
                           sur chaque barquette et dresser  celles-ci en cercle sur un plat, couvert d’une serviette pliée.  Filets de Sole à la Duse. — Masquer les filets
                           de farce de poisson ; les plier et les pocher au fumet de poisson.  Les disposer ensuite en turban dans le fond d’un moule à savarin  beurré, de grandeur
                           proportionnée au nombre des filets. Finir de remplir  le moule avec du riz Pilaw cuit au fumet de poisson, en le tassant
                            légèrement. Démouler aussitôt sur un plat rond ; napper de sauce Mornay  et faire glacer.
                            En sortant le plat du four, garnir le milieu du turban
                           de queues  de crevettes bien liées à la sauce Vin blanc et saupoudrer cette  garniture de truffe hachée.
                            Épigrammes de Filets de Sole.
                           — Masquer les filets de  farce de poisson ; les plier et les pocher avec un élément en rapport  avec
                           la garniture ; les refroidir sous presse légère. Les paner à  l’anglaise ensuite, et les faire
                           griller en les arrosant de beurre  fondu.  Dresser en
                           turban, en alternant les filets de quenelles en farce  de poisson très minces, moulées en forme de cœurs
                           de même dimension que  les filets. Verser la garniture au milieu du turban.    Observation.
                           Ceci est la formule type de l’« Épigramme
                           de filets de sole »,  dont la dénomination est déterminée par la garniture d’accompagnement.
                            Toutes les garnitures de filets de sole conviennent aux épigrammes.  Garniture ou sauce sont toujours disposées au milieu du turban ; mais, dans aucun cas,
                           celui-ci ne doit être saucé.  Pour
                           les grands services, nous conseillons ce procédé très pratique, de mouler
                            et pocher la farce dans une caisse à côtelettes. Il n’y a alors qu’à  détailler cette
                           farce lorsqu’elle est légèrement reposée ; ce qui permet  d’obtenir les imitations de
                           côtelettes de telle épaisseur que l’on  désire, et d’une correction parfaite.  Filets de Sole Floréal. — Masquer les filets
                           de farce de poisson ; les rouler en paupiettes et les pocher avec cuisson de champignons et beurre.  Garnir de pointes d’asperges liées au beurre le fond de petites
                            cocottes ; placer une paupiette dans chaque cocotte ; la napper  légèrement de sauce Vin blanc finie
                           au Beurre printanier, de nuance très  tendre ; disposer enfin sur chaque paupiette une mince rondelle de  carotte,
                           cannelée, tombée au Consommé, et une pluche de cerfeuil bien  verte au milieu de la rondelle de carotte.
                            Filets de Sole à la Florentine.
                           — Pocher les filets en longueur avec cuisson de poisson et beurre.  Les dresser sur un lit d’épinards en feuilles légèrement blanchis, puis étuvés
                           au beurre ; napper de sauce Mornay et glacer.  Filets
                           de Sole Grand-Duc. — Plier les filets et les pocher avec cuisson de champignons.  Les dresser en couronne, la pointe tournée vers le milieu du  plat ; disposer
                           3  petites queues d’écrevisses décortiquées entre chaque  filet, et une belle lame de truffe
                           sur le milieu.  Napper de sauce Mornay et glacer.  En sortant les filets du four, dresser au milieu un bouquet de pointes
                           d’asperges liées au beurre.  Filets
                           de Sole au Gratin. — Procéder comme il est indiqué  pour la « Sole au gratin »
                           en laissant les filets en longueur, et en  tenant compte des prescriptions formulées sur la conduite des Gratins  complets.
                            Filets de Sole Héléna.
                           — Masquer les filets de farce de poisson à la crème ; les rouler en paupiettes et les pocher au fumet
                           de poisson.  Dresser chaque paupiette sur une croûte
                           de tartelette garnie de  nouilles fraîches à la crème ; ranger en couronne sur le plat ; napper
                            de sauce Mornay et glacer.  Filets de Sole
                           Héloïse. — Dresser les filets en longueur  sur un plat beurré dans le fond duquel on aura
                           semé 2 moyens champignons  crus, hachés, et les traiter comme les « Filets à la Bercy ».
                            Filets de Sole à la Hongroise.
                           — Faire revenir au beurre une petite cuillerée d’oignon haché avec un peu de paprika ; mouiller  de 2 cuillerées de vin blanc et 3 cuillerées de
                           fumet de poisson ;  ajouter une petite ou une demi-tomate concassée et laisser cuire pendant  5 minutes.
                            Plier les filets ; les ranger dans un plat beurré ;
                           les couvrir avec la préparation ci-dessus et les pocher.  Dresser
                           en turban ; réduire le fonds presque entièrement ; le  ramener ensuite à consistance de sauce
                           par l’addition de quelques  cuillerées de crème ; compléter avec un filet de jus de citron
                           et verser  sur les filets.  Filets de Sole aux
                           Huîtres. — Plier les filets, et les pocher avec beurre et l’eau des huîtres employées
                           pour la garniture.  Dresser en turban ; disposer
                           au milieu 8 huîtres pochées et  ébarbées ; napper de sauce Normande additionnée
                           de la cuisson réduite.  Filets de Sole
                           à l’Indienne. — Plier les filets et les pocher au beurre.  Dresser en turban ; masquer d’une sauce Currie et servir à part du riz
                           à l’Indienne.  Filets de Sole Ismaïla.
                           — Ajouter à 125 grammes de riz  Pilaw : 125 grammes de petits pois fraîchement cuits à
                           l’anglaise, non  rafraîchis, et 15 grammes de poivron coupé en dés. Dresser ce riz en  bordure
                           dans un plat creux.  Plier les filets ; les pocher
                           au beurre ; les dresser au milieu  de la bordure, et les napper de fumet de poisson réduit et monté avec
                            50 grammes de beurre frais.  Filets de
                           Sole Jean Bart. — Dresser en dôme, sur le milieu  du plat, un salpicon de queues de crevettes, petites
                           moules et  champignons, lié de sauce Béchamel au fumet de poisson, serrée.  Sur ce dôme, disposer en arc, les filets de soles à moitié  pochés,
                           et les remettre au four un instant pour compléter leur pochage.  Napper de sauce Normande, saupoudrer de truffe hachée,
                           et entourer les  filets de grosses moules pochées, remises en coquilles, nappées de sauce  Mornay et glacées.
                            Filets de Sole Joinville. —
                           Plier les filets et les pocher avec cuisson de champignons et beurre.  Piquer une petite pince d’écrevisse sur chaque filet, et les dresser en turban, la pointe en
                           l’air.  Disposer au milieu une garniture « à
                           la Joinville » ; napper de  sauce Joinville filets et garniture, et placer sur chaque filet une lame  de truffe
                           lustrée à la glace de viande.   Méthode ancienne. — Pocher les filets en les tenant très
                           blancs, et piquer une pince d’écrevisse sur chacun.  Dresser
                           en dôme, sur le milieu du plat, un salpicon à la  Joinville un peu serré et le couvrir de sauce Joinville.
                           Disposer les  filets autour, en turban et la pointe en l’air ; placer une lame de  truffe bien noire sur chaque
                           filet, et border le plat de minces lames de  citron cannelées.  Comme on le voit, par ce mode de dressage la garniture était  seule saucée, et les filets de
                           soles formaient un turban blanc autour.  Filets
                           de Sole Judic. — Plier les filets et les pocher avec beurre et jus de citron.  Dresser en couronne, en plaçant chaque filet sur une petite  demi-laitue, braisée
                           et bien parée, et une quenelle de forme ovale en  farce mousseline de sole sur chaque filet.  Napper de sauce Mornay et glacer vivement.  En sortant le plat du four, entourer les filets d’un cordon de glace de viande beurrée.
                            Filets de Sole en Julienne. —
                           Détailler les filets en  grosse julienne ; les tremper dans du lait, les rouler dans la farine et  les frire au
                           dernier moment à friture très chaude.  Dresser
                           sur serviette avec persil frit et demi-citrons.  Nota. — Lorsque la julienne de  filets de sole constitue un élément de garniture, ou
                           une garniture,  comme dans le cas des « Filets de soles au Chambertin », elle est  traitée au
                           beurre clarifié.  Filets de Sole Lady
                           Egmont. — Plier les filets et les pocher avec d’excellent fumet de poisson.  D’autre part : émincer finement 3 moyens champignons crus et
                           les  cuire rapidement avec beurre, jus de citron, sel et poivre. Ajouter la  cuisson des champignons au fumet de pochage ;
                           réduire de moitié et  ajouter à cette réduction : 30 grammes de beurre, 2 cuillerées
                           de crème,  les champignons émincés et 2 cuillerées de pointes d’asperges  fraîchement
                           cuites, bien égouttées et pas rafraîchies.  Dresser les filets dans un plat en terre et les couvrir avec sauce et garniture. — Glacer à four
                           vif ou à la salamandre.  Filets de Sole
                           à la Lavallière. — Masquer les filets de farce de poisson ; les plier ; les contiser
                           aux truffes et les pocher au fumet de poisson.  Les
                           dresser en turban, sur une bordure basse en farce mousseline, pochée
                           à l’avance ; les napper légèrement de sauce Normande et placer une lame de truffe sur chaque
                           filet.  Verser au milieu du turban une garniture de :
                           laitances pochées  et escalopées ; huîtres pochées et ébarbées ; queues
                           d’écrevisses et  petits champignons bien blancs ; liée de sauce Normande finie au Beurre  d’écrevisse.
                            Filets de Sole Léopold. —
                           Plier les filets et les pocher au fumet de poisson.  Égoutter ;
                           napper la moitié des filets de sauce Crevettes, et l’autre moitié de sauce Génevoise.  Dresser en couronne, à plat ; la pointe des filets tournée
                           dans  l’intérieur du plat, et en alternant les deux nuances. Semer un peu de  truffe hachée sur les filets
                           saucés en rose, et du corail de homard  haché sur ceux saucés en brun.  Garnir le milieu de 50 grammes de queues de crevettes, liées à la
                           sauce au Vin blanc.  Filets de Sole à
                           la Manon. — Masquer les filets de farce de poisson ; les rouler en paupiettes et les pocher à la
                           cuisson de champignons.  Dresser en couronne, sur un
                           plat bordé d’un cordon en pomme  duchesse couché à la poche munie d’une grosse douille cannelée,
                           doré, et  coloré au four à l’avance.  Disposer
                           au milieu une garniture de pointes d’asperges, julienne  de truffes et de champignons liée au beurre ; napper
                           légèrement les  paupiettes de sauce Fines herbes sans toucher la garniture.  Filets de Sole Marcelle. — Plier les filets ; les masquer
                            légèrement de farce de poisson à la crème ; les décorer d’une rosace en  truffe,
                           ou simplement d’une lame de truffe cannelée ; les pocher, à  couvert, avec beurre et jus de citron.
                            Dresser chaque filet sur une croûte de barquette
                           garnie de purée  de laitances truffée, mise à l’état de coulis par addition d’un peu
                           de  sauce au Vin blanc ; disposer les barquettes en couronne sur le plat  couvert d’une serviette.  Filets de Sole Marguery. — Pocher les filets en
                           longueur et les pocher avec du fumet de poisson.  Les
                           dresser ; les entourer de moules pochées et de queues de crevettes ; napper de sauce au Vin blanc et glacer.
                            Filets de Sole Marie Stuart. —
                           Plier les filets et les pocher au fumet de poisson.   Dresser en turban ; napper de la sauce indiquée aux « Filets
                           de  sole à la New-burg » et placer sur chaque filet une petite quenelle en  farce de poisson, façonnée
                           en forme de palet, décorée à la truffe,  pochée au moment, et bien égouttée.  Filets de Sole Marinette. — Pocher une sole avec
                           fumet de  poisson et cuisson de champignons, et l’égoutter sur une assiette.  Lorsqu’elle n’est plus
                           que tiède, lever les filets ; les parer  légèrement et bien également.  Ajouter à 1 œuf battu, autant de Gruyère et de
                           Parmesan râpés  mélangés qu’il en faut pour obtenir une pâte serrée ; additionner
                           cette  pâte d’un peu de sauce Béchamel froide, de sel et de Cayenne ; l’étaler  sur deux
                           des filets, en couche égale de 2 centimètres d’épaisseur ;  recouvrir avec les deux autres
                           filets et mettre à raffermir au frais.  Tremper
                           ensuite ces filets dans une sauce à la Villeroy ; laisser  refroidir ; paner à l’anglaise, et
                           frire au moment à friture très  chaude.  Dresser
                           sur serviette avec persil frit bien vert autour.  Filets
                           de Sole à la Marinière. — Pocher les filets en longueur, avec du fumet de poisson, et procéder
                           comme il est indiqué à la « Sole à la Marinière ».  Filets de Sole Marquise. — Plier les filets et les pocher avec
                           vin blanc, fumet de poisson et beurre.  Les dresser
                           en turban sur un plat bordé d’une guirlande en  appareil à pomme Marquise, couchée à la
                           poche munie d’une douille  cannelée, et séchée au four.  Garnir le milieu de : petites quenelles en farce mousseline de saumon, queues de crevettes et
                           truffes en olives.  Napper filets et garniture de sauce
                           Crevettes peu colorée.  Filets de Sole
                           à la Mexicaine. — Masquer les filets de farce de poisson ; les rouler en paupiettes et les pocher
                           au fumet de poisson.  Placer chaque paupiette sur un
                           champignon grillé, garni d’une  demi-cuillerée de tomate concassée et fondue au beurre. Napper
                           les  paupiettes de sauce Béchamel additionnée de purée de tomate et de  poivron, dans les proportions
                           de 2 décilitres de purée de tomate et  50 grammes de poivron en dés, par litre de sauce. Dresser
                           les paupiettes  en couronne sur le plat de service.   Filets de Sole Mignonnette. — Diviser chaque filet
                           en deux, en biais ; les cuire au beurre et les dresser dans une timbale chaude.  Les entourer de pommes de terre, levées à la cuiller ronde de la grosseur
                           d’un gros pois, et cuites au beurre.  Disposer
                           sur les filets 8 ou 10 lames de truffe fraîche, chauffées dans un peu de glace de viande légère.
                            Monter la glace où ont chauffé les lames
                           de truffe avec  15 grammes de beurre ; ajouter quelques gouttes de jus de citron et la  verser sur les filets et
                           leur garniture.  — Servir très chaud.  Filets de Sole à la Mirabeau. — Pocher les
                           filets en longueur, avec du fumet de poisson.  En napper
                           la moitié à la sauce au Vin blanc, l’autre moitié à la  sauce Génevoise ; dresser
                           en alternant les deux couleurs, et en plaçant  une lanière de filet d’anchois entre chaque filet. Poser
                           une lame de  truffe sur les filets saucés à blanc, et deux feuilles d’estragon  blanchies, posées
                           en croix, sur ceux saucés à brun.  Filets
                           de Sole à la Miramar. — Diviser les filets chacun en 3 escalopes ; les assaisonner et les cuire
                           au beurre.  Couper 12 rondelles d’aubergine,
                           d’un demi-centimètre  d’épaisseur ; les assaisonner ; les passer dans la farine et les
                           sauter  au beurre en les tenant bien croquantes.  Garnir
                           les parois d’une timbale basse, d’une couche de riz Pilaw,  d’un centimètre et demi d’épaisseur.
                           Disposer au milieu escalopes de  filets et aubergines, après les avoir sautées ensemble un instant. —
                            Juste au moment de servir, arroser de Beurre noisette.  Filets
                           de Sole à la Mogador. — Parer les filets en  rectangles réguliers ; les masquer légèrement
                           de farce mousseline ; les  décorer d’une lame de truffe cannelée sur l’un des bouts, et pocher
                           à  couvert avec beurre et jus de citron.  Dresser
                           en couronne, sur une bordure basse en farce de merlan à  la crème, truffée, en faisant ressortir le côté
                           décoré des filets.  Verser au milieu une garniture à la Nantua, sans toucher les filets qui  doivent
                           rester intacts ; entourer la bordure de coffres d’écrevisses  emplis de salpicon de crevettes lié
                           avec un peu de farce, et passés à  four doux un instant pour le pochage de celle-ci.  Nota. — Pour les services rapides,  on couche la bordure
                           sur plat beurré, à la poche munie d’une douille  cannelée et en superposant deux cordons de farce
                           l’un sur l’autre. Cette  bordure se poche à l’entrée du four.   Filets de Sole Montreuil. — Pocher les filets en longueur, et procéder
                           comme il est indiqué pour la « Sole Montreuil ».  Filets de Sole Montrouge. — Plier les filets et les pocher à la cuisson
                           de champignons.  Dresser en turban ; garnir le
                           milieu d’un émincé de champignons  cuits, lié à la sauce Béchamel ; napper les
                           filets de sauce Béchamel  additionnée d’un tiers de purée de champignons et montée au beurre.
                            Filets de Sole aux Moules. —
                           Plier les filets et les pocher avec vin blanc et un peu de cuisson de moules.  Dresser en turban ; disposer au milieu une garniture de moules pochées au vin blanc et
                           ébarbées ; napper filets et garniture de sauce Normande additionnée
                           de cuisson de moules réduite.  Mousselines
                           de Sole. — Pour l’apprêt de la farce mousseline de sole, procéder selon les proportions
                           indiquées à la formule initiale. (Voir Série des Farces et Préparations diverses, Chapitre
                           des Garnitures.)  Pour la préparation des
                           Mousselines, voir Mousselines de Saumon.  Filets
                           de Sole Murat. — Couper en dés 1 moyenne pomme de terre et 2 petits fonds d’artichauts.
                           Les assaisonner et les sauter au beurre, séparément.  Détailler les filets en julienne, les assaisonner et les sauter au beurre.  Mélanger filets, pommes, fonds d’artichauts ; les sauter ensemble
                            pendant quelques instants et les dresser en timbale. Ajouter :  6 tranches de tomates épaisses, assaisonnées
                           et sautées à l’huile  fumante ; une pincée de persil concassé, un filet de glace de
                           viande,  quelques gouttes de jus de citron et arroser de Beurre noisette  Filets de Sole Nelson. — Plier les filets et les pocher au fumet de poisson.  Dresser en turban ; napper les filets de sauce Vin blanc, et glacer
                           vivement.  Garnir le milieu du turban d’une pyramide
                           de pommes de terre  noisette, cuites au beurre et bien dorées ; entourer les filets de  laitances pochées.
                            Filets de Sole Nemours. — Masquer
                           les filets de farce de poisson ; les plier et les pocher avec vin blanc et beurre. 
                            Dresser en turban et disposer au milieu une garniture de :
                            quenelles à la petite cuiller, en farce mousseline de merlan ; petits  champignons et escalopes de laitances,
                           liée à la sauce Normande.  Napper les
                           filets de sauce Crevettes ; placer une lame de truffe  sur chacun, et entourer de petites croquettes de queues de crevettes,
                            roulées dans de la truffe hachée finement, au lieu de la mie de pain  employée ordinairement.  Filets de Sole New-Burg. — Préparer un « Homard
                           à la New-Burg », selon les indications de la formule. (Voir Homard.)  Diviser la queue en autant d’escalopes qu’il y a de filets de soles, et
                           tenir ces escalopes au chaud.  Tailler en dés
                           ce qui reste des chairs du homard et les ajouter dans la sauce.  Plier
                           et pocher les filets au fumet de poisson. Les dresser en  turban avec une escalope de homard sur chaque filet ; napper
                           avec la  sauce du homard, additionnée des chairs en dés.  Filets de Sole à la Normande. — Pocher les filets en longueur avec fumet de
                           poisson et cuisson de champignons.  Les garnir et saucer
                           comme il est indiqué à la « Sole Normande ».  Filets de Sole Olga, dits aussi « Otéro ». —
                           Cuire au four, à l’avance, autant de belles pommes de terre Hollande qu’il y a de filets.  Lever un morceau d’écorce, et les vider pour en faire un genre
                           de caisses.  Plier les filets et les pocher avec un
                           peu d’excellent fumet de poisson.  Garnir le fond
                           de chaque caisse préparée, d’une cuillerée de queues de crevettes liées à la sauce
                           Vin blanc.  Mettre un filet poché sur cette garniture ;
                           couvrir de sauce  Mornay, en quantité voulue pour que la caisse se trouve remplie ;  saupoudrer de fromage râpé,
                           et glacer vivement.  Dresser les filets sur serviette,
                           en les sortant du four.  Filets de Sole à
                           l’Orientale. — Préparer les filets comme ceux « à la New-Burg » ;
                           mais en condimentant au Currie la sauce du homard.  Les
                           filets étant dressés et saucés, disposer au milieu du turban  une pyramide de riz à l’Indienne ;
                           ou servir ce riz à part, ce qui est  facultatif.   Filets de Sole à la d’Orléans. —
                           Masquer les filets de farce de merlan truffée ; les rouler en paupiettes et les pocher à la cuisson de
                           champignons.  Garnir aux deux tiers, d’un salpicon
                           de queues de crevettes,  champignons et truffes, lié à blanc, de petites cocottes ou des caisses  en porcelaine
                           plissée. Placer une paupiette dans chaque cocotte ou  caisse ; napper d’une cuillerée de sauce Crevettes ;
                           mettre une lame de  truffe sur chaque paupiette, et compléter avec une belle crevette rose  dont la queue sera décortiquée,
                           piquée sur le centre de chacune des  paupiettes.  Filets
                           de Sole Orly. — Assaisonner les filets ; les tremper dans une pâte à frire légère,
                           et les frire au moment.  Dresser sur serviette avec
                           persil frit, et servir à part une sauce Tomate.  Nota. — Nous répétons encore que  notre méthode au sujet des préparations
                           « à la Orly » n’a rien d’absolu.  Voir ce que nous avons dit à ce sujet à
                           l’article « Anguille à la  Orly ».  Dans certaines maisons, ces filets sont panés à l’anglaise  et tordus en vrille, dans
                           d’autres ils sont embrochés ; de sorte que le  plus raisonnable est d’admettre la coutume de la maison.
                           Il n’y a  qu’une chose qui n’est pas discutée : c’est l’accompagnement, qui est
                            toujours une sauce Tomate.  Filets de Soie
                           à l’Ostendaise. — Masquer les filets de  farce de poisson ; les plier et les pocher avec
                           beurre et l’eau des  huîtres employées pour la garniture.  Dresser en turban, avec 8 huîtres pochées et ébarbées au milieu.
                            Napper de sauce Normande additionnée de la cuisson réduite ; placer une  lame de truffe sur chaque filet,
                           et entourer de petites croquettes de  filets de soles façonnées en forme de losanges.  Nota. — Dans les services de  restaurant, on remplace
                           souvent les croquettes par des losanges de  filets de soles couverts d’un demi-centimètre de farce additionnée
                           de  champignons et truffes hachés.  Ces losanges
                           sont panés à l’anglaise et traités par la friture comme les croquettes.  Filets de Sole Otéro. — Voir Filets de Soles Olga.
                            Paupiettes de Sole. — Bien que
                           les Paupiettes ne soient  que les filets de sole sous une autre forme, elles n’en permettent pas  moins d’apporter
                           de la variation dans les menus.  Les filets pour paupiettes
                           doivent être bien dénervés et aplatis  avec la batte légèrement mouillée pour éviter
                           toute rétraction pendant  le pochage. Elles sont ensuite masquées de farce, truffée ou non,  roulées
                           sur elles-mêmes en forme de bouchon, et maintenues par quelques  tours de fil. 
                            On peut cependant se dispenser de les ficeler, en les serrant
                            l’une contre l’autre dans le sautoir où elles doivent pocher : ce qui en  prévient la déformation.
                            On peut aussi les pocher dans des moules à darioles
                           beurrés, juste de grandeur.  Toutes les garnitures
                           des filets de sole peuvent convenir aux  paupiettes ; en tenant compte, pour le dressage, de la différence de
                            forme.  Filets de Sole à la Paysanne.
                           — Pour les filets de  3 soles, émincer en paysanne : 2 petites carottes et 2 oignons  nouveaux ;
                           1 petite branche de céleri et 1 blanc de poireau. Assaisonner  ces légumes de sel et de sucre ;
                           les étuver lentement au beurre,  mouiller d’eau tiède juste à couvert, ajouter une cuillerée
                           de petits  pois frais et autant de haricots verts coupés en petits losanges. Finir  de cuire en réduisant le
                           liquide.  Ranger dans le fond d’un plat en terre,
                           beurré, les filets de  soles assaisonnés ; les couvrir avec les légumes de leur cuisson et les 
                           pocher.  Après pochage, pencher le plat pour
                           faire tomber la cuisson dans  une sauteuse ; la réduire à 1 décilitre, la monter avec 90 grammes
                           de  beurre, et verser dans le plat.  Filets
                           de Sole à la Persane. — Préparer les filets comme  ceux « à la New-burg » ;
                           mais en condimentant au Paprika la sauce du  homard, et en l’additionnant de 30 grammes de pimentos coupés
                           en gros  dés.  Servir à part un riz Pilaw
                           safrané.  Filets de Sole en Pilaw à
                           la Levantine. — Escaloper les filets, les assaisonner et les sauter au beurre.  Préparer un riz Pilaw selon la formule ordinaire (Voir Série des
                           Pâtes et Farinages, Chapitre des Légumes) et l’additionner de 30 grammes de poivron coupé
                           en dés.  Sauter au beurre le quart d’une
                           petite aubergine, coupée en dés et assaisonnée, et la mélanger aux filets de sole.  Dresser le riz en bordure sur le plat ; disposer au milieu les  filets
                           de sole et les dés d’aubergines, et les masquer de sauce Currie,  sans toucher le riz.  Nota. — Pour les filets de sole au  riz Pilaw ordinaire,
                           on dresse le riz en bordure et on dispose au  milieu les filets de soles sautés au beurre. Ceux-ci sont nappés
                           de  sauce Currie. 
                            Filets de Sole à la Polignac. —
                           Plier les filets et les pocher avec vin blanc, cuisson de champignons et beurre.  Dresser en couronne ; réduire la cuisson d’une bonne moitié ;  lier
                           avec 2 cuillerées de Velouté de poisson ; finir la sauce avec  30 grammes de beurre et ajouter :
                           3 petits champignons cuits finement  émincés et une demi-cuillerée de julienne de truffe.  Napper les filets avec sauce et garniture, et glacer.  Filets de Sole à la Pompadour. — Tremper
                           les filets dans  du beurre fondu ; les rouler dans de la mie de pain fraîche ; appuyer  celle-ci, arroser
                           de beurre fondu et faire griller doucement.  Dresser ;
                           coucher un cordon de sauce Béarnaise tomatée bien ferme  entre chaque filet ; les entourer de petites pommes
                           noisette bien  dorées et placer une lame de truffe glacée sur chaque filet.  Filets de Soles à la Portugaise. — Pocher les filets
                           en longueur et procéder comme il est indiqué pour la « Sole Portugaise ».  Filets de Sole à la Princesse. — Avec de
                           l’appareil à  pomme Duchesse, former sur un plat rond, beurré, au moyen de la poche  munie d’une
                           douille cannelée, une rosace ayant autant de divisions qu’il  y a de filets de soles.  Dorer et faire colorer au four.  Plier les filets et les pocher avec cuisson de champignons et beurre.  Étaler une cuillerée de pointes d’asperges liées au beurre dans
                            le fond de chacune des divisions de la rosace ; placer un filet dessus ;  napper celui-ci de sauce Béchamel
                           finie au Beurre d’asperges, dans les  proportions de 100 grammes par litre de sauce ; compléter par
                           une lame  de truffe sur chaque filet.  Filets
                           de Sole à la Printanière. — Plier les filets et les pocher avec fumet de poisson et cuisson de
                           champignons.  Dresser en turban ; garnir le milieu
                           de 2 cuillerées de pointes  d’asperges liées à la crème ; napper les filets de
                           sauce Béchamel finie  au Beurre printanier, et les entourer de : boules de pommes de terre  cuites à l’anglaise ;
                           carottes et navets levés à la cuiller ronde, cuits  au Consommé et glacés.  Filets de Sole Rachel. — Masquer les filets de farce
                           de  poisson ; ranger 4 lames de truffe sur celle-ci ; plier les filets et  les pocher avec cuisson de champignons
                           et beurre.  Dresser en couronne, et napper les filets
                           de sauce au Vin blanc, additionnée  d’une demi-cuillerée
                           de pointes d’asperges fraîchement cuites, non  rafraîchies, et d’une demi-cuillerée de truffes
                           en dés.  Filets de Sole Régence.
                           — Masquer les filets de farce de poisson truffée ; les plier ; les pocher avec vin de Chablis et beurre.
                            Dresser en turban et compléter comme il est
                           indiqué pour la « Sole Régence ».  Filets de Sole Réjane. — Pocher les filets en longueur avec vin blanc et beurre.
                            Dresser les filets en turban ; réduire
                           la cuisson ; l’additionner  d’une cuillerée de glace de poisson et la monter avec 25 grammes
                           de  Beurre de cresson ordinaire, ou de cresson alénois dans la saison, et  25 grammes de beurre fin. Napper les
                           filets et les entourer de rosaces  en pomme Duchesse, couchées à la poche munie d’une grosse douille 
                           cannelée, dorées et colorées au four au moment.  Nota. — Pour le Beurre de cresson, il est bon d’ajouter quelques feuilles
                           d’épinards pour appuyer la teinte.  Filets
                           de Sole à la Rhodésia. — Masquer les filets de farce de poisson ; les rouler en paupiettes
                           et les pocher avec vin blanc et fumet de poisson.  Dresser
                           chaque paupiette sur une escalope de queue d’un homard  préparé à l’américaine, puis
                           les disposer en couronne sur le plat de  service. Napper de sauce Américaine montée à la crème.
                            Filets de Sole Riche. — C’est
                           le « Filet de sole à la  Victoria », avec cette seule différence que le « filet
                           de sole Riche »  ne se glace pas. — Voir plus loin « Filets de sole Victoria ».  Filets de Sole à la Rochelaise. — Pocher
                           les filets en longueur et les traiter ensuite comme il est indiqué pour la « Sole Rochelaise ».
                            Filets de Sole Rosine. — Pocher
                           les filets en longueur avec vin blanc et beurre.  Dresser ;
                           napper les filets de sauce au Vin blanc additionnée d’un quart de purée de tomate réduite.  Entourer de petites tomates de la grosseur d’une noix, vidées,
                            assaisonnées, pochées au four avec une parcelle de beurre, et garnies,  chacune, d’une quenelle en farce
                           mousseline de sole moulée à la cuiller à  café : cette quenelle placée debout dans
                           la tomate et légèrement nappée  de sauce au Vin blanc. 
                            Filets de Sole à la Rouennaise. —
                           Pocher les filets en longueur, et procéder ensuite comme il est indiqué pour la « Sole Rouennaise ».
                            Filets de Sole Saint-Germain. —
                           Tremper les filets dans du  beurre fondu ; les rouler dans de la mie de pain fine et fraîche ;  appuyer celle-ci,
                           quadriller avec le dos du couteau, arroser de beurre  et faire griller à feu doux.  Dresser ; entourer de petites pommes de terre noisette et, à la  poche
                           ou avec un gros cornet, tirer entre chaque filet un cordon de  sauce Béarnaise épaisse.  Filets de Sole à la Sultane. — Masquer les
                           filets de farce de poisson ; les rouler en paupiettes et les pocher au fumet de poisson.  Dresser chaque paupiette dans une croustade en pomme Duchesse, panée, frite,
                           et vidée.  Napper les paupiettes de sauce Béchamel
                           fine, assez relevée,  additionnée de 125 grammes de Beurre de pistaches, par litre de sauce ;  les
                           ranger en couronne sur un plat. Placer sur chaque paupiette une  petite quenelle ronde très mince, décorée,
                           sur le côté, d’un petit  croissant en piment rouge.  Filets de Sole à la Trouvillaise. — Pocher les filets en longueur avec fumet
                           de poisson.  Dresser ; entourer les filets d’une
                           garniture Dieppoise et napper de sauce Crevettes filets et garniture.  Nota. — Ces filets de sole sont assez fréquemment dénommés
                           « à la Fécampoise » et même « Filets de sole Maurice. »
                            Filets de Sole Valentino. — Plier les
                           filets et les pocher au fumet de poisson.  Les égoutter,
                           masquer de sauce Mornay, et glacer.  Dresser ensuite
                           chaque filet sur une barquette en pomme Duchesse,  panée, frite, vidée, garnie de rizotto aux truffes blanches
                           du Piémont.  Disposer en couronne sur un plat.  Filets
                           de Sole à la Vénitienne. — Plier les filets et les pocher au fumet de poisson.  Dresser en turban, en les alternant de croûtons en cœurs, taillés
                            minces et frits au beurre clarifié. — Napper de sauce Vénitienne,  additionnée de la cuisson réduite.
                            Filets de Sole Verdi. — Pocher
                           les filets en longueur avec fumet de poisson.   Les dresser sur un lit de macaroni blanchi, coupé en dés, lié
                           à  la crème et au fromage, et additionné de 125 grammes de chair de homard  et 75 grammes de
                           truffe en dés par 250 grammes de macaroni.  Napper
                           de sauce Mornay, et glacer vivement.  Filets
                           de Sole Véron. — Assaisonner les filets ; les  tremper dans du beurre fondu ; rouler dans
                           la mie de pain fine et  fraîche, et les cuire au beurre clarifié.  Dresser les filets sur une sauce Véron.  Filets de Sole Véronique. — Lever les filets d’une belle  sole ;
                           les battre légèrement ; les plier ; assaisonner, et les ranger  dans un plat spécial en terre,
                           muni de son couvercle, et beurré.  Avec l’arête,
                           parures de poisson, aromates ordinaires, quelques  gouttes de jus de citron, vin blanc et eau, préparer la valeur d’un
                            demi-décilitre de fumet. Aussitôt ce fumet au point, le passer sur les  filets, et pocher doucement ceux-ci.
                            Les égoutter ensuite soigneusement ; réduire
                           le fumet à  consistance de sirop et le finir avec 50 grammes de beurre. Remettre les  filets dans le plat où
                           ils ont poché, en les disposant en turban ; les  couvrir avec le fumet beurré, et les glacer rapidement.
                            Au moment de servir, dresser dans le milieu du turban
                           une  pyramide de grains de raisin Muscat, pelés et bien rafraîchis. Couvrir  le plat avec son couvercle, et servir
                           immédiatement.  Filets de Sole Victoria.
                           — Plier les filets et les pocher au fumet de poisson.  Dresser
                           en turban ; garnir le milieu de 100 grammes de chair de  langouste et de 30 grammes de truffe coupés
                           en dés ; napper filets et  garniture de sauce Victoria, et glacer vivement.  Filets de Sole à la Walewska. — Pocher les filets dans leur
                           longueur, avec du fumet de poisson.  Dresser ;
                           les entourer de 3 queues de langoustines, coupées en  deux dans la longueur, étuvées au beurre,
                           à couvert, avec 6 belles lames  de truffe crue.  Napper
                           d’une fine sauce Mornay, et glacer vivement.  Nota. — Selon les cas, la sauce Mornay peut être additionnée de 100 grammes de Beurre
                           de langoustine par litre de sauce.  Filets de
                           Sole Wilhelmine. — Préparer des caisses de pommes de terre, comme il est expliqué à la
                           recette « Filets de soles Olga ».  Plier
                           les filets et les pocher au fumet de poisson.   Garnir le fond de chaque caisse d’une cuillerée de concombres à
                            la crème ; placer un filet poché sur cette garniture ; une belle huître  de Zélande
                           sur le filet, et couvrir de sauce Mornay.  Faire glacer
                           vivement et dresser sur serviette.  Pâté
                           chaud de Sole à la Dieppoise. — Foncer en pâte fine  un moule à pâté de forme
                           ovale, et le garnir de : farce de merlan à la  crème ; petites paupiettes de sole farcies ; huîtres
                           crues et queues de  crevettes ; en alternant par couches ces différents éléments. Compléter
                            la garniture par une couche de farce ; arroser celle-ci de quelques  cuillerées de beurre fondu.  Fermer le pâté avec une mince abaisse de pâte bien soudée
                           sur les  bords ; pincer intérieurement et extérieurement ; couvrir d’une petite  abaisse en
                           feuilletage (chose dont on peut cependant se dispenser) ; et  cuire au four de bonne chaleur moyenne.  Démouler au moment ; dresser sur serviette, et servir à
                           part une sauce Dieppoise.  Timbale de filets de Sole Carême. —
                           Aplatir légèrement et  parer les filets de 3 moyennes soles. Avec ces filets, foncer un moule à
                            manqué bien beurré, en les plaçant l’un à côté de l’autre, la pointe
                           au  centre du fond du moule, et l’autre extrémité dépassant les bords de  celui-ci. Bien les appuyer
                           pour qu’ils prennent la forme du moule.  Masquer
                           entièrement ces filets d’une couche de farce de poisson  épaisse d’un bon centimètre, et
                           mettre le moule à l’entrée du four  pendant quelques minutes pour pocher cette farce qui, avec les filets
                           de  sole, constitue l’enveloppe de la timbale. La farce étant pochée,  couper les extrémités
                           des filets qui dépassent les bords du moule.  Emplir
                           la timbale, jusqu’à 1 centimètre des bords, d’une  garniture composée de : queues
                           de crevettes, moules et huîtres pochées,  petites têtes de champignons, lames de truffes, liée d’une
                           sauce  Béchamel réduite et bien relevée ; recouvrir cette garniture avec les  débris de filets
                           de sole et une couche de farce ; pocher au bain-marie  et à four doux pendant une demi-heure.  Sortir la timbale du bain ; la laisser reposer pendant quelques minutes
                           et la renverser sur un plat rond.  Sur le dessus de
                           la timbale, dresser en couronne 6 petites  paupiettes de saumon, fourrées chacune d’une queue d’écrevisse,
                           et  surmontées d’une coque d’écrevisse encastrée dans chaque paupiette. —  Servir à
                           part une sauce Nantua.   Timbale de Filets de Sole à la Cardinal.
                           — Préparer à l’avance une croûte de timbale plus large que haute, foncée en pâte
                           fine et décorée à la pâte à nouilles.  Aplatir les filets de 3 moyennes soles ; les masquer de farce de  merlan au Beurre d’écrevisse ;
                           les rouler en paupiettes ; pocher  celles-ci quelques minutes avant de dresser.  Apprêter également une garniture composée de : 10 petites
                            escalopes de homard, ou de langouste de grosseur moyenne ; 10 petits  champignons cannelés et cuits ;
                           15 lames de truffe ; et 4 décilitres de  sauce Cardinal finie avec un Beurre de corail de homard.  Au moment de servir : Disposer en couronne, dans la croûte de
                           la  timbale, les paupiettes bien égouttées ; mettre au milieu les escalopes  de homard et champignons ;
                           couvrir le tout avec la sauce Cardinal.  Poser sur la
                           sauce, juste au milieu de la timbale, 1 gros  champignon cannelé cuit, et très blanc, l’entourer
                           de 15 lames de  truffe, rapporter le couvercle sur la timbale et dresser celle-ci sur  serviette pliée.
                            Timbale de Filets de Sole à la Carmélite.
                           — Préparer :  1o Une croûte de timbale comme ci-dessus ;  2o 1 « Homard à la
                           New-burg » à cru. (Voir cette formule) ;  3o 12 paupiettes de filets de sole, fourrées de farce de poisson
                           au Beurre de homard ;  4o
                           100 grammes de truffe, en lames.  Pocher les paupiettes
                           avec du fumet de poisson ; escaloper les  chairs de la queue du homard et réunir : paupiettes, escalopes,
                           et lames  de truffes dans la sauce du homard.  Bien
                           chauffer le tout sans laisser bouillir ; verser sauce et  garniture dans la croûte de timbale, et décorer
                           le dessus avec une  douzaine de belles lames de truffe réservées pour cela. — Fermer la  timbale avec
                           son couvercle ; la dresser sur serviette pliée.  Timbale de Filets de Sole à la Grimaldi.
                           — 1o Préparer une croûte de timbale assez haute de bords,
                           et décorée à volonté.  2o  Cuire comme pour bisque 24 petites langoustines, dont les queues seront
                            ensuite retirées, coupées en deux dans la longueur, et tenues au chaud  dans un peu de beurre.  3o  Piler finement
                           les carapaces des langoustines, en y ajoutant peu à peu  2 décilitres de sauce Béchamel fine. Passer
                           au tamis d’abord, et à  l’étamine ensuite. Prendre
                            le coulis obtenu dans une casserole ; chauffer sans le laisser  bouillir ; relever l’assaisonnement ;
                           compléter avec quelques cuillerées  de crème ; mettre les queues de langoustines dans ce coulis
                           et tenir au  bain-marie.  4o
                            Couper en fragments 125 grammes de macaroni blanchi et tenu un peu  ferme ; l’additionner d’un décilitre
                           de crème et de 100 grammes de  truffe en lames ; chauffer jusqu’à ce que le macaroni ait complètement
                            absorbé la crème. Le lier alors avec 1 décilitre de sauce Béchamel au  fumet de poisson ;
                           compléter avec 50 grammes de beurre divisé en petits  morceaux ; tenir au chaud.  5o  Masquer de farce
                           de poisson truffée 15 filets de soles ; les rouler en  paupiettes et, au dernier moment, les pocher au fumet
                           de poisson.  Pour garnir la Timbale.
                           — Étaler dans le fond une couche  de macaroni ; disposer dessus la moitié des paupiettes ; couvrir
                            celles-ci avec la moitié des queues de langoustines au coulis.  Recommencer la même opération avec le
                           reste des garnitures, et dans le  même ordre, de façon à ce que la garniture de la timbale se trouve 
                           terminée par une couche de coulis.  Fermer la
                           timbale avec son couvercle et la dresser sur serviette pliée.  Timbale de Filets de Sole Marquise. —
                           Pour une timbale de 10 personnes, préparer :  1o Une croûte de timbale faite dans un moule cannelé ;  2o  Une garniture
                           composée de : 12 paupiettes de filets de sole, ou  simplement des filets pliés, pochés au fumet
                           de poisson ; 12 huîtres  pochées et ébarbées ; 24 petites quenelles de saumon ;
                           et 20 lames de  truffe.  Chauffer d’abord
                           cette garniture avec quelques gouttes de fumet  de poisson ; puis la lier avec 3 décilitres de sauce Vin
                           blanc au  Paprika. Verser dans la timbale, dresser celle-ci sur serviette pliée et  rapporter le couvercle dessus.
                            Turban de Filets de Sole à la Villaret.
                           — Aplatir et parer  les filets de 3 belles soles. Avec ces filets, foncer un moule à  savarin de grandeur
                           moyenne, bien beurré, en les disposant en biais.  Appuyer légèrement les filets l’un sur l’autre,
                           en laissant dépasser les  extrémités à l’intérieur et à l’extérieur
                           du moule.  Remplir le moule, ainsi foncé, de
                           farce mousseline de homard ; le frapper légèrement sur un torchon pour tasser la farce ; puis ramener sur celle-ci les extrémités des filets de sole qui se trouvent
                           dépasser les bords du moule.  Faire pocher au
                           bain-marie, à couvert, et à four doux.  Après
                           pochage, sortir le moule du bain ; laisser reposer le  turban pendant quelques minutes ; puis le renverser sur le
                           plat de  service. Éponger le liquide qui s’est amassé sur le plat ; passer sur  les filets de soles
                           un pinceau fin, trempé dans du beurre fondu, pour  donner du brillant au turban et enlever en même temps la mousse
                           qui  s’est formée sur les filets.  Verser
                           alors, au milieu du turban, une garniture composée de :  queues de crevettes, champignons, laitances pochées,
                           et truffes en  lames, liée d’une sauce Béchamel finie au Beurre de homard.  — Servir à part une saucière de même sauce.  Turban de Filets de Sole et de Saumon Villaret. —
                           Procéder  comme pour le turban ci-dessus, en alternant les filets de sole de  bandes de chair de saumon bien rouge
                           ayant exactement les dimensions des  filets de sole.  Cette
                           combinaison donne un excellent résultat, et la variation  des lignes, blanches et orangées, qui constituent
                           l’enveloppe du turban,  est d’un agréable aspect.  Garnir de Mousse de homard, comme le turban de filets de sole, et le finir de même.  Nota. — La dénomination « à
                           la  Villaret » s’appliquant au turban lui-même, ne préjuge en rien de la  composition de la
                           garniture, qui peut être celle indiquée pour le turban  de filets de sole, ou toute autre du même genre.
                           Seule, la sauce reste  invariablement une sauce Béchamel finie au Beurre de homard.  Vol-au-vent de Sole à la Marinière.
                           — Garniture :  Quenelles en farce de merlan moulées à la cuiller moyenne et pochées
                           au  moment ; petites paupiettes de sole farcies et pochées ; huîtres et  moules ébarbées ;
                           queues de crevettes.  Réunir le tout dans une
                           sauce à la Marinière ; verser dans une  croûte de vol-au-vent, et entourer de moyennes écrevisses
                           troussées.  Vol-au-vent de Filets de Sole à la Présidente.
                           — 1o Détailler 10 beaux filets de sole chacun en deux
                           losanges, et les sauter « à la Meunière ».  2o Pocher 10 quenelles en farce mousseline
                           de merlan ou de sole, moulées à la cuiller à entremets.  3o Préparer 20 belles queues d’écrevisses.
                           Réunir le tout dans une quantité proportionnée de sauce Béchamel
                            à la crème, additionnée d’un tiers de purée de truffes, fraîches autant  que possible,
                           cuites à la Mirepoix au Sauternes.  Verser dans
                           une croûte de Vol-au-vent, et dresser sur serviette pliée.  Nota. — Cette garniture peut également se servir dans une croûte
                           de timbale décorée, et de forme basse.     |  |   |        Aspic
                           de Filets de Sole A. — Plier 12 filets de sole et les pocher avec beurre et citron, pour les
                           avoir bien blancs.  Faire refroidir sous presse légère
                           et les parer.  Chemiser de gelée bien claire
                           un moule à douille uni ou  historié ; le décorer et le monter avec les filets de sole, selon le
                            procédé ordinaire des Aspics.  (Voir
                           Série des Préparations pour froid, Chapitre des garnitures.)    
 Aspic de Filets
                           de Sole B. — Masquer 10 beaux  filets de sole d’une légère couche de farce
                           de poisson truffée ; les  rouler en paupiettes, en enfermant au milieu un morceau de truffe en  forme de bouchon,
                           deux fois gros comme un manche de porte-plume. Pocher  doucement ces paupiettes au fumet de poisson, et faire refroidir sur
                            glace.  Chemiser de gelée limpide un moule à
                           bordure uni ; décorer simplement le fond.  Détailler
                           les paupiettes en rondelles d’un centimètre  d’épaisseur, après les avoir bien parées
                           sur les deux bouts. Monter ces  rondelles debout, le long des parois du moule, et par rangées  successives ; en
                           remplissant en même temps le moule de couches de gelée.  Démouler au moment.  Bordure
                           de Filets de Sole à l’Italienne. — Détailler en  julienne régulière des filets
                           de sole, pochés, refroidis sous presse, et  bien froids ; 30 grammes de truffe bien noire, et 15 grammes
                           de poivron  rouge.  Chemiser fortement de gelée
                           bien claire un moule à bordure  ordinaire ; disposer dedans la julienne ci-dessus dont les éléments
                            seront mélangés ; finir de remplir le moule de gelée, qui sera ajoutée  petit à petit,
                           et laisser prendre.  Au moment de servir, démouler
                           la bordure sur un petit tampon bas,  en semoule, posé sur le plat
                           de service. Dresser au milieu une salade à  l’Italienne ; servir une sauce Mayonnaise en même temps.
                            Filets de Sole Calypso. — Aplatir
                           les filets de sole et  les rouler en paupiettes autour de petits cylindres en bois, beurrés,  ayant environ 2 centimètres
                           de diamètre. Ranger les paupiettes dans un  sautoir beurré, en plaçant la soudure dessous ; les
                           pocher avec du fumet  de poisson très clair et jus de citron, pour les obtenir très blanches.  Laisser refroidir, et retirer les morceaux de bois ; de sorte que
                           les paupiettes simulent un genre de bague.  Prendre
                           autant de petites tomates bien régulières qu’il y a de  paupiettes ; les couper au tiers de leur
                           hauteur, puis les vider et les  peler. Dans chaque tomate, placer une paupiette, debout, et emplir le  milieu de Mousse d’écrevisse
                           additionnée de queues d’écrevisses coupées  en dés.  Sur la Mousse de chaque paupiette, poser un rond de laitance  pochée et froide, levé
                           avec un emporte-pièce rond, et compléter par une  queue d’écrevisse décortiquée sur
                           chaque rond de laitance.  Disposer les tomates en couronne
                           sur un plat ; garnir le milieu  de gelée blanche hachée, et border le plat de croûtons en même
                           gelée,  taillés en rectangles réguliers.  Filets
                           de Sole Charlotte. — Plier les filets ; les pocher au fumet de poisson, et faire refroidir sous presse
                           légère.  Ensuite, les parer et les napper
                           de sauce Chaud-froid rose ;  décorer chaque filet d’une rosace en pluches de cerfeuil avec un point  de
                           corail de homard au milieu, et les glacer à la gelée.  Préparer en même temps une Mousse de laitance au raifort, qui  sera moulée dans un moule
                           à dôme étroit et assez haut, chemisé à la  gelée et saupoudré de corail de
                           homard haché.  Au moment de servir, démouler
                           la Mousse sur le milieu d’un plat  rond très froid ; dresser les filets de soles le long de cette Mousse,
                            et la pointe en l’air ; les entourer d’un cordon de gelée hachée poussé à  la
                           poche ; croûtonner le plat à volonté.  Filets
                           de Sole à la Moscovite. — Préparer : 1o
                           Des paupiettes de filets de sole en bagues, comme il est expliqué à la recette « Filets de sole Calypso » ;
                            2o
                            Autant de petites caisses rondes en concombres, cannelées autour,  vidées, fortement blanchies, et marinées
                           intérieurement, qu’il y a de  paupiettes.   Dresser chaque paupiette dans une caisse en concombre : garnir le
                            milieu de caviar, dresser en couronne sur un plat rond et mettre de la  gelée hachée au milieu.  — Servir une sauce Russe à part.  Dominos de Filets de Sole. — Aplatir légèrement
                           de beaux  et gros filets de soles ; les pocher avec cuisson de champignons, jus de  citron, beurre, et faire refroidir
                           sous presse. Quand ils sont bien  froids, les détailler en rectangles corrects ayant les dimensions d’un  domino.
                            Napper ces rectangles d’une sauce Chaud-froid
                           blanche maigre ;  les décorer en dominos avec de petits ronds de truffe bien noire ; les  lustrer à
                           la gelée.  Piler les parures des filets avec
                           le même poids de Caviar, et  passer au tamis fin. Ajouter à cet appareil une quantité de gelée
                            fondue, très colorée, équivalente au poids des parures de filets, et  faire prendre dans une plaque
                           à rebords, légèrement huilée, en donnant à  l’appareil l’épaisseur d’un
                           filet de sole.  Quand cet appareil est bien solidifié,
                           le renverser et le  détailler en rectangles exactement semblables à ceux de sole ; fixer  dessus avec un
                           peu de gelée fondue les rectangles chaud-froités et  décorés.  Au moment de servir, disposer sur un plat rond un dôme de gelée  hachée ;
                           dresser les dominos dessus, en simulant un jeu de dominos  bouleversé.  Filets de Soles froids dressés sur Mousse. — Nous avons  dit à
                           l’article « Truite froide sur Mousse » que les filets de sole  pouvaient recevoir les mêmes
                           apprêts. Comme ces filets doivent rester  apparents sous la gelée qui les recouvre, on doit s’attacher
                           aies  obtenir très blancs.  Après avoir
                           été refroidis sous presse légère, on les décore avec  des éléments en rapport
                           avec la Mousse sur laquelle ils doivent être  dressés.  Cette Mousse est disposée dans un plat spécial, comme il a été  expliqué
                           à l’article cité plus haut ; puis, les filets de sole décorés  sont rangés dessus
                           et recouverts de gelée fondue, succulente et limpide.  Pour
                           l’adoption des Mousses, consulter l’article « Préparations diverses de la Truite ».
                            Timbale de Filets de Sole Escoffier. —
                           Pour un moule de contenance ordinaire, préparer en paupiettes 12 filets de sole plutôt
                            moyens que gros. Garnir la moitié de ces paupiettes de farce fine de  poisson finie au Beurre de homard et au Beurre
                           rouge ; farcir l’autre  moitié de même farce, additionnée de purée de truffes très
                           noire. Pocher  ces paupiettes dans un bon fonds de poisson, et les laisser refroidir  dans la cuisson.  Lorsqu’elles sont froides, les égoutter ; les éponger ;
                           les parer  sur les bouts et les couper transversalement chacune en quatre  rondelles.  Chemiser légèrement de gelée un moule à dôme et à
                           douille ;  l’incruster sur glace, et le foncer avec les rondelles de paupiettes  trempées dans de la gelée
                           mi-prise pour en assurer l’adhésion presque  immédiate, après la chemise de gelée du moule.
                           Ces rondelles seront  disposées par rangées de même couleur, ou alternées ; de telle façon
                            d’ailleurs que l’ouvrier jugera à propos pour assurer l’opposition des  teintes.  Finir de remplir le moule avec une Mousse froide d’écrevisse ;
                            tenir le moule à la glace pendant 2 heures ; démouler au moment sur une  coupe en glace taillée.
                            Nota. — Cette recette,
                           accompagnée d’un dessin, fut publiée en 1895 par notre collègue Morin, dans le journal l’Art
                           culinaire ;  et la Timbale très artistiquement exécutée par une cuisinière, madame 
                           Turtaut, fut présentée à l’Exposition culinaire de 1900.  Paupiettes de Sole en timbale. — Il ne s’agit ici que de  la transposition
                           de la recette précédente, ou plutôt de son dressage  très simplifié, selon le mode déjà
                           adopté par Escoffier à l’époque où  Morin la publiait. Et il ne nous déplaît
                           pas d’évoquer ce document  irréfutable, qui démontre qu’Escoffier avait mis à l’ordre
                           du jour, déjà  depuis longtemps, la simplification des dressages, lorsque Morin, qui  avait travaillé
                           sous ses ordres, la publia.  La préparation rentre
                           d’ailleurs dans l’ordre de celles indiquées sous le titre « Filets de sole froids dressés
                           sur Mousse ».  Apprêter les paupiettes
                           comme il est indiqué à la recette précédente, et les détailler de même.  Incruster sur glace une timbale en argent ; faire prendre au fond
                            une petite couche de gelée, et la remplir aux deux tiers de Mousse  d’écrevisse. Lisser le dessus en
                           dôme lorsqu’elle est raffermie ; ranger  les rondelles de paupiettes sur ce dôme en alternant les nuances ;
                            placer au centre une petite truffe bien noire ; finir d’emplir la  timbale avec de la gelée mi-prise, succulente
                           et bien limpide.    |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | STOCKFISH
                           OU MORUE DE NORVÈGE SÉCHÉE    En
                           Belgique, en Hollande et en Allemagne, on fait tremper le Stockfish au lait de chaux et on le prépare comme la Morue.
                            Dans le midi de la France, on l’emploie seulement
                           sec, et on le  prépare de différentes façons parmi lesquelles nous donnerons seulement  celle-ci.    Stockfish à la mode des pêcheurs Niçois.
                           — Le faire tremper pendant au moins 3 jours ; le gratter, retirer l’arête, et le couper en morceaux.
                            Pour 1 kilo de stockfish : passer à
                           l’huile 3 oignons hachés, et  ajouter : 5 tomates pressées et émincées, 4 gousses
                           d’ail broyées, une  pincée de basilic, 1 fort bouquet garni, sel et poivre. Laisser cuire  pendant
                           20 minutes à feu pas trop vif.  Ajouter
                           les morceaux de Stockfish ; couvrir d’eau bouillante, et cuire au four pendant 1 heure et demie.  Une demi-heure avant de servir compléter avec 5 grosses pommes
                           de  terre coupées en rondelles épaisses, et 230 grammes d’olives noires.   |  |   | ___________
                           ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot _____ Index des Poissons de Mer _____   |  |   | THON      (Proportions
                           pour 1 service : 1 kilo 250.)   Thon
                           à la Chartreuse. — Diviser le morceau en rouelles, et faire suer sur fonds d’aromates, comme des
                           fricandeaux.  Mouiller d’un verre de bouillon ;
                           faire tomber à glace ;  remouiller presque à couvert avec un quart de vin blanc et trois quarts  de bouillon.
                           Couvrir et faire braiser pendant 1 heure et demie.  Dresser
                           et entourer de : bouquet de carottes et de navets glacés ; de petits pois et de haricots verts liés
                           au beurre.  Arroser avec le fonds de braisage, passé,
                           réduit et beurré.  Thon à
                           l’Indienne. — Piquer assez finement le morceau de  thon avec des filets d’anchois ; le faire
                           mariner 1 heure à l’avance  avec aromates, vin blanc, et assaisonnement.  Faire revenir une Mirepoix de légumes avec une demi-cuillerée de  Currie
                           et une pincée de safran ; mouiller avec le vin blanc de la  marinade, passé, et 2 décilitres
                           de fumet de poisson.   Ajouter le thon ; couvrir et faire braiser doucement pendant 1 heure et demie.  Dresser au moment ; passer et dégraisser le fonds ; le
                           lier avec  du Velouté de poisson ; relever cette sauce de jus de citron. La verser  sur le thon et servir à
                           part du riz à l’Indienne.  Thon
                           à l’Italienne. — Le mariner 1 heure à l’avance avec jus de citron, huile, et
                           aromates.  Éponger le morceau ; le faire
                           revenir à l’huile, et ajouter :  1 gros oignon, 5 échalotes, et 125 grammes de champignons
                           crus, hachés  séparément. Faire étuver pendant 20 minutes ; puis mouiller aux deux 
                           tiers de la hauteur, du morceau avec vin blanc et fonds de poisson ;  braiser pendant une bonne heure.  Au moment de servir, lier légèrement le fonds avec du beurre
                           manié.  Thon à la Orly
                           (Aiguillettes de). — Le détailler en petites aiguillettes, et procéder comme pour « l’Anguille
                           à la Orly ».  Thon à
                           la Provençale. — Piquer le morceau de filets d’anchois, et le mariner comme celui « à
                           l’italienne ».  Le faire bien colorer
                           à l’huile ; puis ajouter : 1 gros oignon  haché, 5 tomates concassées, 3 gousses
                           d’ail broyées, une pincée de  basilic, 1 bouquet garni, et faire étuver pendant 20 minutes.
                            Mouiller à peu près à hauteur
                           du morceau, avec un tiers de vin  blanc et deux tiers de bouillon ; braiser doucement ensuite pendant  1 heure.
                            Dresser ; passer ; dégraisser ;
                           réduire le fonds et le lier avec  de la sauce Espagnole. Compléter la sauce avec 2 cuillerées de
                           câpres,  persil concassé, et verser sur le morceau.  Thon
                           avec Garnitures diverses. — En braisant le thon comme  il est indiqué au « Thon à
                           la Chartreuse », on peut l’accompagner à  volonté de : purée d’oseille, épinards,
                           macédoine de légumes, fondue de  tomates, laitues braisées, etc.    |  |   | ___________ ▲ Bouillabaisse | Anchois | Bar | Barbue | Bloaters | Cabillaud | Carrelet   Dorade | Eperlans | Haddock | Harengs | Maquereau  | Merlans  Morue | Mostele | Mulet | Nonats | Poutine | Raie | Rougets   Saint-Pierre | Sardines | Soles | Stockfish | Thon | Turbot
                           
  _____ Index des Poissons de Mer_____   |  |   |       (Proportions pour 1 service : 1 kilo 800, poids brut.)   Turbot Bouilli. — Les grosses pièces de turbot se traitent
                           le  plus ordinairement par le Court-bouillon D, et se dressent sur  serviette, avec bouquets de persil bien vert autour. Il
                           est  recommandable de passer un morceau de beurre sur la surface de la pièce  pour lui donner du brillant.   Le mouillement
                           du turbot se fait à froid, et il est porté doucement à l’ébullition.  Lorsque celle-ci se manifeste, le poisson doit être mis sur le  côté
                           du feu, et le liquide tenu en frémissement à peine perceptible,  pour assurer un pochage régulier.  De l’instant où l’ébullition prend sa marche,
                           le temps de pochage  se règle à raison de 12 minutes par kilo. — On doit toujours avoir soin  débrider
                           la tête du turbot pour le conserver bien entier.    Turbot pour service de détail.
                           Après avoir sectionné la pièce dans la longueur
                           en suivant l’épine  dorsale, les parties sont détaillées selon les genres de service. Elles  sont
                           traitées par le même court-bouillon que les pièces entières, et  selon les règles de pochage
                           indiquées au commencement de ce chapitre.  (Voir Cuisson des Poissons.) Il est bon de remarquer cependant
                            que le temps de pochage ne décroît pas proportionnellement au poids des  morceaux. Ainsi, un morceau du poids
                           de 350 à 400 grammes exige près  d’une demi-heure de cuisson, tandis qu’un morceau de 700
                           à 800 grammes  ne demandera qu’une dizaine de minutes de plus pour être au point.   Accompagnements du Turbot bouilli, entier ou détaillé. Invariablement : Pommes de terre à l’Anglaise.  Sauces : Câpres, Hollandaise, Crevettes, Homard, Noisette,
                           Vénitienne, etc.    Turbot
                           braisé. — Ce n’est que dans des circonstances spéciales  que le turbot est braisé
                           et garni et, dans ce cas, il est préférable de  le prendre de grosseur moyenne.  Le facteur de cuisson peut être préparé à l’avance,
                           mais refroidi  pour être versé sur la pièce. Celle-ci est placée sur la grille beurrée 
                           et disposée de façon à pouvoir être glissée facilement sur le plat de  service. Les aromates
                           sont placés sous la grille de la turbotière, et la  cuisson se fait au four, à court mouillement et en
                           arrosant souvent.  À moins que cela ne soit absolument
                           exigé, on doit éviter  d’entourer la pièce de sa garniture ; il est préférable
                           d’envoyer  celle-ci à part ainsi que la sauce. De cette façon, le service se fait  plus rapidement et,
                           chose qui a son importance, le poisson peut être  servi très chaud.  La présentation aux convives d’une belle pièce, richement garnie  et dressée avec goût, a quelque chose de flatteur pour l’amphitryon ;
                            mais il ne faut pas que la qualité du poisson en souffre, Le luxe  représentatif ne compenserait pas l’inconvénient
                           réel de servir ce  poisson à moitié froid, et ayant perdu de sa valeur gustative.  Cependant, si le dressage est exigé, on doit le faire avec la plus
                           grande rapidité possible, et au tout dernier moment.  Nota. — Le turbot, qu’il soit pour  être bouilli ou braisé, doit toujours être
                           choisi parmi ceux qui ont  les filets épais, avec la peau très blanche et légèrement granulée.
                            Turbot à l’Amiral. — Mouiller
                           la pièce à hauteur avec du court-bouillon au Sauternes, préparé à l’avance.  L’ébullition étant en marche, continuer la cuisson
                           au four en comptant 12 minutes par kilo.  Dressage
                           et garniture. — La pièce étant égouttée et dressée, napper la surface au pinceau,
                           à plusieurs reprises, avec du Beurre rouge (voir Beurres composés) et l’entourer de :  Bouquets de grosses moules et d’huîtres à la Villeroy ;
                           petites  bouchées de queues d’écrevisses ; grosses têtes de champignons  cannelées ;
                           lames de truffe.  Accompagnements. —
                           1o Sauce Normande additionnée d’un peu du fonds de braisage
                           passé et réduit, finie au Beurre d’écrevisse, et relevée au Cayenne ; 2o pommes de terre à l’anglaise.  Cadgery de Turbot. — Procéder comme il est indiqué au « Cadgery
                           de Saumon », en remplaçant le saumon par du turbot fraîchement cuit.  Turbot Crème Gratin. — Dresser sur un plat rond ou ovale,
                            beurré, une bordure en appareil à pomme duchesse, épaisse d’un bon  centimètre et demi
                           à la base, amincie du haut, et de 5 centimètres de  hauteur environ.  Les dimensions, ou circonférence de la bordure, sont naturellement proportionnées
                           au nombre de convives.  Napper le fond du plat de sauce
                           Mornay, au milieu de la bordure ;  garnir celle-ci aux deux tiers de turbot cuit, escalopé, chaud, et bien  égoutté.
                           Recouvrir de sauce Mornay, saupoudrer la surface de fromage  râpé, dorer le tour de la bordure, et mettre à
                           four de chaleur  convenable pour assurer en même temps la formation du gratin et la  coloration de la bordure.  Coquilles de Turbot. — Napper de sauce Mornay le
                           fond de coquilles Saint-Jacques ou de coquilles en argent. Disposer dessus quelques
                           escalopes de turbot, chaudes ; recouvrir de sauce Mornay, saupoudrer de fromage râpé et gratiner vivement.
                            Nota. — Pour ces coquilles,
                           comme  pour toutes autres du reste, il est recommandable de dresser sur les  bords un gros cordon en appareil à pomme
                           duchesse, qui est couché à la  poche munie d’une douille cannelée. Non seulement ce cordon s’oppose
                           à  l’épanchement au dehors de la sauce mise dans la coquille, mais il  complète et avantage celle-ci.
                            Turbot à la Daumont. — Traiter
                           la pièce comme il est  indiqué pour le « Turbot à l’Amiral », mais avec un
                           court-bouillon au  Chablis préparé à l’avance.  Dresser ; lustrer la surface de la pièce avec un morceau de  beurre, et l’entourer d’une
                           garniture « à la Daumont » disposée en  bouquets.  Accompagnements. — 1o
                           Sauce Nantua ; 2o pommes de terre à l’anglaise.  Turbot à la Parisienne. — Le traiter au court-bouillon
                           au Chablis, comme le « Turbot à la Daumont ».  Dresser, et lustrer la pièce au beurre fondu. Disposer sur le  milieu un homard court-bouillonné
                           dont la queue sera escalopée et  dressée sur la carapace ; puis entourer de : Mousselines de merlans,
                           et  escalopes de laitances pochées.  Accompagnements :
                           1o Sauce Normande finie au Beurre d’écrevisse, additionnée
                           de truffes et de champignons émincés ; 2o pommes de
                           terre à l’Anglaise.  Turbot à
                           la Régence. — Braiser la pièce, doucement et à  couvert, avec un court-bouillon au vin
                           blanc — de Graves ou de Sauternes  — préparé à l’avance.  Dresser sur un plat bordé d’une grosse guirlande en appareil à
                            pomme Marquise, couchée à la poche munie d’une douille cannelée, et  séchée au four ;
                           lustrer la pièce au beurre fondu ; l’entourer d’une  garniture Régence A, disposée en
                           bouquets. Piquer sur le turbot quelques  hatelets composés de : truffe, quenelle ovale décorée et
                           écrevisse  troussée.  Accompagnement :
                           Sauce Normande à l’essence de truffes.        Soit entier, soit détaillé
                           en tranches, le turbot constitue une  excellente préparation froide, si on a le soin de ne pas le cuire trop  longtemps
                           à l’avance. Il est facile de remarquer que s’il est cuit trop à  l’avance, et surtout en tranches,
                           le turbot durcit, se racornit en refroidissant et devient fade en même
                           temps.  Il est donc absolument nécessaire que
                           le turbot destiné à être  servi froid, soit simplement refroidi, et que sa cuisson n’ait pas eu
                           le  temps de se prendre en gelée ferme ; sinon les inconvénients signalés  plus haut se produisent.
                            La nature gélatineuse de la chair du turbot
                           explique l’importance de cette recommandation.  Lorsqu’il
                           est servi refroidi juste à point, avec l’une des sauces  froides qui conviennent au poisson, le turbot peut rivaliser
                           de finesse  avec les poissons servis habituellement de cette façon ; tels, par  exemple, que le Saumon ou la Truite.
                              
                              Les turbotins peuvent
                           être classés parmi les poissons les plus fins et ceux dont le service est le plus facile.  Leur grosseur très variable permet de les servir, aussi bien pour
                            3 ou 4 personnes que pour 10 ou 12  ; en plus, ils sont toujours  tendres, blancs, et ils se prêtent
                           à une infinité de préparations  culinaires.  Ils
                           peuvent se servir bouillis, comme le Turbot ; grillés ; à la  Meunière ; Dorés,
                           ou au Gratin comme la Sole ; braisés, comme le Saumon  ou la Truite.  Le plus souvent, on les sert entiers et saucés ; mais on peut  aussi, pour simplifier
                           les services, en lever les filets, qui sont  dépouillés, pochés, et dressés avec la garniture
                           et la sauce adoptées.  Nota.
                           — Quelle que soit la façon  dont le turbotin est traité, qu’il soit bouilli, poché, ou braisé,
                           on  doit l’inciser sur le dos et détacher légèrement les filets d’après  l’arête :
                           ce qui a pour but d’en faciliter la cuisson et d’éviter sa  déformation.     Turbotin à l’Amiral. — Le pocher au
                           court-bouillon au  Sauternes, et procéder ensuite comme il est expliqué pour le « Turbot à
                            l’Amiral » ; en tenant compte, bien entendu, de la différence de  grosseur pour la composition
                           de la garniture.  Turbotin à l’Andalouse.
                           — Le coucher dans un plat en  terre, de dimensions proportionnées à sa grosseur et grassement beurré.
                            Pour un turbotin du poids d’un kilo, mouiller de 2 décilitres de vin  blanc et 1 décilitre
                           de fumet de poisson.  Émincer finement 2 moyens
                           oignons et les faire revenir au beurre jusqu’à ce qu’ils soient blonds. 
                            Presser, peler et émincer 3 tomates ; y mélanger
                           3 gros champignons crus finement émincés.  Détailler
                           en lanières 2 piments doux.  Étaler
                           sur le turbotin les oignons revenus ; disposer par-dessus  tomates et champignons et, sur ceux-ci, ranger en grille les
                           lanières de  piments.  Saupoudrer légèrement
                           de chapelure ; disposer à la surface  30 grammes de beurre divisé en parcelles et cuire doucement
                           au four,  pendant une demi-heure environ.  Par la réduction
                           du mouillement et les propriétés gélatineuses du poisson, la liaison se fait d’elle-même.
                            Turbotin à la Bonne-femme.
                           — Procéder comme il est indiqué pour la « Sole à la Bonne-femme ».  Turbotin au Chambertin ou au Champagne. — Procéder
                           comme  il est indiqué pour les soles au Chambertin ou au Champagne ; mais  augmenter en conséquence la
                           garniture de Julienne de filets de sole.  Turbotin
                           Chauchat. — Procéder comme il est indiqué pour la « Sole à la Chauchat ».
                            Turbotin Commodore. — Pocher
                           le turbotin à l’eau salée, et  préparer, par personne, la garniture suivante : 3 grosses
                           pommes de  terre noisette ; 1 quenelle en farce de poisson, moulée à la cuiller à  café ;
                           1 petite croquette de homard ; 1 huître à la Villeroy ; et  1 moyenne écrevisse
                           troussée.  Égoutter ; dresser la
                           pièce sur le plat de service, et l’entourer de la garniture indiquée ci-dessus en alternant ses éléments.
                            — Servir à part une sauce Normande finie
                           au Beurre d’anchois.  Turbotin Daumont.
                           — Le traiter exactement comme la « Sole Daumont ».  Turbotin à la Fermière. — Semer dans le fond d’une plaque
                            beurrée : 2 échalotes émincées, quelques rondelles de carotte et  d’oignon, fragments
                           de queues de persil, thym et laurier. Coucher le  turbotin sur ces aromates. Pour une pièce du poids d’un kilo,
                           mouiller  de 4 décilitres de vin rouge ; ajouter 30 grammes de beurre divisé en  petits morceaux,
                           et pocher doucement, en arrosant souvent.  Égoutter ;
                           dresser la pièce sur le plat de service ; l’entourer  de 100 grammes de champignons crus émincés
                           et sautés au beurre, et tenir  au chaud.  Passer
                           la cuisson et la réduire de moitié ; la lier avec gros comme une
                            noix de beurre manié ; compléter avec 100 grammes de beurre. Verser  cette sauce sur le turbotin
                           et sa garniture, et glacer vivement.  Turbotin
                           à la Feuillantine. — Inciser le turbotin sur le  dos, de chaque côté de l’arête,
                           depuis la naissance de la tête jusqu’à  la queue. Détacher entièrement les filets d’après
                           l’arête, sectionner  celle-ci aux deux extrémités, et la retirer, après en avoir dégagé
                           les  filets du ventre avec précaution.  Assaisonner
                           l’intérieur du turbotin ; le garnir de farce  mousseline de homard, en quantité assez grande pour
                           lui donner une forme  bombée. Enfermer la farce en rapprochant l’un vers l’autre les filets  du dos ;
                           retourner la pièce ; la coucher sur un plat creux ovale, bien  beurré, et de dimensions proportionnées.
                            Pocher doucement, à couvert, et presque à
                           sec, avec fumet de poisson et cuisson de champignons.  Dresser
                           et napper la surface du turbotin de Beurre de homard très  rouge, préparé avec la carcasse du homard
                           qui a servi pour la farce.  Disposer, juste sur le milieu de la pièce, une ligne de belles lames de  truffes, et l’encadrer
                           de deux rangées d’huîtres pochées, très blanches,  disposées de façon à
                           former un ovale régulier.  — Servir en
                           même temps une sauce Béchamel fine, relevée au Cayenne.  Turbotin au Gratin. — Procéder comme pour la « Sole au 
                           gratin », en tenant compte delà grosseur de la pièce, pour obtenir en  même temps : la
                           cuisson de la pièce, la réduction de la sauce, et la  formation du gratin ; selon le principe de conduite
                           des « Gratins  complets ». (Voir Théorie des Gratins, chapitre des Entrées.)
                            Turbotin à la Mode de Hollande.
                           — Pocher le turbotin à l’eau salée.  Égoutter ;
                           dresser sur le plat de service ; disposer dessus un  homard fraîchement cuit au court-bouillon, dont la carapace
                           aura été  ouverte sur le dessus avec des ciseaux, pour extraire les chairs de la  queue ; lesquelles, après
                           avoir été rapidement escalopées, sont remises  en place.  — Servir en même temps : 1o une timbale de pommes de terre à l’Anglaise,
                           fraîchement cuites et bien farineuses ; 2o une sauce aux Œufs au beurre fondu.  Turbotin aux Huîtres. — Procéder comme
                           il est indiqué pour la « Sole aux huîtres ». 
                            Turbotin à la Mirabeau. — Le
                           pocher au court-bouillon au Sauternes.  Égoutter ;
                           dresser, et le napper de sauce Vin blanc et de sauce  Genevoise, en disposant ces sauces par bandes alternées ;
                           sur le travers  de la pièce.  Entre chaque bande
                           de sauce, ranger de minces lanières de filets  d’anchois ; décorer de lames de truffes les parties
                           saucées à blanc, et  de feuilles d’estragon blanchies les parties saucées à brun.  Turbotin à la Parisienne. — Pocher la pièce
                           au court-bouillon au Sauternes ; ou simplement avec vin blanc, cuisson de champignons et beurre.  L’égoutter ; le dresser sur le plat de service et l’entourer
                           de  larges escalopes de champignons cuits et de lames de truffes, alternées.  Napper de sauce au Vin blanc, et entourer
                           d’écrevisses troussées.   Observation. La garniture de lames de truffes et d’escalopes de champignons  peut être
                           dissimulée ou apparente. C’est-à-dire quelle peut être  disposée autour du poisson et masquée
                           par la sauce ; ou bien disposée  sur le poisson, quand il est saucé, en alternant truffes et champignons.
                            Cette observation s’applique, indistinctement, à
                           tous les « Poissons à la parisienne ».  Turbotin à la Régence. — Pocher le turbotin avec une  quantité
                           relative de court-bouillon : le même que celui du « Turbot à la  Régence » ;
                           ou simplement avec vin blanc de Bordeaux, cuisson de  champignons et beurre.  Égoutter ; dresser, et l’entourer d’une garniture Régence A,
                           proportionnée à la grosseur de la pièce.  —
                           Servir à part une sauce Normande finie à l’essence de truffes.  Turbotin soufflé à la Reynière. — Préparer le
                           turbotin, et  le farcir comme celui « à la Feuillantine » en remplaçant la farce  mousseline
                           de homard par une farce mousseline de merlan très légère.  Le pocher de même, et le dresser avec précaution sur le plat de service.  Disposer, juste sur le milieu, et en longueur, une rangée de  têtes
                           de champignons cannelées, cuites, et bien blanches; ranger de  chaque côté des laitances pochées,
                           bien blanches, alternées de filets  d’anchois entiers, de façon à former un ovale qui encadre la
                           ligne de  champignons du milieu.   — Servir à part une sauce composée de deux tiers de sauce Vin  blanc
                           et d’un tiers de coulis à la Soubise, additionnée de la cuisson du  poisson, réduite.  Turbotin à la Saint-Malo. — Ciseler assez
                           finement les  filets, des deux côtés ; assaisonner la pièce ; l’arroser d’huile
                           et la  faire griller à feu très doux.  Dresser
                           et entourer d’une bordure d’épaisses rondelles de pommes de terre fraîchement cuites, pelées
                           et rissolées au beurre.  — Servir à
                           part une sauce Saint-Malo.    TURBOTIN FROID     Ce qui a été dit au sujet du turbot froid s’applique également au turbotin.
                            Le turbotin destiné à être servi
                           froid ne doit pas être trop  petit : les meilleurs, pour cela, sont ceux d’un kilo 500 et au-dessus.
                            Nous ajouterons que ce poisson froid se prête admirablement à toutes  variétés de dressage et
                           de décor.    VIVE 
                              La Vive est un poisson
                           de qualité très inférieure dont l’emploi est  surtout indiqué pour la Bouillabaisse. Néanmoins,
                           elle peut être frite,  traitée « à la Meunière », et recevoir une grande
                           partie des apprêts du  Merlan.    |  |   |   |  |   |    |  
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