Allumettes aux Anchois. —
                           Bande de feuilletage de longueur indéterminée, ayant 7 centimètres de largeur et un demi-centimètre
                           d’épaisseur.  La masquer de fine farce
                           de poisson au Beurre d’anchois ;  détailler en rectangles de 2 centimètres de largeur ;
                           poser un filet  d’anchois en longueur sur chaque rectangle farci, relever sur plaque, et  donner 12 à 14 minutes
                           de cuisson.    
 Allumettes Caprice. — Bande de feuilletage, comme pour  Allumettes
                           aux anchois, masquée de farce de volaille à la crème,  additionnée de langue écarlate bien
                           rouge et truffe hachées. Détailler  et cuire comme ci-dessus.    
 Allumettes
                           aux Crevettes. — Le procédé est le même, en  employant une fine farce de merlan au Beurre
                           de crevette additionnée de  queues de crevettes escalopées.    
 Allumettes diverses.
                           — Ce genre de Hors-d’œuvre peut être  infiniment varié, puisque toutes les farces simples ou
                           composées, sont  susceptibles d’être employées pour sa préparation ; mais on ne doit
                           pas  oublier que l’Allumette hors-d’œuvre est une imitation de l’Allumette  petit gâteau, et
                           qu’elle ne doit pas être confondue avec le genre  Dartois, qui comporte 2 abaisses superposées, enfermant
                           la garniture ;  et qui ne se détaille qu’après cuisson.    
 Attereaux.
                           — Hors-d’œuvre de l’ancienne cuisine, que la cuisine moderne remet en faveur.  En fait, l’attereau est une brochette quelconque, dont les  éléments,
                           parés en petites escalopes de mêmes dimensions, sont enfilés,  en les alternant, sur une petite brochette
                           en bois, et enrobés de Sauce  réduite ; ce qui est la caractéristique de l’apprêt. Ensuite,
                           la sauce  étant bien solidifiée, les attereaux sont parés, panés à l’anglaise,  frits
                           au moment et, pour le service, la brochette de bois est retirée et  remplacée par un hâtelet.   Leur dressage
                           se fait sur serviette avec bordure de persil frit ;  ou bien les attereaux sont piqués et rangés en cercle
                           sur un tampon de  riz ou de pain frit ; avec bouquet de persil frit au milieu.  Autrefois, les attereaux étaient moulés en caisses unies,  carrées, cylindriques
                           ou autres ; les mêmes que celles qui servent pour  les hâtelets transparents.  La dénomination de l’attereau est toujours déterminée par
                           l’élément principal qui le compose.    
 Attereaux à la Genevoise.
                           — Foies de poularde raidis au  beurre, ris d’agneau braisés, cervelles pochées, champignons, truffes
                           et  fonds d’artichauts, détaillés en carrés de 2 centimètres et demi de  côté,
                           enfilés sur brochettes, et enrobés de sauce Duxelles très réduite.  Refroidir, masquer d’une couche de farce ramollie à l’œuf
                           battu,  et paner à l’anglaise en donnant aux attereaux une forme cylindrique. —  Faire frire au moment ;
                           remplacer les brochettes de bois par des  hâtelets, comme il est dit, et dresser sur tampon.    
 Attereaux
                           à la Pahlen. — Escalopes de queue de homard et  de champignons, lames de truffes, moules et huîtres
                           pochées ; enfilés en  les alternant, sur brochettes en bois. Enrober de sauce Villeroy,  refroidir, paner
                           à l’anglaise, en donnant aux attereaux une forme  cylindrique, et frire au moment.  Remplacer les brochettes par des hâtelets piqués d’une petite  truffe
                           et d’une croquette de riz de la grosseur d’une belle noix,  fourrée de salpicon de homard.  Dresser sur tampon avec persil frit.    
 Attereaux
                           au Parmesan (ou Brochettes de Parme). — Appareil : 200 grammes de semoule cuite avec 1 litre
                           de Consommé blanc, en comptant environ une demi-heure de cuisson.  Ajouter à la semoule, hors du feu : 150 grammes de Parmesan râpé et 100 grammes
                           de beurre.  Étaler sur plaque beurrée,
                           en épaisseur d’un demi-centimètre, et  laisser bien refroidir. Détailler ensuite l’appareil
                           avec un  emporte-pièce uni de la grandeur d’une pièce de 2 francs. Enfiler ces  rondelles de semoule
                           sur brochettes en bois, en les alternant de  rondelles de Gruyère frais de mêmes épaisseur et dimensions.
                           Paner à  l’anglaise ; frire au moment, et remplacer les brochettes par des  hâtelets.  Nota. — Ce genre d’attereau, qui est
                           dénommé aussi « à la Royale », « à la  Princesse », ou « à la Florentine », a conservé
                           pour la majorité des  praticiens l’appellation que nous lui donnons. C’est d’ailleurs celle  qu’à
                           l’origine, lui a attribué Urbain Dubois.    
 Attereaux à la Villeroy.
                           — Sous cette dénomination  générique qui précise la forme de l’apprêt, les attereaux
                           peuvent se  composer indifféremment de : ris de veau ou d’agneau braisés, cervelle,  foie gras, rognons
                           ou crêtes comme élément principal.  Les
                           éléments auxiliaires sont, selon les cas : champignons,  truffes, langue écarlate ou jambon, détaillés
                           de même forme que  l’élément principal.  Les
                           attereaux prennent le nom de l’élément principal, comme, par exemple : Attereaux de ris de veau
                           à la Villeroy.  Pour l’apprêt
                           des brochettes, enrobage, etc., procéder comme il est expliqué à la formule initiale.    
 Attereaux
                           d’Huîtres à la Villeroy. — Pocher de grosses  huîtres ; les ébarber et
                           les enfiler par 6 sur brochettes en bois, en  les alternant d’escalopes de champignons cuits.  Enrober d’une sauce Villeroy additionnée de l’eau des
                           huîtres réduite ; paner à l’anglaise, et rouler les attereaux en cylindre.  Frire au moment, et dresser comme de coutume.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____ Barquettes. — Logiquement, et pour éviter des confusions,  les barquettes, qui
                           ne se différencient des tartelettes que par la  forme, doivent être réservées pour les garnitures
                           de poissons,  mollusques, crustacés, etc. ; tandis que les tartelettes sont employées  de préférence
                           pour les appareils à base de volaille, de gibier, et  composés mixtes. — Il résulte de cette distinction,
                           toute naturelle, une  simplification appréciable et une attribution définitive de  destination.  Par dérogation à la règle, les barquettes sont parfois,
                           dans des  apprêts spéciaux, foncées d’un appareil quelconque ; mais, le plus  généralement,
                           elles le sont en pâte fine ou en rognures de feuilletage.  On les cuit à blanc, selon le procédé
                           ordinaire.    
 Barquettes à la Chevreuse. — Chemiser le fond et les  parois
                           de moules à barquettes beurrés, d’un appareil de semoule cuite au  Consommé blanc, lié avec
                           Parmesan râpé et jaunes d’œufs ; dans les  proportions de 100 grammes de Parmesan et 4 jaunes
                           par 125 grammes de  semoule crue.  Garnir l’intérieur
                           de l’appareil adopté selon l’ordonnance du  menu ; recouvrir d’une mince couche de semoule,
                           et démouler en trempant  légèrement les moules à l’eau tiède. Paner à l’anglaise,
                           avec mie de pain fraîche et très fine ; frire au moment.
                           Dresser sur serviette avec touffe de persil frit bien vert au milieu.  Nota. — 1o  L’appareil
                           des barquettes peut être un Salpicon de volaille, de gibier,  de foie gras, de crevettes, de homard, de queues d’écrevisses ;
                           ou bien  une Purée de volaille, de gibier, ou de foie gras.  2o  L’appellation des barquettes est déterminée
                           par l’élément principal de  la garniture. Ici, la dénomination « à la Chevreuse »
                           est justifiée par  l’enveloppe d’appareil de semoule, et elle est applicable à tout article  traité
                           par ce mode de préparation.    
 Barquettes de Crevettes, dites à la Joinville.
                           — Garnir le  fond des barquettes d’un fin salpicon de crevettes lié avec du velouté  au Beurre de
                           crevette. Couvrir de sauce, et dresser sur celle-ci de  belles queues de crevettes ; compléter en plaçant,
                           à chaque bout des  barquettes, une grosse crevette rose ayant la queue décortiquée.    
 Barquettes
                           d’Écrevisses, dites à la Nantua. — Garnir le  fond des barquettes d’un fin salpicon
                           de queues d’écrevisses lié d’un  velouté au Beurre d’écrevisse. Couvrir de sauce
                           Nantua, et décorer  chaque barquette avec 2 belles queues d’écrevisses, et un petit coffre  d’écrevisse
                           farci à chaque bout.    
 Barquettes de Filets de Soles. — Garnir le fond
                           des  barquettes d’un salpicon de filets de soles, truffes et champignons, lié  à la sauce Normande. Napper
                           légèrement de même sauce, et compléter avec  de toutes petites escalopes de filets de soles pochés,
                           alternées de  lames de truffes bien noires.    
 Barquettes de Homard, dites à la
                           Victoria. — Les  barquettes garnies en dôme d’un fin salpicon de chairs de homard,  champignons
                           et truffes ; lié d’une sauce Homard mise au point par  addition des parties crémeuses des coffres,
                           pilées et passées au tamis.  Compléter avec une petite et très mince escalope de homard à
                           chaque bout  des barquettes et une lame de truffe de dimensions moindres au milieu.    
 Barquettes
                           d’Huîtres, dites à l’Ostendaise. — Garnir les  barquettes d’huîtres pochées,
                           ébarbées, liées d’une sauce Béchamel  crémeuse au fumet de poisson. Parsemer le dessus
                           de truffe bien noire,  hachée.   
                           
 Barquettes de Laitances à la Florentine.
                           — Garnir le fond  des barquettes d’épinards en feuilles étuvés au beurre. — Sur les
                           épinards, placer une escaloppe de laitance pochée au vin blanc ; couvrir  de sauce Mornay bien relevée,
                           saupoudrer de Parmesan et faire glacer à  la Salamandre. 
                              
 Barquettes de Laitances au Parmesan. — Garnir le fond des  barquettes d’une cuillerée
                           de sauce Mornay ; poser sur cette sauce une  laitance pochée au vin blanc. Recouvrir celle-ci, à la poche,
                           avec un  appareil de Soufflé au Parmesan, et cuire pendant 7 à 8 minutes à four  de chaleur modérée.
                              
 Beignets. — Terme générique de tout élément ou
                           appareil enveloppé de pâte à frire, et frit.  La
                           pratique moderne a admis cette préparation sous le nom de  Frilot ; cependant, il y a entre les deux termes cette
                           différence qui  subsiste : c’est que le Fritot est toujours accompagné d’une sauce
                           tomate, et que le Beignet est invariablement servi sans accompagnement.  Les Beignets doivent toujours être plongés à friture très chaude, saisis
                           en un mot, pour éviter le désagrégement dans la friture de la pâte  d’enveloppe, et aussi
                           pour éviter que cette pâte se charge de graisse.  Se
                           dressent sur serviette avec bouquet ou bordure de persil frit.    
 Beignets d’Anchois (ou Beignets à
                           la Niçoise). — Tailler  sur un morceau de thon à l’huile des rondelles de 3 à 4 centimètres
                           de  diamètre sur 1 centimètre et demi d’épaisseur, et les entourer  entièrement de
                           minces lanières de filets d’anchois marinés à l’huile. —  Tremper au moment dans une
                           pâte à frire légère, et mettre à grande  friture bien chaude.  Dresser en buisson, sur serviette, avec bordure de persil frit.    
 Beignets
                           à la Bénédictine. — Appareil composé de deux tiers de brandade de morue et d’un
                           tiers de purée de pommes de terre.  Diviser en
                           parties de la grosseur d’une belle noix, et façonner en forme de palets ovales.  Au moment de servir, tremper les palets dans une pâte à frire légère,
                           et les mettre à grande friture chaude.   
                           
 Beignets Cardinal. — Pocher des laitances
                           dans un  court-bouillon au vin blanc ; les faire refroidir sous presse très  légère et les enrober
                           ensuite de sauce Homard serrée. — Parer après  refroidissement de la sauce ; tremper au moment en
                           pâte à frire légère,  et saisir à friture chaude.    
 Beignets de
                           Cervelles. — Pocher les cervelles dans un court-bouillon ordinaire, les détailler en escalopes aussi
                           régulières que possible, et les mariner pendant 20 minutes
                           avec huile, jus de citron, et fines herbes.  Tremper
                           au moment dans une pâte à frire ordinaire, plonger à grande friture chaude, et tenir l’enveloppe
                           de pâte bien croquante.    
 Beignets à l’Italienne. — Appareil :
                           250 grammes de  blanc de volaille et 150 grammes de jambon maigre, cuit, coupés en  dés ; 125 grammes
                           de Parmesan frais pilé en pâte avec une petite  cervelle de veau pochée et froide.  Mélanger dés de volaille et de jambon à la pâte
                           de Parmesan.  Préparation : Diviser
                           l’appareil en parties de la grosseur  d’un œuf de pigeon ; les rouler en boules sur la table farinée ;
                           enrober au dernier moment de pâte à frire ordinaire, et plonger à grande  friture bien chaude.    
 Beignets
                           de Laitances. — Pocher au court-bouillon au vin  blanc des laitances de harengs frais ; les mariner ensuite
                           pendant  20 minutes avec filet d’huile, jus de citron et persil haché. — Tremper  en pâte à
                           frire ordinaire et faire frire au moment.   
                           
 Beignets de Laitances à la Villeroy.
                           — Pocher les  laitances au court-bouillon au vin blanc, les faire refroidir sous  presse très légère
                           et les enrober de sauce Villeroy additionnée de  truffe hachée.  Parer après refroidissement de la sauce ; tremper au moment en  pâte à frire
                           fine et claire, plonger à grande friture chaude et tenir  l’enveloppe bien sèche.    
 Beignets
                           à la Mathurine. — Appareil de pâte à choux sans  sucre, additionné de filets de
                           harengs et de sardines à l’huile coupés  en petits dés, dans les proportions de 30 grammes de chaque
                           par  125 grammes de pâte à choux.  Pour
                           l’apprêt et le traitement à la friture, procéder exactement comme pour les Beignets soufflés
                           ordinaires.    
 Beignets à la Niçoise. — Voir Beignets d’anchois.
                              
 Beignets à la Pignatelli. — Additionner à 125 grammes de
                            pâte à choux ordinaire sans sucre : 2 cuillerées de jambon très maigre,  cuit, coupé
                           en dés, et 25 grammes d’amandes émondées, finement effilées  et légèrement
                           grillées.  Pour le traitement, procéder
                           comme pour les Beignets soufflés ordinaires.    
 Beurrecks à la Turque. —
                           Couper en brunoise 250 grammes de Gruyère frais et le lier avec 3 bonnes cuillerées de sauce Béchamel
                           très réduite et presque froide. — Laisser refroidir
                           complètement quand le mélange est fait.  Façonner
                           l’appareil en parties de la forme et de la grosseur d’un  cigare ordinaire ; envelopper chaque partie dans
                           une abaisse ovale, en  pâte à nouilles ordinaire (cette abaisse mince comme une feuille de  papier) et souder.
                            Paner à l’anglaise, avec mie de pain excessivement
                           fine ; frire au dernier moment, et servir sans aucun retard.  Nota. — Les Beurrecks peuvent se  faire également en rissoles de différentes formes,
                           mais elles doivent  être, de même, panées à l’anglaise.    
 Blinis.
                           — Faire une pâte mollette avec 30 grammes de  levure délayée dans un demi-litre de lait tiède,
                           et 50 grammes de farine  tamisée. — Laisser fermenter cette pâte pendant 2 heures dans un  endroit
                           tiède, puis lui ajouter : 250 grammes de farine, 4 jaunes  d’œufs, une pincée de
                           sel et 3 décilitres de lait tiède. Bien mélanger  sans laisser prendre du corps et compléter
                           avec 4 blancs d’œufs  fouettés. — Laisser lever pendant une demi-heure.  Au moment de servir, cuire les Blinis rapidement, comme des crêpes,
                           dans de petites poêles spéciales.    
 Bouchées. — Il est
                           admis que, pour les services  ordinaires, les Bouchées inscrites au menu comme Hors d’œuvre chaud  doivent
                           être de dimensions moindres que les Bouchées ordinaires ; elles y  figurent souvent sous le nom « Bouchées
                           mignonnes ». Leur forme varie  selon le genre qui les caractérise, afin d’établir entre elles
                           une  différence nettement tranchée.  Dans
                           certains cas, le couvercle de la Bouchée est conservé ; dans  d’autres, c’est une rondelle
                           de truffe unie ou cannelée qui en tient  lieu ; dans d’autres encore, le couvercle est emprunté à
                           l’élément  principal de la garniture.  —
                           Les Bouchées se dressent toujours sur serviette.    
 Bouchées à la Bohémienne.
                           — Petites brioches à têtes  faites en pâte à brioche sans sucre, et cuites en moules cannelés.
                            Retirer la mie de l’intérieur, de façon à former de petites caisses et  en réservant de
                           petits couvercles ; sécher légèrement à l’entrée du  four ; garnir l’intérieur
                           d’un salpicon de foie gras et truffes, lié  d’une glace de veau claire montée au beurre et finie
                           au Madère au moment  de garnir.   
                           
 Bouchées à la Bouquetière.
                           — Toutes petites, et de forme ronde cannelée.  Garniture :
                           Brunoise de légumes ou très petit printanier, lié au Velouté
                           de volaille. Petites rondelles de carottes, cannelées, en guise de couvercles.    
 Bouchées
                           Diane. — Forme ronde unie.  Garniture :
                           Salpicon de chairs de gibier à plume et de  truffes, lié d’une sauce Salmis tirée du même
                           gibier. — Lames de truffe  bien noire, cannelées, comme couvercles.    
 Bouchées
                           Grand-Duc. — Forme ronde cannelée.  Garniture :
                           Pointes d’asperges et truffes en julienne  assez grosse et taillée très courte, liées d’une
                           sauce Béchamel  crémeuse. — Lames de truffe comme couvercles.    
 Bouchées
                           à la Hollandaise. — Forme ovale unie.  Garniture :
                           Salpicon de saumon fumé, poché, lié à la sauce Hollandaise, avec une belle huître pochée
                           et ébarbée, sur chaque Bouchée.    
 Bouchées Isabelle. —
                           Forme ovale cannelée.  Garniture :
                           Très fin salpicon de langue bien rouge et de  truffes, lié d’une purée de volaille claire. —
                           Tranches de langue très  minces, détaillées en petits ovales, comme couvercles.    
 Bouchées
                           à la Joinville. — Forme ovale cannelée.  Garniture : Salpicon de queues de crevettes, champignons  et truffes, lié d’une
                           sauce Joinville. — Minces lames de truffe taillées  en losanges, comme couvercles.    
 Bouchées
                           Marie-Rose. — Forme losange uni.  Garniture :
                           Petites queues de crevettes, perles en farce  fine d’éperlans, truffes en julienne très courte. —
                           Comme couvercles,  des rondelles taillées sur un boudin en farce d’éperlans rosée, poché
                           en  temps utile pour qu’il soit tiède au moment de son détail.    
 Bouchées
                           Mirabeau. — Forme ronde unie.  Garniture :
                           Salpicon de filets de soles pochés, lié d’une sauce Béchamel finie au Beurre d’anchois.  Placer sur chaque Bouchée une belle olive tournée, fourrée
                           d’une  purée de sole à l’estragon et cerclée d’une mince lanière de filet  d’anchois.
                              
 Bouchées Mogador. — Forme losange cannelé.  Garniture : Salpicon composé de deux tiers de langue
                            écarlate et d’un tiers de blanc de volaille, lié d’une sauce Béchamel  finie au Beurre de
                           foie gras. — Beaux losanges de truffe comme  couvercles.    
 Bouchées Montglas. —
                           Forme carrée cannelée.  Garniture :
                           Salpicon de foie gras, champignons, langue écarlate, truffes,
                           lié d’une excellente sauce Demi-glace au Madère. — Lames de truffe détaillées en carrés,
                           comme couvercles.    
 Bouchées Monseigneur. — Forme ovale cannelée.
                           Garnir les  bouchées à moitié de purée de laitances truffée ; finir d’emplir
                           avec de  la sauce crevettes, et poser sur chaque Bouchée un épais losange en  truffe bien noire.    
 Bouchées
                           à la Nantua. — Forme ovale cannelée.  Garniture :
                           Salpicon de queues d’écrevisses et de truffes, lié à la sauce Nantua.  Pour les petits services, poser sur chaque Bouchée un coffre farci de petite
                           écrevisse.  Pour les grands services, remplacer
                           le coffre par une rondelle taillée sur un boudin en farce de merlan à la crème.    
 Bouchées
                           à la Périgourdine. — Forme ronde cannelée. Très petites et hautes.  Garnir simplement d’une purée de truffes, additionnée
                           d’une quantité relative de sauce Demi-glace au Madère.    
 Bouchées à
                           la Reine. — La garniture classique, originelle,  de ce genre de Bouchées, est une purée de volaille
                           à la crème. Mais  l’usage s’est répandu de la remplacer par un salpicon de blanc de  volaille,
                           champignons et truffes, lié d’une sauce Allemande, et c’est  aujourd’hui la garniture adoptée
                           à peu près partout. — La forme de ces  Bouchées est toujours ronde et cannelée.    
 Bouchées
                           Petite-Princesse. — Ces Bouchées se font de forme  carrée cannelée ; et se détaillent
                           à l’emporte-pièce de 4 à  4 centimètre et demi de côté. Par contre, elles
                           sont tenues un peu plus  épaisses, pour les avoir assez hautes et très légères.  Garniture : Purée de volaille au Velouté, additionnée
                           de  truffes en dés bien noires. — Minces lames de truffes, taillées en  carrés, comme couvercles.
                              
 Bouchées Saint-Hubert. — Forme ronde cannelée et très
                           petites.  Garniture : Purée de
                           gibier noir, relâchée avec la somme  nécessaire d’excellente sauce Espagnole de gibier. —
                           Minces rondelles  cannelées de champignons, pour couvercles.    
 Bouchées à
                           la Stuart. — Forme ronde unie.  Les garnir
                           aux trois quarts d’un hachis de blanc de volaille additionné d’un tiers de champignons, lié au Velouté ;
                           compléter avec Velouté de volaille fini au Beurre d’écrevisse.
                           — Rondelles de truffes cannelées comme couvercles.    
 Bouchées Victoria. —
                           Forme ronde cannelée.  Garniture :
                           Salpicon de chairs de homard et de truffes lié d’une sauce Homard ordinaire.    
 Bouchées
                           comme éléments de garnitures (Petites). —  Indépendamment de leur rôle
                           spécial comme Hors-d’œuvre chaud, les  Bouchées sont usitées aussi et assez souvent, à
                           titre de garniture, ou  d’élément de garniture, pour les Relevés de poissons et de gibier. Dans
                            ce cas, elles reçoivent une garniture en rapport avec la pièce dont  elles forment l’entourage.  Elles se servent aussi avec certains légumes, notamment avec les
                            céleris et les cardons. Dans ce cas spécial, elles sont garnies de  moelle en dés, pochée, liée
                           à la glace de viande. Une rondelle de moelle  pochée figure le couvercle, et elles sont dressées autour
                           du légume.  En quelque circonstance que ce soit,
                           où les Bouchées sont  appelées à jouer ce rôle, elles doivent être très petites
                           et bien  feuilletées.    
 Brochettes diverses. — Les Brochettes comportent
                           toujours : 1o un élément principal qui peut être :
                           Foie de veau, de porc ou d’agneau, foies de volaille, ris de veau ou d’agneau ; 2o
                           des éléments auxiliaires comme : champignons cuits escalopés, petits carrés de lard maigre
                           blanchi, ou de jambon maigre.  Quand l’élément
                           principal est : foie de veau ou autre, ou foies de volaille, il est escalopé et sauté au beurre.  Ensuite, cet élément et ceux qui doivent l’accompagner
                           sont  roulés dans une Duxelles serrée ; enfilés, en les alternant, sur des  brochettes à
                           anneaux, et chapelurés.  Les brochettes sont
                           alors mises sur le gril, pour compléter à feu  doux la cuisson des éléments qui n’ont été
                           que saisis ou blanchis, et  se servent sur un Beurre maître-d’hôtel à moitié dissous, ou sur
                           une  sauce claire s’harmonisant avec l’élément principal des Brochettes.    
 Brochettes
                           de Parme. — Voir Attereaux au Parmesan. A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____ Caisses diverses. — L’usage des caisses en papier dont on  se servait autrefois,
                           a été abandonné pour celui des élégantes  cassolettes en porcelaine plissée, qui
                           les remplacent d’ailleurs  avantageusement.  Les
                           garnitures habituelles de ces caisses sont de gros salpicons ; les
                            mêmes qui sont indiqués aux Bouchées et Croustades ; mais elles servent  aussi pour de légers
                           Hors-d’œuvre chauds gratinés, petits Soufflés  divers, etc.    
 Cannelons.
                           — Ce genre de Hors-d’œuvre était très usité  dans l’ancienne cuisine et, s’il
                           ne l’est plus autant, il n’est pas  complètement abandonné pour cela.  Ces cannelons sont exactement ceux de la pâtisserie ; à cette différence
                           qu’ils ne se sucrent pas.  Ils se font avec des
                           bandes de demi-feuilletage, de 18 à 20 centimètres de longueur, sur 2 centimètres
                            de largeur, qui sont roulées en spirale autour de petits mandrins en  bois pointus à l’un des bouts,
                           après avoir été légèrement mouillées sur  l’un des bords pour assurer la soudure.
                            Leur cuisson se fait à four de moyenne chaleur,
                           et demande 12 à 14 minutes.  Ces
                           cannelons peuvent être garnis de tous salpicons, ou purée de  volaille, de gibier, etc. ; en ayant soin
                           toutefois de tenir la  garniture un peu serrée pour qu’elle ne s’épanche pas au dehors, si les 
                           cannelons sont dressés à plat sur serviette.  Leur
                           dressage se fait le plus ordinairement debout, autour d’un tampon en cône tronqué posé au milieu
                           du plat.  Les cannelons prennent le nom de leur garniture,
                           comme :  Cannelons à la Reine, à la Joinville, à la Parisienne, Mogador ; ou de  volaille,
                           de foie gras, etc.    
 Cannelons à l’ancienne. — Tailler, sur une abaisse
                           de demi-feuilletage, des rectangles de 9 centimètres de long sur 4 de large, et les masquer
                           d’une couche de farce quelconque, truffée ou non.  Les
                           rouler en paupiettes de façon à enfermer la farce à l’intérieur, ranger sur plaques, et
                           donner 12 minutes de cuisson à four chaud.  La nature de la farce détermine l’appellation de ces Cannelons, dont la variété
                           peut être grande.    
 Cassolettes Aiglon. — Entourer les bords de petites
                            cassolettes en porcelaine fine d’un cordon de feuilletage destiné à  former bourrelet, et les garnir
                           aux deux tiers d’un salpicon de foie  gras et truffes, lié à la sauce Demi-glace. Finir d’emplir
                           à la poche  avec un appareil à Soufflé de foie gras, et en faisant faire le dôme.  Donner 15 minutes de cuisson à four doux, et dresser
                           sur serviette.     
 Cassolettes Alice.
                           — Prendre de petites cassolettes plus  larges que hautes ; les beurrer et les foncer d’une mince couche 
                           d’appareil à pomme Duchesse.  Garnir l’intérieur
                           de petites escalopes de blanc de volaille  liées au Velouté réduit. Recouvrir d’une petite abaisse
                           de même  appareil, levé à l’emporte-pièce cannelé ; dorer, et faire colorer au
                            four pendant 12 à 14 minutes.    
 Cassolettes Suzanne. — Emplir
                           aux deux tiers de pointes  d’asperges liées au Velouté, de petites cassolettes en porcelaine  plissée.
                           Compléter la garniture de chaque cassolette avec un filet  mignon de volaille contisé, poché au moment,
                           et placer une belle lame de  truffe au milieu du filet mignon.    
 Ciernikis (Hors-d’œuvre
                           russe). — Appareil : 250 grammes de fromage blanc pressé, 125 grammes
                           de farine, 50 grammes  de beurre fondu, 3 œufs, sel, poivre et muscade. Mélanger ;
                           travailler à  la cuiller pendant quelques instants, passer au tamis, et faire  absorber encore 75 grammes
                           de farine.  Préparation : Avec
                           cet appareil, mouler des petites galettes de 4 à 5 centimètres de diamètre sur 1 centimètre
                           d’épaisseur, et les pocher à l’eau bouillante pendant 15 à 18 minutes.
                            Égoutter au moment ; dresser en timbale
                           bien chaude, et arroser de beurre fondu.  Colombines.
                           — Leur préparation est la même que celle des  « Barquettes à la Chevreuse »,
                           à cette seule différence qu’elles se font  en moules à tartelettes. Leur enveloppe est faite de
                           même d’un appareil  de semoule lié au Parmesan et aux jaunes d’œufs, et toutes les  garnitures
                           des Bouchées (salpicons ou purées) leur sont applicables, en  ayant soin de leur donner la consistance d’un
                           appareil à croquettes.  Leur appellation est
                           toujours déterminée par l’élément principal de la garniture.    
 Côtelettes
                           diverses. — Comme variation, tous les appareils  à croquettes décrits plus loin peuvent être
                           préparés en forme de  petites côtelettes, dont l’os est simulé par un fragment de Macaroni,
                           ou  une pointe de pain frit pour le papillotage.  L’appareil
                           de ces côtelettes peut aussi se composer de tous  salpicons de volaille, gibier, poissons, crustacés, liés
                           avec une  quantité relative de farce, correspondant à l’élément principal, et  relâchée
                           avec de la sauce très réduite.  Dans ce
                           dernier cas, ces côtelettes sont panées à l’anglaise comme
                           les autres, mais leur cuisson et coloration sont traitées au beurre clarifié, et non par la friture.    
 Crêtes
                           de coq à la Villeroy. — Pocher dans un Blanc léger de grosses crêtes de coq bien blanches ;
                           en les tenant un peu fermes.  Les inciser assez profondément
                           pour les fourrer d’une purée de  foie gras truffée, et les enrober de sauce Villeroy. Les parer après
                            refroidissement complet de la sauce, et les panera l’anglaise.  Frire au moment à friture bien chaude, et dresser en buisson, sur serviette, avec bordure de persil
                           frit.    
 Cromesquis. — Les cromesquis comportent les mêmes  appareils que les
                           croquettes et, comme celles-ci, prennent le nom de  l’élément dominant de l’appareil, soit volaille,
                           gibier, poisson, etc.  Cependant, ils se différencient des croquettes par le mode de traitement  final, en ce qu’ils
                           ne se panent pas à l’anglaise.  Les cromesquis
                           se font des trois façons suivantes et s’accompagnent d’une sauce en rapport avec la composition de l’appareil.
                              
 Cromesquis à la Française. — Quel que soit l’appareil,
                           le  diviser en parties de 70 grammes au maximum, et les façonner en forme de  rectangles sur la table saupoudrée
                           de farine.  Au moment de servir, les tremper dans une
                           pâte à frire ordinaire,  et les plonger à grande friture bien chaude. Maintenir la friture à  haute
                           température pour obtenir l’enveloppe de pâte très croustillante.  Dresser sur serviette avec persil frit autour ou au milieu.    
 Cromesquis
                           à la Polonaise. — Préparer les rectangles  d’appareil comme ci-dessus, et les envelopper
                           chacun d’une crêpe sans  sucre, excessivement mince. Au moment de plonger les cromesquis dans la  friture, tremper
                           la partie où les bords de la crêpe se rejoignent, dans  une pâte à frire claire : cela pour
                           assurer la soudure, et traiter à  grande friture. — Dresser de même.    
 Cromesquis
                           à la Russe. — Envelopper d’abord les rectangles  d’appareil avec de la crépine excessivement
                           mince, et tremper en pâte à  frire claire au moment de mettre les cromesquis à la friture. Dans ce  cas,
                           leur traitement demande une certaine attention, car il faut que le  calorique de la friture ait le temps de cuire et de dissoudre
                           la  crépine.  Nota. —
                           En principe, l’appareil  des cromesquis à la Polonaise et à la Russe, comporte des cèpes ou des
                            gribouis au lieu de champignons.     
 Croquets divers. — Leur appareil se compose invariablement
                            d’un farinage, soit aiguillettes, becs de plume, nouilles fraîches,  tenu un peu ferme au blanchissage ;
                           copieusement additionné de jambon  maigre détaillé en fine julienne, et lié à la sauce
                           Béchamel réduite,  additionnée de fromage râpé.  Étaler l’appareil sur plaque beurrée, en épaisseur d’un centimètre
                           et demi ; laisser refroidir.  Le diviser ensuite
                           en rectangles de 7 à 8 centimètres de long sur  3 de large ; paner deux fois à l’anglaise,
                           avec mie de pain très fine,  pour doubler le volume de la croûte extérieure, et frire au moment à
                            grande friture bien chaude. — Dresser sur serviette avec persil frit.    
 Croquettes.
                           — Base des appareils : Les proportions  des éléments constitutifs d’appareils à
                           croquettes s’équilibrent ainsi,  en réglant les proportions des éléments auxiliaires qui
                           sont  ordinairement : champignons ou cèpes, jambon ou langue, truffes, sur  celles de l’élément
                           dominant, lequel est : volaille, gibier, poissons ou  crustacés, et détermine l’appellation des croquettes.
                           Ces proportions  sont de : la moitié du poids de l’élément principal pour les champignons
                            ou cèpes ; le tiers pour jambon ou langue, le cinquième pour les  truffes.  Ainsi, pour 500 grammes de salpicon de volaille ou de gibier, les  quantités
                           d’éléments auxiliaires seraient de 250 grammes de champignons  ou cèpes ; 160 à
                           170 grammes de jambon ou langue et 100 grammes de  truffe.  La quantité de sauce réduite, et en rapport avec l’élément  principal des
                           croquettes, est de 4 décilitres par 500 grammes de  salpicon.  Le salpicon étant mélangé dans la sauce réduite, étaler l’appareil
                           sur plat beurré et laisser refroidir.  Formes :
                           Elles sont variables et d’ailleurs facultatives.  Néanmoins, nous indiquons celles qui sont le plus généralement
                           adoptées  dans les recettes qui suivent. — Diviser l’appareil en parties du poids  moyen de 70 grammes,
                           leur donner la forme adoptée, et les paner à  l’anglaise, en veillant à ce que l’appareil
                           soit bien enduit d’œuf  partout, afin qu’il soit bien maintenu, et ne puisse s’échapper dans
                           la  friture.  Traitement : Mettre toujours
                           les croquettes à grande  friture, afin d’assurer le saisissement, c’est-à-dire la solidification
                            immédiate de l’enveloppe d’œuf et de mie de pain combinés ; laquelle, formant une croûte résistante, s’oppose à tout échappement des
                           éléments de l’intérieur.  Dressage
                           et accompagnement ; Les croquettes se dressent toujours sur serviette avec persil frit.  Leur accompagnement est une sauce ou un coulis léger en rapport avec l’élément
                           principal.  Nota. — Le
                           principe d’apprêt étant  bien établi, nous ne donnons, dans les recettes de croquettes qui  suivent,
                           que la composition de l’appareil, et les sauces  d’accompagnement.    
 Croquettes
                           de morue à l’Américaine. — Morue cuite,  débarrassée de toutes peaux et arêtes,
                           finement effeuillée, mélangée  avec un poids à peu près équivalent d’appareil
                           à pomme Duchesse, et une  petite partie de sauce Béchamel.  Rouler l’appareil en boules sur la table bien saupoudrée de farine, paner à l’anglaise,
                           et faire frire au beurre clarifié.  Accompagnement
                           invariable : Sauce Tomate.  Nota.
                           — Ces croquettes peuvent aussi bien se faire avec d’autres poissons, et on peut se dispenser de les paner à
                           l’anglaise.    
 Croquettes à la Bergère. — Salpicon de chair d’agneau
                           de  lait, jambon, champignons ou mousserons de préférence, lié à la sauce  Béchamel très
                           serrée. — Croquettes en forme d’abricots.  Accompagnement :
                           Sauce Fines Herbes.  Croquettes à la
                           Bohémienne. — Salpicon de foie gras et de  truffes, dans les proportions de deux tiers de l’un
                           et un tiers de  l’autre, lié à la sauce Allemande. — Croquettes en forme de poires avec  queue imitée
                           en truffe.  Accompagnement : Sauce Périgueux.
                              
 Croquettes Chasseur. — Salpicon de chair cuite de gibier à  plume,
                           champignons et parures de truffes, lié d’une sauce Demi-glace  très serrée, à l’essence
                           de gibier. — Croquettes en forme de rectangles.  Accompagnement :
                           Sauce Demi-glace à l’essence de gibier.    
 Croquettes à la Dominicaine.
                           — Appareil composé dans les  proportions de : 100 huîtres pochées, la moitié en
                           poids de champignons  coupés en dés, 2 décilitres et demi de sauce Béchamel additionnée
                           d’un  tiers de Soubise réduite, finie au Beurre de homard et relevée au  Cayenne. — Croquettes en
                           forme d’ovale allongé.  Accompagnement :
                           Sauce Vin blanc additionnée de l’eau des huîtres, réduite. 
                              
 Croquettes garnies. — Une garniture mise en rapport avec  l’élément
                           des croquettes, pour leur être adjointe, sans préjudice de la  sauce d’accompagnement : C’est
                           ainsi qu’en Angleterre, où les croquettes  sont très appréciées, leur service se fait généralement.
                           Des croquettes  de volaille se garniront, par exemple, de petits pois, de pointes  d’asperges, d’une fine macédoine
                           de légumes, etc. ; celles de gibier  seront accompagnées d’une purée de marrons, avec sauce
                           Poivrade ou  Venaison, claires, à part.  Seulement,
                           dans ce cas, elles perdent leur caractère de  Hors-d’œuvre chauds, et doivent être considérées
                           plutôt comme des  Entrées légères.    
 Croquettes à la Gastronome.
                           — Salpicon de filets de gibier  à plume et de truffes, dans les proportions de trois quarts des uns, et  un quart
                           des autres ; lié d’une sauce Suprême, additionnée d’un tiers  de purée de truffes,
                           et bien réduite. — Croquettes en forme de bouchon.  Accompagnement :
                           Purée de marrons très légère.    
 Croquettes de Gibier. — Sans
                           spécification de nature, le  salpicon peut comporter toutes chairs de gibiers disponibles, avec  champignons et truffes,
                           selon les proportions ordinaires. Liaison à la  sauce Demi-glace réduite.  Croquettes en forme de bouchon.  Accompagnement :
                           Sauce Poivrade claire, ou coulis de gibier léger.    
 Croquettes de Homard. — Salpicon
                           de chair de homard,  champignons et truffes, lié d’une sauce Béchamel réduite, finie au  Beurre
                           rouge, et relevée au Cayenne. — Croquettes en forme d’ovales  pointus.  Accompagnement : Sauce Homard légère.    
 Croquettes
                           à la Hongroise. — Salpicon de pieds de veau  fraîchement cuits, détaillés pendant
                           qu’ils sont encore tièdes ;  champignons et jambon, lié d’un Velouté très réduit
                           et condimenté au  Paprika.  Croquettes de forme
                           ovale.  Accompagnement : Sauce Demi-glace
                           relevée au Paprika.    
 Croquettes à l’Indienne. — Appareil
                           composé de : riz poché  au bouillon de poisson, additionné à poids égal d’un
                           salpicon de chair  de homard, lié d’une sauce Béchamel au lait de coco, condimentée au currie et réduite à fond. — Croquettes en forme de bouchon.
                            Accompagnement : Sauce Currie.    
 Croquettes
                           à la Jean-Bart. — 1o Salpicon de chair de homard,
                           lié à la sauce Béchamel réduite, relevée au Cayenne et finie au Beurre rouge.  2o Huîtres pochées
                           et égouttées, mélangées dans une sauce Béchamel crémeuse, très réduite.
                            Rouler l’appareil d’huîtres en parties
                           de la grosseur d’une belle  noix ; les envelopper d’une chemise d’appareil de homard. Mouler en  boules,
                           paner à l’anglaise et frire au moment.  Accompagnement :
                           Sauce Béchamel finie au Beurre de corail.    
 Croquettes à la Milanaise.
                           — Salpicon de macaroni blanchi  coupé en petits tronçons ; julienne de volaille, langue écarlate
                           et  truffes, lié d’une sauce Béchamel tomatée, fortement additionnée de  fromage râpé,
                           et réduite.  Refroidir sur plaque beurrée ;
                           l’appareil étalé en couche de  2 centimètres et demi d’épaisseur. Détailler
                           en carrés de 5 centimètres  de côté, paner à l’anglaise et frire au moment.  Accompagnement : Sauce Tomate légère beurrée.
                              
 Croquettes à la Nantaise. — Salpicon de chairs cuites et  froides d’un
                           seul ou de plusieurs poissons, additionné du tiers de son  poids de champignons hachés, et lié d’une
                           sauce poisson réduite.  Croquettes en forme de
                           rectangles étroits, panées à l’anglaise, et frites au moment.  Accompagnement : Sauce Tomate claire.    
 Croquettes
                           à la Savigny. — Salpicon de jambon, fonds  d’artichauts et morilles ; lié à
                           la sauce Béchamel réduite, avec  addition de 4 jaunes d’œufs par 5 décilitres de
                           sauce, au moment du  mélange de l’appareil.  Croquettes
                           en forme de palets, panées à l’anglaise et frites au moment.  Accompagnement : Soubise légère à la Crème.    
 Croquettes
                           à la Sully. — Comportent deux appareils :  1o Hachis de volaille lié au Velouté à
                           l’essence de champignons, réduit.  2o  Purée de foie gras additionnée de farce fine de volaille,
                           dans les  proportions de 40 grammes de farce par 125 grammes de purée. 
                            Rouler l’appareil foie gras en parties d’environ
                           30 grammes, et  en forme de petit œuf, en enfermant au centre une petite boule de  truffe. Envelopper d’une
                           chemise de hachis de volaille, de façon à  donner aux croquettes la forme et la grosseur d’un petit œuf
                           de poule.  Paner à l’anglaise, avec mie de pain excessivement fine ; frire au  moment.  Accompagnement : Velouté à l’essence
                           de champignons.    
 Croquettes de Volaille. — Salpicon de chairs de volaille,  champignons
                           et truffes, dans les proportions établies à la formule  initiale ; lié d’un Velouté
                           à l’essence de champignons réduit, et  additionné de  jaunes par 300 grammes d’appareil
                           au moment du mélange.  Croquettes en forme de
                           rectangles, panées à l’anglaise et frites au moment.  Accompagnement : Sauce Demi-glace claire ou sauce Périgueux.    
 Croustades.
                           — Elles se font de différentes façons selon l’usage auquel elles sont destinées.  1o Croustades à
                           blanc :  Foncer les moules beurrés (moules ronds, ovales ou autres), en pâte à  foncer fine ;
                           piquer le fond, tapisser de papier blanc, emplir  l’intérieur de lentilles ou de pois cassés, et cuire
                           à four moyen.  Retirer la garniture, et tenir les Croustades à l’entrée du four pendant  quelques
                           minutes pour sécher l’intérieur.  2o Croustades de semoule ou de riz :  Cuire semoule ou riz au
                           Consommé blanc. Le riz, notamment, doit être  très cuit. Lier avec 6 jaunes d’œufs et
                           30 grammes de fromage râpé, par  100 grammes de riz ou de semoule (compris crus) ; étaler
                           l’appareil sur  plaque beurrée, en couche de 3 centimètres d’épaisseur.  Après refroidissement, détailler l’appareil avec un
                           emporte-pièce  uni de 3 centimètres et demi de diamètre, en trempant celui-ci à l’eau
                            chaude pour la facilité de la coupe. Paner 2 fois les morceaux à  l’anglaise, en ménageant
                           un couvercle ; faire frire, et retirer  l’intérieur, en laissant une épaisseur d’un quart de
                           centimètre.  3o
                           Croustades en pommes duchesse :  Garnir d’appareil à pomme duchesse, et en le foulant fortement,
                           des  moules à darioles beurrés. Tremper les moules à l’eau chaude, démouler,  et paner 2 fois
                           à l’anglaise ces petits cylindres de pomme duchesse.  Faire frire, et vider l’intérieur, en laissant
                           une épaisseur de parois  d’un quart de centimètre.    
 Croustades de Crevettes
                           à la Joinville. — Croustades en appareil de riz, préparées comme il est expliqué
                           plus haut.   Garniture :
                           Exactement la même que celle des Bouchées à la Joinville.    
 Croustades
                           Lucullus. — Croustades en appareil à pomme  duchesse, faites en moules ovales dits à Gâteaux
                           de riz, beurrés.  Démouler ; paner à l’anglaise, frire et vider.  Garniture : Escalopes de filets de cailles rôties, tenues  juteuses ;
                           petites quenelles en farce de caille à la crème, lames de  truffes. — Sauce Demi-glace au fumet de cailles.
                              
 Croustades à la Nantua. — Croustades frites, avec la garniture des
                           Bouchées à la Nantua.    
 Croustades Pommes d’Or. — Appareil.
                           — Deux tiers de  rouelle de veau bien dénervée et coupée en gros dés, et un tiers de  chair
                           de volaille pilés avec l’assaisonnement ordinaire des farces ;  ajouter 250 grammes de pommes Maître-d’hôtel
                           par 500 grammes de veau et  volaille (voir Panade E, Chapitre des Garnitures), et 6 jaunes par livre de
                           farce.  Passer au gros tamis. — Mouler en boules
                           de la grosseur d’une  petite pomme ; paner deux fois à l’anglaise, et faire frire de couleur  dorée,
                           claire.  Retirer ensuite la farce de l’intérieur,
                           par une petite ouverture  pratiquée à cet effet, en laissant une épaisseur d’un quart de  centimètre
                           adhérente à la croûte ; couper la farce retirée en petits  dés, y ajouter la même
                           quantité de truffes coupées de même ; lier ce  salpicon d’un Velouté à l’essence
                           de truffes.  Garnir les croustades avec ce salpicon,
                           fermer l’ouverture avec la partie retirée pour vider, et dresser sur serviette.    
 Croustades
                           de Ris de Veau à la Financière. — Croustades en pâte à foncer, faites en moules
                           cannelés et cuites à blanc.  Garniture :
                           Escalopes de ris de veau, petites quenelles,  champignons en gros dés, petites crêtes et rognons, saucés
                           d’une  Demi-glace au Madère.   
                           
 Croustades de Volaille à la Régence.
                           — Croustades frites, de forme cylindrique.  Garniture :
                           Petits filets de volaille, petites quenelles  en farce de volaille au Beurre d’écrevisse, truffes en petites
                           olives,  crêtes et rognons de coq. — Sauce Allemande à l’essence de champignons.    
 Croûtes
                           à la Champenoise. — Croûtes rondes, en pain de mie, de 4 à 5 centimètres de
                           diamètre, et 1 centimètre et demi d’épaisseur. 
                            Cerner à un demi-centimètre des bords, frire
                           au beurre clarifié  et vider, de façon à former comme de petites caisses rondes. — Garnir de  cervelle
                           de porc, cuite au beurre ; avec oignon haché fondu au beurre à  l’avance, assaisonnée de sel
                           et poivre, et relevée d’une pointe d’ail  broyée. — Lisser la surface avec la lame d’un
                           couteau, dresser sur  serviette, et servir brûlant.    
 Croûtes au Foie de Raie.
                           — Préparer des croûtes en pain de mie comme ci-dessus.  Pocher le foie de raie dans un court-bouillon fortement  aromatisé ; égoutter à
                           fond, détailler en dés et garnir les croûtes.  Arroser le foie de Beurre noisette, ajouter une goutte
                           de jus de citron,  et semer un soupçon de persil haché dessus.    
 Croûtes
                           à la Moelle. — Tailler des croûtes en pain de mie  de 4 centimètres de côté
                           sur 1 centimètre et demi d’épaisseur. Les  cerner à un demi-centimètre des bords, les
                           frire au beurre clarifié, et  vider l’intérieur.  Pocher au Consommé autant de belles rondelles de moelle qu’il y a  de croûtes ; pocher
                           aussi les débris coupés en dés. — Garnir le fond  des croûtes avec ces dés de moelle
                           bien égouttés ; poser dessus une  rondelle de moelle pochée, légèrement nappée
                           de glace de viande et, sur  celle-ci, une lame de truffe de dimensions un peu inférieures à celles  de la rondelle
                           de moelle.    
 Croûtes à l’Oie fumée. — Apprêter
                           des croûtons ronds, en  pain de seigle, en leur donnant 4 centimètres de diamètre sur  1 centimètre
                           d’épaisseur. Les cerner ; frire au beurre clarifié, et  retirer la mie de l’intérieur.
                            Garnir le fond d’un peu de choucroute à
                           l’allemande ; poser sur  celle-ci une mince tranche d’estomac d’oie fumé ; napper avec
                           un filet  de sauce Espagnole, glacer légèrement, et dresser sur serviette.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____  Dartois aux Anchois, ou Sausselis. — Abaisser un morceau  de feuilletage en bande de
                           9 à 10 centimètres de large, sur un  demi-centimètre d’épaisseur ; la longueur
                           à volonté. Relever sur plaque  mouillée, masquer la bande d’une couche de farce de merlan au Beurre
                            d’anchois, en laissant toutefois 1 centimètre et demi de pâte non  masquée sur les bords,
                           pour assurer le soudage de la seconde abaisse.  Ranger sur la farce une garniture de filets d’anchois coupés
                           en minces  lanières, et en disposant ceux-ci en quadrille ou en grille ; couvrir  d’une seconde abaisse
                           de feuilletage de mêmes longueur et largeur, mais  un peu plus épaisse que celle du
                            dessous ; la souder sur les bords laissés libres et légèrement  mouillés. — Parer
                           légèrement le tour du Dartois, chiqueter de la pointe  du couteau ; dorer et rayer en traçant les
                           divisions de détail des  Dartois de 3 en 3 centimètres. Cuire à four chaud pendant 20 à 
                           25 minutes.  Détailler en sortant du four
                           et dresser sur serviette.    Dartois aux Filets de Soles. — Procéder exactement comme
                            ci-dessus, en remplaçant la farce de merlans par de la farce de sole à  la crème, et en substituant
                           aux filets d’anchois de fines aiguillettes  de filets de soles crus. 
   Dartois aux Sardines.
                           — Procéder en tous points comme pour le  « Dartois aux anchois », en remplaçant
                           les filets d’anchois par des  filets de sardines dépouillés. — Compter le même temps de cuisson.
                           
 A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____   Écrevisses farcies. — Cuire les écrevisses à la Mirepoix
                           bordelaise. (Voir Écrevisses à la Bordelaise, Chap. des Poissons et Crustacés.) 
 Détacher avec des ciseaux une bande de test, sur toute la longueur
                           du dos des écrevisses ; retirer les queues et les couper en dés.  Retirer également l’intérieur des coffres ; y
                           ajouter un peu de  sauce Béchamel réduite ; passer au tamis, mélanger à ce coulis les dés
                            de queues, et en garnir les carapaces d’écrevisses. — Saupoudrer de mie  de pain très fine, arroser
                           de beurre fondu, glacer vivement, et dresser  sur serviette.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____   Fish halls ou Fish cakes. — En Angleterre et en Amérique on désigne
                           sous ces noms les Croquettes de morue dont la formule est indiquée plus haut. 
   Fondants.
                           — On désigne sous ce nom un genre de petites  croquettes, invariablement façonnées en forme de
                           poires et dont  l’appareil se compose d’une purée simple, ou d’une purée principale  additionnée,
                           en proportions déterminées, de purées secondaires ou  auxiliaires. 
 Les Fondants se panent à l’anglaise, à la mie de pain fraîche
                           et  excessivement fine, et se font frire au moment. — Se dressent sur  serviette avec bordure de persil frit.    Fondants
                           de Bécasse à la Castellane. — Appareil composé de :  3 parties de purée
                           de bécasse, 1 partie de purée de foies de volaille  sautés au beurre, 1 partie de purée
                           de marrons passée à l’étamine, et 1 partie
                           de sauce Salmis de bécasse très réduite. 
 Bien
                           mélanger le tout, étaler sur plafond beurré, et refroidir sur glace.  Diviser l’appareil en parties du poids de 60 grammes ;
                           mouler en forme de poires allongées ; paner à l’anglaise comme il est dit, et faire frire au moment.
                              
 Fondants de Faisan à la Marly. — Appareil composé de :
                            3 parties de purée de faisan, 2 parties de sauce Salmis de faisan très  réduite, et 1 partie
                           de purée de foies de volaille raidis au beurre.  Procéder
                           exactement comme il est dit dans la recette précédente.    
 Fondants de Foie gras
                           à la Monselet. — Appareil composé de  deux tiers de purée de foie gras poché au
                           Madère ; un tiers de purée de  truffes et de sauce Madère très réduite.  Façonner, et traiter les fondants d’après la méthode
                           exposée.    
 Fondants de Grives à la Liégeoise. — Rôtir
                           les grives à la  casserole en les tenant saignantes, déglacer avec quelques gouttes de  fonds de gibier, Madère,
                           et ajouter 4 baies de genièvre par 12 grives.  Piler les grives, passer au tamis, et ajouter à la
                           purée le tiers de son  poids de foies de volaille raidis au beurre et de beurre bien ferme.  Traiter les fondants comme il est expliqué plus haut ; les frire au moment,
                           et piquer une patte de grive sur chaque.   
                           
 Fondants de Volaille à la Louisette.
                           — Appareil composé de : deux tiers de purée de volaille, un tiers de purée de foie gras et
                           purée de langue à l’écarlate, et 1 décilitre de sauce Allemande réduite
                           à fond, par 500 grammes de purée réunie.  Traiter comme les autres fondants.    
 Fritots divers. — Le Fritot
                           se différencie du Beignet  proprement dit, en ce qu’il est invariablement accompagné d’une sauce
                            Tomate. Si l’usage tout-puissant, contre lequel toute réaction est  difficile, a consacré les deux termes,
                           nous n’en pensons pas moins que  le terme « Beignet » devrait être réservé
                           pour les préparations  ressortissant de l’entremets, et que celui de Fritot suffirait pour  désigner celles
                           ressortissant des Hors-d’œuvre chauds.  Mais,
                           où la confusion s’accentue, c’est dans l’emploi, sous un  sens synonyme, des mots « Fritot »
                           et « Marinade » ; préparations entre  lesquelles pourtant la différence est nette.
                             Les
                           éléments du Fritot sont généralement : des escalopes de  volaille, de cervelle, des pieds
                           de mouton, de la peau de tête de veau,  etc. Ces éléments sont toujours cuits à l’avance,
                           marinés avec jus de  citron, filet d’huile et fines herbes ; enrobés de pâte à frire,
                           frits,  et accompagnés d’une sauce Tomate.  Or,
                           il est arbitraire de désigner une telle préparation sous le  nom de Marinade, car la marinade sommaire des éléments
                           n’en peut  justifier l’adoption.  La Marinade
                           se distingue du Fritot en ce que : 1o ses éléments sont
                           toujours traités à cru ; 2o qu’ils sont marinés
                           plus longtemps et avec les aromates que comporte la marinade ordinaire à cru ; 3o
                           que ces éléments, épongés au sortir de la marinade, sont farinés, panés à
                           l’anglaise,  au lieu d’être enrobés de pâte à frire, et traités au Beurre
                           clarifié,  ce qui rend absolument dissemblables les deux préparations, lors même  qu’elles comportent
                           les mêmes éléments ; puisque le principe établit :  que tout élément de
                           Fritot est cuit à l’avance, tandis que les éléments  des Marinades sont employés crus.  A  B  C  D  E  F  G  H 
                           I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____ Harengs à l’Esthonienne. — Appareil composé de : purée
                           de  filets de harengs dessalés, additionnée de même quantité de mie de pain  légèrement
                           colorée au beurre, et d’un demi-décilitre de crème, par  parties de 200 grammes du poids total
                           de l’appareil.  Bien mélanger : cuire
                           dans une poêle, et au beurre clarifié, comme des crêpes.    
 Harengs en
                           Papillotes. — Faire revenir au beurre 1 oignon  finement haché, et y ajouter le double de son volume
                           de mie de pain de  seigle, poivre, muscade, et 2 décilitres de sauce Allemande.  Cuire cet appareil pendant 5 minutes ; mélanger dedans les  filets,
                           coupés en dés, de 3 harengs dessalés, dont les têtes et les  queues doivent être réservées.
                            Laisser refroidir ; diviser ensuite cet appareil
                           en parties de la  grosseur d’un hareng, et les façonner sur un plafond beurré, en forme  de hareng, en
                           y rapportant têtes et queues.  Passer au four
                           pour coloration ; mettre ensuite en papillote ad hoc huilée, et faire souffler celle-ci au dernier moment.
                              
 Harengs Soufflés. — Mettre, dans une terrine tiédie, 200 grammes
                           de beurre bien manié, et le ramollir en pommade.  Ajouter,
                           sel, poivre, muscade, 5 jaunes d’œufs l’un après l’autre, et 30 grammes de farine.
                             Mélanger
                           dans cet appareil : les filets coupés en dés d’un  hareng ; les filets de 5 éperlans
                           frits coupés de même, et 5 blancs  montés en neige bien ferme.  Cuire dans une poêle, à la bouche du four, et détailler à volonté.
                              
 Huîtres. — Bien que la destination naturelle de cet  excellent mollusque
                           soit d’être dégusté cru, la pratique culinaire le  soumet à de nombreux apprêts, parmi
                           lesquels les quelques-uns qui  suivent.   
                           
 Huîtres à l’Américaine.
                           — Les ouvrir et les pocher dans  leur eau. Les remettre dans leur coquille concave, et les masquer d’une  « sauce
                           à l’Américaine » additionnée de leur cuisson réduite.    
 Huîtres
                           à l’Anglaise. — Les ouvrir et les détacher.  Envelopper chaque huître d’une
                           très fine tranche de Bacon ; les  embrocher sur petits hâtelets ou brochettes à anneaux, assaisonner
                           et  faire griller.  Dresser sur toasts en pain grillé,
                           de la forme des brochettes ;  saupoudrer de « bread Crump » ou mie de pain frite ; et saupoudrer
                            légèrement de Cayenne.  Nota.
                           — Le nom anglais de cette préparation qui est un Savory plutôt qu’un Hors-d’œuvre est
                           Angels horse back, ce qui se traduit par « Anges à cheval. »    
 Huîtres
                           à la Favorite. — Ouvrir les huîtres, les pocher dans leur eau et les ébarber.  Dans chacune des coquilles concaves, bien nettoyées, mettre une
                            petite cuillerée de sauce Béchamel ; ajouter une huître avec une petite  lame de truffe dessus ;
                           masquer de même sauce, saupoudrer de Parmesan  râpé, arroser de beurre fondu et glacer vivement.    
 Huîtres
                           à la Florentine. — Pocher les huîtres ; ranger les  coquilles concaves sur une plaque couverte
                           de sel ; garnir le fond  d’épinards en feuilles étuvés au beurre, placer une huître
                           dans chaque  coquille, napper de sauce Mornay et faire glacer vivement.    
 Huîtres au Gratin.
                           — Ouvrir les huîtres ; les détacher, ébarber, et les remettre chacune dans sa coquille concave.
                            Ranger les coquilles sur une plaque couverte de sel,
                           et les y  incruster légèrement pour les faire tenir d’aplomb. Exprimer une goutte  de jus de citron sur
                           chacune, saupoudrer d’une pincée de mie de pain frite, arroser
                           d’un peu de beurre fondu, et ajouter encore gros comme un pois de beurre sur chaque huître.  Gratiner à four vif ou à la Salamandre.    
 Huîtres
                           à la Maréchale. — Ouvrir les huîtres, les pocher dans leur eau, et les éponger à
                           fond.  Juste au moment de servir, les tremper dans une
                           pâte à frire claire, et les plonger à friture chaude.  Les dresser par trois, sur une rondelle de citron, ajouter une  pincée de feuilles de persil frit bien
                           vert et dresser sur serviette.    
 Huîtres à la Mornay. — Ouvrir les huîtres,
                           les pocher légèrement et les ébarber.  Masquer
                           de sauce Mornay le fond de coquilles concaves ; mettre  2 huîtres dans chaque coquille, couvrir de même
                           sauce, saupoudrer de  fromage râpé ; arroser de beurre fondu et faire glacer vivement.    
 Huîtres
                           à la Polonaise. — Ouvrir les huîtres ; les  ébarber, et les ranger par deux en coquilles
                           concaves, disposées sur  plaque garnie d’une couche de sel, pour en assurer l’aplomb. Chauffer à
                            la poêle une quantité de beurre relative au nombre d’huîtres, soit  4 grammes par huître ;
                           jeter dedans 30 grammes de mie de pain très fine  par 100 grammes de beurre, et frire cette mie de pain.
                            Mettre la valeur d’une cuillerée de cette
                           « polonaise » sur chaque 2 huîtres, et les passer au four chaud, pendant 2 minutes.
                              
 Huîtres Soufflées. — Ouvrir 2 douzaines d’huîtres.
                           Les piler, crues, en y ajoutant 2 blancs d’œufs par petites parties.  Passer au tamis ; monter cette purée sur la glace avec environ  4 décilitres
                           de crème, et y ajouter une cuillerée de farce mousseline de  merlan.  Garnir d’un peu d’appareil le fond de coquilles concaves ; placer  dans chacune
                           une huître pochée, parée, et enrobée de sauce Villeroy ;  recouvrir d’appareil, lisser
                           celui-ci en dôme, et entourer la base d’une  ligne de mie de pain fine et sèche.  Pocher à four doux pendant 12 minutes.    
 Huîtres
                           à la Villeroy. — Ouvrir les huîtres ; les pocher  dans leur eau, les parer et les éponger
                           à fond pour les enrober de sauce  Villeroy. — Laisser refroidir ; paner à l’anglaise avec mie
                           de pain  très fine, et faire frire au moment.  Dresser
                           sur serviette, ou en coquilles concaves bien essuyées ; avec une pincée de feuilles de persil frit autour.
                               
 Huîtres à la Wladimir.
                           — Pocher les huîtres ; les ébarber, et les remettre dans les coquilles concaves.  Les couvrir de sauce Suprême réduite ; saupoudrer la
                           surface de  mie de pain frite mélangée de Parmesan râpé ; arroser de beurre fondu,  et faire
                           glacer.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____ Mazagrans (Petits). — Terme générique de toute
                           préparation, comportant une garniture enfermée entre deux abaisses d’appareil à pomme duchesse.
                            Les Mazagrans pour Hors-d’œuvre chauds
                           se font en moules à  tartelettes, et sont susceptibles d’admettre tous les salpicons usités  pour Bouchées,
                           Croquettes, ou Rissoles.  Ils prennent toujours le nom
                           de l’élément principal de la garniture.  Apprêt.
                           — Foncer d’une mince abaisse de pomme duchesse des  moules à tartelettes unis, beurrés, et garnir
                           l’intérieur d’un salpicon  serré et froid, en l’élevant légèrement en
                           dôme. Couvrir avec une  seconde abaisse de pomme duchesse coupée à l’emporte-pièce cannelé,
                           et  bien la souder.  Dorer, placer au milieu du dôme
                           une rondelle cannelée en même  appareil, et faire colorer au four ; la coloration est, du reste, la  seule
                           chose à obtenir, puisque tous les éléments du Mazagran sont cuits.  Démouler en sortant du four, et dresser sur serviette.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____ Nalesnikis (Hors-d’œuvre russe). — Lisser en  terrine 250 grammes
                           de fromage blanc égoutté, et pressé au besoin. Y  ajouter 250 grammes de beurre bien ramolli en
                           pommade. Les deux éléments  étant bien mélangés, compléter avec sel, poivre et 1 œuf
                           entier.  Diviser cet appareil en parties du poids moyen
                           de 60 à  70 grammes ; envelopper chaque partie dans un pannequet très mince fait  en pâte sans
                           sucre, et donner la forme rectangulaire d’un Cromesquis.  Au
                           moment de servir, tremper en pâte à frire très légère ; plonger à grande friture
                           chaude, et dresser sur serviette.  A  B  C  D  E  F  G 
                           H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____ Œufs de Vanneau à la Christiana. — Cuire les Œufs durs (Voir Cuisson
                           des Œufs de Vanneau, Chapitre des Œufs),  et les écaler. On aura préparé à l’avance
                           de petits nids en appareil à  pomme duchesse, couchés à la grosse douille cannelée, dorés,
                           et bien  colorés au four.  Dresser les nids en
                           couronne, placer dans chacun d’eux un Œuf  de Vanneau debout ;
                           napper celui-ci de sauce Demi-glace additionnée  d’un quart de purée de foie gras, et saupoudrer de truffe
                           hachée ; cela,  en laissant les nids absolument intacts.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____ Paillettes au Parmesan. — Ces Paillettes, dont l’emploi  est indiqué en
                           différents endroits de l’ouvrage, sont considérées plutôt  comme Savory, et ont été
                           classées dans cette Série (Voir Savorys).    
 Pannequets divers garnis. —
                           A titre de variation, les Pannequets garnis peuvent être usités comme Hors-d’œuvre chaud.  L’appareil est le même que celui des Pannequets ordinaires,
                           sauf que le sucre en est exclu.  Ces Pannequets se garnissent
                           à volonté de tous appareils de  Bouchées et croquettes, purées, etc., et prennent le nom de l’élément
                            principal de leur garniture.  On les masque d’une
                           couche de la garniture adoptée et, après les  avoir roulés en paupiettes, on affranchit les extrémités.
                           Les Pannequets  sont ensuite détaillés eu losanges et dressés sur serviette.    
 Pâtés
                           à la Beauceronne (Petits). —  Tailler sur une abaisse de rognures de feuilletage,
                           des rectangles  ayant 9 à 10 centimètres de long sur 7 à 8 centimètres de large. Placer
                            au milieu de chaque rectangle une mauviette désossée, enveloppée d’une  chemise de hachis très
                           fin. Mouiller les bords de l’abaisse, souder les  bords en donnant la forme d’un petit pantin, et couvrir d’une
                           feuille en  feuilletage plein détaillée à l’emporte-pièce cannelé.  — Dorer, et donner environ 20 minutes de cuisson à four
                           chaud.    
 Pâtés à la Bourgeoise (Petits).
                           —  Tailler sur une abaisse de feuilletage de 6 à 7 millimètres d’épaisseur  autant de
                           petites abaisses rondes de 6 centimètres de diamètre, qu’il y a  de pâtés à faire
                           Abaisser les rognures, et détailler en les tenant plus  minces le même nombre de rondelles ; relever celles-ci
                           sur plaques  mouillées ; mouiller très légèrement les bords au pinceau, placer au  milieu
                           de chacune de ces abaisses, gros comme une bille de hachis fin,  additionné de champignons crus et persil hachés ;
                           couvrir avec les  premières abaisses préparées, appuyer celles-ci avec le dos d’un  emporte-pièce
                           rond de 5 centimètres de diamètre, et dorer. Compter 13 à  15 minutes de cuisson à four chaud.
                              
 Pâtés du Chanoine (Petits). — Détailler
                           sur une abaisse de feuilletage d’un demi-centimètre d’épaisseur, un nombre d’abaisses ovales  double de celui des pâtés à faire. En relever la moitié
                           sur plaque ;  garnir chaque abaisse d’une demi-laitance de hareng frais, pochée (ou  d’un morceau
                           équivalent d’autre laitance), et enrobée de fines herbes  cuites. Mouiller légèrement les
                           bords, couvrir avec l’autre moitié  d’abaisses ; appuyer celles-ci avec le dos d’un emporte-pièce
                           ovale et  dorer.  Compter 15 minutes de cuisson
                           à four chaud.    
 Pâtés à la Dauphine (Petits).
                           — La  caractéristique de ces pâtés est qu’ils se font en pâte à brioche  commune,
                           sans sucre, et tenue un peu ferme. Leur préparation est  exactement la même que celle des autres petits pâtés
                           et peut comporter,  comme garniture, n’importe quelle farce, hachis ou salpicon.  La pâte à brioche est abaissée au rouleau, comme toute autre  pâte,
                           détaillée à l’emporte-pièce et, quand les pâtés sont prêts, on les  tient
                           dans un endroit assez chaud pour assurer une légère fermentation  de la pâte. — Dorer et cuire à
                           four chaud.    
 Pâtés à la Manon (Petits).
                           — Se  préparent exactement comme les Petits pâtés à la Bourgeoise, en  remplaçant
                           le hachis par du Godiveau additionné de langue bien rouge  hachée finement.    
 Pâtés
                           à la Mazarin, ou Petits Pâtés au jus. — Apprêter le nombre voulu de petites croustades
                           cannelées, en pâte à foncer cuites à blanc.  Apprêter le même nombre de couvercles en demi-feuilletage,  taillés sur une abaisse d’un
                           demi-centimètre d’épaisseur, avec un  emporte-pièce rond cannelé de 6 à 7 centimètres
                           de diamètre. Dorer ;  poser au milieu de chaque couvercle un point cannelé en feuilletage  plein, et cuire
                           à four moyen.  Garnir les croustades d’un
                           gros salpicon de quenelles de  Godiveau, champignons, ris d’agneau, truffe, saucé d’une Demi-glace  claire.
                            Dresser sur serviette, et poser un couvercle sur chaque
                           croustade.    
 Pâtés Nîmois (Petits). —
                           Se font  en feuilletage, de forme ronde cannelée, un peu plus grands que les  Petits pâtés ordinaires.
                           Leur garniture comporte une farce préparée dans  les proportions suivantes : 250 grammes de filet
                           de mouton, coupé en  dés et sauté au beurre ; 125 grammes de foies de volaille ; 150 grammes
                            de lard gras frais ; une cuillerée de fines herbes cuites et autant de  truffe hachée.  Piler finement et séparément : dés de filet de
                           mouton, foies de volaille  et lard ; rassembler les trois éléments
                           et les piler encore ensemble ;  passer au tamis, et mélanger dans la farce fines herbes et truffe.    
 Pâtés
                           ordinaires. — Se font comme les Petits pâtés à la  Bourgeoise avec deux abaisses de feuilletage,
                           taillées à l’emporte-pièce  rond uni, de 7 centimètres de diamètre ; l’abaisse
                           du dessous étant  tenue un peu plus mince que celle du dessus.  — Se garnissent à volonté, de hachis ordinaire fin ou de godiveau.    
 Pâtés
                           à la Parisienne (Petits). — Se font en feuilletage ; de forme ronde comme
                           les Petits pâtés à la Bourgeoise, et se garnissent de godiveau truffé.    
 Pâtés
                           au Verjus (Petits). — Se  font en feuilletage, avec deux abaisses rondes de 7 centimètres
                           de  diamètre, ayant toutes deux 4 millimètres d’épaisseur.  Garnir chaque pâté de 2 beaux grains de verjus épépinés,
                           enveloppés de godiveau additionné de ciboulettes hachées.    
 Pellmènes
                           Sibériens (Hors-d’œuvre russe). — Genre  de ravioles, en pâte à nouilles
                           abaissée très mince, faites en forme de  petits pâtés avec deux abaisses rapportées, enfermant
                           gros comme une  noix de l’appareil suivant :  Appareil :
                           Jambon gras et maigre, et la même quantité de  chair de gelinotte rôtie, coupés en dés. Assaisonner
                           de sel, poivre,  muscade ; ajouter un peu de persil haché et lier ce salpicon avec la  valeur d’une bonne
                           cuillerée de sauce Espagnole réduite, par 100 grammes  de salpicon.  Préparation : Pocher les Pellmènes à l’eau bouillante
                            pendant un quart d’heure. Égoutter, dresser en timbale chaude, arroser  de beurre fondu additionné de
                           jus de citron, persil haché, et filet de  glace de viande fondue.    
 Piroguis Caucasiens
                           (Hors-d’œuvre russe). —  Préparer une pâte à choux commune additionnée
                           de fromage râpé et  l’étaler sur deux plaques, en couche bien égale de 6 à 8 millimètres ;
                            de façon que, étant cuites, ces abaisses aient une épaisseur d’un  centimètre à
                           1 centimètre et demi.  Assembler ces deux
                           abaisses, en les soudant au moyen d’une couche  de sauce Béchamel au fromage, réduite, et additionnée
                           de champignons  cuits très finement émincés.  Détailler
                           en rectangles de 8 centimètres de long sur 3 centimètres de large, et les masquer entièrement
                           de la même sauce qui  a servi à souder les abaisses. Rouler
                           ces rectangles enduits de sauce  dans de la chapelure fine d’abord ; et les paner à l’anglaise ensuite.
                            — Au moment de servir, plonger les piroguis à
                           grande friture chaude, et dresser sur serviette.    
 Piroguis en Croissants. —
                           Faire fondre 30 grammes de  beurre, et y ajouter : 3 cuillerées de jus de veau corsé et 250 grammes
                            de fine mie de pain de seigle. Mélanger et dessécher cet appareil à feu  vif, comme une panade pour
                           farce.  Étaler cette panade sur une plaque beurrée,
                           en épaisseur bien égale de 7 à 8 millimètres.  Après refroidissement, détailler en croissants, en ayant soin de tremper l’emporte-pièce
                           à l’eau chaude pour faciliter la coupe.  Masquer
                           de twarogue l’une des faces des croissants, les  rassembler deux par deux ; et les faire bien colorer
                           des deux côtés au  beurre clarifié, au moment de servir.  Twarogue, ou Appareil au fromage blanc. — Prendre  250 grammes de fromage
                           blanc bien égoutté et le presser fortement dans  un torchon. Le mettre dans une terrine, et le travailler à
                           la cuiller  jusqu’à ce qu’il soit bien lisse ; y ajouter 250 grammes de beurre,  manié
                           d’abord, puis bien ramolli en pommade ensuite ; et un œuf entier.  Assaisonner de sel et de poivre.    
 Piroguis
                           au Fromage. — Foncer en pâte à brioche commune  sans sucre, des moules à darioles bien
                           beurrés. Garnir l’intérieur de  twarogue ; recouvrir cet appareil d’un rond de même pâte,
                           et le souder  sur les bords des moules légèrement mouillés.  Tenir dans un endroit assez chaud, pendant 25 à 30 minutes, pour  que la pâte subisse
                           un commencement de fermentation. Mettre à four chaud  20 minutes avant de servir.    
 Piroguis
                           au Gibier. — Préparer autant d’abaisses rondes en  feuilletage, ayant 10 centimètres
                           de diamètre sur un demi-centimètre  d’épaisseur, qu’il faut de Piroguis. Garnir le milieu
                           de hachis de  gibier passé au beurre, d’œufs durs hachés, et de kache de sarrasin, ou  simplement
                           de riz cuit.  Mouiller légèrement les
                           bords, recouvrir d’abaisses en  feuilletage ayant les mêmes dimensions et épaisseur que les  précédentes ;
                           dorer, et donner 15 minutes de cuisson à four chaud.    
 Piroguis aux Légumes. —
                           Procéder exactement comme pour les Piroguis au Gibier, en remplaçant le hachis de gibier par l’appareil
                           suivant :   Appareil : 200 grammes de Brunoise de carotte étuvée au  beurre, ou le même
                           poids de Brunoise ordinaire ; 3 œufs durs hachés,  blancs et jaunes ; 100 grammes de kache
                           ou de riz cuit. Lier le tout  avec la valeur de 3 décilitres et demi de sauce Béchamel réduite,
                           et  laisser refroidir complètement avant de procéder à l’apprêt des  Piroguis.  Nota. — Pour le Kache, Voir Série
                           des Appareils auxiliaires, Chapitre des Garnitures.    
 Piroguis Livoniens. — Préparer
                           une panade à la mie de pain de seigle comme pour les « Piroguis en croissants ».  Lorsqu’elle est bien froide, la détailler d’une forme
                            quelconque ; et faire bien colorer les détails au beurre. — Les ranger  ensuite sur un plat ; saupoudrer
                           la surface de Kache et de Parmesan  râpé, et passer à four vif pendant 5 minutes.    
 Piroguis
                           à la Moscovite. — Appareil : 250 grammes  de poisson blanc cuit, sans peaux ni arêtes ;
                           5 œufs durs ; 125 grammes  de vésiga cuit. — Hacher et mélanger ; poisson, œufs
                           et vésiga.  Préparation :
                           Sur une abaisse de pâte à coulibiac (pâte à  brioche commune sans sucre) tailler, avec un emporte-pièce
                           ovale uni de  10 centimètres de longueur sur 6 à 7 de largeur, le nombre voulu  d’abaisses ;
                           garnir le milieu avec la valeur d’une demi-cuillerée de  l’appareil ci-dessus ; mouiller légèrement
                           les bords de l’abaisse, et  enfermer la garniture en ramenant ces bords l’un vers l’autre et en les  soudant,
                           de façon à former comme un petit pantin ovale.  Tenir
                           les Piroguis dans un endroit assez chaud pendant 25 à 30 minutes, et leur donner 20 minutes de cuisson à
                           four chaud.  — Au moment de servir, introduire
                           dans chaque Piroguis la valeur d’une cuillerée à café de sauce Colbert.    
 Piroguis
                           au Poisson. — Procéder exactement comme pour les  Piroguis au gibier, en remplaçant le hachis
                           de gibier par un hachis de  poisson cuit quelconque.    
 Piroguis Polonais. — Appareil :
                           Couper en très  petits dés 250 grammes de tétine de veau et 250 grammes de veau bien  maigre.
                           Faire revenir au beurre avec un oignon haché, et assaisonner  assez fortement de sel et de poivre. — Laisser
                           refroidir.  Préparation : Détailler
                           le nombre voulu d’abaisses ovales,  en feuilletage, et de mêmes dimensions que celles des « Piroguis
                            Moscovites » ; garnir ces abaisses avec l’appareil préparé ; mouiller les bords et fermer les Piroguis, en faisant la soudure sur le milieu, et dans la
                           longueur.  Dorer, et donner 18 minutes de cuisson
                           à four chaud.    
 Piroguis de Smolensk. — Appareil : 125 grammes de
                           Kache de  semoule, 4 œufs durs, 1 oignon et une cuillerée et demie de persil  hachés :
                           le tout passé au beurre. — Laisser refroidir.  Apprêt :
                           Préparer le nombre voulu d’abaisses en  feuilletage, ayant 6 centimètres de côté et
                           6 à 7 millimètres  d’épaisseur ; garnir le milieu avec l’appareil ci-dessus ;
                           mouiller  légèrement les bords, et couvrir avec des abaisses de feuilletage de  mêmes dimensions que les
                           précédentes.  Dorer, et donner 18 minutes
                           de cuisson à four chaud.    
 Piroguis aux Truffes. — Détailler de moyennes
                           truffes  cuites, en rondelles d’un centimètre d’épaisseur ; les enrober de sauce  Béchamel
                           réduite et laisser refroidir.  Les enfermer ensuite
                           entre deux rondelles de Blinis, et bien  souder celles-ci avec un peu de farce ; paner à l’anglaise avec
                           mie de  pain très fine et faire frire au beurre clarifié, en temps utile pour  que les Piroguis soient prêts
                           juste au moment de les servir.    
 Piroguis au Vésiga. — Appareil :
                           125 grammes de  Vésiga cuit au Consommé avec 1 branche de céleri ; 2 racines de persil ;
                            2 œufs durs. Hacher Vésiga, céleri, persil et œufs, et lier le tout  avec 3 cuillerées
                           de sauce Béchamel réduite.  Apprêt :
                           Préparer le nombre voulu d’abaisses en  feuilletage ayant 10 centimètres de diamètre et un
                           demi-centimètre  d’épaisseur ; garnir d’appareil, mouiller les bords, fermer les abaisses 
                           en forme de chausson, et les marquer avec le dos d’un coupe-pâte.  Dorer, et donner 20 minutes de cuisson à four chaud.  Nota. — Pour la préparation complète du
                           Vésiga, Voir Coulibiac de Saumon, Chapitre des Poissons.    
 Pommes à l’Ardennaise.
                           — Cuire au four de moyennes pommes  de terre Hollande ; les fendre en deux sur la longueur et les vider, en  recueillant
                           la pulpe dans une terrine.  Travailler cette pulpe à
                           la fourchette et y mélanger, par  500 grammes de pulpe : 4 jaunes d’œufs, 150 grammes
                           de beurre,  300 grammes de jambon maigre coupé en brunoise, 100 grammes de  champignons hachés, 80 grammes
                           de Parmesan râpé, 10 grammes de sel,  prise de poivre, muscade, 1 cuillerée de persil et cerfeuil
                           hachés.   Bien mélanger ; remplir les demi-écorces de pommes de terre avec  cet appareil ; lisser
                           la surface, et saupoudrer de fromage râpé.  Passer
                           au four pendant 20 minutes, et glacer au dernier moment.    
 Pommes à la Diétrich.
                           — Cuire au four de grosses pommes de  terre Hollande ; les ouvrir en forme de caisses, les vider et conserver 
                           les parties enlevées, pour reconstituer les pommes quand elles seront  garnies.  Emplir ces caisses avec de petits Gnokis au Parmesan, liés d’une sauce Béchamel
                           crémeuse additionnée de truffe du Piémont.  Rapporter
                           les parties enlevées, pour rendre aux pommes leur forme  primitive ; les ranger sur plaque, côté
                           rapporté en dessous ; passer au  four pendant 20 minutes, et dresser sur serviette.    
 Pommes
                           Georgette. — Cuire au four de moyennes pommes de  terre Hollande ; les ouvrir sur le côté
                           comme on ouvre un éclair ; et  retirer la pulpe de l’intérieur.  Garnir de queues d’écrevisses liées d’une sauce Nantua.  Dresser sur serviette, et servir très chaud.    
 Pomponnettes.
                           — Genre de très petites rissoles, en  rognures de feuilletage, fermées en forme de bourse, et invariablement
                            garnies d’une purée quelconque serrée.  Les
                           Pomponnettes prennent le nom de leur garniture, et se traitent par la friture comme les autres Rissoles. (Voir Rissoles.)
                            A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____ Quiche à la Lorraine. — Foncer, en pâte à foncer  ordinaire, une
                           platine godronnée bien beurrée, ayant 18 à 20 centimètres  de diamètre ; ou,
                           à défaut, un cercle à flan de mêmes dimensions, dont  la crête sera tenue assez haute.  Une Quiche faite en platine ou en cercle à flan de ces dimensions,
                           peut assurer un service de 10 personnes.  Garnir
                           le fond de fines tranches de lard, blanchi, et légèrement revenu au beurre.  Les tranches de lard peuvent être alternées de minces lames de  Gruyère,
                           mais cette addition est facultative, et en dehors du principe  local.  Emplir la platine ou le flan foncé, et déjà garni de lard avec un  appareil composé
                           de : 4 décilitres de crème, 3 petits œufs, une pincée  de sel fin. Compléter
                           avec 25 grammes de beurre, divisé en parcelles,  réparties sur l’appareil.  Compter 30 à 33 minutes de cuisson à four moyen.   Détailler la quiche
                           en triangles, quand elle n’est plus que tiède.    
 Quiches au jambon (Petites).
                           —  Foncer des moules à tartelettes à bords un peu hauts, en pâte à foncer  fine ou en rognures
                           de feuilletage. Garnir le fonds d’une mince rondelle  de maigre de jambon, et compléter avec le même appareil
                           que ci-dessus,  dont les proportions suffisent pour 15 tartelettes. Compter 15 à  18 minutes de cuisson à
                           four moyen. A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____ Ramequins. — Les ramequins se servaient assez communément  autrefois comme Hors-d’œuvre
                           chaud. Ce sont des diminutifs de la Gougère  bourguignonne, seulement on les dresse en forme de « chou grillé »,
                            tandis que la Gougère se dresse en couronne.  Préparer
                           un appareil de Pâte à choux sans sucre, en remplaçant l’eau par du lait.  Ajouter 50 grammes de Gruyère frais râpé et 50 grammes
                           de même  fromage coupé en tout petits dés, par quart de Pâte à choux qui  représente
                           un poids de pâte de 650 à 670 grammes.  Coucher
                           sur plaque en forme de choux moyens ; dorer, semer sur  chaque chou une pincée de Gruyère frais détaillé
                           en brunoise, et cuire à  four de moyenne chaleur pendant 12 à 15 minutes.  Dresser sur serviette en sortant du four.    
 Rastegaïs
                           (Hors-d’œuvre russe). — Se font  exactement comme les « Piroguis à la Moscovite »,
                           en remplaçant le  poisson blanc par un salpicon de saumon cru. — Ils se ferment de même,  en soudant dessus
                           les extrémités des abaisses, en forme de petits  pantins ovales.    
 Ravioles à
                           la Sibérienne. — Ce sont les Pellmènes indiqués plus haut, sous le nom plus explicatif
                           de « Ravioles ».   
                           
 Rissoles. — Nom générique
                           d’un Hors-d’œuvre chaud qui comporte essentiellement : 1o
                            un salpicon, lié exactement comme un appareil à croquettes, et bien  refroidi ; dont l’élément
                           principal, soit volaille, gibier, foie gras,  etc., détermine le nom des rissoles ; 2o
                           Une enveloppe de pâte, soit pâte à foncer fine, demi-feuilletage ou rognures, ou pâte à brioche
                           commune sans sucre.  Les rissoles se traitent invariablement
                           par la friture et se  dressent sur serviette, avec persil frit bien vert, sans accompagnement.  Chaque genre de rissoles prend une forme différente.   Rissoles à
                           la Bergère. — Salpicon de ris d’agneau braisés  de mousserons, de morilles, ou de champignons
                           ordinaires à défaut, lié  d’une sauce Béchamel soubisée serrée.  Elles se font en demi-feuilletage, et en forme de petit pâté
                           cannelé. Dorer, faire frire au moment, et dresser comme il est dit.    
 Rissoles à la
                           Bouquetière. — Appareil composé de deux  tiers de fin printanier préparé selon
                           la règle et d’un tiers de pointes  d’asperges, lié d’une sauce Béchamel à la
                           crème bien réduite.  Se font en rognures
                           de feuilletage, et en forme de bourse plissée.    
 Rissoles à la Bohémienne.
                           — Appareil composé d’un salpicon  comportant deux tiers de foie gras et un tiers de truffes coupés
                           en  dés, lié d’une sauce Demi-glace réduite.  Se font en pâte à brioche commune, et en forme de chausson uni.  Tenir dans un endroit assez
                           chaud pendant 25 minutes, pour une légère  fermentation de la pâte, et frire au moment à grande
                           friture chaude.    
 Rissoles à la Bressanne. — Appareil composé d’un
                           salpicon  de foies de volaille sautés au beurre, lié d’une sauce Duxelles réduite,  additionnée
                           de champignons cuits finement émincés.  Se
                           font en pâte à foncer fine, en forme de chausson dentelé.    
 Rissoles à
                           la Dauphine. — Ces rissoles se font invariablement avec de la pâte à brioche commune tenue un
                           peu ferme.  On peut mentionner sur le menu le nom de
                           l’élément principal de  leur garniture, comme « Rissoles de volaille, ou de Crevettes à
                           la  Dauphine ».  Quelle que soit leur garniture,
                           on leur donne toujours la forme  de chausson, et on les prépare assez à temps pour que la pâte ait le
                            temps de se développer légèrement.    
 Rissoles à l’Indienne.
                           — Appareil composé d’un salpicon de homard, lié avec une sauce Béchamel réduite condimentée
                           au currie.  Préparer autant d’huîtres
                           pochées et enrobées à la Villeroy, qu’il y a de rissoles à faire.  Pour garnir les rissoles, envelopper chaque huître d’une chemise d’appareil.
                            Se font en rognures de feuilletage et en forme de chausson
                           uni. Dorer, et saupoudrer de chapelure très fine.   Rissoles à la Joinville. — Appareil composé
                           de queues de  crevettes, julienne courte de champignons et de truffes, lié d’une sauce  Normande réduite
                           finie au moment avec Beurre de crevette et  d’écrevisse.  Se font en rognures de feuilletage, en forme de chausson cannelé.    
 Rissoles
                           à la Marly. — Appareil composé d’un salpicon  comportant trois quarts de chairs de faisan
                           et un quart de truffes, lié  d’une sauce Demi-glace réduite additionnée d’un quart de coulis
                           de  faisan.  Se font en rognures de feuilletage, et
                           en forme de petits pâtés rectangulaires.    
 Rissoles aux Morilles. —
                           Appareil composé d’un salpicon de morilles étuvées au beurre, lié d’une sauce Béchamel
                           serrée.  Se font en pâte à foncer
                           fine, en forme de petits pâtés ronds cannelés.    
 Rissoles à la
                           Nantua. — Appareil composé d’un salpicon  comportant deux tiers de queues d’écrevisses
                           et un tiers de truffes, lié  d’une sauce Béchamel réduite finie au moment au Beurre d’écrevisse
                            Se font en rognures de feuilletage, de forme ovale,
                           avec deux  abaisses cannelées, soudées et appuyées avec le dos d’un coupe-pâte.    
 Rissoles
                           à la Normande. — Appareil composé d’huîtres, de toutes petites moules pochées,
                           et de queues de crevettes, lié d’une sauce Normande serrée.  Se font en rognures de feuilletage, en forme de chausson uni.    
 Rissoles
                           à l’Ostendaise. — Appareil composé d’huîtres pochées, liées d’une
                           sauce Béchamel additionnée de cuisson d’huîtres, et réduite.  Se font comme les Rissoles à la Normande.    
 Rissoles
                           à la Pompadour. — Appareil composé d’un salpicon  de foie gras, langue écarlate,
                           champignons et truffes, en quantités  égales, et lié d’une sauce Périgueux réduite.
                           La garniture comporte en  plus une rondelle de moelle pochée, enfermée dans l’appareil de chaque  rissole.
                            Se font en demi-feuilletage, en forme de petit pâté
                           cannelé, et se dorent aux jaunes d’œufs.    
 Rissoles à la Reine. —
                           Appareil composé d’un hachis de volaille, lié d’une sauce Béchamel fortement additionnée
                           de crème, et réduite.   Se font en rognures de feuilletage, et en forme de bourse plissée.  Nota. — L’ancienne cuisine les dénommait
                           « Rissoles au Blanc-manger ».    
 Rissoles à la Victoria.
                           — Appareil composé d’un salpicon  comportant trois quarts de chairs de homard et un quart de truffes, lié
                            d’une sauce Homard réduite.  Se font en
                           rognures de feuilletage et de même forme que les « Rissoles à la Nantua ».  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W  X  Y  Z   _____ Index _____ Sausselis aux Anchois. — Le mot Sausselis est le nom russe du Dartois. (Cette préparation
                           ayant été indiquée sous sa dénomination, voir Dartois aux Anchois.)    
 Sausselis
                           aux Choux (Hors-d’œuvre russe). — Émincer  en fine paysanne la valeur de 500 grammes
                           de chou blanc et l’étuver au  beurre jusqu’aux trois quarts de sa cuisson, avec un gros oignon haché.
                            Assaisonner de sel et de poivre, ajouter 3 œufs durs hachés et laisser  refroidir.  Avec ce chou, garnir des bandes de feuilletage abaissées  rectangulairement ;
                           mouiller et couvrir de bandes de feuilletage de  mêmes dimensions. Opérer, d’ailleurs, absolument comme
                           pour le Dartois.  Cuire au four de chaleur moyenne pendant
                           une demi-heure environ ; détailler en sortant du four, et dresser sur serviette.    
 Sausselis
                           de Filets de Soles. — Voir Dartois de filets de soles.    
 Soufflés
                           de Crustacés (Petits). —  Ces Soufflés se cuisent dans des caisses plissées
                           en papier, ou en  cassolettes de porcelaine dont la contenance est d’un décilitre environ.  Appareil pour 10 caisses : Piler finement 250 grammes
                           de  chairs et débris de crustacés comme : homard, écrevisses, crevettes ;  passer au tamis
                           fin. Ajouter à cette purée : 1 décilitre et demi de  sauce Béchamel réduite avec
                           addition du fumet du crustacé employé ;  assaisonnement, 3 jaunes d’œufs et 3 blancs
                           montés en neige bien ferme.  Dresser l’appareil dans les caisses, ou cassolettes beurrées, et cuire à
                            four doux pendant 12 minutes.    
 Soufflés à la Florentine (Petits).
                            — Appareil pour 10 caisses : Mélanger 100 grammes d’épinards, blanchis,  pressés,
                           hachés, assaisonnés de sel, poivre, muscade, et desséchés au  beurre à 1 décilitre
                           et demi de sauce Béchamel à la crème, réduite.
                           Ajouter 3 jaunes d’œufs et 4 petits blancs montés en neige ferme.  Dresser en caisses ou en cassolettes, et cuire comme ci-dessus.    
 Soufflés
                           de Gibier (Petits). — Appareil pour 10 caisses :  Piler finement
                           250 grammes de chair de gibier cuit (gibier à poil ou à  plume), en y ajoutant 1 décilitre
                           et demi de sauce Béchamel additionnée  de quelques cuillerées de fumet du gibier en préparation
                           et réduite. —  Passer au tamis fin.  Ajouter
                           2 jaunes et 3 petits blancs d’œufs fouettés en neige ;  dresser en caisses ou en cassolettes,
                           et cuire comme les petits Soufflés  précédents.    
 Soufflés aux
                           Huîtres. — Pocher 20 petites huîtres ; les  ébarber. Réduire leur eau additionnée
                           de quelques cuillerées d’essence  de champignons, et l’ajouter à 2 décilitres et demi
                           de sauce Béchamel,  qui sera réduite elle-même à 1 décilitre et demi. Mélanger
                           dans cette  sauce : les huîtres coupées en deux, 3 jaunes et 4 petits blancs d’œufs
                            montés en neige bien ferme. Dresser en caisses ou en cassolettes et  cuire comme les précédents.    
 Soufflés
                           au Jambon (Petits). — Appareil pour 10 caisses :  Piler finement
                           250 grammes de jambon maigre, cuit, avec gros comme une  noix de beurre. Passer au tamis ; mélanger cette
                           pâte de jambon à  1 décilitre et demi de sauce Béchamel additionnée d’essence
                           de jambon,  réduite et relevée au Paprika.  Ajouter
                           3 jaunes et 3 blancs en neige bien ferme ; dresser et cuire comme les précédents.    
 Soufflés
                           à la Parmesane (Petits). —  Appareil pour 10 caisses : Délayer
                           150 grammes de farine avec  4 décilitres de lait bouilli ; assaisonner de sel, poivre et muscade,  faire
                           prendre l’ébullition en remuant et ajouter, hors du feu :  60 grammes de Parmesan râpé,
                           30 grammes de beurre, 4 jaunes d’œufs et  4 blancs montés en neige bien ferme. Dresser en
                           caisses ou en  cassolettes comme ci-dessus, et cuire de même.    
 Soufflés de Poisson
                           (Petits). — La méthode est applicable à tous poissons comme ; saumon, sole,
                           merlan, rouget, éperlans, etc.  Les Soufflés
                           prennent le nom du poisson qui en est la base, comme : « Petits Soufflés de Saumon », etc.
                            Appareil pour 10 caisses : Étuver
                           au beurre la chair du  poisson, quel qu’il soit, assaisonnée et coupée en dés. Passer au tamis
                            et mélanger la purée à 1 décilitre et demi de sauce Béchamel, réduite  avec un peu de fumet du poisson employé. Ajouter 3 jaunes et 4 blancs
                            d’œufs en neige très ferme. Dresser et cuire comme précédemment.  Nota. — Pour le Soufflé  d’éperlans,
                           nous rappelons que, quelle que soit la préparation où il  figure, sa chair ne doit représenter, à
                           cause de son goût très prononcé,  que le tiers du poids total. Les deux autres tiers doivent être
                           fournis  par de la chair de sole, de préférence.    
 Soufflés à la Suissesse
                           (Petits). — Appareil pour 10 Soufflés :  Préparer l’appareil
                           dans les proportions et comme il est dit aux  « Petits Soufflés à la Parmesane », mais
                           en mettant 1 blanc d’œuf en  moins. Dresser cet appareil, en forme de choux, dans des petits moules à
                            tartelettes beurrés. — Ranger ces moules dans un sautoir, avec un peu  d’eau chaude dans le fond de celui-ci
                           et pocher au four, pendant 15 minutes, sans aucune ébullition.  Démouler et ranger les Soufflés sur un plat creux, beurré et  saupoudré
                           de Parmesan. En saupoudrer également la surface des Soufflés  et, 12 minutes avant de servir,
                           verser de la crème crue dans le plat, en quantité suffisante pour qu’elle arrive à mi-hauteur des
                           Soufflés.  Mettre à four doux et, quand
                           la coloration est obtenue, les choux doivent avoir absorbé toute la crème.    
 Subrics
                           de Foie gras. — Appareil pour 10 Subrics : Délayer 100 grammes
                           de farine avec 1 œuf, 1 jaune et 1 décilitre de crème épaisse. Assaisonner
                           d’une pincée de sel, poivre, et mélanger dans cet appareil 350 grammes de foie gras
                           poché ou braisé, froid et coupé en dés.  Chauffer suffisamment de beurre clarifié dans un sautoir ; prendre l’appareil à la
                           cuiller par parties de 60 grammes en moyenne, et le faire tomber dans le beurre en forme de macarons. Retourner
                           à la palette au bout de 2 minutes pour cuire et colorer l’autre côté. —
                           Dresser sur serviette, et servir brûlants.    
 Subrics à l’Italienne.
                           — Appareil pour 10 Subrics :  Couper en dés 2 cervelles de veau pochées au court-bouillon
                           et bien  froides (ou l’équivalent en cervelles de bœuf ou de mouton). Battre  3 œufs en omelette,
                           en y ajoutant une bonne cuillerée de farine ;  assaisonner de sel et poivre ; mélanger dans les œufs
                           la cervelle et 100 grammes de Parmesan râpé.  Cuire les subrics dans un sautoir avec beurre et huile très chauds en procédant comme
                           ci-dessus.  Dresser sur serviette avec quartiers de
                           citrons.   Subrics
                           Piémontais. — Appareil pour 10 Subrics : Avec 125 grammes de riz du Piémont,
                           préparer un rizot. (Voir Rizot, Série des Farinages, Chapitre des Légumes.) Mélanger
                           dans ce rizot : 60 grammes de jambon maigre haché, 50 grammes de Parmesan râpé et 2 œufs
                           battus en omelette.  Former les Subrics à la
                           cuiller et les faire colorer au beurre clarifié brûlant.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z   _____ Index _____ Talmouses. — Foncer en pâte fine des moules à tartelettes  cannelés.
                           Piquer le fond, et dresser à la poche, dans chaque tartelette,  un chou en pâte à Ramequin. (Voir Ramequin.)
                            Dorer, poser sur chaque chou une pincée de Gruyère
                           coupé en petits dés, et cuire à four moyen.  Après
                           cuisson, fourrer l’intérieur de crème pâtissière au Parmesan et dresser sur serviette.  Nota. — Cette Talmouse, genre  Pont-Neuf,
                           est celle qui peut se dénommer « à la Bagration » et non à la  Rohan, ou à
                           la Royale, ainsi qu’elle est parfois désignée.    
 Talmouses à l’ancienne.
                           — Sur un morceau de pâte à foncer  fine, abaissé comme à l’ordinaire, détailler
                           des abaisses rondes  cannelées avec l’emporte-pièce de 10 centimètres de diamètre.
                           Sur le  milieu de chaque abaisse, dresser un chou en pâte à ramequin, un tiers  plus gros qu’un chou ordinaire
                           à Saint-Honoré. Dorer, saupoudrer de  fromage coupé en brunoise ; mouiller les bords de l’abaisse,
                           la souder  en tricorne, dorer le tour et cuire à four moyen. — En sortant du four,  fourrer de crème l’intérieur
                           du chou, comme il est dit ci-dessus.   
                           
 Tartelettes. — Les Tartelettes pour
                           Hors-d’œuvre chauds,  sont sujettes à de nombreuses modifications. C’est ainsi qu’elles  peuvent
                           être foncées de farce crue, ou bien foncées en pâte fine et  garnies à cru ; ou préparées
                           sous forme de Croustades cuites à blanc.  Dans ce dernier cas, le fond et les parois de ces Croustades sont  enduits
                           d’une légère couche de la farce usitée pour la préparation, et  elles sont passées
                           au four pendant quelques instants, pour le pochage de  cette farce, avant de recevoir la garniture saucée.    
 Tartelettes
                           à la Châtillon. — Appareil de Champignons  émincés à cru, sautés au
                           beurre, et liés avec une sauce Béchamel fine.  Avec cet appareil, garnir des Croûtes de tartelettes cuites
                           à blanc ;  recouvrir d’une mince couche de farce de volaille à la crème, ranger sur  plaque,
                           passer à four doux pendant quelques minutes pour pocher cette
                           farce. Dresser les tartelettes sur serviette en les sortant du four.    
 Tartelettes à
                           la Diane. — Croûtes de tartelettes à bords dentelés, légèrement farcies comme
                           il a été dit ci-dessus.  Garnir l’intérieur
                           de fines escalopes de filets de perdreau et de  lames de truffes, saucées d’une Demi-glace au fumet de perdreau.
                           —  Recouvrir la garniture d’une mince couche de farce de gibier tenue  légère ; lisser en dôme,
                           et décorer chaque tartelette d’un croissant en  même farce poussée au cornet.  Passer au four pour pochage de la farce, et dresser sur serviette.    
 Tartelettes
                           à la Gauloise. — Croûtes de tartelettes cannelées, farcies dans le fond et sur les parois
                           de farce de volaille, et passées au four.  Garnir
                           l’intérieur de toutes petites crêtes et rognons, saucés  d’une glace de veau montée
                           au beurre. — Recouvrir la garniture de farce  de volaille légère additionnée d’un quart de
                           purée de jambon.  Ranger sur plaque, passer au
                           four pour pochage de la farce et dresser comme ci-dessus.    
 Tartelettes aux Gnokis. —
                           Foncer en pâte fine, et très mince, de grands moules à tartelettes beurrés.  Les garnir de tout petits gnokis au Parmesan, pochés et liés
                           avec  juste la quantité nécessaire de sauce Béchamel. Saupoudrer la surface  de Parmesan râpé ;
                           disposer dessus quelques parcelles de beurre, et  mettre à four moyen 20 minutes avant de servir. — Dresser
                           sur serviette.    
 Tartelettes à la Marly. — Croûtes de tartelettes
                           foncées  en tenant les bords très hauts ; masquées intérieurement de fine farce  de gibier
                           et passées au four pour pochage delà farce.  Garnir
                           de fines escalopes de filets de faisan et de lames de  truffes, liés d’une sauce Salmis de faisan. — Recouvrir
                           de même farce ;  faire pocher et dresser sur serviette.    
 Tartelettes Olga.
                           — Garnir de tout petits moules à  tartelettes beurrés, d’appareil à Soufflé de gelinotte.
                           Ranger les  moules dans un sautoir ; mettre un peu d’eau bouillante dans le fond de  celui-ci, et pocher à
                           four doux.  Démouler, et dresser chaque Soufflé
                           dans une Croûte de  tartelette, un peu plus grande ; napper légèrement de sauce Salmis et  placer,
                           sur chaque Soufflé, un très petit champignon cuit bien blanc. 
                            Tartelettes à la Polonaise. —
                           Foncer en pâte à foncer ordinaire de grands moules à tartelettes unis, beurrés.  Garnir de choucroute cuite, égouttée, additionnée
                           de 3 cuillerées de Kache (voir Série des éléments auxiliaires, Chapitre des Garnitures)
                           et de 2 œufs durs hachés par livre de choucroute.  Recouvrir d’une mince abaisse de pâte ; souder ; dorer ;  pratiquer une légère
                           fente pour l’échappement de la vapeur ; ranger sur  plaque et cuire à four moyen pendant 20 minutes.
                            En sortant les tartelettes du four, introduire dans
                           l’intérieur un peu de sauce Demi-glace.    
 Tartelettes à la Reine.
                           — Croûtes de tartelettes masquées  intérieurement d’une fine couche de farce de volaille à
                           la crème, pochée  comme il est dit. Garnir de fines escalopes de volaille, champignons  émincés,
                           lames de truffes, liés d’une sauce Suprême. — Recouvrir d’une  mince couche de farce de volaille
                           à la crème, et pocher comme ci-dessus.    
 Timbales Agnès Sorel (Petites). —  Beurrer des moules à darioles ; décorer le fond d’un anneau
                           de langue  bien rouge avec un rond de truffe au milieu ; foncer le fond et les  parois des moules d’une couche
                           de fine farce de volaille, en donnant à  cette couche de farce une épaisseur bien égale de 5 millimètres.
                            Garnir le milieu d’un salpicon de : langue
                           écarlate, blanc de volaille et truffes, lié au velouté.  Recouvrir le salpicon d’une couche de farce, et mettre les timbales à pocher 15 à
                           18 minutes à l’avance.  Démouler
                           et dresser en Couronne.  Accompagnement :
                           Sauce Demi-glace.    
 Timbales Dessoliers (Petites). —  Beurrer
                           grassement des moules à darioles hauts de bords ; saupoudrer le  fond et les parois de truffe hachée, bien
                           noire ; passer les moules sur  glace un instant, puis les chemiser de farce de merlan au Beurre  d’écrevisse,
                           tenue de belle couleur rosée.  Garnir le milieu
                           d’un salpicon de queues d’écrevisses et de  chairs de homard, lié à la sauce Normande ;
                           recouvrir de farce et mettre  à pocher 12 minutes à l’avance.  Accompagnement : Velouté clair au Beurre d’écrevisse.
                              
 Timbales à la Maréchale (Petites).  —
                           Décorer d’une lame de truffe dentelée le fond de moules à darioles  beurrés, et les chemiser
                           de farce de volaille fortement additionnée de  langue écarlate hachée. 
                            Garnir le milieu d’une purée de volaille Soubisée
                           un peu serrée ; recouvrir de farce et mettre à pocher 12 minutes à l’avance.  Accompagnement : Sauce Périgueux.    
 Timbales
                           à la Médicis (Petites). —  Timbales en pâte à Savarin sans
                           sucre, faites dans des moules à babas  ordinaires ; vidées en laissant 7 millimètres de parois,
                           et garnies au  moment d’un gros salpicon de foie gras, langue écarlate, truffe, lié  d’une sauce
                           Allemande tomatée. Décorer le dessus de chaque timbale d’une  lame de truffe dentelée, et dresser
                           sur serviette.    
 Timbales à la Montargis (Petites).
                            — Beurrer et foncer en minces tranches de langue et de truffe  alternées, des moules à six pans. Chemiser
                           de farce de volaille, et  garnir l’intérieur d’une purée de champignons additionnée de langue
                           bien  rouge et de truffes en dés. — Recouvrir de farce et mettre à pocher  12 minutes à l’avance.
                            Accompagnement de ces timbales : Velouté
                           additionné d’un quart de purée de langue.    
 Timbales à la Montesquieu
                           (Petites).  — Relativement au nombre de timbales à faire, étaler de la farce de
                            volaille sur des feuilles de papier beurré, en couche égale de  3 millimètres d’épaisseur.
                           Lisser avec la lame d’un couteau, mouillée ;  enduire de blanc d’œuf la surface de la couche
                           de farce, saupoudrer de  truffe finement hachée et appuyer celle-ci sur la farce avec la lame  d’un couteau.
                           Pocher à l’entrée du four pendant quelques minutes, et  laisser à peu près refroidir, cette
                           farce se détaillant bien mieux  froide que chaude.  Beurrer
                           des moules hexagones (moules à 6 pans) ; décorer le fond  d’une lame de foie gras, et foncer
                           les moules avec des rectangles de  farce taillés sur un patron ayant exactement les dimensions des parois  des moules.
                            Chemiser très légèrement avec
                           de la farce de volaille ; garnir  l’intérieur d’un salpicon de foie gras et truffes, lié d’une
                           sauce  Demi-glace à l’essence de truffes, réduite. — Recouvrir de farce, et  mettre à pocher
                           20 minutes avant l’instant de servir.  Accompagnement :
                           Sauce Demi-glace à l’essence de truffes.    
 Timbales à la Païva
                           (Petites). — Garnir le fond de moules à darioles hauts de bords et beurrés, d’un
                           rond de pannequet sans sucre.  Foncer les parois avec
                           des bandes de pannequet taillées de dimensions convenables, et chemiser d’une légère couche de
                           farce de  volaille à la crème. — Garnir l’intérieur
                           de purée de volaille  additionnée de langue bien rouge coupée en brunoise ; recouvrir de  farce,
                           et mettre à pocher 12 minutes avant de servir.  Accompagnement :
                           Sauce Albuféra.    
 Timbales Régine (Petites). —
                            Chemiser des moules à darioles beurrés, d’une couche assez épaisse de  farce de sole, additionnée
                           de 3 cuillerées de purée de champignons  serrée par livre de farce.  Garnir l’intérieur d’un salpicon de laitances pochées, lié
                           d’un Velouté fini au Beurre d’écrevisse.  Recouvrir de même farce, et mettre à pocher un quart d’heure avant l’instant de servir.
                            Accompagnement : Velouté de poisson
                           fini au Beurre d’écrevisse, au milieu des Timbales.    
 Timbales à la Reynière
                           (Petites). —  Décorer d’une belle lame de truffe le fond de moules à darioles
                            beurrés, et saupoudrer les parois de langue, ferme et bien rouge,  hachée. Le bout pointu de la langue convient
                           particulièrement pour cela.  Passer les moules
                           sur glace ; puis les foncer d’une couche d’un demi-centimètre d’épaisseur, de farce crue
                           de faisan.  Remplir le milieu avec un salpicon de foie
                           gras et de truffes lié  à la sauce Demi-glace ; recouvrir de farce et mettre à pocher  25 minutes
                           avant l’instant de servir.  Accompagnement :
                           Sauce Demi-glace au coulis de faisan.   
                           
 Timbales à la Talleyrand (Petites).
                            — Beurrer des moules à darioles hauts de bords, et garnir les parois  de : blanc de volaille, langue et
                           truffe hachés, dressés distinctement,  et en les alternant, en lignes d’un bon centimètre de largeur.
                            Passer les moules sur glace ; les chemiser ensuite
                           de farce de volaille, et remplir l’intérieur d’une purée de truffes.  Recouvrir de farce, et mettre à pocher un quart d’heure avant l’instant
                           présumé du service.  Accompagnement :
                           Sauce Demi-glace finie à l’essence de truffes.    
 Timbales à la Villeneuve
                           (Petites). — Saupoudrer le fond  et les parois de moules ovales bien beurrés, de persil haché fortement
                            pressé dans un coin de torchon. Tenir les moules sur glace pendant  quelques minutes.  Les foncer d’une couche de farce de volaille ; garnir l’intérieur
                            d’un gros salpicon d’amourettes pochées et de truffes, lié d’une sauce  Allemande.   Recouvrir
                           de farce, et mettre à pocher 12 minutes à l’avance.  Accompagnement : Soubise claire à la crème.  A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U 
                           V  W 
                           X  Y  Z   _____ Index _____ Varénikis Lithuaniens (Hors-d’œuvre russe). — Appareil :
                            Hacher séparément : 250 grammes de filet de bœuf et 250 grammes de  graisse de rognon
                           de bœuf, cassée en petits morceaux, et bien dénervée.  Ajouter filet et graisse hachés,
                           à 2 oignons passés au beurre ; faire  revenir à fond.  Assaisonner de sel, poivre, muscade, et lier avec 2 cuillerées de sauce Béchamel
                           réduite.  Avec cet appareil, préparer
                           des ravioles en pâte à nouilles, de  forme carrée, ayant 6 centimètres de côté.
                           Détailler ces ravioles à la  roulette.  Mettre
                           les Varénikis dans un sautoir d’eau bouillante, et les  pocher pendant un bon quart d’heure. Les égoutter
                           ensuite ; dresser en  timbale, en les arrosant de beurre fondu.    
 Varénikis à
                           la Polonaise (Hors-d’œuvre russe). — Détailler à l’emporte-pièce
                           rond dentelé, des abaisses comme pour petits pâtés.  Garnir la moitié de ces abaisses de twarogue (appareil au fromage blanc, voir Piroguis en Croissants) ;
                            mouiller légèrement les bords, couvrir avec l’autre moitié d’abaisses  et appuyer légèrement
                           le dessus, avec le dos d’un emporte-pièce plus  petit.  Pocher à l’eau bouillante pendant un quart d’heure. Egoutter, dresser en timbale et arroser
                           de beurre fondu.  Servir à part une saucière
                           de crème aigre, dite Smitane, ou simplement de la crème ordinaire acidulée au jus de citron.    
 Vatrouskis
                           au Fromage (Hors-d’œuvre russe). —  Abaisser à l’épaisseur ordinaire
                           un morceau de pâte à Coulibiac (pâte à  brioche commune sans sucre, tenue ferme) et le détailler
                           à  l’emporte-pièce rond dentelé de 12 centimètres de diamètre.  Garnir ces abaisses de twarogue (voir ci-dessus), mouiller  légèrement
                           les bords ; plier en chausson, ranger sur plaque, et dorer.  Donner
                           18 minutes de cuisson à four moyen, et dresser les Vatrouskis sur serviette en les sortant du four.    
 Visnisckis
                           (Hors-d’œuvre russe). — Préparer un  hachis de poisson (n’importe quel poisson convient
                           pour cela) ;  l’assaisonner de sel et poivre ; condimenter au fenouil et le lier avec  du Velouté de
                           poisson réduit.  Abaisser un morceau de pâte
                           à Coulibiac, et le détailler avec l’emporte-pièce
                            à petits pâtés ordinaires. Relever sur plaque mouillée la moitié des  abaisses ; les
                           garnir chacune de gros comme une belle noix de hachis ;  mouiller les bords des abaisses, couvrir et appuyer avec le
                           dos d’un  emporte-pièce, comme pour les petits pâtés.  Tenir dans un endroit assez chaud pendant 25 minutes, pour une  légère fermentation
                           de la pâte. Plonger les Visnisckis à grande friture  d’huile bien chaude, 6 à 7 minutes avant
                           de servir. — Égoutter et  dresser sur serviette.    |